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Bulletin La Voix des Travailleurs de la Traction SNCF gare de l’Est

lundi 2 décembre 2013, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

Bulletin de la Traction SNCF gare de l’Est

Ni Hollande, ni Sarkozy, ni Le Pen, ni Mélenchon : à la classe ouvrière de gouverner !

Les milieux populaires ont été étonnés à quel point la gouvernance Hollande ressemble à celle de Sarkozy. Les hommes politiques font mine d’être différents tant qu’ils sont dans l’opposition. Dès qu’ils gouvernent, il n’y a plus de différence car tous veulent gouverner dans l’intérêt de la même classe sociale, la grande bourgeoisie française. Du coup, ils soutiennent les mêmes licenciements, les mêmes guerres, la même propagande nationaliste. Ils développent les mêmes mensonges, les mêmes tromperies sociales et politiques ; et cela de l’extrême droite à la gauche de la gauche.

Tant pis pour ceux qui continuent cependant à croire qu’ils peuvent s’exprimer en votant dans le cadre des élections tel qu’il a été mis en place par les classes dirigeantes et dans leur intérêt exclusif. Tant pis pour ceux qui croient qu’on est en démocratie parce qu’on élit le président alors qu’on n’élit pas l’essentiel du pouvoir : dirigeants des banques centrales, des forces de répression, des grands administrateurs, des PDG des grands secteurs liés à l’Etat comme SNCF ou EDF, des trusts comme Total ou Areva, qu’on n’a aucunement voix au chapitre pour décider d’une guerre ou d’une aide aux banques. Qui a été consulté quand le gouvernement Hollande vient de décider d’emprunter des milliards supplémentaires sur les marchés pour rembourser par avance les sommes dues par le Crédit Lyonnais pour sa faillite ? La France démocratique a-t-elle voix au chapitre pour décider si le gouvernement doit ou non interdire les licenciements ? Pas du tout !

Quiconque prétend qu’il suffit de voter pour un président ou un parlement pour prendre les décisions réelles sur l’avenir de la société n’est qu’un menteur. Sur ce plan, les Le Pen et Mélenchon parlent le même langage que tous les autres politiciens bourgeois. Mélenchon a d’ailleurs participé déjà au gouvernement bourgeois, tout comme ses acolytes du PCF. Et Le Pen qui cultive officiellement sa différence avec UMP/PS ne rechigne pas à récupérer des politiciens qui en viennent. Quant à revendiquer que les travailleurs, les milieux populaires aient un réel pouvoir de décision, aucun des partis de tout l’arc en ciel politicien ne le revendique.

Le peuple travailleur peut-il avoir réellement le pouvoir de décision. Oui, il l’a pu déjà quand il a conquis le pouvoir ? Oui ! Il l’a pu, comme lors de la Commune de Paris en 1871. Il a alors dicté toutes les décisions, en matière sociale comme en matière politique. Cela s’est produit parce que la guerre de 1870 et la crise économique et politique avaient démontré aux travailleurs qu’ils n’avaient plus d’autre choix que d’exercer eux-mêmes le pouvoir politique.

Croire qu’il faut se faire entendre des classes dirigeantes, ce que nous répètent politiciens et dirigeants syndicaux, c’est faire croire que les exploiteurs seraient sourds. Ils nous disent : soyons nombreux à voter pour tel ou tel et nous nous ferons entendre ou encore soyons nombreux à manifester et ils vont nous entendre. Non ! Les classes dirigeantes savent très bien ce que souffrent les milieux populaires. Elles savent même ce que nous ne savons pas : à quel point elles comptent nous violenter.

Les classes dirigeantes savent que la paix sociale, qui a régné provisoirement entre les classes des pays riches, n’est plus possible du fait de la crise économique qui ne permet plus au capital de développer ses investissements productifs et d’offrir des emplois aux salariés. Elles savent que le système capitaliste va être incapable de se sortir de la crise débutée en 2007.

