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Quoi de neuf chez Renault ?

samedi 6 février 2010, par Robert Paris

LUTTE DE CLASSE A RENAULT

LA MORT D’UN OUVRIER : CE N’EST PAS ACCIDENTEL

La cour d’appel de Versailles a confirmé jeudi la condamnation de Renault pour « faute inexcusable » après la mort d’un salarié âgé de 30 ans en 2004 à l’usine de Flins (Yvelines). La victime, Jean-Philippe Gabriel, qui travaillait dans le secteur emboutissage, avait été écrasée le 29 mars 2004 entre un chariot qui s’était renversé et un outil de plusieurs tonnes stocké au sol. Dans leur arrêt, que l’AFP a pu consulter, les juges ont considéré que « la société Renault aurait dû avoir conscience du danger résultant à la fois de la présence de piles d’outils à proximité des lignes de presse qui encombraient physiquement les axes de circulation et réduisaient le champ visuel des opérateurs et à la polyvalence de l’activité de pontier et de conducteur de ligne dans une équipe réduite à cinq personnes dont un intérimaire ».
Ces facteurs ont « conduit la victime à un fatal moment d’inattention et à une réaction inadéquate », poursuivent-ils. La cour d’appel a également confirmé la somme prévue par le tribunal de Pontoise de 25.000 euros en réparation du préjudice moral à chacun de ses parents.
Renault est condamné pour faute inexcusable. Est-ce que cela signifie que cela ne peut plus se produire, à Flins ou dans une autre suine du groupe ? Poser la question, c’est y répondre…

Mourir au travail

Un salarié de l’usine Renault de Douai est décédé le 19 octobre, sur son lieu de travail. Il travaillait à bord d’un chariot-élévateur et en serait tombé avant d’être secouru par des collègues. On ne vient pas au travail pour perdre sa vie à la gagner !

Amiante = danger de mort

La veuve de notre camarade Eric Pouzet du CTR, mort d’un cancer lié à l’amiante, a obtenu gain de cause devant le Tribunal de la Sécurité sociale. La responsabilité de l’absorption d’amiante a été reconnue et c’est un nouvelle fois une démonstration que de nombreux cas restent impunis dans lesquels la direction est responsable de cancers. Il s’agissait de manipulations de pièces qui contenaient de l’amiante. D’autres fois, il s’est agi de contamination par l’amiante dégradée des bâtiments. Les organisations syndicales, en refusant de s’impliquer dans cette lutte, sont grandement responsables elles aussi. C’est le collectif contre l’amiante de Rueil-Lardy qui s’était chargé de ce dossier comme de celui de notre camarade Fabien Gangne qui avait également eu une issue favorable. Collectivement, on peut se défendre.
Rappelons que le collectif contre l’amiante à Renault Rueil-Lardy avait réclamé que soient connus tous les secteurs dont les bâtiments sont amiantés et tous les emplois où a été utilisé de l’amiante en pièces usées ou usinées, que tous les personnels s’étant trouvés dans des secteurs à risque soient informés de leurs droits en matière d’examens (scanners notamment) y compris s’ils ne travaillent plus maintenant au CTR. Ce n’est pas une fatalité de nous laisser contaminer par le patron !

L’EXPLOITATION BAT SON PLEIN

Nos salaires continuent de baisser…

Pendant que se déroule l’affaire Proglio qui symbolise clairement pour tous les salariés la manière dont les grands dirigeants des trusts comme Renault s’en mettent plein les poches, nous constatons que nos salaires restent bloqués et sont en recul face au coût de la vie. Des miettes, c’est ce que nous propose la direction. Pas lourd en somme d’augmentation si… on ne se fâche pas.

Travailler plus ou gagner plus ?

