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A bas la précarité et l’insécurité sociale généralisés !

jeudi 13 janvier 2011, par Robert Paris

Tout argent doit servir à sauver le capitalisme de sa crise, c’est sur ce thème que les gouvernants du monde sont appelés à disserter, chacun à sa manière et suivant la situation à laquelle il a affaire. La chanson varie mais le thème est toujours le même. Il en résulte la destruction systématique des services publics, des aides sociales, la démolition de la civilisation elle-même. Les capitalistes considèrent que sauver l’essentiel, c’est sauver les profits et tant pis si tout le reste va au diable...

Même dans les pays riches, même dans ceux comme la France qui avaient mis en place des tampons sociaux comme assurance maladie, retraites, santé publique, école publique, entreprises nationalisées de recherche, d’énergie, de transport, la destruction est massive et radicale. Dans peu d’années, on ne reconnaitra plus le paysage social tant les choses changent vite.

L’Etat est ruiné, non pas durablement mais définitivement. Quand on distribue des dizaines, des centaines de fois plus d’argent qu’on en possède, il n’y a aucune chance de cesser d’être endettés. En décembre dernier, l’Etat français déclarait même devoir emprunter pour payer les fonctionnaires. A la moindre difficulté liée à la crise européenne ou à la crise américaine ou mondiale, il déclarera ne plus pouvoir emprunter... Il se contente de supprimer des emplois de fonctionnaires par usure "naturelle" mais il commencera à en licencier.

Et tout est remis en question : aides aux personnes âgées, aides à l’enfance, aides aux plus démunis, aides médiales, hôpital public, transports publics, accès à l’énergie, aide au logement et on en passe...

Au moment même où la société civile n’offre plus aucune garantie d’avenir parce que tous les emplois sont menacé, l’Etat détruit lui-même les garanties qu’il offrait...

L’insécurité sur l’avenir concerne aussi bien les personnes âgées à domicile (suppression des aides), les enfants en bas âge (peau de chagrin pour les personnels de crèches), le système scolaire (suppression de moyens et d’emplois), l’aide aux chômeurs (pôle emploi devient licenciement de chômeurs...), etc...

Les salariés de trusts profitables sont eux-mêmes menacés. Et que dire des salariés de petites et moyennes entreprises ? Que dire des jeunes ? Que dire des chômeurs ? Que dire des sans-papiers ?

Le voile qui cachait la barbarie du capitalisme se déchire et toute la violence de ce monde devient évidente.

Cela n’a rien à voir avec tel ou tel politicien qui gouverne contrairement à ce que voudraient nous faire croire les partis politiques. C’est le système social lui-même qui est en cause ou plutôt qu’il faut remettre en question.

Loin de s’accrocher au passé de la société capitaliste que nous ne pourrons jamais faire revenir même si nous le voulions, construisons l’avenir de la société humaine et il y en aura un si nous ne nous accrochons pas à défendre cette société de profiteurs et d’assassins !

La précarité que le système capitaliste nous impose, retournons-la contre les possédants. Que leurs trônes, ceux de leurs chefs d’Etat comme de leurs banquiers et patrons de trusts deviennent des sièges éjectables comme en ce moment ceux de Bouteflika et Ben Ali !!!

Messages

  • La précarité que le système capitaliste nous impose, retournons-la contre les possédants. Que leurs trônes, ceux de leurs chefs d’Etat comme de leurs banquiers et patrons de trusts deviennent des sièges éjectables comme en ce moment ceux de Bouteflika et Ben Ali !!!

  • La précarité de l’emploi augmente de façon « inquiétante » en France depuis 2014, après une stabilisation de près de 10 ans, accentuant les risques d’inégalités, révèle mardi le rapport annuel de l’Observatoire sur les inégalités.

    Le taux de précarité, soit la proportion d’actifs en CDD, intérim ou apprentissage, est passé de 12 % en 2007 à 13,6 % en 2017 et poursuit son augmentation depuis trois ans, « ce qui constitue un phénomène nouveau et inquiétant », peut-on lire dans le rapport qui se penche sur les inégalités de revenus, d’éducation, de travail et de mode de vie.

    Plus largement, près de huit millions de personnes, soit un actif sur quatre, se trouvent en situation de « mal-emploi », c’est-à-dire en contrat de CDD, intérim, au chômage, ou encore ont arrêté de chercher un travail.

    « Cette France de l’insécurité sociale a un visage : celui des employés et des ouvriers peu ou non qualifiés, des ’’ubérisés", des indépendants (en bas de l’échelle). Pour une grande part, cette France a animé les manifestations des Gilets jaunes », écrit le directeur de l’Observatoire, Louis Maurin.

    Pour l’instant, près d’un million de personnes exerçant un emploi disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian (855 € par mois pour une personne seule en 2016). La pauvreté touchait près de 5 millions de Français en 2016 (dernières données disponibles), si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,8 millions si l’on utilise le seuil à 60 %.

    Elle a fortement progressé à partir de 2008 en raison de la crise financière puis stagne depuis 2012. « Mais cette stagnation est trompeuse car elle résulte en partie de l’extension de la crise aux couches moyennes », lit-on dans le rapport. Or, le niveau de vie médian de 2016 est retombé au niveau de celui de 2011.

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