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Catastrophe nucléaire au Japon : la complicité des politiques en France...

dimanche 27 mars 2011, par Robert Paris

Tous les partis politiques liés à la bourgeoisie et au pouvoir ont une complicité dans le nucléaire capitaliste. Tous cherchent d’une manière ou d’une autre à cacher l’ampleur de la catastrophe. Tous sont en fait complices....

LA DROITE

"La question nucléaire n’est qu’une petite partie, certainement pas la plus importante, de ce drame qui a frappé le Japon" avec le séisme et le tsunami, a estimé le ministre de l’Industrie, Eric Besson.

Le ministre de tutelle du secteur nucléaire français s’exprimait à l’issue d’une réunion de l’ensemble de ses acteurs (sûreté et production électrique), organisée en urgence au ministère de l’Ecologie. Il s’agissait pour eux de "faire le point" sur la situation au Japon, en particulier sur le réacteur numéro 1 de la centrale de Fukushima, victime d’une série de problèmes depuis le séisme.

Une explosion est survenue samedi dans la centrale, aux abords de laquelle du césium radioactif a été détecté, signe d’une possible fusion du réacteur.

Pour Eric Besson, c’est "à ce stade, et selon les informations dont on dispose, un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire".

Le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Eric Besson, a déclaré dimanche matin que « le risque majeur » d’une « catastrophe nucléaire » est « pour l’instant (...) maîtrisé par les autorités japonaises ». L’explosion observée samedi concernait « la troisième enveloppe, c’est-à-dire le bâtiment », a-t-il dit, précisant que le réacteur est entouré par trois niveaux de protection : l’enveloppe du réacteur, une deuxième enveloppe qui est « un liner » et une troisième enveloppe, « le bâtiment, qui est le plus fragile des trois ». Le ministre a par ailleurs affirmé qu’il n’était « pas là pour atténuer quoi que ce soit ». « Si c’était très inquiétant, je le dirais de la même façon », a-t-il dit.

« L’histoire du lobby nucléaire est un mythe absolu… S’il existe je ne l’ai jamais rencontré. » Cette phrase a été prononcée mardi 15 mars au micro de RTL par le ministre de l’industrie, Eric Besson.

Nicolas Sarkozy a déclaré : "Enfin, cet accident nucléaire provoque à travers le monde un certain nombre d’interrogations sur la sûreté des installations nucléaires et les choix énergétiques. La France a fait le choix de l’énergie nucléaire, qui constitue un élément essentiel de son indépendance énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre.

Ce choix a été indissociable d’un engagement sans faille pour assurer un très haut niveau de sûreté pour nos installations nucléaires.

L’excellence technique, la rigueur, l’indépendance et la transparence de notre dispositif de sûreté sont reconnues mondialement.

Je demeure aujourd’hui convaincu de la pertinence de ces choix."

Les "émanations de vapeurs faiblement radioactives" de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon ne présentent pas à l’heure actuelle de danger pour les territoires français d’outre-mer, a déclaré samedi la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.

Eric Besson estime que l’incident survenu sur la centrale japonaise de Fukushima est "un accident grave, mais pas une catastrophe nucléaire", affirmant : "Ca n’a rien à voir avec Tchernobyl".

LA GAUCHE "SOCIALISTE"

L’explosion survenue dans une centrale nucléaire japonaise montre que "le risque ’zéro’ n’existe pas" en matière de nucléaire, estime le secrétaire national adjoint à l’environnement du PS, le député du Gers Philippe Martin.

La position du PS est exactement la même que celle de la droite :

"Tout danger avéré pour la sécurité des populations devra entraîner l’interruption de l’activité. Avec 58 réacteurs nucléaires en activité, certains vieux de plus de 30 ans, la priorité absolue doit être donnée à la sécurité. La France connaît, aussi, des incidents nucléaires à propos desquels nous avons régulièrement dénoncé le manque de transparence. De même avions-nous demandé en novembre 2009 que les raisons de la mise à l’arrêt de 18 des réacteurs soient rendues publiques. Cette opacité n’est pas acceptable.
Pour être sûr, le nucléaire doit revenir totalement sous maîtrise publique, et la transparence la plus grande doit être assurée. Il est injustifiable que le gouvernement ait classé secret-défense le rapport Roussely sur la nouvelle architecture de la filière nucléaire. Les discours lénifiants et tâtonnants du gouvernement doivent céder la place à une information à la fois précise et accessible. L’indépendance de l’Autorité de sureté nucléaire doit être renforcée, notamment par une plus grande pluralité de sa composition.

