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Que penser du nucléaire

dimanche 10 avril 2011, par Robert Paris

Mettre toutes les centrales en bord de mer au pays des tsunamis est irresponsable mais en quoi le reste de l’industrie capitaliste nucléaire l’est-elle plus ?

Questions sur l’industrie nucléaire capitaliste ….

L’accident nucléaire de Three Mile Island

Il a commencé par la perte d’étanchéité de l’enceinte du circuit d’eau primaire (2ième barrière de protection), une vanne de décharge du pressuriseur étant restée bloquée en position ouverte. A la suite d’actions inadaptées, le refroidissement du cœur n’a plus été assuré, entraînant la fusion d’une partie du combustible, c’est-à-dire la perte de la 1ière barrière de protection.

Pour comprendre l’enchaînement de cet accident, il faut bien comprendre que les opérateurs étaient pratiquement aveugles (noyés sous le flux d’alarmes) et n’étaient pas en mesure de comprendre ce qui se passait (situation très complexe, stress, pression, trop de monde en salle des commandes, etc.).

Quand six ans plus tard, il a été possible de pénétrer dans l’enceinte, une caméra introduite dans la cuve a montré qu’une partie significative du combustible avait fondu mais qu’il n’avait pas traversé la cuve, le corium s’est stratifié en fond de cuve sans provoquer d’explosion.

L’accident de Detroit

La centrale de l’Enrico Fermi Nuclear Generating Station, sur les bords du lac Erié, près de Monroe, à mi-chemin pile entre Detroit (Michigan) et Toledo (Ohio) a subi un accident grave. A l’époque, à cet endroit, il n’y avait qu’un réacteur, construit en 1963. C’est celui-là qui est au centre du livre. Le 5 octobre 1996, le réacteur allait connaître une terrible panne. L’appareil fonctionne alors au sodium, dont on ne maîtrise pas encore totalement le comportement, loin de là. Un mauvais fonctionnement du système de refroidissement de sodium provoquera une fusion partielle du réacteur à neutrons rapides. Selon les résultats de l’enquête, c’est un simple fragment de zirconium qui obstruant un filtre dans le système de refroidissement au sodium qui était la cause de l’emballement extrêmement grave du réacteur. Mais ça, on en a aucune idée au moment où ça se produit. Après l’accident de Chalk River, dans l’Ontario, au Canada, en 1952, c’est un des plus graves accidents nucléaires survenus aux Etats-Unis, avant Three Mile Island. Ce jour là, on atteint le type même d’incident le plus grave, une partie du cœur ayant fondu, mais par chance était resté confiné dans son socle d’acier et de béton. Tchernobyl aurait pu se passer au Canada dès 1952 ! A noter que parmi l’équipe de nettoyage envoyée, on trouvera un... marin, nommé Jimmy Carter, futur président américain... un second incident affectera Chalk River en 1958, un incendie.

Le nuage radioactif de Tchernobyl

Le samedi 26 avril 1986, le réacteur nucléaire N°.4 de la centrale de Tchernobyl explosa suite à plusieurs erreurs humaines, libérant dans l’atmosphère un nuage radioactif.

Nous avions déjà eu une petite expérience de ce genre en 1979 mais à très petite échelle avec la fusion partielle du réacteur N°.2 de Three Mile Island aux Etats-Unis (Niveau 5, 12 employés et 2000 civils très faiblement contaminées dans un rayon de 5 km).

Mais cette fois, pour la première fois dans l’histoire du nucléaire, le monde prenait conscience avec effroi que mal contrôlée, l’énergie nucléaire civile pouvait produire les mêmes effets qu’une bombe atomique et contaminer tout un continent à différents degrés !

Quelques accidents nucléaires révélés au grand public

Est-ce que le nucléaire est moins naturel que l’électricité des barrages, l’éolien, le gaz naturel, le pétrole ou le charbon ?

