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Révolutions des villes de l’Antiquité

samedi 26 décembre 2009, par Robert Paris

Ville du Fayoum (Egypte) abandonnée par ses habitants

Quelques exemples :

Ur détruite en -2007

Hattusha détruite en -1190

Ugarit détruite en – 1180

Assur et Ninive voient leurs révoltes écrasées en –827

Ascalon : révoltes écrasées en -701 et -673

Ninive incendiée en -612

Sous le règne du successeur de Hammurabi, Samsu-iluna, les cités du pays de Sumer se soulèvent contre Babylone. Entre 1740 et 1739, le roi babylonien réussit à reprendre le dessus sur les insurgés, et réprime la révolte. Les années qui suivent voient une grave crise économique et peut-être même écologique survenir dans le sud de la basse Mésopotamie. La ville est abandonnée après 1720 : il n’y a plus de traces d’occupation, plus de tablettes rédigées après cette période. La cité devient donc un désert.

Ur détruite en -2007

Le royaume d’Ur s’affaiblit au cours des dernières décennies du XXIe siècle. Sous le règne du roi Ibbi-Sîn, une grande partie du royaume est perdue, et des cités commencent à faire sécession à l’intérieur même du pays de Sumer. La région connaît alors une crise grave, quand Isin se sépare d’Ur sous la direction d’Ishbi-Erra, dont le règne est tenu pour commencer en 2017. Dans ce contexte difficile, marqué notamment par des incursions de nomades amorrites, ce sont les Élamites qui envahissent le pays de Sumer en 2007 une première fois, puis en 2004, date à laquelle ils réussissent à prendre Ur, déposant Ibbi-Sîn, qui est amené en Élam.
Cet événement dramatique a apparemment marqué les consciences en basse Mésopotamie, et la période de la chute de la Troisième dynastie d’Ur a fait l’objet de cinq textes appelés par les chercheurs modernes « lamentations ». On compte parmi eux une Lamentation sur la destruction d’Ur, et une Lamentation sur la destruction de Sumer et d’Ur. Ces récits comprennent des descriptions des malheurs qu’a subi cette ville durant ces temps difficiles, en leur donnant une tournure catastrophique, présentant la destruction comme un retour à l’état sauvage là où auparavant une brillante civilisation s’était épanouie. Ils restent néanmoins très vagues sur les événements mêmes. Il s’agit en fait de textes produits quelques décennies après les faits à l’initiative des souverains d’Isin, cherchant à justifier la chute des rois d’Ur à cause de la perte de l’appui divin dont ils disposaient précédemment, et à légitimer leur propre domination sur le pays de Sumer.

Nombre de grandes villes de l’antiquité ont connu de grandes révolutions, à la suite desquelles elles ont été souvent écrasées par les classes dirigeantes locales ou celles des pays voisins. On peut citer des villes comme Carthage, Tyr, Cnossos et probablement Troie (même si la légende veut que la cause de l’union des classes dirigeantes grecques contre Troie ait été l’enlèvement ... d’une jeune fille !!!).

L’histoire mentionne plusieurs bouleversements survenus entre les XIIIe et XIIe siècles avant J.-C :

1250-1200 : destructions massives et simultanées des palais mycéniens (Mycènes, Tirynthe...)

1210-1205 : les Hittites perdent le contrôle des territoires de la côte ouest de l’Anatolie.

1208-1182 : les textes égyptiens mentionnent des destructions massives en Anatolie, à Chypre et au Proche-Orient.

1200 : selon Hérodote, les Tyrrhéniens (de Lydie) fuient l’Anatolie et se réfugient en Italie (où ils prennent le nom de Etrusques).

1190 : destructions des cités hittites, puis effondrement de la civilisation hittite en Anatolie.

1150-1100 : effondrement puis disparition de la civilisation "mycénienne" en Grèce.

C’est dans ce contexte d’effondrement simultané de plusieurs civilisations voisines (hittite, mycénienne…) et d’invasions de peuples belliqueux qu’il faut situer la guerre de Troie et la chute de la civilisation troyenne, survenues entre le XIIIe et XIIe siècles avant J.-C.