Accélérer et planifier la transition énergétique : sobriété et investissements dans le renouvelable
Au-delà, c’est la question de notre avenir énergétique qui est posée. La production d’électricité en France est trop exclusivement dépendante du nucléaire. Pour nous, la place du nucléaire, qui n’est pas une énergie durable doit être réduite. Cela ne se fera pas en un jour, mais cela exige une volonté politique affirmée et des engagements budgétaires forts dans deux directions.
La survalorisation du nucléaire a conduit à une surconsommation structurelle unique au monde. La maîtrise de la demande, et donc la réduction de la consommation, est la première exigence. Elle doit être accompagnée par des investissements massifs dans les énergies renouvelables dont le potentiel est considérable.
Il est donc impératif de rééquilibrer le mix énergétique et de travailler à augmenter la place des énergies propres et sûres dans notre production. Le gouvernement a fait les choix inverses, en tuant dans l’œuf les filières du renouvelable au profit du « tout nucléaire ».

En France, le nucléaire n’est pas qu’une source d’énergie, il est aussi une filière industrielle performante."

La palme de la ringardise revient incontestablement à Jack Lang qui n’a pas hésité à déclarer :

"L’énergie nucléaire est une énergie pacifique, une énergie non polluante, une énergie qui représente pour l’économie française, je crois, 30% de son énergie, on ne va pas d’un coup d’aile ou d’un coup de main écarter cette source d’énergie". On savait que l’ancien ministre avait du mal à comprendre les enjeux environnementaux mais on pouvait s’attendre de sa part à au moins prendre en considération ce qui se passe dans le monde. Las, il n’en est rien et Jack Lang montre que dans ce domaine, loin des paillettes, il ne brille pas du tout.

S’il n’y avait que Jack Lang, j’aurais été à moitié rassuré. Hélas, le porte-parole officiel du PS, Benoit Hamon, vient de faire une déclaration qui renvoie le PS au rang de l’archaïsme politique.

Selon lui, les socialistes ne sont "pas favorables aujourd’hui à un abandon du nucléaire". Il se contente de demander un inventaire précis des centrales nucléaires françaises.

"Nous voulons avoir un diagnostic précis du parc nucléaire français, après nous prendrons les décisions sur la politique énergétique".

La députée et secrétaire nationale du PS à l’Énergie, Aurélie Filippetti, a déploré, mercredi, "une vision dépassée" de son parti sur le "risque nucléaire". "J’appelle mes amis socialistes à une prise de conscience (...). Le PS doit enfin changer de doctrine en matière de risque nucléaire et sortir d’une vision dépassée", a déclaré dans un communiqué l’élue socialiste, qui a milité chez les Verts, antinucléaires.

La réplique aux propos d’Aurélie Filippetti a été sèche. "Si les gens ont besoin de faire parler d’eux, c’est un problème. Le nucléaire, c’est beaucoup plus sérieux que cela", a lancé la première secrétaire Martine Aubry en campagne dans l’Aveyron. Le numéro deux du PS, Harlem Désir, s’est dit, lui, "très étonné", affirmant qu’il y avait eu un "consensus général" à la direction du PS. "Le moratoire qu’a demandé Jean-Marc Ayrault dans l’attente du retour d’expériences au Japon va de soi, puisque le Bureau national a réitéré la demande d’un audit de toutes les centrales nucléaires françaises", a-t-il déclaré.

La directrice du groupe Areva, Anne Lauvergeon, est d’ailleurs une ancienne membre du cabinet de François Mitterrand.

Vincent Giret et Véronique Le Billon, journalistes à L’Expansion ont publié en 2000 aux éditions du Seuil un livre intitulé Les vies cachées de DSK, relatif à Dominique Strauss-Kahn (DSK). Le chapitre intitulé « Ministre privé » nous montre de façon préoccupante la collusion entre un ancien ministre de l’économie et le lobby nucléaire. Aucun des faits cités n’a fait l’objet d’un démenti de l’intéressé. La Cour des comptes a même sévèrement critiqué DSK pour les honoraires de consultant qu’il a perçus d’EDF entre 1994 et 1996 (1,5 million de francs). La Cour a souligné « l’insuffisance des termes du contrat d’origine, qui ne donne aucune indication sur le contenu de la prestation assurée ». Un porte-parole d’EDF a pour sa part affirmé au Canard enchaîné que les relations du groupe avec DSK avaient été « dans la norme de ce qui se pratique » avec ses quelques dix mille consultants. Pour notre part, nous serions curieux de connaître cette liste. Grâce à l’aimable autorisation des auteurs de ce livre, nous en reproduisons ci-dessous un extrait. Celui-ci constitue un constat accablant.
Ministre "privé"