Un phénomène qui se produit et que l’on peut observer est toujours naturel. Cependant, il peut mettre plus ou moins en jeu une technique artificielle liée à l’activité humaine et représenter, du coup, certains dangers. Mais ce n’est pas un véritable critère de sécurité et de défense de la nature ou de l’homme. Utiliser des lois dites naturelles ne signifie pas éviter les dangers pour l’homme, pour la vie, pour la planète… Par exemple, la gravitation est tout ce qu’il y a de naturelle, mais si on s’en sert pour se jeter du haut de la tour Eiffel, on est certain que c’est risqué…

La radioactivité spontanée (non activée par l’homme) existe partout dans la matière et elle est à l’origine de la chaleur existant au centre de la terre, et, du coup, de tous les phénomènes liés au magma, au volcanisme, à la tectonique des plaques. Dan ce cas, c’est la fission d’un noyau instable qui se produit. Mais elle est aussi à l’origine des phénomènes qui donnent son énergie à l’étoile par fusion de noyaux d’hydrogène ou d’hélium notamment. Nous profitons ainsi de la chaleur solaire et de son rayonnement mais le rayonnement issu des explosions nucléaires n’est pas que bénéfique : l’émission d’énergie par fusion ou fission nucléaire produit des rayonnements qui peuvent provoquer des cancers notamment ou des malformations infantiles notamment.

Y a-t-il une différence fondamentale entre ces types d’énergie ?

Toutes ces énergies sont emmagasinées dans la matière (énergie chimique, mécanique, thermique…), mais le nucléaire est le seul à utiliser la rupture du noyau de l’atome, c’est-à-dire un niveau de structure de la matière très petit. Mais la rupture par fission du noyau se produit tout à fait naturellement dans les roches contenant des matières dites radioactives et l’émission d’énergie par fusion de deux noyaux se produit sans cesse dans les étoiles et est source de leur énergie. Bien qu’agissant à toute petite échelle, c’est une énergie considérable qui est mise en jeu : beaucoup plus grande que les autre énergies car toute la matière peut théoriquement être transformée en énergie. Il suffirait de transformer une cuillère de matière en énergie pour obtenir l’équivalent de la consommation en énergie de Paris pendant un an ! C’est dire l’importance des enjeux. Mais, actuellement, on en est loin : on sait seulement maîtriser l’énergie des noyaux instables. Et encore… Justement, on ne sait pas tout à fait la maîtriser mais on le fait quand même. C’est toute la question : n’est-il pas prématuré d’utiliser industriellement et financièrement une technique que l’on ne maîtrise pas encore ? Et la réponse est incontestablement pour tous ceux qui ne cèdent pas aux pressions du lobby nucléaire de dire que : si, c’est trop dangereux d’utiliser une technique aussi peu maîtrisée. Les exemples précédemment cités, ceux de Three Mile Island et Tchernobyl, deux exemples où la catastrophe n’a pas été évitée et aurait même pu prendre un tour de cauchemar pour l’humanité, sont là pour le rappeler….

Est-ce que le nucléaire n’a pas l’avantage d’être une source illimitée d’énergie ?

La transformation de la matière en énergie, réglée par la loi d’Einstein bien connue E = mc², est une source potentiellement inépuisable d’énergie et cependant il convient de ne l’employer que lorsqu’on sera en capacité de mieux la maîtriser. Mais le capitalisme, les Etats qui lui sont liés, les intérêts multiples qui cherchent du profit rapide à tout prix sont incapables de s’arrêter à de telles considérations de sécurité.

Est-ce que le nucléaire comporte certains risques en moins ? Et certains risques en plus ?

En fait, les dangers du nucléaire dépassent largement ceux causés par toutes les autres sources d’énergie. La centrale de Threee Mile Island aurait pu, si le processus exponentiel de fission n’avait pas pu être arrêté, créer une rupture de l’écorce terrestre et menacer la vie de tous les êtres humains. A Tchernobyl, aussi, sans l’intervention des équipes de sécurité qui y ont laissé la vie, il y avait aussi un risque bien plus grand que celui causé par le fameux « nuage de Tchernobyl » qui a cependant tué jusqu’en France, malgré les responsables dits scientifiques qui se sont permis de prétendre qu’il avait rebroussé chemin à la frontière…

Un Tchernobyl ou un Three Mile Island, des accidents nucléaires avec des risques planétaires, sont-ils encore possibles ?

Bien entendu, les trusts nucléaires prétendent que la leçon est tirée et que cela ne peut plus se reproduire. On peut les croire autant que serment d’ivrogne… On a vu depuis qu’à nouveau des erreurs et affolement en chaîne peuvent parfaitement mettre par terre tous les systèmes de sécurité, qu’ils soient humains ou informatiques.