Avec l’affaire Proglio, la lumière a été mise sur les patrons qui cumulent des activités théoriques dans de nombreux groupes et aussi les revenus attenants. A Renault, on est spécialistes en la matière avec Schweitzer et Ghosn. L’Alliance est une pépinière pour ce genre de revenus multiples…

Grève au Mans

Au secteur maintenance de l’Emboutissage de Renault Le Mans, la direction avait pris la décision de supprimer deux postes de mécaniciens et de remettre ceux-ci en production. Elle avait aussi décidé de redescendre en 2x8 neuf salariés de production de l’équipe de nuit, non pas pour une question de baisse d’activité, mais... pour les remplacer par d’autres travailleurs d’équipes 2x8. Pour les travailleurs passant ainsi de nuit en jour, cela signifie une perte de salaire pouvant aller jusqu’à 600 euros par mois, sans compter la désorganisation de la vie personnelle et familiale.
Du 18 au 27 novembre la réponse des travailleurs de l’Emboutissage a été : la grève… Dans la nuit du 23 au 24 novembre, plusieurs dizaines de travailleurs venant d’autres secteurs de l’usine ont rejoint les grévistes de l’Emboutissage, et la direction a finalement reculé.

La crise est terminée ? Le chômage continue !

Le contrat social de crise n’est pas fini. Il est même reparti pour un tour. Renault nous annonce même par la voix suave de Roc’éclerc, le directeur d’entreprise funéraire de nos emplois, que c’est notre intérêt ! Aux gros actionnaires, ils annoncent que Renault va bien et distribuent des profits. Aux salariés, ils proposent de partager la crise. En fait, Renault annonce 45 jours de chômage partiel sur l’ensemble de ses sites en 2010. Alors qu’on nous bassine avec les discours selon lesquels tout va bien et la reprise a commencé, le chômage continue d’augmenter, les entreprises automobiles continuent de licencier et Renault maintient son chômage technique. Les discours sont loin de la réalité.

FERMETURES DE SITES

Flins : grève des Visteon contre la fermeture de leur site

Après le grand cirque de Sarkozy prétendant défendre les emplois à Flins soi-disant contre les emplois en Turquie, on apprend que les salariés de Visteon, sous-traitant de Renault à Flins, voient leur entreprise fermée fin mars. Ces salariés se sont mis en grève, bloquant Flins, pour dénoncer ce plan scandaleux.
Ces salariés sont à la rue alors que les salariés de Renault doivent travailler trois samedis par mois jusqu’en mars et dix minutes supplémentaires par jour depuis 8 mois. Dans cette affaire de suppression d’emplois chez des sous-traitants, une fois de plus c’est Renault qui est aux commandes et on ne doit pas oublier les sommes colossales de l’argent de nos impôts données à Renault et PSA, charge à eux disait Sarkozy de défendre les emplois des sous-traitants …. On a toujours tort de confier au bandit le soin des victimes !
Les patrons de Renault et Visteon ont tenté de casser la grève des Visteon par des briseurs de grève mais ceux-ci n’étaient pas motivés et la tentative a échoué.
Le 29 janvier au soir, les grévistes obtenaient de Visteon, au-delà d’une indemnité de 2 500 euros par année d’ancienneté, une prime supplémentaire dite de « diligence », uniforme pour tous, de 12 000 euros. Avec leurs dix ans d’ancienneté en moyenne, les salariés de Visteon licenciés partiraient donc avec environ 42 000 à 45 000 euros. Cet engagement, s’il est loin de fournir un emploi dans l’avenir aux 43 travailleurs de Visteon et aux quinze intérimaires que le sous-traitant employait, est à juste titre ressenti comme un succès par l’ensemble des travailleurs. Il reste que des travailleurs de Visteon sont toujours licenciés et que la responsabilité en incombe à un trust, Renault, qui vient de réaliser des profits fabuleux !!! Et, dans la période actuelle, perdre son emploi, c’est être à la rue…. C’est un crime de la part des trusts qui licencient ! NON AU LICENCIEMENT DES VISTEON !