Dominique Strauss-Kahn signe un contrat avec EDF(en 1994] C’est lui qui prend l’initiative discrète de proposer ses services par un intermédiaire. Il ne veut pas s’exposer personnellement à un éventuel refus. Pour sonder le terrain auprès de Jean-Michel Fauve, le directeur des affaires internationales d’EDF, il envoie donc une connaissance socialiste, le député Jacques-Roger Machard, battu lui aussi aux législatives de mars en Haute-Garonne, et tout juste embauché à Électricité de France. Fauve et Strauss-Kahn s’apprécient depuis les voyages officiels qu’ils ont faits ensemble entre 1991 et 1993. « je l’ai vu à l’oeuvre comme ministre dans des négociations très dures en Indonésie, il a une intelligence de situation et une profonde culture internationale », confie le premier.

Le dirigeant d’EDF saisit immédiatement l’intérêt qu’il peut trouver à s’attacher les services de Dominique Strauss-Kahn Fauve a pu constater que l’ancien ministre est l’un des rares à l’époque à penser que les entreprises publiques françaises doivent conquérir des positions à l’étranger, contre l’avis de la direction du Trésor à Bercy et les tenants d’un secteur public exclusivement tourné vers des intérêts nationaux. Dans l’esprit de Jean-Michel Fauve, l’ancien ministre n’est pas seulement un excellent conseiller stratégique, il sera aussi un avocat solide et légitime pour vaincre les réticences des autorités de tutelle de l’État français.

Lors de leur première entrevue, Fauve et Strauss-Kahn évoquent le Maroc où ils ont passé une partie de leur enfance, l’un à Marrakech, l’autre à Agadir. ils font affaire rapidement. Gilles Ménage, le nouveau président d’EDF et ancien directeur de cabinet de François Mitterrand, donne délégation à son second, jean Sergougnoux, pour signer le contrat de « conseil en relations internationales » pour 30 000 francs par mois. « DSK vient passer deux ou trois heures avec moi tous les quinze jours pour des discussions de stratégie d’entreprise et pour préparer des missions à l’étranger », précise le directeur d’EDF.

Jean-Michel Fauve lui soumet immédiatement le dossier allemand : EDF a alors le projet de développer un réacteur du futur, l’« EPR », en coopération avec l’Allemand Siemens et le Français Framatome. Strauss-Kahn a toujours été favorable au nucléaire et, comme ministre de l’industrie, il avait discrètement contré la pression exercée par les écologistes. 11 avait aussi fermement engagé la coopération franco-allemande sur ce dossier sensible. « Le rôle de l’État, expliquait le ministre en octobre 1992, c’est un rôle de marieur, de catalyseur d’alliances ; dans le nucléaire, ce sont les français EDF et Framatome qui travaillaient avec les électriciens allemands et Siemens sur un projet de réacteur du futur. Dans l’électronique, ce sont des industriels français et italiens qui produisent en commun les puces SGS-Thomson. Ces coopérations auraient pu se nouer sans l’État, mais il se trouve que, dans ces deux cas, les pouvoirs publics ont joué un incontestable rôle d’aiguillon. » Pourquoi alors ne pas continuer, malgré l’alternance politique et le changement de gouvernement ? EDF a apprécié le travail du ministre, elle l’utilise cette fois dans la coulisse, comme Alcatel avec ses soucis bruxellois.

EDF veut à tout prix s’assurer que la réalisation de son projet nucléaire ne sera pas entravée par les députés du SPD, le Parti social-démocrate, frère allemand du PS français, mais parfois plus enclin à rejoindre la politique des Verts d’outre- Rhin, évidemment très antinucléaires. Le SPD est alors dans l’opposition, mais son activisme ou sa neutralité bienveillante sur ce sujet peut condamner ou faciliter le projet. Jean-Michel Fauve a été directeur du projet de la centrale très controversée de Plogoff, en Bretagne ; il sait combien l’opinion publique peut déstabiliser une opération de cette nature. « En Allemagne, nous avons besoin d’engager des discussions de fond, loin des meetings, d’organiser des réunions confidentielles », explique-t-il. Un contact est identifié outre-Rhin : le député européen SPD Roif Linkohr, fondateur de l’Office d’évaluation des choix scientifiques et techniques du Parlement européen. Ce physicien est l’un des très rares pronucléaires du Parti social-démocrate.