Avec la crise, les oppositions de classe, loin de s’éloigner, de se résorber, deviennent plus violentes. On ne peut pas contourner la lutte des classes et si on s’en détourne comme le suggèrent les syndicats réformistes, on travaille pour l’ennemi de classe. C’est la lutte contre le grand capital qui devrait unir a contrario les salariés aux classes moyennes frappées elles aussi. Les petites et moyennes entreprises ne sont pas soutenues par le grand capital et les banques. Alors que la BCE, banque centrale européenne, a prêté aux banques mille milliards d’euros, ces mêmes banques refusent de prêter aux salariés et aux classes moyennes ?

Pour affirmer nos droits, ce n’est pas des promenades dans les rues lors de journées d’action syndicales, ce n’est pas des journées électorales qu’il nous faut. C’est de nous assembler sur les lieux de travail pour discuter entre nous et d’y décider ce que nous voulons.

Aucun pouvoir bourgeois ne défendra les emplois, les salaires, les retraites, le droit au logement, à la santé et à la sécurité, si ce n’est la république des conseils de travailleurs. Tout gouvernement bourgeois, quelle que soit la couleur des partis majoritaires, sera une dictature de plus en plus féroce des classes dirigeantes. Il faut en finir avec la dictature du grand capital. Défendre l’emploi, les services publics, les retraites, les salaires, c’est construire les conseils de travailleurs !


Comme lutter contre la division

Pendant la grève à l’Etablissement Traction, la direction a refusé au début de discuter avec les AG grévistes. Dès le départ elle a essayé de nous diviser, d’abord entre syndiqués et non syndiqués. Mais face au refus de Sud-Rail de marcher dans la combine des négociations en tête à tête et maintenant le fait que la direction devait négocier avec les grévistes, cette dernière a tenté de briser l’unité autrement.

Elle a mené des tractations avec les AG des résidences tractions les plus en grève. Dans certaines résidences tractions, les AG grévistes ont négocié de manière séparée de l’AG de paris. La direction n’avait plus qu’à s’y engouffrer en revenant sur les pires aspects de ses attaques (perte de RHR) pour affaiblir le mouvement et obtenir en échange la reprise de ces conducteurs.

Cela a été une première victoire pour la direction même si l’AG de Paris était opposée à des négociations roulement par roulement et reconduisait la grève. Face à la majorité qui restait en grève et restait souder autour de revendications communes, la direction a tenté une nouvelle manœuvre de division en répondant roulement par roulement aux revendications générales sur les conditions de travail défendu par l’AG gréviste. Beaucoup n’ont pas vu la manœuvre mais c’était fini de l’unité sur la défense des conditions de travail sur l’établissement, chacun se repliant sur son roulement faute de rapport de force suffisant.

Ces écueils auraient pu être évité si dès le départ les grévistes s’étaient mis d’accord sur les modalités de la grève : on part ensemble, on reprend ensemble. On reste unis jusqu’au bout. Pas de négociations séparées avec les OS, les différentes AG….pour éviter les tentatives de division qui visent à affaiblir la grève. Pour cela, il faut coordonner la prochaine fois les différentes AG quand il y en a plusieurs. Et lors de négociations que cela se fasse soit avec l’ensemble des grévistes ou des délégués grévistes mandatés et révocable par cette dernière.

Tous ensemble

Un certain nombre de grévistes pensent que si Longueville a réussi à faire revenir la direction sur les pertes de RHR, c’est parce qu’ils étaient massivement en grève. Nous ne partageons pas ce point de vue. Si Longueville a obtenu que la direction revienne là-dessus et pas sur le reste d’ailleurs, c’est parce qu’elle bénéficié du rapport de force global mais surtout que la direction avait besoin de casser la grève. Peut-être que s’ils étaient restés majoritairement plus longtemps en grève, nous aurions été en meilleur positions pour négocier collectivement et non roulement par roulement.

Commissions roulements ou comment accompagner les coups de la direction !

L’échec de la grève et le manque d’unité nous a ramené aux vieux démons : accepter le changement de service (SA) dans le cadre imposé par la direction, celui des commissions roulements. Ceux qui y participent, même avec toute la bonne volonté ne peuvent empêcher la dégradation des conditions de travail ; ils ne font en réalité que l’accompagner pour mieux nous demander ensuite si nous sommes d’accord ou pas avec les projets. Comment pourrions-nous l’être ? Nous sommes opposés à toute dégradation. Choisir entre telles grille de travail ou telle autre c’est choisir entre la peste et le choléra. Et puis c’est une manière insidieuse de nous attacher à l’organisation de la production voulue par la direction tout en faisant croire que les roulements ont été fait en collaboration avec les conducteurs et que c’est eux-mêmes qui les ont choisis. Nos choix, nous les avons exprimés lors de la grève.

