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Lutte des classes au Gabon

mercredi 11 février 2015, par Robert Paris

Lutte des classes au Gabon

PETROLE

Une partie de la production pétrolière du Gabon était à l’arrêt et des stations service de Libreville et Port-Gentil se trouvaient en rupture de carburant mercredi, suite à une grève lancée par le principal syndicat des employés du secteur pétrolier.

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a entamé une "grève générale et illimitée" le 1er décembre, protestant notamment contre des licenciements de personnels et l’emploi "abusif" de main-d’oeuvre étrangère par les sociétés pétrolières.

De sources concordantes, les deux majors Total et Shell, qui totalisent environ la moitié de la production gabonaise estimée à 230.000 barils par jour, ont vu leurs activités fortement perturbées ces derniers jours.
La production de Total a ainsi chuté d’environ 50%, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Durant le week-end, tous les sites offshores de la compagnie avaient été paralysés. "La production reprend progressivement", a assuré la même source.

A Shell Gabon, 80% de l’activité a été arrêtée, selon l’Onep. Une source au sein de la compagnie a confirmé qu’une "grande part" de la production nationale est stoppée, notamment à Gamba (sud-ouest) où se trouve également son terminal d’exportation.

Concernant l’approvisionnement du marché national en carburant, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) de la capitale pétrolière Port-Gentil, unique raffinerie du pays, est totalement à l’arrêt depuis le 2 décembre, selon l’Onep.

"Les stations-services fonctionnent encore grâce aux stocks libérés au début de la grève, mais nous serons bientôt tous à pieds", avertit le secrétaire général de l’Onep, Paul Aimé Bagafou, qui précise toutefois que des négociations sont en cours avec le gouvernement.

A Libreville et Port-Gentil, de nombreuses stations-services sont en rupture de stock et de longues files d’attentes se forment devant les stations encore approvisionnées, qui rationnent la fourniture de carburant.

Le syndicat demande la réintégration de plusieurs dizaines de salariés licenciés par des sociétés pétrolières ainsi que le départ de leurs dirigeants étrangers, dont certains seraient "en situation irrégulière". Il réclame également la fin des prélèvements obligatoires par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), les salariés du pétrole bénéficiant d’assurances directement souscrites par leurs employeurs.

Les bras de fer entre l’Etat et l’Onep sont récurrents au Gabon, déjà touché par un mouvement similaire début 2013. En avril 2011, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie, et avait coûté, selon l’Onep, 60 milliards de FCFA (90 millions d’euros) à l’Etat gabonais.

L’Onep dit regrouper 4.000 des 5.000 travailleurs gabonais du pétrole, principale richesse du Gabon, 5e producteur en Afrique sub-saharienne. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat 60% de son budget.

Les grèves récentes, la dernière dans le secteur pétrolier, font vaciller le pouvoir autoritaire qui craint un scénario analogue à celui qui a fait tomber le dictateur du Burkina-Faso Blaise Compaoré. Ce lundi 1er décembre. L’ONEP (Organisation nationale des employés du pétrole) annonce le début d’une grève illimitée dans le secteur pétrolier, après l’échec des négociations traînant depuis plusieurs semaines portant avant tout sur la réintégration d’employés licenciés.

TOTAL règne en maître sur la 4 ème puissance pétrolière d’Afrique noire
Ce micro-Etat d’1,5 million d’habitants reste la 4 ème puissance pétrolière d’Afrique sub-saharienne avec 250 000 barils de pétrole par jour.

Un secteur vital pour l’État gabonais, qui dépend à 60 % des revenus du pétrole.

Un marché toujours important pour le groupe français TOTAL, premier investisseur dégageant 50 000 barils par jour. TOTAL se partage le marché avec le britannique Shell, même si le chinois SINOPEC et le libyen Libya Oil et le français Perenco sont de plus en plus actifs au pays.

Un pays paralysé par une grève qui dure depuis une semaine
La grève qui continue depuis une semaine a trouvé entre-temps le soutien de toute la fillière : des ouvriers de l’extraction jusqu’aux employés des stations-services, en passant par les salariés des raffineries. L’ONEP organise la grande majorité des 5 000 employés du secteur.

La mobilisation perturbe sérieusement l’économie du pays. La seule raffinerie du pays, qui transforme 21 000 barils/jour, à Sogara est complètement paralysée. Les champs pétroliers de Port-Gentil (2ème ville du pays) ne livrent plus de pétrole, l’aéroport local est à court de carburant.

Dans les villes, c’est la panique. Les queues se multiplient devant les stations-services, progressivement à sec, pour obtenir des stocks d’essence.

Le groupe français TOTAL dans la ligne de mire des grévistes
Les majors ont publié des déclarations contradictoires. Shell a reconnu que la grève avait fait chuter sa production. Total a nié tout impact dans un premier temps, avant d’avouer que sa production était descendue à 10 000 barils par jour, soit le quart de la production usuelle.