Voilà Dominique Strauss-Kahn engagé dans une mission très politique de lobbying et de longue haleine. Il joue de son double carnet d’adresses pour organiser une série de rencontres discrètes à Düsseldorf et à Strasbourg, mêlant à la fois des députés (ou ex-députés) socialistes français et des élus sociaux-démocrates allemands. Très intéressée par cette prestation, la Cogema - qui produit les combustibles nucléaires - accepte de cofinancer l’opération avec EDF. Son président Jean Syrota appelle dix fois Jean-Michel Fauve pour aligner au franc près les tarifs de la Cogema sur ceux concédés par EDF à Dominique Strauss-Kahn... Au total, la Cogema lui versera 600 000 francs.

Du côté socialiste français, DSK joue avec une extrême prudence et beaucoup d’ambiguïtés, il implique dans l’opération tous les spécialistes socialistes de l’énergie et quelques figures très pro-européennes, sans toujours leur préciser qu’il travaille pour le compte d’EDF et de la Cogema. Pour ses amis politiques, DSK agit ici dans le cadre de ses fonctions de délégué national du Parti socialiste. Dans ce groupe confidentiel, se retrouvent son complice Pierre Moscovici, l’économiste physicien et député européen Gérard Fuchs, le député de Meurthe-et-Moselle et nouveau président de l’Office d’évaluation des choix scientifiques et techniques Jean-Yves Le Deaut, le chercheur en électrochimie et ancien député des Hauts-de-Seine Philippe Bassinet, l’ancien ministre délégué à l’énergie auprès de DSK entre 1992 et 1993 André Billardon et le député du Nord, membre de l’Office parlementaire d’évaluation des déchets nucléaires, Christian Bataille. Tous acquis à la cause nucléaire. D’autres responsables socialistes sont conviés à la discussion, comme Élisabeth Guigou et Henri Nallet.

Dominique Strauss-Kahn se rend aussi à Bonn, où il se présente à l’ambassade de France, qui lui a préparé quelques rendez-vous, non comme un consultant d’EDF et de la Cogema - cela reste secret -, mais comme un officiel du Parti socialiste, chargé de suivre les questions énergétiques. C’est à cette occasion qu’il rencontre pour la première fois Gerhard Schrôder, futur chancelier, et déjà très connu pour ses liens privilégiés avec les plus grands patrons allemands. Le consultant d’EDF sonde aussi le leader écologiste et très pragmatique Joschka Fischer, qui deviendra, à l’automne 1998, ministre des affaires étrangères du gouvernement Schrôder. Pour ces missions et ces réunions spéciales, le secrétariat de DSK envoie à la comptabilité d’EDF trois factures de plus de 200 000 francs chacune, qui s’ajoutent ainsi à ses propres honoraires mensualisés.

À cette occasion, Strauss-Kahn rédige un texte-quiz censé distinguer le vrai du faux dans le domaine du nucléaire. « Mon ami le prix Nobel de physique Georges Charpak - par ailleurs administrateur de la Cogema (NdA) - m’a dit que ce document était le meilleur qu’il ait jamais lu sur la question », confie aujourd’hui Strauss-Kahn. Ce lobbying politique, digne des romans d’espionnage de John Le Carré, dure quatre ans, et ne sera interrompu que par le retour de la gauche au pouvoir. Strauss-Kahn n’oubliera pas cette cause nucléaire : devenu ministre de l’économie et des finances, il tiendra des propos sans ambiguïté en février 1999, lors d’un voyage de trois jours dans les nouveaux lânder d’Allemagne de l’Est : « Un grand pays industriel comme l’Allemagne ne peut pas rester à l’écart d’une des technologies maîtresses du futur », lance-t-il, avant de souligner l’importance de l’EPR, le fameux réacteur.

EDF utilise également DSK sur des contrats difficiles à l’étranger : « il connaît tous les ministres de la terre », s’émerveille Jean-Michel Fauve. Au Maroc, Strauss Kahn entretient un réseau exceptionnel de relations et d’amitiés ; à Paris, dans le sud de la France ou à Rabat, il a sympathisé avec André Azoulay, le conseiller financier international du roi Hassan 11 et aujourd’hui de son fils héritier du trône Mohammed Vl.« Au Maroc, Dominique est chez lui », résume André Azoulay. Strauss-Kahn intervient avec succès sur plusieurs dossiers d’EDF, notamment lors d’une prise de contrôle de la Régie des eaux de Casablanca, en association avec la Lyonnaise des eaux. Il échoue en revanche sur un projet de prise de participation financière dans une centrale nucléaire marocaine, un marché finalement emporté par les États-Unis. DSK prodigue aussi ses conseils sur un contrat qui tourne mal en Grèce. Il travaille encore sur des dossiers en Argentine, en Finlande, en Afrique du Sud... jusqu’en 1997, EDF lui verse au total environ 1,5 million de francs.