Pas de détérioration des conditions de travail !

Les roulements qui pensent n’avoir pas été touchés le sont quand même par l’ajout de tâches supplémentaire dans la journée de service (manœuvres, garages et dégarages de rames en plus, …) ou tout simplement par l’état du matériel qui ne s’améliore pas.

Quant à ceux qui pensent avoir « obtenu » quelque chose ou « limité » les coups (diminution des GPT (période de travail) de 6 jours, …) ; ce que la direction concède d’une main, elle le reprend de l’autre main (plus de week-ends travaillés successifs, moins de RHR, …).

Au final, la direction a encore réussi à faire passer des dégradations, et accepte soi-disant de discuter roulement par roulement en réunion plutôt qu’avec des grévistes quelques jours plus tôt...

Alors camarades, roulement 1, 2 ou 3 ? Pour nous c’est tout vu !

 Non au changement de Service Annuel !

 Non aux dégradations des conditions de travail !

 Non à la hausse de la durée journalière des journées les courtes !

 Non la hausse du temps de travail effectif !

 Non à l’augmentation des tâches dans les journées de Services.

Comment lutter pour… gagner ?

Pendant huit jours, une catégorie des conducteurs banlieue et grande ligne (Transilien et PGE) de l’Etablissement Traction de Paris-Est a été en grève. Pendant toute la durée de celle-ci, l’Assemblée Générale a discuté de l’état du matériel et des conditions de travail. Différents points de vue se sont fait entendre sur les raisons de l’état lamentable du matériel ou des attaques lors de ce changement de service et comment y faire face pour faire reculer la direction SNCF.

Qu’avons-nous obtenus ? Rien ! Que cela plaise ou pas… Même si la direction est revenue sur la perte de certains déplacements hors domicile (découchés), pratique un certain toilettage des coups qu’elle porte.

Il est impératif de tirer les leçons de nos luttes qu’elles soient des victoires partielles, totales ou des défaites. La première leçon est de comprendre que se défendre tous ensemble est une nécessité de plus en plus impérieuse pour faire reculer la direction.

Alors pourquoi les syndicats nous appellent-ils à chaque fois à la grève séparément, chantiers, par chantiers,… ? Ne subissons-nous pas les mêmes attaques : la dégradation des conditions de travail, de rémunération, l’état déplorable du matériel et des infrastructures ? Pourtant si ! Alors pourquoi ? Parce que fondamentalement, ils ne défendent pas le « tous ensemble ».

Et quand ils appellent à des grèves communes comme pour le 12 décembre contre la réforme ferroviaire, ce n’est qu’en paroles. Ce ne sont pas leur journée d’action qui permettront d’aller vers une lutte commune à tous les chantiers, à toute la SNCF, à tous les travailleurs du rail, public-privé ensemble puisqu’ils sont à la source de l’éparpillement des luttes.

Franchement, comment pourrions-nous être en capacité de faire reculer l’Etat et la SNCF sur leur projet de réforme de la SNCF alors qu’au quotidien c’est la désunion ? Pour arriver à l’unité, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes, pour défendre ouvertement comme perspective le « tous ensemble » et le construire.

Se défendre à la traction c’est se défendre avec les autres chantiers. Se défendre en tant que cheminots c’est se défendre avec les travailleurs du privé (nettoyage, gardiennage) de l’EPIC. Défendre la SNCF en tant que service public c’est se défendre avec les autres services publics. Se défendre contre la casse des services publics c’est se défendre avec le privé contre les fermetures, les licenciements.

Seule notre unité pourra faire reculer patronat et gouvernement. Pour cela nous, nous devons nous réunir, nous coordonner dans des comités de défense pour contrôler et diriger les luttes à venir.
Dès maintenant, préparons le « tous ensemble » nécessaire à notre défense.