Les revendications des grévistes sont multiples, elles sont au moins quatre, touchant à des questions politiques : (1) réintégration d’employés du secteur licenciés par les majors étrangères ; (2) suspension des déductions salariales imposées par ces compagnies ; (3) départ du manager de STSI Boccard, sous-traitant de Total ; (4) départ du directeur général de la Libya oil Gabon.

Ces exigences qui pointent les responsabilités des grands groupes étrangers, d’abord Total – qui opère aussi par l’entremise de leurs sous-traitants, comme Total avec STSI Boccard – ainsi que celle de l’Etat gabonais, complice du pillage organisé, actionnaire minoritaire de TOTAL-Gabon.

Même l’Etat gabonais a commencé à s’agacer des pratiques frauduleuses de Total. Il vient d’entamer un redressement fiscal à l’encontre de la filiale gabonaise du groupe français, soupçonné d’avoir un arriéré d’impôt de 565 millions d’€, soit 5 % du PIB du pays, 20 % du budget national.

Bientôt la fin de la dictature des Bongo ?

Depuis 1960, le Gabon est la base arrière de la France, à partir d’où part tous ses mauvais coups en Afrique, du Biafra au Congo. En 1967, la France y place un ancien agent de ses services secrets, Omar Bongo.
Ce dernier va y installer un régime à parti unique, qui réprime férocement ses opposants. Il y est régulièrement réélu avec 99,5 % des voix. Il détourne des centaines de millions d’€, grâce à l’argent d’Elf puis Total.

A la mort d’Omar, c’est son fils Ali qui prend la succession en 2009. Tout changer pour que rien ne change. Ali truque les élections mais n’obtient que 41 % des voix au premier tour. Il suspend le deuxième tour et s’autoproclame président.

Un mois après la chute d’un autre ami de la France, le dictateur du Burkina-Faso Blaise Compaoré, en place depuis 27 ans, Ali Bongo a peur.

Il faut dire que le climat social est explosif au Gabon. Depuis un mois, des mouvements de grève ont été lancés dans les télécoms, la presse, la radio et la télévision, l’éducation nationale, les universités, les hôpitaux. Une grève générale avait touché toute la fonction publique fin octobre.

Partout les mêmes problèmes, des salaires et des primes non-payés, la colère face à la logique de privatisation et ses dégâts dans les services publics en faillite du pays.

Il y a de quoi être surpris de voir la très faible couverture de presse en France sur ce mouvement d’ampleur dans un pays francophone, impliquant notre fleuron économique. C’est par l’agence britannique Reuters que la nouvelle peut être connue en France. Un silence étonnant. Ou non.

Dénonçons la politique de rapine de Total en Afrique, dénonçons la Françafrique plus vivace que jamais : solidarité avec les travailleurs et le peuple gabonais qui veut en terminer avec cette dictature des Bongo qui dure depuis plus d’un demi-siècle !

TELEVISION

La grève qui paralysait Gabon Télévision et Radio Gabon depuis le 27 novembre dernier a pris fin ce lundi à la suite d’une rencontre entre le personnel et le ministre de la Communication, Denise Mekamne qui n’a pas apporté toutes les solutions souhaitées par les grévistes, selon Gabon Télévision.

Les grévistes ont accepté de suspendre le mouvement suite au paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP). C’était l’une des revendications immédiates.

Par contre, les autres points du cahier de charges n’ont pas encore trouvé une solution pérenne. Il s’agit notamment de la fin de la reforme de l’audiovisuel publique gabonais entamée depuis plusieurs années mais qui n’abouti pas.

Cette reforme sépare Gabon Télévision de Radio Gabon et fait de la RTG 2 une chaîne thématique. La reforme a aussi créé une autre entreprise de diffusion dénommée Télédiffusion du Gabon.
Chaque nouvelle entité créée fonctionne comme un office et cesse donc de vivre accrochée sur le budget de l’Etat.

Les responsables de chaque entité ont été nommés sans plus. D’où la colère des agents qui disent travailler sans un réel statut. Ils ont donc bloqué le fonctionnement de ces médias pour voir claire. Durant la grève, Gabon Télévision et Radio Gabon ont considérablement réduit leurs programmes diffusant de la musique et des documentaires à longueur de journée. A 20 heures Gabon Télévision diffusait un mini journal de 10 minutes.

TELECOMMUNICATIONS

Au Gabon, le personnel de Gabon Télécom, filiale de Maroc Télécom, est en grève depuis le jeudi 13 novembre et menace de couper les lignes téléphoniques et Internet. Les grévistes exigent de la direction le paiement des primes réclamées et l’augmentation de la prime de logement.

La grève est la conséquence de problèmes mal réglés lors de la privatisation de Gabon Télécom, il y a sept ans. En 2007, lorsque Maroc Télécom rachète Gabon Télécom, la société est divisée en deux ; une maison mère qui gère le téléphone fixe et l’Internet, ainsi qu’une filiale qui gère la téléphonie mobile. Sur les 1 800 employés : 1 400 sont limogés, 380 conservent leur poste. Les Marocains fusionnent Gabon Télécom et sa filiale Libertis.

