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La soi-disant prospérité retrouvée des banques (BNP, Société Générale,.... ) un signe que la catastrophe à venir sera d’encore plus grande ampleur qu’en 2008...

jeudi 17 février 2011, par Robert Paris

BNP Paribas a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 1,305 milliard d’euros.
La SOCIETE GENERALE a publié mercredi un bénéfice net muliplié par 3,5 au deuxième trimestre 2010, supérieur aux attentes, grâce à un recul de ses provisions ainsi qu’à une perte moins importante qu’attendu dans ses actifs toxiques. La banque dirigée par Frédéric Oudea confirme ses objectifs. Société Générale, qui s’est fixé un objectif d’un profit annuel de 3 milliards d’euros, a déjà engrangé un bénéfice net de 2,1 milliards sur le seul premier semestre.

Ces annonces ont pour but de permettre de distribuer aux grands acteurs de la filière des superprofits dont les fameux bonus...

Et encore, la discussion sur les bonus des traders déjà augmenté en 2010 de 60% est un masque pour cacher les profits que ces banques distribuent à leurs gros actionnaires et patrons...

Mais, contrairement aux apparences, ces "bons résultats" témoignent que tout ce qui a mené à la crise de 2008 est reparti de plus belle, menant à des abîmes encore plus profonds... et cette fois sans finances publiques pour y faire face.

Tout d’abord e telles annonces ont de quoi surprendre de la part des banquiers et financiers qui étaient justement dans l’oeil du cyclone de la crise de 2008, ceux-là même que l’Etat avait massivement soutenu au point de se mettre durablement et même éternellement dans le rouge.

Des hausses de profits qui dépassent largement la hausse de l’activité économique, qui ne sont nullement accompagnées d’une hausse des investissements, il y aurait de quoi se poser des questions...

D’autant que les profits viennent de manière officielle de deux côtés :

1°) les prêts parce que les établissements centraux font cadeau de masses illimitée d’argent aux banques lesquelles font payer très cher les prêts et ne prennent aucun risque, n’aident nullement au redémarrage économique auquel elles ne croient pas.

2°) des bénéfices sur les marchés financiers qui signifient que l’on est en train de créer à nouveau des bulles spéculatives avec profits fondés sur rien du tout sauf des spéculations comme celles des matières premières notamment agricoles qui affament les peuples.

N’oublions pas de rajouter les bénéfices liés à la dette dite souveraine : l’Etat emprunte aux banques pour se financer et leur paie de lourds taux. Fantastique si on songe que, grâce à l’accord de l’Etat, les établissements centraux prêtent quasi sans intérêt aux banques des sommes illimitées. C’est de la véritable arnaque !!!

C’est de ce fait que l’Etat est en faillite ainsi que ses institutions liées et grands organismes publics et semi publics.

Par contre, après avoir fait de cadeaux mirifiques aux banques, l’Etat n’a plus d’argent pour financer les retraites, la fonction publique, les transports, la santé, les retraites...

Rappelons ce qu’on pouvait lire il y a peu... et qui n’a pas changé (du moins en mieux).

