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Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain »
mercredi 10 décembre 2014, par
La famille de trodons aurait pu donner cela...
Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain »
Contrairement à la version de l’évolution selon laquelle le moteur serait le progrès continu et linéaire, comme l’ont fort bien expliqué Stephen Jay Gould et David Raup, entre autres, seule la malchance a éliminé les dinosaures et leurs semblables. Et pourtant, ils dominaient depuis plus de 100 MA le monde vivant. On a même postulé que le sténonychosaure, découvert au Canada en 1967, possédait des facultés étonnantes et que son cerveau était anormalement développé. D’autres petits dinosaures bipèdes carnivores évoluaient d’une manière très favorable vers l’intelligence.
B. Werber : « Parmi la foule des dinosaures divers qui peuplaient la Terre il y a soixante-cinq millions d’années, une espèce particulière marchait sur deux pattes, possédait notre taille et un cerveau occupant pratiquement autant de place que le nôtre : le sténonychosaure.
Alors que notre ancêtre ne ressemblait qu’à une musaraigne, les sténonychosaures étaient vraiment des animaux très évolués. Ces bipèdes aux allures de kangourou à peau de lézard avaient des yeux en forme de soucoupes capables de voir devant et derrière (avouons de ce gadget nous manques). Grâce à une sensibilité oculaire extraordinaire, ils pouvaient chasser même à la tombée de la nuit. Ils possédaient des griffes rétractables comme les chats, de longs doigts et de longs orteils aux capacités de préhension étonnantes. Ils pouvaient par exemple saisir un caillou et le jeter.
Les professeurs canadiens Dale Russel et R. Seguin (Ottawa), qui ont étudié les sténonychosaures, pensent qu’ils disposaient d’une capacité d’analyse de l’environnement exceptionnelle, surpassant celle de toutes les autres espèces de l’époque et leur permettant d’être dominants malgré leur taille réduite.
Un squelette de Sténonychosaure, trouvé dans l’Alberta (Canada) en 1967, confirme que ces reptiles avaient des zones d’activité cérébrale très différentes des autres dinosaures. Comme nous, ils avaient le cervelet et le bulbe rachidien anormalement développés. Ils pouvaient comprendre, réfléchir, mettre au point une stratégie de chasse, même en groupe.
Bien sûr, par son allure générale, le sténonychosaure ressemblait davantage à un kangourou .. mais, selon Russel et Seguin, si les dinosaures n’avaient pas disparu, ce serait probablement cet animal qui aurait développé la vie sociale et la technologie…
A un petit accident écologique près, ce reptile aurait très bien pu conduire des voitures, bâtir des gratte-ciel et inventer la télévision. Et nous, malheureux primates retardataires, n’aurions plus eu de place que dans les zoos, les laboratoires et les cirques »
C’est le dinosaure le plus « cérébralisé » de tous. Sa boîte crânienne, comparée à la taille de son corps, est la plus grande jamais découverte.
Son cerveau était plus grand que celui d’un émeu. Après avoir comparé la taille de son cerveau à celle d’un mammifère moderne, les scientifiques pensent que Stenonychosaurus était aussi intelligent qu’un opossum. Et il pouvait encore évoluer...
Le sténonychosaure (Stenonychosaurus) a été nommé par C.M. Sternberg en 1932 d’après un pied, un fragment de main et quelques vertèbres caudales du Crétacé supérieur d’Alberta. Un détail anatomique intéressant consiste en une énorme griffe sur le deuxième orteil, caractéristique des déinonychosaures. Sternberg classifia à l’origine le sténonychosaure parmi les coeluridés, une famille de théropodes. Plus tard (en 1951), il spécula que puisque le sténonychosaure avait un pied fort unusuel et que le Troödon avait des dents tout aussi inhabituelles, ils devaient être apparentés. À l’époque, aucun spécimen comparable n’était disponible pour tester la validité de l’idée.
Un squelette de sténonychosaure plus complet a été décrit par Dale Russell en 1969, squelette qui forma la fondation scientifique de sa célèbre sculpture grandeur nature de sténonychosaure et de son descendent humanoïde fictif, le "dinosoroïde". Le sténonychosaure devint un théropode bien connu dans les années 1980, quand les pieds et la boîte crânienne ont été décrits en détail - l’animal est même parfois considéré comme étant le "dinosaure le plus intelligent". P.J. Currie, dans sa révision des troodontidés connus en 1987, a reclassé Stenonychosaurus inequalis comme étant synonyme de Troodon formosus. Cette synonymie a largement été adoptée par les autres paléontologistes et c’est ainsi que tous les spécimens connus sous le nom de Stenonychosaurus sont maintenant désignés sous le nom de Troodon dans la littérature scientifique récente. Parmi les autres genres transférés dans le genre Troodon, on trouve Pectinodon, Polyodontosaurus. Avec Stenonychosaurus, tous ces noms peuvent fort bien désigner autant de genres valides que ne former qu’un seul et même animal. Des recherches plus approfondies pourront faire la lumière sur la question.