Apparait alors une première difficulté avec un déficit criant de personnel. A cela s’ajouté un deuxième problème : les agents de Libertis et de Gabon Télécom n’avaient pas les mêmes salaires. Le personnel de l’ex-Libertis reste mieux payé. Ce sont ces injustices que le Syndicat de national des télécommunications veut corriger.
« Nous demandons qu’on harmonise les salaires et nous demandons qu’on paie la prime relative à cette mutualisation, que l’on relève la prime de logement, parce qu’à Libreville le logement coûte cher », explique Martin Essono, secrétaire général du Sinatel.

La direction générale de Gabon Télécom est restée injoignable. Toutefois, la société déficitaire durant plusieurs années est devenue très rentable et désormais son chiffre d’affaires explose.

FONCTION PUBLIQUE

L’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (ARESGA), une plate forme de plusieurs syndicats des travailleurs de la fonction publique a lancé samedi au terme d’une assemblée générale tenue à Libreville, un mot d’ordre de grève générale illimitée à partir de ce lundi pour dénoncer la rupture du dialogue avec le gouvernement.

« Nous avons décidé que tous les travailleurs se mobilisent. Et qu’à compter de lundi les actions seront manifestent et dures », a déclaré en lançant le mot d’ordre de grève, Joël Ondo Ella, porte-parole de l’ARESGA. Selon lui, cette grève va commencer par une grande marche des travailleurs en direction de la primature.

Les syndicalistes reprochent au premier ministre, Daniel Ona Ondo, d’être réfractaire au dialogue. Pour eux, le chef du gouvernement s’est « assis » sur les cahiers de charges assortis des négociations entamées par son prédécesseur, Raymond Ndong Sima en 2013. M. Ona Ondo ne cultiverait pas le principe de la continuité du service public avance-t-il tel que lui-même s’était engagé le 29 mars dernier lors de sa lettre de cadrage.

Pour les syndicalistes, « quand les gens ne dialoguent pas, on peut imaginer une notion de mépris ». Ils disent ne plus accepter le qualificatif de mauvaise fois qu’on leur attribue à tort.

« A l’endroit du chef du gouvernement qui est mandaté pour exécuter la politique du chef de l’Etat, nous disons non ; nous ne sommes plus d’accord avec un chantage sur la PIP et l’exclusion qui ne dit pas son nom », a-t-il lancé visiblement remonté. Les grévistes ne veulent plus de la Prime d’incitation à la performance (PIP) qui selon eux n’améliore pas le pouvoir d’achat du fonctionnaire.

Les syndicalistes réunis au sein de la Confédération des syndicats de l’administration publique (COSYNAP), du Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (SYNAPEF), du Syndicat des travailleurs de l’agricultures et bien d’autres structures syndicales déjà en grève comme la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONSYSED) revendiquent dorénavant entre autres « sans délai » l’augmenter du Salaire minimum garanti (SMIG), le relèvement du point d’indice et la valorisation de la pension de retraite.
Ils veulent que le point d’indice actuel qui est de 425 puisse évoluer de 425 à 800 au minimum. Le SMIG quant à lui, de 86 000 FCFA à 200 000 FCFA.

MARINS

La Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII) persiste dans son mouvement de grève lancé il y a quelques semaines. En effet, mercredi 4 décembre, le personnel de la CNNII section Port-Gentil et Libreville, a brandi des banderoles pour réclamer de meilleures conditions de travail, au grand désarroi des usagers de bateaux qui tentaient de rallier la capitale économique.

Avec des banderoles affichées devant les locaux de la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII), le personnel de cette structure a décidé de réclamer de meilleures conditions de travail.

« Nous revendiquons le paiement des droits légaux, le contrat de travail, l’harmonisation salariale, le plan social, la gabonisation des postes », a expliqué un représentant du personnel de la CNNII.
Face au silence de sa hiérarchie, le personnel de la compagnie a donc décidé d’observer un arrêt de travail depuis lundi 1er décembre. A Port-Gentil, le bâtiment abritant les bureaux de la CNNII est barricadé, les gros porteurs qui accostent sont bloqués rendant tout déchargement impossible.

Selon les employés de cette société, déplorent le fait que depuis trois mois, la direction générale est restée insensible à leurs cris de détresse, et après deux semaines de préavis de grève, la hiérarchie n’a pas daigné entamer de négociations, ni de rencontres.
« En lieu et place de négociations, nous avons plutôt reçu des menaces de licenciements. Face à cela, nous disons trop c’est trop », martèle le représentant du Syndicat gabonais des marins (Sygama).
Par rapport à cette situation, de nombreux voyageurs crient au désespoir.

« Avec cette grève, les déplacements seront difficiles entre Libreville et Port-Gentil, et de Port-Gentil vers Lambaréné. Le trafic est toujours très dense à cette période et cette grève n’arrange pas les choses », a déploré un voyageur qui a tenté de rallier la capitale économique, en vain.