La banque n’en finit pas de déprécier son énorme stock d’actifs liquides, fruit d’une culture de spéculation excessive au cours des années 1990. Mais s’en est-elle vraiment affranchie ? L’ alerte sur résultats lancée mercredi par la Société Générale, bien qu’inattendue, n’a pas affolé les investisseurs, qui semblent avoir intégré le caractère toujours très risqué du secteur financier. L’action a certes perdu 2,9% mercredi dans unmarché stable,mais le recul apparaît finalement très limité. La banque de la Défense a annoncé deux mauvaises nouvelles. Tout d’abord de nouvelles dépréciations d’actifs d’un montant de 1,4 milliard d’euros. Il s’agit, une fois de plus, de dérivés de crédits adossés à des actifs immobiliers d’habitation américains (CDO de RMBS dans le jargon). Ensuite, la Société Générale prévient que « la banque de financement et d’investissement (BFI) devrait enregistrer un produit net bancaire en baisse par rapport au troisième trimestre, notamment sur le fixed income [produits de taux, en français], traduisant un ralentissement marqué de l’activité en novembre et de conditions demarchémoins favorables ».
Des bénéfices "de justesse"
Elle signale au passage qu’elle enregistrera aussi 100 millions d’euros de dépréciations liées notamment aux credit default swaps (« instruments de couverture de crédit »). Au total, la Société Générale estime que « le résultat net part du groupe estimé du quatrième trimestre 2009 devrait être légèrement bénéficiaire ». Les spécialistes s’attendent à un bénéfice annuel légèrement supérieur à 500 millions d’euros après un bénéfice symbolique au dernier trimestre. Il serait en perte sans la plus-value de 600 millions provenant de la perte de contrôle de l’activité de gestion d’actifs Sgam, fusionnée avec celle de Crédit Agricole SA (Caam) au sein de la nouvelle structure Amundi. C’est dix fois moins que ce que devrait publier BNP Paribas. Sur le fond, ces dernières annonces sont vraiment inquiétantes. Tout d’abord, le stock d’actifs à risque de la Société Générale (35 milliards d’euros mi-2009) reste colossal, laissant entrevoir que le prétendu modèle de développement des années Bouton – une marche forcée dans les activités de marché afin de maintenir à tout prix l’indépendance de la banque, voire de rattraper le grand rival BNP Paribas –, malgré quelques beaux succès dans les produits dérivés par exemple, était bien fragile compte tenu des risques excessifs alors pris.
Craintes sur les fonds propres
Ensuite, cette page semble bien difficile à tourner : les actifs immobiliers américains à risque du millésime 2005 ne sont ainsi encore dépréciés que sur la base d’un taux de perte de 13 à 15% contre, par exemple, une hypothèse de 25% chez Crédit Agricole SA. Il pourrait donc y avoir bien d’autres dépréciations. Pour sa part, le ralentissement des recettes tirées des produits de taux de la BFI augure mal de 2010 après une année 2009 exceptionnelle dans les émissions obligataires des entreprises. Enfin, les mauvais résultats de la Société Générale pourraient également relancer la question de l’adéquation de ses fonds propres et les spéculations d’augmentation de capital massive. Si la banque fait toujours figure de proie, c’est, désormais, une cible en situation de faiblesse et non plus une belle convoitée. La volonté d’entrée au capital du milliardaire russe Vladimir Potanine peut entraîner quelques spéculations, mais ne constitue pas pour autant une perspective rassurante.
Faut-il investir dans la société générale ?
Prudence. Les banques ont mangé leur pain blanc au cours de l’année 2009. Pas de catastrophe en 2010, mais les obstacles à un véritable redressement des marges semblent se donner rendez-vous cette année. Les dépréciations de la SG peuvent en laisser imaginer d’autres chez Crédit Agricole SA, par exemple, qui a lui aussi pris des risques excessifs ces dernières années afin de rattraper ses concurrents. Pour l’ensemble du secteur, les deux moteurs des résultats en 2009 – les produits de taux et la marge d’intermédiation soutenue par les taux bas des banques centrales – risquent de nettement ralentir. Même si le marché a faiblement sanctionné l’alerte de la Générale, les actions du Crédit Agricole SA , Natixis et Société Générale restent à éviter. A l’inverse la BNP Paribas ainsi que manière strictement spéculative sur Dexia devrait combler les investisseurs. Attendons maintenant la présentation officiel des résultats annuels de BNP Paribas le 17 février 2010) et de la Société Générale le 18 février 2010..

Notons que ces banques n’ont pas réglé encore le problème des "actifs pourris" de la crise de 2008...

Voilà ce qu’écrit Le Point :

À l’image de la Société générale, les banques françaises devraient annoncer une stabilisation de leur portefeuille d’actifs à risque lié à la crise des subprimes : l’établissement de la Défense a limité ses pertes à 474 millions d’euros l’année dernière, soit beaucoup moins qu’en 2008 et 2009 (5,2 milliards).

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