Geodis ne connaît pas le droit de grève

Cette filiale SNCF a envoyé un courrier à ses employés qui participaient au mouvement de grève engagé en avril dernier, y évoquant « de lourdes conséquences sur l’emploi ». Ces courriers n’étaient pas adressés au seul employé gréviste. Outre cette implication de l’ensemble de la famille, l’entreprise évoque, dans ces lettres, de possibles licenciements. « Toute insatisfaction de ces clients aura évidemment un impact négatif sur la poursuite de nos liens contractuels », ajoute le courrier. Est-ce que la SNCF ne ferait pas une expérimentation dans une de ses filiales de la manière de supprimer le droit de grève ?

Je vous écris une lettre que vous lirez peut-être…

La CGT, Sud-Rail et l’UNSA ont attendu le 5 septembre pour s’exprimer publiquement sur l’accident de Brétigny dans une lettre ouverte au ministre des Transports : « Vous l’avez constaté, les organisations syndicales, dans une quasi-unanimité, ne se sont pas prêtées à l’instrumentalisation de ce drame ni aux sollicitations nauséabondes de la presse visant à faire douter de la fiabilité du transport ferré et à remettre en cause le professionnalisme des cheminots. » Pourquoi relier le manque de fiabilité et le manque de professionnalisme ? Pourquoi demander au patron quitus d’avoir été solidaires de la direction ? Pourquoi une intervention publique rapide aurait-elle été synonyme d’instrumentalisation ? En quoi les organisations syndicales ont-elles davantage d’éléments d’enquête pour intervenir puisqu’on ne sait toujours pas autre chose que ce qu’a dit l’enquête de la direction de la SNCF ? Qu’est-ce que ce syndicalisme qui se sent solidaire… du patron ?

La SNCF contre l’impôt ?

"En avez-vous assez de payer trop d’impôts en France ?" La question est écrite rouge sur blanc dans une publicité du magazine "Metropolitan", diffusé dans l’Eurostar à plus de 200.000 exemplaires, révèle le site internet du "Huffington Post". Le texte, publié dans le numéro d’octobre, vante les services d’un expert-comptable français basé à Londres, qui souhaite aider ses compatriotes à "s’implanter" au Royaume-Uni et qui leur "déroule le tapis rouge", en référence aux propos de David Cameron, en juin 2012. Les futurs exilés échapperont ainsi à l’impôt sur la fortune, à la CSG, et bénéficieront d’un doux climat fiscal, grâce à la SNCF...

Réforme fiscale,
encore un dérivatif des vrais problèmes

A entendre toute les organisations patronales, politiques, syndicales, tous les média et le gouvernement, on pourrait croire que tous les problèmes sociaux en France, le chômage, la crise économique, les bas salaires, la casse des services publics, les menaces sur la santé, la sécu, l’éducation, la recherche et la remise en cause du code du travail, tout cela proviendrait d’une mauvaise organisation de la collecte des impôts. Tous prétendent avoir senti dans la population un discrédit de l’impôt et ils prétendent y répondre. Chacun y va de sa petite phrase et de sa proposition. C’est une belle comédie que le gouvernement a choisi de mettre en musique pour que la colère sociale s’en prenne au pouvoir politique plutôt qu’aux classes dirigeantes, aux trusts, aux banquiers, aux financiers, aux bourses et aux assurances, tout le grand capital qui est le responsable plein et entier de la crise actuelle.

Mettre en avant les impôts, c’est une manière de faire croire que les travailleurs et les petites gens sont comme les capitalistes et essaient d’échapper au fisc ! Les salariés, eux, ne peuvent nullement y échapper et les petits paysans, les petits commerçants, les petits artisans, les tout petits entrepreneurs, eux non plus ne peuvent échapper au fisc. C’est les Total, les Bettencourt et autres Sanofi qui y parviennent sous tous les prétextes : les uns sous prétexte d’aide à l’emploi alors qu’ils sont des trust qui licencient, les autres sous prétexte d’aide à la recherche comme les bio-industries, les suivants sous prétexte d’aide à l’export, d’autres encore sous prétexte d’aide à la formation ou à l’investissement ou encore d’aide aux technologies innovantes ou encore au capitalisme dit vert ou écolo… Ce n’est plus des niches dans lequel se cacherait le grand capital car c’est des trusts aussi riches que Total qui n’ont jamais payé d’impôts !!!
Mais l’essentiel n’est pas là car cela ne fait que rappeler que l’Etat est au service des trusts et pas des couches moyennes ni des travailleurs, même si à eux deux ils constituent l’immense majorité de la population.