HOPITAUX

Au Gabon, depuis deux semaines, le personnel de la santé est en grève. Il réclame le versement de la prime d’incitation à la performance (PIP), une nouvelle prime créée par le pouvoir pour corriger les injustices dans la fonction publique. Malheureusement plusieurs fonctionnaires sont exclus du bénéfice de cette prime d’où la grogne, comme dans les hôpitaux aujourd’hui, ce mardi 12 août, qui sont quasiment déserts.

Une mère arrive à la maternité du Centre hospitalier universitaire de Libreville avec sa fille sur le point d’accoucher : « On ne reçoit pas ». Déçue, elle repart en catastrophe.

Eric Bayé, directeur général du plus grand hôpital du Gabon reconnaît que la grève paralyse son établissement : « Nous observons que plusieurs services sont complètement fermés alors que le personnel d’astreinte et de garde est présent au poste. Donc il y a ce qu’on appelle une grève de zèle. Le personnel est bien présent, mais n’observe pas ce service minimum. Les patients souffrent énormément ».

« Nous avons le droit d’avoir notre part d’argent »

Presque tous les hôpitaux du service public sont touchés. Et pourtant, la semaine dernière, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a officiellement annoncé que tous les fonctionnaires bénéficieront finalement de la prime réclamée.

« Pas du tout rassurés », rétorque Serge Mikala Moundanga, président du Syndicat national du personnel de la santé (Synaps). « Nous restons sur notre faim en disant que ce n’est qu’un discours. Nous pensons que nous avons le droit d’avoir notre part d’argent, qui a été versée dans les autres administrations, sans quoi nous n’allons pas reprendre notre travail », menace-t-il.

La prime d’incitation à la performance (PIP) est une prime créée par Ali Bongo. Elle profite à 30 000 fonctionnaires. Cependant, 40 000 autres en sont exclus pour le moment et la réclament.

DOUANES

Un mois après la signature du protocole d’accord avec le gouvernement sur la Prime d’Incitation à la Performance, les douaniers ont suspendu la trêve et annoncé l’arrêt des négociations.

Cette nouvelle grève de la Douane gabonaise a de quoi inquiéter les populations qui vont pour certaines voir leurs marchandises s’arrêter au port pendant une durée indéterminée et pour d’autres les prix augmenter, et notamment ceux des produits de première nécessité.

Les douaniers viennent donc de mettre un terme à la sérénité au sein des régies financières avec la rupture des négociations avec le gouvernement. Une décision prise en assemblée générale ce mardi 13 mai 2014. Les douaniers ont indiqué qu’ils vont « passer à la vitesse supérieure ». Ils accusent le gouvernement de ne pas tenir compte de leurs exigences pour ce qui est du montant de la prime de rendement et surtout de vouloir les flouer en ce qui concerne leurs spécificités douanières dans le payement de cette. Les douaniers dénoncent également des recrutements massifs qui ne correspondraient pas aux besoins réels de cette administration.

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Messages

  • A partir de ce lundi 9 Février, les travailleurs des administrations publiques gabonaises regroupé au sein du mouvement « Dynamique Unitaire » débute une grève illimitée selon leur porte-parole Mme Pulchérie Mateya.

    Libreville se réveillera peut-être encore avec une énième grève, cette fois-ci dirigé par un regroupement de 50 syndicats, tous issus de la tranche des fonctionnaires de l’Etat.

    En effet, après leur assemblée générale tenue le samedi dernier, la coalition des fonctionnaires de l’administration publique ont publié par communiqué de grève.

    « Toute l’administration publique fait ici et maintenant de façon solennelle la déclaration officielle d’entrer en grève générale illimitée de tous les agents publics dès ce lundi 9 février 2015 », a déclaré Pulchérie Mateya, porte-parole du mouvement syndical.

    Les agents de la fonction publique ont massivement investi l’esplanade de leurs différentes structures, lieux de leur piquet. Que ce soit aux ministères de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, du Pétrole et des Hydrocarbures, des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire..., la grève était effective partout. Celle-ci, disent les syndicalistes, sera illimitée tant que leurs revendications n’auront pas trouvé de réponses satisfaisantes.

    « Nous attendons, entre autres, une augmentation du Smig, de 80 000 francs aujourd’hui à 300 000 francs, et un nouveau mode de calcul de la pension de retraite. Sans oublier l’instauration de l’indemnité de service rendu qui est payée aux contractuels, mais pas aux agents ayant le statut de fonctionnaires », s’indigne Jean Remy Yama, porte-parole de la Dynamique unitaire.

  • Les enseignants ont décidé de quitter les salles de classe suite non paiement des salaires des agents du pré primaire attendus depuis le 25 décembre 2014 ; non mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) ; non paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ; violences policière contre les enseignants d’Oyem réclamant leurs postes budgétaires.

    Les grévistes réclament aussi l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti de 80 000 à 300 000 FCFA et l’augmentation du point d’indice de 425 à 1500.