Silence, on ferme !

Le déménagement du CTR (Rueil) avait été annoncé dans un parfait silence syndical et médiatique. Personne n’a reproché à Renault son double langage. Le PDG ne s’était-il pas engagé en touchant l’argent de nos contributions de ne pas fermer de sites ? Eh bien, il continue : il annonce maintenant la fermeture de la Tour Chenonceau (Boulogne), d’Arcade et Novadis (Le Plessis Robinson) et de Montigny le Bretonneux. Pourquoi ne continuerait-il pas à imposer ses sacrifices en se servant du chantage à l’emploi ? Puisque ça marche…

La direction déménage

Sous le titre « Regrouper les salariés de la Régio parisienne », la direction écrit dans Global : « D’ici 2012, les équipes franciliennes de Renault seront regroupées sur cinq sites principaux : Guyancourt, Lardy, Villiers-Saint-Frédéric, Aubevoye et Boulogne. (…) Consciente des préoccupations et des questions que ce regroupement suscite, elle communique régulièrement (…) Elle interrogé les patrons des différentes directions concernées pour savoir à côté de quelles équipes, il serait judicieux de les installer. » Et elle prétend « profiter du projet pour améliorer le cadre de vie au travail ». Améliorer notre vie au travail en nous envoyant à Aubevoye ? Et quand nous a-t-elle informé où chacun allait attérir ? Dans ses songes ?

LE PATRON RESPONSABLE DES SUICIDES PERSISTE ET SIGNE

Comme un deuxième crime

La veuve de Raymond D., technicien au Technocentre Renault qui s’est suicidé en février 2007, demande au tribunal des affaires de la sécurité sociale de Versailles de reconnaître le caractère professionnel du suicide de son mari. L’enquête menée après sa mort révèle qu’il alignait des journées de 10 à 12 heures, jusqu’à 15 heures lorsqu’il se rendait à l’usine de Sandouville, en Seine-Maritime, parfois plusieurs fois par semaine. Depuis l’été 2006, il devait faire face à une charge de travail croissante. Il héritait en septembre des fonctions de « pilote fonction démarrage », ce qu’il redoutait : l’ingénieur qui en avait la responsabilité avait démissionné pour retrouver un semblant de vie personnelle. Aux syndicalistes qui prétendaient, avec le dernier suicide, que la direction faisait profil bas et tenait compte désormais du stress des salariés, la réponse de la direction ne s’est pas fait attendre. Alors qu’elle est condamnée pour faute inexcusable dans le suicide d’Antonio, la direction fait appel. Loin de reconnaître sa faute, elle persiste et signe.

L’auditeur, ou la voix de son maître

Technologia livre son avis : les salariés de Renault sont moins stressés. 21,5 % en "hyper-stress" est considéré par ces bureaucrates comme un bon score ! Rien d’étonnant. Dès le début, ce cabinet d’audit avait avoué travailler pour que le patron parvienne à calmer la colère devant les suicides, c’est-à-dire non à régler le problème mais à étouffer l’affaire.

Tout va très bien, madame l’enquêtrice

Renault présente donc les résultats de ses enquêtes sur le stress réalisées par Stimulus et Technologia. Elle les interprète de façon positive, mais reconnaît que les salaries souffrent d’un manque de considération, de reconnaissance, de charges trop importantes, de délais trop courts, de difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, du manque d’évolution de carrière, bref, malgré ses plans com, les choses n’ont pas changé depuis la vague de suicide à Renault. Quant aux suicidés et aux familles des victimes, tout ces gens-là se gardent même d’en parler !