En ce qui concerne la ville phénicien de Tyr, la Bible écrit ainsi :

« Tyr, c’est toi qui as dit
Moi je suis parfaite en beauté !
Tes frontières étaient au cœur des mers.
Tes constructeurs avaient parachevé ta beauté.
Ils avaient construit pour toi en cyprès de Senir tous tes bordages.
(…)
Tous les navires de la mer et leurs marins étaient chez toi pour assurer ton commerce. La Perse, Loud et Pout faisaient partie de ton armée ; ils étaient tes hommes de guerre. (…)

Edom était ton fournisseur ; à cause de l’abondance de tes produits il pourvoyait tes marchés en malachite, pourpre rouge, broderies, byssus, corail et rubis. Judas et le pays d’Israël trafiquaient avec toi ; ils pourvoyaient ton commerce en blé de Minnith, en millet, en miel, en huile et en résine. (…)

Tu t’es emplie et tu es devenue très pesante au cœur des mers. Tes richesses, tes réserves, ton commerce, ceux qui réparaient tes avaries et qui assuraient ton commerce et tous tes hommes de guerre qui étaient chez toi, avec toute la foule qui était au milieu de toi, tomberont au cœur des mers quand tu couleras.

Au son des clameurs de tes marins les vagues seront soulevées. Alors descendront de leurs navires tous ceux qui manient les rames ; les mariniers et tous les matelots de la mer s’arrêteront à terre. Ils feront entendre leur voix à ton sujet et crieront amèrement ; ils lanceront de la poussière sur leur tête et se rouleront dans la cendre. (…)

Ils entonneront à ton sujet un chant funèbre : qui a été réduit au silence comme Tyr au milieu de la mer ? Quand tes réserves étaient débarquées des mers, tu rassasiais des peuples nombreux.
Par l’abondance de tes richesses et de tes produits commerciaux, tu enrichissais les rois de la terre.

A présent (…) les rois sont secoués d’un frisson et les visages sont accablés. Les marchands parmi les nations sifflent à cause toi : tu es devenue un objet d’épouvante ; à jamais tu seras abolie » EZECHIEL XXVII

Prophétie d’Ezéchiel

« La onzième année, le premier jour du mois, la parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Fils de l’homme, parce que Tyr a dit sur Jérusalem : Ah ! ah ! Elle est brisée, la porte des peuples ! On se tourne vers moi, Je me remplirai, elle est déserte ! A cause de cela, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux à toi, Tyr ! Je ferai monter contre toi des nations nombreuses, Comme la mer fait monter ses flots. Elles détruiront les murs de Tyr, Elles abattront ses tours, Et j’en raclerai la poussière ; Je ferai d’elle un rocher nu ; Elle sera dans la mer un lieu où l’on étendra les filets ; Car j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Éternel. Elle sera la proie des nations. Ses filles sur son territoire Seront tuées par l’épée. Et ils sauront que je suis l’Éternel. Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’amène du septentrion contre Tyr Nebucadnetsar, roi de Babylone, le roi des rois, avec des chevaux, des chars, des cavaliers, et une grande multitude de peuples. Il tuera par l’épée tes filles sur ton territoire ; il fera contre toi des retranchements, il élèvera contre toi des terrasses, et il dressera contre toi le bouclier. Il dirigera les coups de son bélier contre tes murs, et il renversera tes tours avec ses machines. La multitude de ses chevaux te couvrira de poussière ; tes murs trembleront au bruit des cavaliers, des roues et des chars, lorsqu’il entrera dans tes portes comme on entre dans une ville conquise. Il foulera toutes tes rues avec les sabots de ses chevaux, il tuera ton peuple par l’épée, et les monuments de ton orgueil tomberont à terre. On enlèvera tes richesses, on pillera tes marchandises, on abattra tes murs, on renversera tes maisons de plaisance, et l’on jettera au milieu des eaux tes pierres, ton bois, et ta poussière. Je ferai cesser le bruit de tes chants, et l’on n’entendra plus le son de tes harpes. Je ferai de toi un rocher nu ; tu seras un lieu où l’on étendra les filets ; tu ne seras plus rebâtie. Car moi, l’Éternel, j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Éternel. Ainsi parle à Tyr le Seigneur, l’Éternel : Au bruit de ta chute, Quand les mourants gémissent, Quand le carnage est dans ton sein, Les îles tremblent. 16 Tous les princes de la mer descendent de leurs trônes, Ils ôtent leurs manteaux, Et quittent leurs vêtements brodés ; Ils s’enveloppent de frayeur, et s’asseyent sur la terre ; A chaque instant l’épouvante les saisit, Et ils sont consternés à cause de toi. Ils prononcent sur toi une complainte, et te disent : Eh quoi ! tu es détruite, Toi que peuplaient ceux qui parcourent les mers, Ville célèbre, qui étais puissante sur la mer ! Elle est détruite avec ses habitants, Qui inspiraient la terreur à tous ceux d’alentour ! Maintenant les îles tremblent au jour de ta chute, Les îles de la mer sont épouvantées de ta fin. Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Quand je ferai de toi une ville déserte, Comme les villes qui n’ont point d’habitants, Quand je ferai monter contre toi l’abîme, Et que les grandes eaux te couvriront, Je te précipiterai avec ceux qui sont descendus dans la fosse, Vers le peuple d’autrefois, Je te placerai dans les profondeurs de la terre, Dans les solitudes éternelles, Près de ceux qui sont descendus dans la fosse, Afin que tu ne sois plus habitée ; Et je réserverai la gloire pour le pays des vivants. Je te réduirai au néant, et tu ne seras plus ; On te cherchera, et l’on ne te trouvera plus jamais, Dit le Seigneur, l’Éternel. (…) »