Ils ont des caractères crâniens très développés : de grandes orbites, permettant une vison diurne et nocturne, avec une vision dirigée presque à 360 ° au vu de la position de ces dernières.
De plus, il dispose d’un rapport volume crânien sur volume total impressionnant, un des plus important parmi les dinosaures, ce qui en fait un dinosaure capable d’intelligence poussée. De plus, tout comme ce qui caractérise les Hommes des autre Hominidés, le Sténonichosaure possédait une organisation du cerveau différente, et que l’on pourrait justement comparer à celle de l’Homme par certains côtés.
En outre, la forme de sa caisse de résonance et des os de son cou laisse à penser que si l’évolution s’était poursuivie, il aurait été possible de voir émerger un proto-langage chez ces animaux, bien qu’on soit presque sûr qu’ils aient été capables de communiquer.
Ainsi, ces dinosaures seraient devenus l’espèce dominante si un banal accident astronomique n’était pas survenu il y 65 M d’années...
A lire : "L’encyclopédie du savoir relatif et absolu" de Bernard Weber
La suite ; pourquoi les mammifères ont réussi où les dinosaures auraient échoué
Quand on a découvert ce dinosaure, on a cru que c’était un homme géant !!!
Messages
1. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 20 février 2017, 08:38, par alain
Je n’ai pas bien compris en quoi l’idée d’un homme-dinosaure permettait d’illustrer le caractère contradictoire, non-linéaire, et aux changements brutaux en tous sens du vivant.
2. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 20 février 2017, 08:38, par Robert Paris
Eh bien, c’est un peu comme de constater que les mammifères ont redonné des animaux de type poisson comme la baleine ou des animaux volants comme la chauve-souris ou que les mammifères marsupiaux et les mammifères placentaires ont tous deux, séparément, donné voie à une évolution vers des types différents de lapins, de chiens ou de ratons.
3. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 12 octobre 2019, 14:59, par gorgios
Il y avait autrefois ici une discussion qui était au moins trois à quatre fois plus longue que le sujet en lui-même avec pleins d’avis et d’opinions différents. Et maintenant, il n’y a plus que deux pauvres messages qui ne reflète aucun cas l’ambiance du forum.
Je suis donc parfaitement en droit de me demander ce qui a bien pu se passer ?
1. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 12 octobre 2019, 19:40, par Robert Paris
Cher lecteur, je pense que tu fais allusion à notre deuxième site où tu retrouveras cette discussion : cliquer ici
2. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 13 octobre 2019, 14:33, par gorgios
Ah merci !
Je n’avais pas remarqué qu’il y avait deux sites similaires...
4. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 29 septembre 2020, 06:35, par ASTIER
Les poils sont-ils indispensables à l’évolution vers l’intelligence ? L’évolution s’adapte à son environnement par tâtonnements et par sélection naturelle ; le plus fort s’empare d’une niche écologique et en devenant dominant, sa génétique met en place le matériel nécessaire pour que l’espèce évolue en complexité. S’il n’y avait pas cette météorite qui s’est abattue sur la Terre il y a 65 millions d’années, et des éruptions volcaniques qui l’ont précédées, les familles de dinosaures auraient probablement évolué, distinctement, au point que les espèces auraient été, comme les mammifères d’aujourd’hui, très différentes. Et comme pour les mammifères géants, les reptiles géants auraient été massacrés par l’espèce dominante située au bout de la chaîne alimentaire et qu’ils se seraient aussi éteints à cause d’un épuisement génétique dû à leur gigantisme. Que deviendrons-nous dans 100 millions d’années ? L’intelligence nous propulsera-t-elle à coloniser les exoplanètes, à cohabiter avec d’autres formes d’intelligence existantes dans l’Univers ou serions-nous réduits sur Terre par une pandémie ou une catastrophe naturelle qui donnerait, alors, sa chance aux rongeurs (comme il y a 65 millions d’années) ou qui sait à la poulpe qui avec ses 9 cerveaux seraient alors les espèces dominantes sur cette Terre ?
5. Le dinosaure qui aurait pu produire un être vivant de type presque « humain », 29 septembre 2020, 06:37, par R.P.
Cher lecteur, tu peux aussi lire sur notre site :
La révolution qui a mené des dinosaures aux oiseaux
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3545
L’origine des mammifères, une victoire évolutive sur les dinosaures ?
http://www.matierevolution.org/spip.php?article3190
L’extinction des dinosaures ! Est-ce la chute d’un astéroïde ou le volcanisme géant ?
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4222
Quel est le premier de la poule et de l’œuf ? Les dinosaures ont la réponse !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4987