DÉMAGOGIE GOUVERNEMENTALE

Le nationalisme pour camoufler des sales coups

Sarkozy nous joue le grand jeu : il convoque Goshn soi-disant pour défendre les travailleurs de Flins qu’il prétend menacés par la production de la Clio en Turquie. Quoi ? Sarkozy ose affirmer que les salariés de Flins peuvent être menacés dans leur emploi alors qu’il avait déclaré conditionner les aides de l’Etat à Renault à l’objectif de zéro suppression d’emplois dans les usines. Faire croire que ce serait de la faute de la Turquie si Renault licencie, elle est forte ! L’Etat est l’actionnaire principal et c’est lui qui organise déjà les suppressions d’emplois dans l’Automobile. Par exemple, à Flins, en 2009, 600 emplois ont été supprimés sans compter les centaines d’intérimaires licenciés et les salariés sous-traitants également frappés…. Rassurez-vous, la Turquie n’y était pour rien !

Baratineur du gouverne – ment

Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, vient d’annoncer que la « nouvelle Safrane » serait produite à Sandouville, ce qui assurerait l’avenir du site. Manque de chance : la direction de Renault dément complètement l’information. Elle affirme qu’en plus de la Laguna et de l’Espace, il n’y a pas de troisième véhicule haut de gamme prévu, pas de nouvelle safrane donc dans les cartons, pas plus à Sandouville qu’ailleurs. Estrosi n’en est pas à son coup d’essai. La fois précédente, il annonçait que Sandouville serait un site consacré à la déconstruction des véhicules usagers. La démagogie commencée par Sarkozy à Flins et selon laquelle le gouvernement est mobilisé pour défendre les salariés de Renault continue…

Lorsqu’ils sont arrivés à leur poste de travail, jeudi 4 février, les ouvriers de Renault Sandouville avaient le sourire. La veille, Christian Estrosi, ministre de l’industrie, avait annoncé à l’Assemblée nationale que la nouvelle Safrane, un modèle haut de gamme lancé en 1992 et arrêté en 2000, serait produite dans cette usine. Répondant à une question de Jean-Paul Lecoq, député (PCF) de Seine-Maritime, sur les intentions du gouvernement pour garantir maintien de l’emploi, notamment à Sandouville (Seine-Maritime), M. Estrosi lui avait répondu : "Que ce soit le véhicule haut de gamme, aujourd’hui la Laguna et l’Espace et demain la nouvelle Safrane, que ce soit le véhicule utilitaire, ce sont autant de produits que nous allons faire prospérer sur le site de Sandouville." Le même jour, M. Estrosi rencontrait Patrick Pelata, directeur général délégué. La veille, il avait vu les représentants des salariés.
Si cela se confirme, c’est une bonne nouvelle pour nous", se réjouit Nicolas Guermonprez, secrétaire général CGT. Sandouville est durement affecté par la baisse des ventes des véhicules haut de gamme qui touche toute l’industrie automobile. En 2008, un véhicule vendu sur huit appartient au segment haut de gamme, contre un sur quatre en 1998. Mais de nouvelle Safrane, il n’en a jamais été question ! "M. Estrosi a sans doute confondu avec la nouvelle SM5, une berline (vendue sous la marque Samsung) fabriquée en Corée du Sud pour ce marché ainsi que pour le Moyen-Orient, indique-t-on, stupéfait, chez Renault. Il n’a jamais été question de remplacer la Safrane. Pour nous, le haut de gamme, c’est Laguna et Espace." Renault est formel, pour l’instant un troisième véhicule n’est pas à l’étude. Sandouville fabrique la Laguna et l’Espace. Et l’utilitaire à partir de 2013. Le problème, c’est que cette SM5 pourrait être commercialisée en Europe sous la marque Renault. Selon M. Guermonprez, 8 000 unités seraient déjà prévues. De quoi relancer la polémique sur la production à l’étranger de voitures destinées au marché français. M. Estrosi n’en finit pas d’avoir des idées pour Renault. Mi-janvier, toujours à l’Assemblée nationale, il avait déclaré que Sandouville avait "vocation" à proposer une "chaîne depuis la production jusqu’à la déconstruction des véhicules usagés".