L’essentiel, c’est qu’une fois l’impôt prélevé, il ne sert qu’à distribuer encore des dizaines et des centaines de milliards à PSA, Renault, Sanofi et autres trusts du Bâtiment, de l’Armement, du Médicament, etc…, aux bourses, aux banques, aux financiers….
L’essentiel, c’est que ces aides aux grands capitalistes ne servent nullement à sauver les emplois, à aider la société dans la crise qu’elle traverse mais seulement à retarder l’effondrement pour éviter un soulèvement général contre la dictature du capital.

Pour détourner le mécontentement général qui monte, les classes dirigeantes tâchent de monter les petits patrons contre les salariés et inversement, et les deux contre les étrangers et les trois contre les Roms…

En somme, le temps gagné par les classes dirigeantes en détournant les salariés et les couches moyennes du véritable problème, l’effondrement du capitalisme, sert à semer la haine, la guerre, le racisme, tous les ferments de guerre entre les victimes pour éviter que celles-ci s’unissent contre le grand capital. L’impôt est impopulaire : on s’en sert pour diviser classes moyennes et salariés. Le chômage est menaçant pour toute la population : on oppose les manifestations des petits patrons et celles des salariés. La misère menace la France comme elle menace le reste du monde : on oppose la population française à celle des autres pays en faisant monter le nationalisme.

Créer des divisions entre ses victimes est la seule politique possible du grand capital et donc la seule possible aussi pour la gauche gouvernementale dût-elle le payer de sa popularité, dût-elle le payer de la monter de l’extrême droite, dût-elle le payer de la montée de violences inter-ethniques, raciales, inter-religieuses, etc…

Tous ceux qui défendent le système capitaliste ne peuvent qu’aider les tentatives de détournement de la colère des milieux populaires contre des boucs émissaires, préoccupés qu’ils sont de sauver le pouvoir des classes dirigeantes. Quant à sauver l’ensemble du système, ils n’en ont nullement les moyens et d’abord ce n’est pas en France prise de son côté qu’on peut prétendre avoir la maîtrise d’une crise mondiale. Quant à l’impression que donne le gouvernement de gauche que tout ce qui va mal est de sa faute, et qu’il compte aggraver avec la prétendue réforme des impôts, c’est son boulot d’Etat bourgeois au service des capitalistes de détourner les mouvements de colère contre l’équipe gouvernementale pour qu’elle ne retombe pas sur les vrais responsables du grand capital !

Quant à l’impôt, nous n’avons ni à le défendre ni à espérer qu’il soit calculer d’une manière qui nous soit plus favorable, car croire que l’Etat, gouverné par quiconque, pourrait agir dans le sens des intérêts des travailleurs et des milieux populaires, c’est se tromper lourdement ou c’est les tromper volontairement.

L’impôt est comme l’Etat qui le collecte : au service exclusif du grand capital. L’Etat bourgeois ne défendra jamais les travailleurs ni ne défendra jamais la petite entreprise.

Seule un pouvoir des travailleurs pourrait agir ainsi mais les organisations réformistes qui se revendiquent des travailleurs ou de la gauche n’ont nullement comme programme d’aller vers un pouvoir aux travailleurs s’appuyant sur les couches populaires. Le débat sur les impôts comme les autres prétendues réformes consiste seulement à retarder les luttes, à retarder l’explosion sociale générale, à retarder la conscience ouvrière du rôle indispensable des travailleurs face à un capitalisme définitivement sans perspective.

Il ne nous faut pas seulement « faire payer » aux capitalistes ni leurs impôts ni les frais de leur crise comme le disent les réformistes : il nous faut leur ôter définitivement le pouvoir et à l’échelle mondiale !!!

Le seul Etat à bon marché sera le pouvoir aux travailleurs et c’est le seul qui aura à coeur non seulement l’intérêt des salariés mais de tous ceux qui vivent de leur travail : petits paysans, petits pêcheurs, petits artisans, petits entrepreneurs...

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