Sommaire du site

Les plus anciennes civilisations :

• Uruk (Mésopotamie) : 4000 ans av JC ;
• Minoenne (Crête) : 3000 ans av JC ;
• Phéniciens (Méditerranée) : 3000 av JC ;
• Akkad (Mésopotamie) : 2900 av JC ;
• Hittites (Asie Mineure) : 2000 av JC ;
• Mycénienne (Grèce) : 1500 av JC ;
• Celtes (Est de l’Europe) : 500 av JC ;

• Caral (Pérou) 3000 ans av JC ;
• Real Alto (Equateur) : 3000 av JC ;
• Chomera (Equateur) : 1200 av JC ;
• Chavin (Pérou) : 900 av JC ;
• Olmèques (Amérique centrale) : 1200 ans av JC ;

• Vallée de l’Indus (Inde) : 5000 av JC,
• Vallée du Huang He (Chine) : 4000 av JC ;
• Môns (Birmanie) : 3000 av JC ;
• Ban Chiang (Khmer) : 2100 av JC ;
• Gojoseon (Corée) : 2000 av JC ;
• Indo-européens (Asie centrale) : 1600 av JC ;

• Nagada (Haute Egypte) : 3800 ans av JC ;
• Mari (Canaan) : 3000 av JC ;
• Kerma (Nubie-Soudan) : 2500 av JC ;
• Badarienne (Basse Egypte) : 1900 av JC ;

• Pays de Pount (Ethiopie) : 3000 av JC ;
• Nok (Nigeria) : 1000 av JC ;
• Grand Zimbabwe (Empire Monomotapa) : 400 av JC ;

A lire également sur le site :

Révolutions de l’Antiquité

Révolutions dans l’Egypte antique

Révolutions en Mésopotamie antique

Révolutions en Chine antique

Révolutions en Grèce antique

Révolutions dans la Rome antique

Révolutions en Méso-Amérique antique

Une pièce de théâtre contre la révolution communiste (socratique) à Athènes

Sans classes, sans propriété privée des moyens de production et sans Etat

Révolutions de l’Afrique antique

Révolutions des villes de l’Antiquité

Révolutions en Palestine (Canaan) et en Israël antiques

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Qui se souvient des révolutions victorieuses de l’Antiquité : la révolution sociale (contre les riches et les religieux) qui renversa à Sumer la dynastie d’Ur-Nanshé vers – 2400 (avant J.-C), celle des régimes du Levant en -2300 avant JC, comme la révolution sociale contre les pharaons d’Egypte en -2260 avant JC qui supprima le règne des pharaons durablement produisant le premier "interrègne", le renversement des royaumes de Grèce vers -2000 avant JC, la révolution qui, en -1750 avant JC, renverse le régime de Mésopotamie du jeune roi Samsoullouna, celle contre l’Etat et la classe dirigeante de l’île de Crête (qui détruisit tous les bâtiments officiels et tous les édifices religieux du régime de Cnossos en 1425 avant J.-C), la révolution contre les corvées au royaume de Juda et qui engendra le royaume d’Israêl en -933 avant JC, la révolution contre la maison royale d’Israêl en -842 avant JC, le succès de la révolte contre le roi chinois Li-Wang en -841 avant JC, le soulèvement d’abord victorieux des peuples opprimés par le régime assyrien en -701 réprimé en -689, le renversement de l’empire maya vers -600, la révolte contre la noblesse et les dettes qui contraint les classes dirigeantes à faire appel à Solon, la révolte contre la dictature à Athènes en -510 qui amena la libération d’un grand nombre d’esclaves, la chute de la tyrannie à Agrigente en -470, la chute de la tyrannie à Syracuse en -466, la révolte victorieuse du peuple contre la noblesse de Corfou en -427 ou encore l’insurrection générale de forçats et de paysans sous la direction d’un paysan pauvre Tcheng Cheng qui mit fin à la dynastie impériale chinoise des Ts’in ? Qui se souvient que ces révolutions, même parfois défaites, ont marqué toute l’histoire ?