    Malgré un mois de négociations en décembre dernier à Angondjè, le gouvernement est resté « évasif » sur ces doléances.

  • Depuis deux semaines, au Gabon, l’administration publique fait face à une grève des fonctionnaires, qui exigent de meilleurs salaires. Ce lundi, le mouvement entrera dans sa troisième semaine. Lors d’une assemblée générale hier, les syndicalistes ont demandé à leurs adhérents de durcir le mouvement. Et ils dénoncent des tracasseries judiciaires que subit le coordonnateur de la grève, Jean Rémy Yama. Ils accusent les autorités de vouloir casser le mouvement.

  • Depuis la semaine dernière, plus aucun véhicule de la Société gabonaise de transport (Sogatra) n’a été aperçu sur les routes de la capitale ni même à l’intérieur du pays. Et la situation devrait perdurer voire s’empirer à mesure que les revendications des agents continuent d’être ignorées par la direction générale. C’est du moins ce qui ressort de l’assemblée générale organisée le 28 décembre dernier au siège de la Sogatra. A cette occasion, chauffeurs, techniciens, administratifs et autres agents de liaison ont réitéré leur refus d’assurer un service minimum, rappelant à la hiérarchie ses engagements, tout en réaffirmant leur souhait de bénéficier de meilleures conditions de vie et de travail.

    Les enseignants gabonais ont lancé lundi 4 janvier une "grève d’un mois, renouvelable" pour faire aboutir leurs revendications salariales à l’appel de la Conasysed, qui regroupe les principaux syndicats de l’éducation nationale.

    Les agents de la Poste ont déclenché mercredi une grève pour exiger le paiement de leur salaire du mois de décembre et le versement immédiat de leur 13ème mois, privant en même temps de leurs salaires les 15 000 fonctionnaires dont les comptes sont domiciliés dans la banque de la poste.

    Les grèves se multiplient et la colère gronde.

    Et pourtant, bien des dirigeants syndicalistes sont demeurés très loin de la lutte des classes. On peut lire dans la presse :

    « La corruption vient le plus souvent à bout des téméraires et de ceux qui affichent des positions syndicales respectables dans leur ligne de revendication. Ils se retrouvent alors happés par le gain facile, au détriment de la cause commune. L’autre élément relevé est la proximité avec certains patrons. Dans ce contexte, ces syndicalistes font tout pour ramer à contre-courant, amenant leurs collègues à toujours atermoyer sur leurs revendications. »

    « Celui qu’on appelle aussi le délégué syndical est l’une des interfaces entre les salariés et l’employeur. ».

  • La coalition des syndicats des fonctionnaires regroupés au sein du mouvement dénommé Dynamique unitaire a décrété une grève générale d’une semaine reconductible à partir de ce lundi 23 mai, annonce la coalition dans un communiqué publié au terme d’une assemblée générale tenue samedi à Libreville.

    Dynamique unitaire rentre en grève pour exiger le paiement immédiat de la prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015 ainsi que le paiement des rappels des soldes dues. Les syndicalistes exigent aussi l’annulation de l’ordonnance du 16 juillet 2015 instituant l’avancement exclusif au mérite.

    Les syndicalistes réclament aussi un véritable cadre de gestion de la main d’œuvre non permanente.

    Dès lundi, les adhérents de Dynamique unitaire organiseront des sit-in devant la primature à Libreville, les gouvernorats et les sous-préfectures à l’intérieur du pays.

    Selon le communiqué, la coalition avait déposé un préavis de grève le 6 mai dernier sur la table du gouvernement qui n’a pas ouvert des négociations.

  • Les salariés du public et du privé du Gabon ont entamé lundi une grève générale d’une semaine dans tous les secteurs.

    "Travailleurs du public, du privé et du parapublic, observons tous la grève pour recouvrer notre dignité", a affirmé le secrétaire général de Dynamique unitaire, Louis Patrick Mombo, dans un communiqué.

    La grève, reconductible, a été décidée lors d’une assemblée générale qui a réuni samedi 1.200 travailleurs, selon l’organisation qui rassemble des syndicats présents dans tous les secteurs, notamment l’éducation et la santé.

    Un piquet de grève est organisé toute la semaine devant la primature à Libreville et devant les gouvernorats et préfectures en province.

    Les grévistes exigent "le paiement immédiat de la prime d’incitation à la performance", instaurée par le gouvernement en 2014, le paiement de nombreux rappels de soldes et l’annulation d’une loi récente instituant l’"avancement exclusif au mérite".

    Ils dénoncent aussi l’emploi abusif de main d’œuvre non permanente, au statut très précaire, comme les journaliers et les contrats courts.

    Le système de rémunération des travailleurs gabonais, sous le coup de plusieurs réformes depuis deux ans, a fait l’objet de nombreux bras de fer et de négociations tendues entre gouvernement et syndicats.