LES INVENTIONS DES PATRONS

Vendre oui, embaucher non !

Renault a convié 19 handicapés à essayer les modèles de véhicules pour handicapés et apprécier leur adapatabilité. Par contre, elle ne les convie pas à apprécier les locaux de travail de la firme car l’adaptation des bâtiments laisse à désirer et il n’est pas question de les embaucher…

Feuille de choux contre-nature

Global, revue de la direction, passe au papier recyclé pour « apporter sa contribution à un monde plus vert ». Sa contribution la plus courageuse serait d’arrêter de paraître au lieu de se metre en format PQ…

Ça l’affiche mal

Il y a encore de nombreux locaux où on constate que des affiches « Contrat 2009 » sont restées accrochées alors que les engagements correspondants de Ghosn sont passés à la poubelle des promesses oubliées.

Tout nouveau, tout bio !

Se voulant tout à fait dans la ligne du discours officiel écolocapitaliste, Carlos Ghosn a déclaré que les Renault zéro émission « sont le résultat de la convergence entre les intérêts des citoyens, des automobilistes et des Etats ». C’est fou : plus aucun intérêt pour les capitalistes et autres actionnaires ! « Eviter la dépendance à une source unique de carburant fossile », voilà qui mène loin ces fossiles d’un capitalisme en pleine décrépitude !

Il faut dire que la voiture écolo n’est pas éco - nomique
pour nos impôts : La Zoé, future voiture électrique de Renault est ultra subventionnée : 100 millions d’euros pour le capital de départ, 150 autres pour une chaîne de fabrication de batterie, plus un bonus écologique de 5000 euros pour chaque voiture achetée en France !

Renault complètement com ?

Renault a lancé sa chaîne de télévision. Enfin, on pourra avoir la propagande dans le style génial de … Global avec des animations, des films et des jeux. Les dirigeants de Renault croient à la pub, mais pas aux véhicules. Ils devraient se reconvertir….

Appelez moi Simplet

Global, revue de la direction, a l’amabilité d’interviewer Pelata : « Nous travaillons sur un projet de simplification de l’entreprise. (…) En demandant à chacun de se poser la question de comment il peut tous les jours faire plus simple. (…..) Chacun doit vérifier qu’il est bien certain d’avoir compris le sens et la valeur ajoutée de son travail. »
Simple comme bonjour. Ce grand benêt a-t-il bien compris qu’on le paie à prix royal pour faire des phrases simplistes !

Eux, leur travail, c’est de poser les questions

« Qui fait quoi », voilà l’un des slogans de la campagne de simplification de la direction. C’est surement une question de doivent se poser ses bureaucrates. Nous, ce qu’on fait, on le sait…

Toyotaraté

Ces derniers jours, pour des problèmes de freinage, d’accélérateur et de tapis de sol, de nombreux véhicules Toyota et aussi de PSA ont dû être rappelés, mettant à mal l’image du modèle appelé « Toyotisme », celui justement que tout le monde voulait nous imposer et qui était une manière soi-disant exemplaire de nous serrer la vis. Les économies de bouts de chandelle finissent par se retourner contre Toyota mais, à Renault, on n’a pas attendu ce « modèle » : on appliquait déjà les « plans éco ».

Pas grippée, la mémoire de la direction ?

Renault qui avait sombré dans le catastrophisme gouvernemental sur la grippe H1N1 au point de parler de fermeture de sites et de distance à respecter entre salariés déclare maintenant :
« Renault vaccine ses salariés contre la grippe A H1N1 ? Faux ! Renault met tout en œuvre pour informer ses salariés et les protéger (…) Cependant, la responsabilité des campagnes de vaccination incombe aux organismes de santé »… Quand ça tourne mal, Renault retire sa responsabilité.

SYNDICALISME A RENAULT

La discrimination syndicale, ça roule !