LE PCF

Quand au parti dit "communiste", il conserve dans ce domaine comme dans d’autres un discours radical mais propose de gouverner avec les formations pro-capitalistes et pro-industrie nucléaire... Toujours le même grand écart !!!

LES VERTS

Si aujourd’hui, les verts sont unanimement contre le nucléaire, il est à noter qu’ils n’avaient rien contre choisir Nicolas Hulot comme porte-parole alors que celui-ci est lié à l’industrie nucléaire qu’il avait toujours défendu en prétendant qu’elle était moins dangereuse (pas de gaz carbonique !!!).

Remarquons également que l’ensemble des écolos a accepté au Grenelle de l’environnement de faire l’impasse sur le nucléaire.

Remarquons enfin que les écolos, polarisés par le gaz carbonique, ont cessé de faire beaucoup de propagande sur le nucléaire. leurs tracts électoraux édités avant le Japon n’en parlaient pas...

Hulot a certes pris le tournant...

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques. (...) On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe. » Nicolas Hulot, AFP-13 mars. Nicolas Hulot, toute honte bue, ose pendant la catastrophe nucléaire en cours au Japon s’indigner de la folie nucléaire dont il a pourtant été l’un des meilleurs agents. Toute la nuance, pour l’animateur de TF1, réside en effet dans le « en l’état » ; l’hélicologiste est un spécialiste en matière de duplicité pour camoufler des positions pro-nucléaires qui ne sont un secret pour personne. Ainsi, pour Le Figaro, Nicolas Hulot « est pour le nucléaire par lucidité » (7-8-2009). Des positions pro-nucléaires que l’animateur de TF1 a toujours partagées avec son alter ego de France télévision, Yann Athus-Bertrand. La Fondation Nicolas Hulot est financée par EDF et Alstom, conseillée par des « écologistes » pro-nucléaires comme Dominique Bourg (président du « Conseil sociétal » d’EDF) ou le consultant Jean-Marc Jancovici. L’animateur de TF1 est surtout un grand artisan de l’opération de vampirisation de l’écologie par la droite d’affaires de Nicolas Sarkozy ; de l’aveu même du proche conseiller du président de la République, Alain Minc : « Le Grenelle de l’environnement a permis en contrepartie des mesures pro-environnement de valider le choix collectif en faveur du nucléaire » (France Inter, 23-9-2008). Au lieu de demander la sortie du nucléaire, Nicolas Hulot demande désormais... « un grand débat » ! Quelle blague !

Les écolos peuvent être anti-nucléaires mais ils ne sont pas des ennemis du capitalisme et tout vient de là : ils sont pour collaborer au système qui se charge de les engluer dans ses filets... Voir le livre ci-dessous qui détaille les mille et une manières d’acheter les écolos.

Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires et les coulisses de quatre des principaux acteurs de l’écologie en France. On découvre, incrédule et même stupéfait, les liens entre l’ancien dictateur africain Mobutu, des piliers du régime de l’apartheid tels que Anton Ruppert, un ancien militant nazi ou des trafiquants avec la création du WWF-International. L’auteur tacle ce qu’est devenu Greenpeace, quarante ans après sa création, sur fond de chasse à la notoriété et à l’argent. On découvre également que certaines de ces organisations ressemblent à des "castes bureaucratiques" où certains de leurs membres sont aussi cumulards que nos hommes politiques siégeant ici et là, récompensés par des distinctions honorifiques. Des cercles fermés composés de notables (on découvre le parcours professionnel de plusieurs personnalités dont la sensibilité écologiste est arrivé sur le tard), où les femmes sont encore plus minoritaires qu’à l’Assemblée nationale ...

Messages

  • "Je pense qu’il y a un délai de décence et de respect", a estimé Ségolène Royal. "Il faudra que ce débat ait lieu bien évidemment, mais l’heure aujourd’hui est quand même à la solidarité avec les Japonais et au respect de ce qu’ils sont en train de subir", a-t-elle fait valoir.

    "Lorsque les Japonais auront pu retrouver la garantie de la sécurité et de la paix, à ce moment-là, je vous donnerai mon avis sur le nucléaire", a-t-elle affirmé.

    Sans commentaire...

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