  • La réelection du dictateur Bongo provoque des émeutes violemment réprimées au Gabon

    L’élection présidentielle au Gabon a pris un tour dramatique dans la nuit de mercredi 31 août au jeudi 1er septembre, quelques heures seulement après l’annonce de l’élection du président sortant Ali Bongo Ondimba.

    A Libreville, la capitale, le quartier général de campagne du candidat de l’opposition Jean Ping (73 ans), qui revendiquait la victoire depuis plusieurs jours, a été pris d’assaut par des bérets verts de la garde républicaine. L’attaque conduite dans le quartier des Charbonnages aurait duré plusieurs heures au milieu de la nuit alors que de nombreux militants s’y trouvaient ainsi que plusieurs responsables politiques. « Ils ont bombardé par hélicoptères, puis ont attaqué au sol », a déclaré Jean Ping qui affirme qu’au moins deux personnes ont été tuées et dix-neuf ont été blessées, dont certaines très gravement.

    Le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nzé a justifié cette opération qui visait « les criminels » qui avaient partiellement incendié l’Assemblée nationale quelques heures auparavant. Arnauld Engandji, le porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, ajoute que « la contestation et les mouvements de la nuit étaient prévus depuis longtemps. M. Ping et les siens sont dans une logique de déstabilisation et de prise de pouvoir par la rue plutôt que par les élections. »

    Dans une capitale quadrillée depuis 48 heures par les forces de sécurité gabonaises, quelques centaines de militants de l’opposition ont alors décidé de marcher vers le carrefour de la Démocratie, haut lieu de contestation sociale. Aux cris d’« Ali doit partir ! » ou « Jean Ping, c’est dosé ! » – comprendre « Jean Ping a gagné » –, ils ne sont pas allés bien loin sur la voie express qui surplombe le quartier général de l’opposition. Les deux cents policiers antiémeute déployés sur les lieux les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène, de bombes assourdissantes et de canons à eau chaude. Des blessés par balle ont également été constatés.

    « Nous avons arrêté plus de 200 pillards depuis hier soir, a annoncé jeudi le commandant en chef de la police nationale, Jean-Thierry Oye Zue. Ils sont dans les locaux de la police judiciaire mais aussi dans les commissariats de la ville. Les pillages continuent maintenant dans les quartiers populaires. » Des témoins joints par téléphone rapportaient également des violences à Port-Gentil, la capitale économique de ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale.

  • Les émeutes ont fait au moins cinq morts au Gabon où règne une ambiance insurrectionnelle.

    Dans tout le pays, la tension était extrême : deux hommes ont été tués par balle dans le quartier de Nzeng Ayong dans la nuit de vendredi, lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

    Ces deux décès portent à cinq le nombre de victimes recensées depuis le début des troubles mercredi après-midi, juste après l’annonce de la réélection contestée d’Ali Bongo.

    Entre 800 et 1.100 personnes ont été interpellées dans l’ensemble du pays.

    La situation est aussi tendue dans les quartiers périphériques qui s’étendent le long de l’unique route nationale reliant Libreville au reste du pays.

    "On a entendu des coups de feu toute la nuit", a détaillé à l’AFP Nicolas, un menuisier de la périphérie de la capitale.

    La pénurie de pain et de produits frais menace, les transports étant paralysés. Une situation aggravée par les pillages de commerces.

    Plusieurs villes de province comme Oyem, Port-Gentil ou Bitam, ont elles aussi connu des troubles, notamment dans le nord, proche du Cameroun, où la situation est "particulièrement tendue", selon une source sécuritaire.

  • Bien au-delà des chiffres officiels de victimes, de nombreuses personnes sont "portées disparues" !!!

  • La dictature de Bongo s’accroche au pouvoir dans le sang mais le soutien français se poursuit...

    Le 29 septembre sur Europe 1, Jean-Marc Ayrault déclarait : "’Il [Ali Bongo] est investi. Il est installé. La France était représentée par son ambassadeur. Vous avez vu qu’il y a une certaine retenue après cette élection et en même temps, ce que nous voulons, ce n’est pas la déstabilisation du Gabon".

    Le même Jean-Marc Ayrault assurait, toujours au nom du gouvernement français, le 25 septembre 2016 que "l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes", rajoutant que "les autorités du Gabon ont la responsabilité première de prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions ".

    Cette position de soutien relatif à la dictature de Bongo est aussi celle de Sarkozy et Fillon, donc la bourgeoisie française reste accrochée à "son" dictateur néocolonial !!!

    Les massacres de Bongo n’y ont rien changé...

    Le pouvoir parle de quatre morts, dont un policier et plus d’une centaine de blessés, dont près de 70 appartiendraient aux forces de l’ordre. L’opposition a elle plusieurs fois parlé de 50 à 100 tués. Mais le bilan pourrait s’alourdir. L’opposition a comptabilisé 41 blessés, dont huit dans un état grave encore hospitalisés. « On parle de corps encore non identifiés dans les morgues ainsi que de cadavres dans les hôpitaux, mais là-bas c’est motus et bouche cousue », dit Annie-Léa Méyé. Enfin, le PC crise a recensé 47 disparus. Plus d’un mois après les émeutes, leurs proches continuent à les chercher partout, sans succès pour l’instant.