Pourquoi l’Histoire n’a pas retenu ces événements pourtant cruciaux ? Pour répondre à cette question, lire la premier chapitre du Livre Trois de ce site : [1], et cette dernière englobe aussi bien les révoltes que les révolutions, les épisodes accomplis jusqu’au bout comme les tentatives avortées ou étouffées dans l’oeuf. Au cours de cette histoire et dès ses origines, la lutte entre oppresseurs et opprimés n’a jamais été la seule. Nombre de luttes internes aux classes dirigeantes ont eu lieu, mais cela ne diminue pas l’importance fondamentale des luttes sociales, pour interpréter l’objectif des rivalités et luttes internes. Les ethnologues ont été amenés à retrouver ces luttes sociales dans les anciennes civilisations, de l’Amérique latine à l’Asie en passant par le Moyen Orient.

Les révolutions sont nées avant que les Etats apparaissent. Elles sont nées de la croissance explosive des inégalités aux sein des cités.

L’Etat apparaît dans une société depuis longtemps divisée en classes sociales opposées, classes qui se confrontent et savent que cette lutte peut détruire la structure sociale. Aristote écrit, dans « Politique », que la classe dirigeante doit examiner attentivement le régime politique pour combattre les révolutions (voir chapitre « Les révolutions de l’Antiquité »). Il décrit une époque où la Grèce est en train de tenter de mettre en place un Etat grec mais n’est pas encore parvenue à dépasser le stade des cités grecques indépendantes. L’apparition de l’Etat grec est inséparable de la situation troublée que décrit Aristote. Il explique que les problèmes politiques proviennent des classes des villes : pas de problème politique avec les paysans et avec les bergers, dit-il. Par contre, les villes sont synonymes d’insurrections.

Nous connaissons bien ces révolutions dans les grandes villes du moyen âge européen. L’Antiquité n’a pas été moins fertile en insurrections urbaines, même si on les connaît moins. Le pouvoir s’est centralisé pour les combattre. L’Etat arabe, pour prendre un exemple plus récent d’apparition de l’Etat, est rendue nécessaire par les guerres civiles entre riches et pauvres. Même le Coran rend compte de ces luttes entre ceux qui estimaient que l’on ne devait pas collecter des fonds pour autre chose que l’aide aux nécessiteux et ceux qui estimaient qu’il fallait des impôts pour organiser la structure politique. Les régimes étatiques pas nés de l’envie d’un roi de gouverner le pays, ni de la supériorité d’une religion, ni des capacités de quelques individus d’une caste noble. Etudier la civilisation égyptienne, ce n’est pas faire l’histoire des pharaons, ni même celle des premiers rois qui les ont précédés. Bien avant ceux-ci, l’activité civile a fondé la société, ou plutôt les sociétés égyptiennes : activités agricoles, artisanat, art, architecture, … Toutes ces techniques supposaient des relations entre hommes entre groupes d’hommes, la formation de nouveaux besoins et de nouveaux modes de satisfaction de ces besoins. Bien avant que l’Etat ait commencé à être fondé, de multiples changements brutaux avaient déjà modelé, détruit puis remodelé la civilisation égyptienne. On serait bien incapable de dire, dans ces transitions, quand est-ce que « la civilisation » est née, car elle est née de nombreuses fois et morte aussi plusieurs fois. Le régime politique central n’est pas le produit des nécessités techniques, économiques ou politiques mais résulte, d’abord et avant tout, des nécessités liées aux risques de désordre social. L’Etat est apparu parce qu’il y avait une nécessité de conserver l’ordre social face à des opprimés dont le nombre ne cessait de grandir et dont la pauvreté croissait relativement de manière de plus en plus éclatante face à la richesse des possédants.

Révolutions villes de l’antiquité

Révolution à Corfou, en 427 avant notre ère

Révolutions à Ougarit en trois fois : au quatorzième siècle avant J.-C., puis au XIIIe siècle avant J.-C., enfin en 1180 ou 1200 avant J.-C.

Révolutions à Jéricho en quatre fois, la définitive en 1550 avant J.-C

Révolution à El Argar

Révolution à Cnossos

Révolution à Ur Et Sumer

Révolution à Hallstatt

Révolution à Troie

Révolution olmèque à San Lorenzo en 950 avant J.-C., dans toutes les villes olmèques (La Venta, Los Cerros,...) en 500 avant J.-C

Révolution maya à Tikal, Copàn et Chichen Itza

Révolutions des villes trypilliennes (de Cucuteni)

Révolutions anasazi de Pueblo Bonito, Chaco Canyon et Mesa Verde

Révolution amérindienne de Tiahuacano-Huari

Révolution zapotèque de Monte Albán

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