Renault Trucks a été condamné définitivement par la cour de cassation pour discrimination syndicale. L’entreprise devra verser à trois salariés, tous élus CGT, des dommages et intérêts entre 10.000 et 25.000 euros chacun. Renault aime les « syndicalistes responsables » mais pas les militants ouvriers qui réunissent les salariés, les aident à lutter, à s’organiser.

Silence, on licencie

45.000 emplois vont être supprimés chez les sous-traitants automobiles.
C’est ce qui est prévu par les journaux économiques patronaux. La CGC les commente en affirmant que c’est « une consolidation inévitable » ! Au lieu de dénoncer les patrons de Renault et PSA qui ont évidemment fait peser la crise de tout son poids sur la sous-traitance, ce « syndicat » les couvre ! Ce qui est inévitable, c’est de se passer des services de tels « défenseurs des salariés ».

Les bons conseils sont à appliquer soi-même

La CGT nous donne une bonne idée à propos des entretiens annuels, rajouter à notre signature le commentaire suivant : « Ma signature n’atteste que ma présence, elle ne peut en aucun cas être considérée comme une approbation… »
Que la CGT n’a-t-elle rajouté ce commentaire à sa signature du CSC, après avoir consulté de travailleurs et des syndicqués qui considéraient que la CSC était bel et bien une arnaque ?

Quand la CGC parle à l’oreille des femmes

La CGC s’adresse aux femmes salariées, mais c’est au travers de « conseils de femmes managers aux femmes de l’entreprise ». On apprécie le paternalisme de la démarche qui suinte les préjugés sociaux. Les femmes, qui entendaient déjà au travail les remarques de certains mâles prétendant mieux savoir, devraient maintenant subir celle des « femmes qui ont réussi » ? Ceci dit, quand ces dernières prodiguent entre autres conseils d’acquérir « des compétences pour savoir se vendre, et un réseau pour se faire reconnaître », on doute que la dignité des femmes soit vraiment leur priorité….

FERMETURES DE SITES A RENAULT

Mobilisés contre la fermeture du CTR (Rueil) ! Qui ?

Les semaines passent, les mois aussi mais la volonté des syndicats de s’opposer à la fermeture de Rueil n’est toujours pas là. Citons les.
La CGC : « La direction générale se trouve alors contrainte de vendre les bijoux de famille, comme Rueil et le Square-Com de Boulogne ! On n’a pas encore touché au bâtiment X ou à la cour d’honneur avec le char ou encore au petit atelier de Louis Renault ! Mais, qui sait, un jour peut-être ? »
Et la CFDT : « Rueil… trop de questions sans réponses. Le transfert du CTRB vers le A continue. (…) Mais quand nous demandons le prix d’un tel déménagement et sa rentabilité, aucune réponse apportée. L’attitude de la direction concernant ce thème sera un indicateur des futures discussions qui pourraient se tendre. »
Quant à la CGT, rien, pas de réaction, même verbale.

Pourtant, fermer le site de Rueil, en termes d’attaques contre nous tous, ce n’est pas rien.

RENAULT INTERNATIONAL

L’internationale, c’est la classe ouvrière

Global, journal mondial Renault, est fier que Renault soit présenté en Turquie comme « un symbole de l’identité internationale car créé par des ingénieurs coréens, japonais, turcs et français de l’Alliance ». C’est oublier les travailleurs brésiliens, russes et chinois notamment. C’est surtout amusant au pays de la campagne pour l’identité nationale de Sarkozy…

Déjà quarante ans de collaboration avec la dictature

Renault fête ses quarante ans de collaboration avec la Turquie, plus exactement avec les chefs de la hiérarchie militaire turque puisqu’effectivement Oyak de Bursa est uneusine détenue conjointement par Renautl et les chefs militaires turcs. Cela a permis, à l’époque des montées ouvrières des luttes, de détruire le syndicat des travailleurs en arrêtant et torturant les syndicalistes de la Disk et en favorisant le syndicat de la dictature. L’exploitation en Turquie, ça roule !