  • L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), a déclenché une grève illimitée le 11 janvier à Libreville, Port-Gentil, Rabi, Gamba, Koula et Toucan.

    Une grève que l’Onep justifie par la non satisfaction des revendications sur la dégradation climat social qui prévaut au sein de la société, suite à l’échec des discussions tenues en interne entre les représentants du personnel et ceux du groupe Shell, du 9 au 19 décembre 2016.

    Les grévistes précisent par ailleurs qu’ils n’entendent pas assurer un service minimum en raison de l’absence d’un procès -verbal établi sur ce point.

  • Le Syndicat des conducteurs et techniciens de la société gabonaise de transports (SYCOTEC) a décidé mardi de reprendre le travail ce mercredi après avoir obtenu le paiement de deux mois d’arriérés de salaires et des assurances sur le paiement de la dette de la société auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

  • Juldas Biviga de radio Massanga, un média local de Tchibanga (sud-ouest), a été arrêté samedi après la diffusion d’une interview du syndicaliste Marcel Libama, détenu depuis le 15 juin, a appris l’AFP auprès d’un leader syndical et d’une journaliste du même média.

    Le syndicaliste serait poursuivi pour diffamation par voie de presse contre le procureur de Tchibanga, indique-t-on de source syndicale. L’interview avait été réalisée avant son arrestation. Joint par l’AFP, le procureur n’a pas répondu.

    La Confédération syndicale Dynamique unitaire demande la libération de MM. Libama et Biviga et dénonce des "arrestations arbitraires".

  • Secoué par une double tourmente politique et financière en 2016, le Gabon, bien que convalescent, semble désormais en mesure de surmonter la crise protéiforme à laquelle il est confronté.

    Après l’orage, la tempête. Depuis un an, le Gabon ploie sous les éléments. Aux rigueurs provoquées par la crise financière qui a menacé la stabilité du cadre macroéconomique du pays s’est ajoutée une crise postélectorale de longue durée. En août 2016, l’élection présidentielle s’est terminée sous une pluie de projectiles et un panache de gaz lacrymogène au cours d’une bataille de rue meurtrière entre les militants de l’opposition et les forces de l’ordre.

    Dix mois après ces violences consécutives au résultat du scrutin, les parties ont renoué le dialogue, et les lignes bougent légèrement, même si les ultras des deux camps rejettent toujours les initiatives à même de normaliser la situation. Ainsi, au sein du noyau radicalisé qui entoure l’opposant Jean Ping, personne n’a accepté de prendre part au dialogue national convoqué par le pouvoir et placé sous l’égide du Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet.

  • L’intersyndicale des régies financières du Gabon, qui comprennent les douanes, les impôts, les hydrocarbures et le Trésor, a annoncé, lors d’une assemblée générale, le 1er août, le déclenchement d’une « grève d’avertissement » de 3 jours, du mercredi au vendredi 4 août, pour réclamer le paiement des primes et d’arriérés de salaire. Ce mouvement social fait suite à l’échec des négociations avec le gouvernement, selon l’intersyndicale.

    « L’assemblée générale a exigé comme préalable le paiement des arriérés avant toute forme de négociation ou réflexion » peut-on lire dans le procès verbal du 1er aout de ladite assemblée. L’intersyndicale insiste : le mot d’ordre de suivi de grève ne sera pas levé avant le paiement des primes et leurs arriérés. E

    Elle a dressé un plan d’actions qui comprend, entre autre, la fermeture des magasins et des aires de dédouanement, l’arrêt de campagnes fiscales, l’arrêt immédiat des chargements pétroliers ou encore l’arrêt des ventes fiscales.

    Les grèves se succèdent dans l’administration et les entreprises du secteur privé : enseignants, magistrats, douaniers… Tous réclament une amélioration de leurs conditions de travail et le paiement de plusieurs mois d’arriérés de primes.

  • La radio et télévision gabonaises, qui emploient plus de 700 personnes, avaient cessé d’émettre depuis lundi dernier pour protester contre le non-paiement de leur arriéré de salaire, mais surtout pour dénoncer ce qu’ils estiment être de l’ingérence du pouvoir dans leur travail. Ils viennent d’interrompre leur mouvement.

  • La lutte continue à Gabon Mining...

    Nouvelle Gabon Mining a lancé sa production de manganèse en 2016 à partir d’une usine expérimentale de 700 tonnes par jour. Sa production est rapidement montée en puissance pour atteindre 1 400 tonnes par jours. Une nouvelle usine de plus grande capacité est en cours de construction dans son site industriel de Biniomi à environ 7 km de Franceville. Ces nouveaux investissements sont dopés par le cours élevé du manganèse sur le marché international.