Qu’est-ce qui représente le principal risque du nucléaire et ne peut-on pas y pallier ?

Fondamentalement, la technique nucléaire qui utilise le développement potentiellement exponentiel de stimulation des instabilités de la matière nucléaire radioactive est un phénomène qui peut prendre un tour cataclysmique pouvant causer la fusion de toute la centrale devenue hors contrôle. C’est un danger sérieux pour toutes les centrales nucléaires. Aucune technique ne peut l’éviter entièrement.

La question des déchets et des centrales en fin de vie est-elle réglée ?

Justement ! Ces questions ne sont nullement réglées et cela n’empêche pas le nucléaire de se développer et même de s’étendre planétairement… Ce que l’on appelle la « question des déchets », c’est le fait que les centrales actuellement en fonction produisent des restes qui sont eux-mêmes radioactifs et que l’on se contente généralement de cacher ensuite dans le sous-sol ou dans les océans ou de stocker dans des régions pauvres, comme cadeau empoisonné aux générations futures…

Est-ce que l’anti-nucléaire est encore une lubie des écologistes anti-progrès technique ?

Non, il est vrai que les écologistes prônent de ne pas pratiquer des bains, de ne pas rouler en voiture ou de ne pas prendre l’avion. mais il ne s’agit pas de cela en ce qui concerne le nucléaire. Il y a véritablement danger potentiel en permanence avec l’industrie nucléaire, du moins jusqu’à présent.

Est-ce que le réchauffement climatique n’est pas une raison supplémentaire de recourir à l’énergie nucléaire, seul moyen sérieux d’éviter le gaz carbonique qui serait bien plus dangereux ? Inversement, est-ce que, parmi les partisans de la thèse du réchauffement, on ne trouve pas l’industrie nucléaire ?

Les défenseurs du nucléaire rappellent surtout que cette industrie de l’énergie serait l’une des rares à être capable de produire une énergie sans limite et sans émettre du gaz carbonique, considéré aujourd’hui comme la principale pollution liée à l’énergie. Il conviendrait de remettre d’abord en question cette affirmation. La thèse dite du « réchauffement anthropique » selon laquelle l’activité humaine est en train de réchauffer la terre de manière catastrophique et irréversible semble bien être venue justement pour sauver le nucléaire des dénonciations fréquentes et motivées. Ce n’est sans doute pas un hasard si on retrouve EDF et Areva dans les trusts qui financent certaines associations anti-réchauffement….

Est-ce que l’évolution n’oblige pas à recourir au nucléaire du fait de l’épuisement des autres ressources ?

Bien entendu, les énergies fossiles ne sont pas, par nature, inépuisables puisque ce sont des millions d’années de transformation qui ont permis cette fossilisation de la ressource, qu’il s’agisse de charbon, de gaz ou de pétrole. Mais l’uranium n’est pas non plus inépuisable….

Est-ce que l’on n’évite pas ainsi des pays à haut risque politique comme le Moyen Orient pour le gaz et le pétrole ?

Ce que montrent les derniers événements dans le Sahel, c’est que l’exploitation de l’uranium pose autant de problèmes de dictatures, de terrorisme et d’impérialisme que le gaz et le pétrole.

Voir l’article sur ce thème

D’autre part, on nous rebat les oreilles sur les risques du nucléaire iranien et nord-coréen même quand il s’agit de nucléaire civil et il est donc logique de penser que les grandes puissances comme la France et les USA ont un nucléaire civil tout aussi dangereux. Est-ce que ces puissances ne risquent pas, avec la crise, de se retrouver avec des gouvernement fascistes comme lors de la dernière crise du capitalisme ? Qu’est-ce qui nous garantit que les nouveaux Hitler hésiteraient à utiliser l’arme atomique puisque les USA l’ont fait au Japon ?

Est-ce un danger lié à une limite scientifique, technique, industrielle, sociale ou politique ?

Bien sûr, on peut modérer son propos en disant que c’est la faute de la société et que c’est le capitalisme qui est cause de tous les problèmes. Cela ne suffit pas à éclairer la question. La société actuelle est-elle capable de reconnaitre qu’elle ne maitrise pas une industrie quand celle-ci est rentable ? la réponse est : non !