Lequel est le plus roublard : Ghosn ou Poutine ?

Chez Avtovaz, l’entreprise Renault de Russie, on s’apprête à licencier près de 27000 salariés sur les 102 000 que compte le groupe, rien que ça ! Poutine a déclaré que Renault devait participer aux efforts ce que le trust ne voulait pas. Menace de Poutine : Renault pourrait y perdre ses investissements en Russie.

Exemple à suivre

Les quatre mille travailleurs de Renault et Volvo du Brésil, après une grève illimitée, ont obtenu notamment une augmentation de salaires de 7,67%.

suite à venir...

Messages

  • Vive la lutte pour les salaires !

    Renault a annoncé plusieurs fois successives des profits importants dus à la fois aux économies sur le dos du personnel et aux ventes de voitures. C’est bon pour les actionnaires qui réagissent positivement. Les apports de capital ont suivi les montées boursières. Une seule chose n’était pas à la hausse, ce sont nos salaires. Quant aux emplois, ils étaient en berne, notamment avec les PRV et suppressions d’emplois de prestataires et intérimaires. Et, à l’autre bout du tuyau, celui justement qui génère tous ces profits, celui des salariés : on ne voyait toujours rien venir question salaires. Et maintenant, suite à la fin des primes à la casse, les ventes baissent et la direction osera-t-elle nous dire que c’est pour cela que nos salaires sont bloqués ! Eh bien, c’est simple : si nous ne revendiquons pas, les patrons n’ont aucune raison de débloquer nos salaires. La conclusion est facile à tirer et c’est ensemble qu’il faut en débattre. L’action, la vraie, pour l’augmentation générale des salaires ne viendra pas d’en haut : des Etats-majors syndicaux.

    Mensonge de la direction sur la fermeture

    La direction avait toujours affirmé que les salariés du CTR mutés du fait de la fermeture iraient à Guyancourt et à Lardy et elle n’a jamais transmis une nouvelle information. Or, on apprend dans « L’usine nouvelle » du 12 octobre 2010 que la direction de Renault aurait décidé que, pour Guyancourt, l’effectif serait au complet en ce qui concerne les salariés venant d’autres sites ! En somme, Guyancourt tombant à l’eau, on irait où ? A Aubevoye, à Villiers saint Frédéric ou en Roumanie ?

    Une assemblée générale sur la fermeture

    Le dernier épisode sur le report (à quand) des départs du CTR (Rueil) pour le TCR l’a bien montré : nous ne pouvons prendre aucune déclaration de la direction sur la fermeture du CTR pour argent comptant. S’il manque de la place au TCR, il en manque aussi au CTL… En ce qui concerne la fermeture du CTR, la direction considère en effet qu’elle ne nous doit rien de plus, ni en termes d’informations, ni en termes de fric. Si nous voulons le droit de savoir où et comment chacun d’entre nous va travailler, le droit de changer si cela ne nous convient pas, le droit de déménager sans en faire les frais, et bien d’autres droits encore, il faut les réclamer haut et fort, il faut les réclamer collectivement. En somme, il faut organiser une grande réunion générale de débat des salariés du CTR y compris les salariés des sociétés extérieures. Et si la direction est incapable de s’engager à quoi que ce soit, alors rien ne l’oblige à fermer le CTR : on peut très bien rester là !

    On ne nous dit rien, on nous cache tout !

    Les salariés des entreprises extérieures travaillant sur le site de Rueil ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés avec la fermeture. Tout le monde reste dans le vague et se cache derrière les autres, qu’il s’agisse des délais, des sites ou même des emplois. Se moquer du monde, ça n’a pas de limite, qu’il s’agisse de Renault ou des autres patrons…

    300€ pour tous !