    En 2015, Nouvelle Gabon Minining avait déjà tenté de licencier 111 agents pour avoir déclenché une grève légale dans l’entreprise. Un vaste lobbying avait été déclenché pour empêcher ce licenciement collectif.

    Les travailleurs ont fait une grève de deux jours à partir du 23 juillet dernier.

    Parmi les revendications, il y a le versement à tous de la prime de transport (75 000 FCFA par mois), la prime de domesticité (pour faire face aux besoins du ménage), la prime de technicité la prime de roulage (pour les chauffeurs), la prime de salissure (le manganèse est très salissant).

    En dehors des primes, il y a des points de droit : prime de hauteur (agents travaillent en hauteur). Prime fonds (pour les géologues qui font de l’exploration). Prime de déplacement (pour le personnel recruté hors de Franceville). Le sursalaire est variable (doit être fixe par catégorie).

    En somme, les travailleurs en ont marre du salaire qui déprime et qu’ils soient employés ou ouvriers la colère monte et aussi la grève...

  • Le Gabon vit décidément une crise économique et managériale sans pareille. Plusieurs agences et institutions publiques totalisent plusieurs mois à plusieurs années de salaires impayés par l’Etat. C’est le cas des agents du Comité de privatisation, rattaché officiellement au ministère de l’Economie, qui totalisent 3 ans de salaires impayés. Une situation de précarisation des employés qui les a obligé à entrer en grève générale illimitée ce lundi pour réclamer leur dû à l’administration d’Ali Bongo.

    Rien ne va plus entre les agents du Comité de privatisation de la République gabonaise et leur employeur - l’Etat gabonais - qui ne paie plus leur salaire depuis 2015. C’est pour contraindre l’Etat gabonais à se pencher sur leur situation que les agents observent le piqué de grève au siège de la structure publique à Libreville depuis ce lundi 15 octobre.

    Pour Chantal Obiang, porte-parole des grévistes : « Cela fait déjà plus de 3 ans jour pour jour (le 15 octobre), que nous attendons le paiement de 50% des arriérés de salaires que nous doit l’Etat. Nous savons que la situation financière du pays est critique, mais qu’à cela ne tienne, nous avons besoin que l’Etat revoie notre situation. Sinon comment ferons- nous pour payer nos loyers, la scolarité de nos enfants ? ».

  • Lundi matin, un groupe d’une dizaine de militaires a appelé sur les ondes de la Radio-Télévision gabonaise (RTG) au soulèvement populaire, disant vouloir sauver le pays du « chaos ». Mais le putsch a échoué dans la journée. L’armée a été déployée dans Libreville, deux militaires ont été abattus par les forces de sécurité, leur chef arrêté et Internet a été coupé dans le pays.

    Le peuple travailleur a besoin non de putsch militaires mais de s’organiser en liaison avec les petits soldats en supprimant la caste de la haute hiérarchie militaire !!!

  • Après avoir menacé le président de Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, pour des propos tenus le 2 juillet sur la « mort » d’Ali Bongo, les autorités gabonaises ont procédé à des « rafles » de leaders syndicaux mercredi et vendredi derniers. Sont tombés entre les mains de cette répression judiciaire, 4 leaders syndicaux tous proches de la puissante confédération syndicale publique, pour avoir soit marqué leur soutien à Yama soit pour avoir soutenu à leur tour, la « mort » d’Ali Bongo face à son mutisme aux sollicitations des travailleurs.

    La vague d’arrestations des leaders syndicaux s’est ainsi poursuivie vendredi 12 juillet par le « kidnapping » de trois membres de la confédération syndicale : Simon Ndong Edzo (premier vice président), Sylvie Nkogue Mbot (secrétaire confédérale chargée du parapublic et du privé) et Jean Bosco Boungoumou Boulanga (président du syndicat ONPESE). Comme Ghislain Malanda avant eux, les trois leaders ont été arrêtés à leur domicile par des agents de police « cagoulés » et lourdement armés.

    Et on sait ce que sont les prisons du Gabon ! L’opposant Bertrand Zibi avait été jeté en caleçon dans une cellule semblable à une fosse septique, puisque remplie de liquide noirâtre et d’excréments. Il est plongé dans la nauséabonde macération jusqu’à mi-poitrine. L’ancien député y passera 4 jours. Il était, de temps à autre, extrait de cette cellule-fosse à 5 heures précises « puis frappé, battu, torturé, passé à tabac, mis sur pont par les éléments du B2 aidés par Hervé Ndong », l’ancien président de l’ONG Convergence décédé en septembre 2017 en France des suite d’une maladie.

  • Au Gabon, les syndicats de travailleurs d’entreprises parapubliques et privées prévoient une grève générale nationale, à partir de jeudi 23 janvier et ce, jusqu’au lundi 27 janvier. Ces syndicats s’inquiètent du projet de révision du Code du Travail par le gouvernement qui juge nécessaire de moderniser le texte.

    Mais au Gabon aussi, les syndicats ne cessent de jouer le jeu de la négociation alors qu’il n’en sort que des reculs sociaux !!!

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