Y a-t-il des victimes du nucléaire ?

Oui, les victimes sont déjà nombreuses, depuis celles Hiroshima et Nagasaki avec la bombe atomique américaine jusqu’à celles des essais nucléaires ou encore celles du nucléaire dit civil. Il n’est pas exact de séparer les deux. Quand la France récupère de l’uranium, qui sait si cela servira le nucléaire civil ou militaire ?

Enfin, il y a les victimes des accident set travaux dans les centrales et ils sont nombreux et parfois ne savent même pas que leur cancer a cette origine.

N’y a-t-il pas une concurrence dans l’industrie nucléaire ? Quelle est la place du capitalisme français ?
Le nucléaire est capital… pour les capitalistes français et la position de l’Etat français en témoigne : très très impliqué dans la défense des intérêts de cette industrie… Au point de faire des interventions politiques et militaires pour préserver les approvisionnements de la France en uranium !

Ne peut-on pas changer de fournisseur si on n’est pas satisfait ?

On peut changer de fournisseur d’électricité en ce qui concerne les entreprises mais pas en ce qui concerne les entreprises fabricatrices et encore moins les centrales. Le nucléaire est un choix d’Etat et pas un choix des populations. Les trusts n’ont aucun souci à se faire de ce côté. Les gouvernants en France ont toujours été liés aux trusts du nucléaire et ne risquent pas de changer, qu’ils soient de gauche ou de droite.

Peut-on envisager que les risques soient supprimés ou considérablement amoindris dans un avenir proche ou lointain ?

Certains l’ont prétendu avec les centrales du type Iter. Mais, même un scientifique comme Charpak, prix nobel récemment décédé et favorable au nucléaire, l’a dit : Iter ce n’est pas « la solution »…

Peut-on faire confiance aux autorités étatiques, industrielles ou techniques ? Ne nous informent-elles pas sérieusement ?

S’il y a bien un point qui ne fonctionne pas du tout dans le nucléaire, c’est bien l’information et les exemples qui le démontrent abondent. Maintes fois, des associations ont démontré que les autorités de l’industrie comme de l’Etat avaient menti sur ce sujet : sur les risques, sur les accidents qui ont eu lieu, sur les dégâts occasionnés. C’est déjà vrai dans toute l’industrie capitaliste mais c’est encore plus vrai dans le nucléaire. Des salariés du nucléaire ont perdu leur emploi simplement parce qu’ils informaient le public des risques. La pression sur les salariés du nucléaire pour qu’ils ne laissent pas des fuites d’information se faire a été très bien illustrée dans un film américain montrant l’histoire (vraie) d’une syndicaliste travaillant dans le nucléaire et subissant des pressions pour ne pas dénoncer les risques, finissant par être physiquement éliminée par le trust pour lequel elle travaillait. Le nucléaire, de ce point de vue, est une vraie maffia. Tous les moyens sont bons pour empêcher la vérité de filtrer. Aucun Etat au monde n’a jamais combattu ses pratiques, pas plus ceux des pays riches que ceux des pays pauvres, que ce soient des anciens pays capitalistes, de nouveaux pays dits émergents ou des pays sous-développés. Le grand capital a toujours su faire taire les scrupules mais le nucléaire le fait de manière étanche.

Est-ce un danger du capitalisme ou inhérent au nucléaire ?

Il ne suffit pas de dire que le danger est lié à la recherche du profit, ce qui est une évidence. Il faut également reconnaitre qu’il y aun danger spécifique et qu’une autre société ne se lancerait pas aveuglément dans l’industrialisation avant d’assurer la sécurité...

Est-ce qu’une société socialiste, elle-même, ne devrait pas faire appel au nucléaire, en y mettant des conditions et une véritable transparence ?

Il faut aussi reconnaître que si on ne travaillait pas pour le profit, on arrêterait probablement toutes les centrales autres que expérimentales. Les différents dangers liés au nucléaire ne sont toujours pas suffisamment maîtrisés.

Ce joli paysage vous rappelle quelque chose ? Non, ce n’est pas une modélisation de la centrale de Fukushima avant son explosion. Il s’agit d’une image extraite du spot de la dernière campagne d’Areva, diffusée jusqu’à fin février sur les chaînes françaises.