    On peut lire une intéressante remarque dans un tract de la CGT (vous voyez, on ne fait pas que critiquer !). Dans le tract CGT intersites du 15 juin, on peut lire « à propos des événements salariaux, (…) le problème, c’est qu’une augmentation de salaires en pourcentage de pas grand-chose, eh bien, ça ne fait pas lourd ! » On attend que la CGT en conclue logiquement que les augmentations à revendiquer sont des augmentations uniformes, permettant à ceux qui luttent de ne pas tirer les marrons du feu pour les plus hauts salaires ?

    Syndicats unis pour les retraites ?

    On n’a pas cessé de nous jouer la chanson de l’unité syndicale dans la lutte pour les retraites. On pouvait voir dans les média que la CGC était dans le coup. Et, revenus au CTR, on revoyait qu’il n’en était rien. La CGC nationale annonçait publiquement que ses syndicats appelaient à se mobiliser, à faire grève et à manifester, mais on n’en voyait pas le résultat sur le terrain. Est-ce ainsi que fonctionne ce syndicat qui écrit dans ses tracts que son slogan est : « Dire ce que l’on va faire, l’écrire et le faire. »

    Les syndicats en quête de quoi ?

    La CGT a développé une grande enquête « plan promo et rallonges 2010 ». Comme si on avait besoin de cela pour connaître la sinistrose de nos revenus ! Parler d’ « enquête reconnaissance », c’est vraiment un discours syndical d’il y a dix ans. On en est aujourd’hui à tout autre chose : se battre pour conserver le niveau de son salaire, son emploi, sa retraite.

    La CFDT, elle aussi, s’est fendue d’une enquête « dossier argumentaire rémunération ». Est-ce que la direction de Renault, si fan des enquêtes en tous genres, aurait fait des adeptes chez les syndicats ? Ou est-ce la nouvelle manière de ne rien faire en faisant comme si on consultait les salariés ? Un motif de rapprochement CGT-CFDT…

    Censure ou sourde oreille ?

    Lors de la visite de Carlos à Lardy, 150 salariés sont allés l’interpeller pour se plaindre des rémunérations et notamment du futur gel des salaires des ETAM (politique soutenue par les « gagne-tout » de la CGC). Cet événement a été complètement passé sous silence dans le compte–rendu de la direction. Omission ou censure, cela démontre à quel point, pour gagner la bataille des salaires, il ne suffira pas de dialoguer avec la direction et qu’il ne faudra pas lâcher le morceau pour imposer nos 300€ d’augmentation.

    Le mythe des négociations

    Comme on vient de le voir, la direction n’écoute personne, ni les salariés ni les syndicats. Mais ces derniers veulent se faire croire ou nous faire croire le contraire. Cependant même les fanatiques des négociations et de signature d’accord reconnaissent ne pas être entendus. La CFDT écrit : « STOP la comédie a assez duré, la CFDT ne s’engagera plus sur un accord sans réflexion d’envergure avec des objectifs réalistes. » La CGC écrit : « Face à ces préoccupations, nos directions semblent sans réponse. » Cela n’empêche pas ces derniers de retourner à la table des négociations bidon. La CGC conclue « à n’en pas douter nous aurons donc, espérons-le, des réponses à nos questions. » La CGT ne dit pas mieux : « Nous prenons acte que M. Ghosn partage notre constat de mécontentement des ETAM. (…) Nous prenons acte que la direction dit vouloir discuter (…) Nous sommes prêts à discuter. » C’est ainsi que la CGT avait signé le CSC ! Ce n’est pas autour du tapis vert qu’on obtiendra des patrons autre chose que des mots creux et des promesses mensongères !

    La CFDT, rentable pour les patrons ?

    La CFDT défend le nouvel accord sur le télétravail. Elle nous l’apprend dans un tract récent. Selon les mesures des organismes officiels, cette méthode permet 30% de profit en plus. Pas étonnant que les patrons soient eux aussi d’accord !

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