Messages

  • En 1999, des inondations ont mis hors d’état la plupart des systèmes de refroidissement de la centrale du Blayais. Nous sommes passé très près de la catastrophe. Plus récemment, des tests, réalisés à la centrale du Tricastin, ont mis en évidence une défaillance de groupe électrogène. Selon l’Autorité de sureté nucléaire, 26 réacteurs seraient, en France, « potentiellement sensibles ».

  • Si l’énergie nucléaire est autant critiquée ce n’est pas par hasard, ni par souci d’opportunité électorale, ni encore par obscurantisme. Les conséquences potentielles et irréversibles des rayonnements ionisants sur notre santé, ainsi que celle de nos descendants, mais aussi sur la faune, la flore, et l’environnement, sont en effet considérables.

    Alors, après les accidents nucléaires survenus à Three Miles Island aux Etats Unis, puis à Tchernobyl en Ukraine et aujourd’hui au Japon, devons-nous continuer à faire comme si de rien n’était et à penser qu’aucun autre accident majeur ne se produira ?

  • Quelques notions de base


    Tout le monde utilise, en matière d’activité, de doses et d’équivalents de doses, des unités anciennes et nouvelles. Ceci ne facilite pas la compréhension des textes, aussi faut-il rappeler quelques notions et définitions.
    1. Certains éléments chimiques sont instables : ce sont des « radioéléments ». Ils se désintègrent spontanément, en émettant des « rayonnement ionisant » qui sont essentiellement des , des et des . Cette ionisation (c’est-à-dire action sur la matière) se produit dans tous les cas, et quelle que soit l’intensité du rayonnement.
    2. Il existe deux sortes principales de risques : « l’irradiation externe » provenant de sources radioactives situées loin de l’organisme ; la « contamination interne » provenant de sources qui peuvent être absorbées par l’organisme (avalées, respirées, déposées sur des blessures).
    3. Les grandeurs physiques essentielles et leurs unités :
    a) « L’activité » d’une source caractérise le nombre de noyaux qui se désintègrent par unité de temps ; elle était exprimée en Curies (Ci) [maintenant en becquerels (Bq) avec 1 Ci = 37.109Bq et 1 Bq = 2.7.10-11Ci]
    b) La « dose » absorbée est l’énergie communiquée par le rayonnement à une unité de masse de matière ; elle était exprimée en Rads [maintenant en gray (Gy) = 1 joule / kg avec 1 Gy = 100rad et 1 rad = 10-2Gy]
    c) Le « débit de dose » représente la dose reçue par unité de temps : elle caractérise donc la rapidité avec laquelle une dose est absorbée ; elle s’exprimait en rads/heure.
    4. Les effets des rayonnements sont appelés « somatiques » ou « génétiques » selon qu’ils affectent les individus exposés eux-mêmes ou leur descendance. Les effets peuvent être également classés en « effets immédiats »ou « effets différés ».
    5. L’effet d’un rayonnement dépend de trois facteurs essentiels :
    a) Le « champ » est la partie irradiée de l’organisme : l’effet est différent selon que l’irradiation est globale ou partielle sur tel ou tel organe. b) L’effet est d’autant plus important que la « dose » est élevée.
    c) L’effet est d’autant plus grand que le « débit de dose » est élevé, c’est-à-dire qu’une même dose est reçue en un temps plus court.
    6. A dose absorbée égale et début de dose égal, les effets biologiques sur l’organisme dépendent de plusieurs facteurs tels que la nature du rayonnement et la façon dont un radioélément est réparti à l’intérieur du corps. On a donc été amené à définir un « équivalent de dose », grandeur biologique, qui était exprimée en rems, qui découle de la « dose » physique (en Rads) [maintenant l’unité légale d’équivalent de dose est le Sievert (Sv)
    avec 1 Sievert = 100 rem et 1 rem = 10-2 Sv]. Par exemple :
    1 rad de Tritium est compté pour 1 rem,
    1 rad de Plutonium pour 50 rem,
    1 rad de Strontium pour 5 rem.
    On voit donc que le rem n’est pas une grandeur physique qui se mesure mais une unité qui découle d’un calcul effectué sur des bases définies par la CIPR en fonction de l’état des connaissances biologiques.
    On notera enfin que pendant longtemps 1 rad de Plutonium était compté pour 10 rem seulement ; il y a quelques années, le « coefficient » a été modifié et c’est devenu 50 rem. C’était une modification dans le bon sens mais :
    a) cela montre que ces calculs ne signifient pas grand chose ;
    b) qui sait si un jour - au cas par exemple où les contraintes économiques de 1’« homme-rem » deviendraient trop fortes - on ne décrétera pas la modification des « coefficients », dans l’autre sens !
    p.9

    Rappelons que l’homme, qui est naturellement radioactif présente en moyenne une radioactivité d’environ 5.000 Bq ou 5 KBq. A garder à l’esprit : pour une personne de 50kg, la radioactivité par gramme sera donc de 0,1 Bq/g (potassium 40 et carbone 14 principalement)
    Rappelons enfin surtout que la vie n’a pu apparaître sur la terre que quand la radioactivité de celle-ci a suffisamment diminué ; comment oser risquer la ré-augmenter par l’énergie nucléaire ?!...
    Extrait de la gazette du nucléaire

  • Le nucléaire qui produit de l’electricité n’est pas un "miracle" de la science et de l’industrie : c’est une application extrêmement dangereuse et couteuse du principe de la fission testée par Fermi il y a 70 ans !
    Faire bouillir de l’eau grace à l’energie dégagée par des réactions en chaîne de fission, avec un rendement de 30% alors que les poeles à bois dernières générations restituent plus de 70% des calories contenus dans le bois sous forme de chaleur, n’est pas une solution particulièrement économique et bon marché...

    Pour le reste les catastrophes de TMI, Tchernobyl, Fukushima, condamnent définitivement l’utilisation de cette source d’énergie :
    Voir cette vidéo interviewde Bernard Laponche, physicien nucléaire.

  • La Provence : ses cigales, son aïoli, sa lavande, son nucléaire

    Marche antinucléaire 2013 : J -30

    Pour la deuxième année consécutive et dans la poursuite des actions pour briser le mur du silence, l’omerta du lobby nucléaire, les citoyens sont appelés à prendre leur place dans la "Marche antinucléaire pour la vie, pour l’arrêt immédiat du nucléaire" qui traversera du 15 au 26 avril prochain les départements du triangle de la mort nucléaire en Provence/Vallée de Rhône-Durance : Alpes de Hautes-Provence, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Gard.

    Cadarache (Bouches-du-Rhône) , Marcoule (Gard) , Tricastin (Vaucluse-Drôme) c’est la sainte alliance du nucléaire civil et du nucléaire militaire : fabrication de la bombe atomique à Marcoule, réacteurs et centrales nucléaires, laboratoires atomiques, transformation de l’uranium, fabrication du terrifiant Mox, stockage de déchets radioactifs, transports nucléaires, projets pharaoniques et démentiels de fusion atomique (ITER) de relance de la filière plutonium type super-phénix (Astrid),… autant de sites et installations nucléaires implantés sur des failles sismiques.

    Chaque jour chaque installation rejette ses excréments radioactifs dans l’atmosphère et dans les eaux de la région. Chaque jour les adorateurs de la destruction atomique et leurs relais politiciens décident ainsi de porter atteinte à la santé et à la vie de toute une population, impose une mort lente et douloureuse à des enfants, des parents, des anciens. Chaque jour, avec l’aval des préfectures et de l’Etat, les techno-scientistes contaminent nos territoires et lieu de vie.

    La Provence c’est : soleil, cigales, aïoli, lavande et nucléaire.

    Résistance, Résistons. Face à la barbarie atomique opposons notre détermination de vivre libre, en paix et sans atteintes à notre santé et à la vie de nos enfants.

    Pour l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire,

    Pour prendre place à pied, à cheval, en rollers, à vélo, lors des haltes dans les villages et les villes, lors des rassemblements devant les sites nucléaires, lors de la fête antinucléaire,

    Pour connaître le parcours, les arrêts, les lieux, les horaires, les modalités pratiques, pour organiser sa venue : www.coordination-antinucleaire-sudest.org et collectifantinucleaire84@hotmail.fr

    Collectif Antinucléaire Vaucluse (CAN84)

    180 Chemin de la Parisienne 84740 Velleron - collectifantinucleaire84@hotmail.fr
    contact presse : 06 60 76 04 03 - www.coordination-antinucleaire-sudest.org

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