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Chine et Russie face aux USA

lundi 2 février 2015, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

La Chine défie la guerre économique des États-Unis contre la Russie

Par Alex Lantier

Défiant directement les pouvoirs de l’OTAN et leur politique qui consiste à couper l’accès de la Russie au crédit afin de faire diminuer la valeur du rouble et ruiner l’économie russe, la Chine s’engage à procurer de l’aide financière à Moscou.

Le 20 décembre, le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a insisté sur la nécessité d’aide mutuelle entre la Chine et la Russie lors de remarques par rapport à la crise du rouble, dont la valeur a chuté radicalement de 45 pour cent contre le dollar cette année. « La Russie a la capacité et la sagesse de surmonter les difficultés présentes dans la situation économique », a dit Wang. « Si la Russie en a besoin, nous allons fournir l’assistance nécessaire autant que nos moyens le permettent. »

Lors de remarques faites le lendemain sur Phoenix TV, chaîne de télévision de Hong Kong, le ministre du Commerce chinois Gao Hucheng a dit que Beijing renforcerait ses liens avec Moscou dans les secteurs manufacturiers et de l’énergie, prédisant que l’échange commercial entre la Chine et la Russie atteindrait la cible de 100 milliards de dollars cette année malgré la crise du rouble. Alors que la valeur du rouble en dollars ou en euros varie énormément, Gao a proposé un éloignement du dollar en finançant l’échange sino-russe avec la monnaie chinoise, le yuan ou renminbi.

Gao a dit que la Chine se concentrerait sur « des facteurs fondamentaux, par exemple la façon dont les deux économies se complémentent », d’après Reuters. « Il se peut que les investisseurs de capitaux soient plus intéressés par les marchés d’actions ou des changes volatiles. Mais en termes de coopération concrète entre les deux nations, nous aurons une mentalité équilibrée et encouragerons ces coopérations », a dit Gao.

Lundi, le China Daily a cité Li Jianmin de l’Académie chinoise des sciences sociales disant que l’aide pour la Russie pourrait passer par des canaux comme la Shanghai Cooperation Organization (SCO) ou le forum BRICS. Un fait significatif est que le SCO (une alliance entre la Chine, la Russie, et des États d’Asie centrale) et les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) excluent tous deux les États-Unis et l’Europe.

Li a noté que lors d’une rencontre au Kazakhstan le mois dernier, les premiers ministres chinois et russe, Li Keqiang et Dmitry Medvedev, avaient déjà signé des accords importants concernant les réseaux de chemin de fer, l’infrastructure et le développement dans les régions orientales de la Russie au nord de la Chine. « Des prêts, la coopération pour des projets majeurs, et la participation à l’investissement en infrastructure domestique en Russie sont des options qui sont envisagées », a-t-il ajouté. Lors de l’une de ces ententes le mois dernier, la Chine a signé un accord de 400 milliards de dollars d’une durée de 30 ans pour acheter du gaz russe.

Ces offres d’assistance vont à l’encontre de la guerre économique lancée par l’impérialisme européen et américain afin de punir Moscou pour son opposition à la restructuration néocoloniale de l’Eurasie.

En guise de représailles pour l’appui russe au président Bashar al-Assad contre les guerres par procuration de l’OTAN en Syrie et l’opposition russe au régime ukrainien appuyé par l’OTAN, les puissances de l’OTAN cherchent à étrangler la Russie financièrement. Tandis que les revenus pétroliers de la Russie chutaient avec la baisse du prix du pétrole mondial et que le rouble s’effondrait, elles ont coupé l’accès au crédit à la Russie et exigé qu’elle se plie au régime de Kiev.

Le mécanisme financier à la base de cette stratégie a été élaboré dans le Financial Times de Londres par Anders Aslund du Petersen Institute for International Economics. « La Russie n’a reçu aucun financement international important – pas même des banques d’État chinoises – parce que tout le monde a peur des contrôles financiers américains », a-t-il écrit. Avec des sorties de capitaux de 125 milliards de dollars, des réserves en devises étrangères liquides de seulement 200 milliards de dollars et un total de dettes étrangères de 600 milliards de dollars, la Russie épuiserait sa réserve de dollars et ferait faillite en aussi peu que deux ans, d’après les calculs d’Aslund.

Mais maintenant, Beijing semble accepter le risque d’une confrontation avec les États-Unis et se prépare publiquement a lancer une bouée de sauvetage financière à la Russie. Les réserves en devise chinoise au montant de 3,89 billions de dollars sont les plus importantes au monde, et, du moins sur papier, permettent à Beijing de payer sans problème les dettes de la Russie.

Il est significatif que les appels de Wang et Gao pour venir en aide à la Russie aient été lancés une journée après un sommet de l’Union européenne (UE) parcouru de divisions au sujet de la Russie tenu plus tôt ce mois-ci. Mais bien que l’UE ait appuyé les sanctions des États-Unis contre la Russie, le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier, le président français François Hollande et le premier ministre italien Matteo Renzi se sont tous opposés publiquement aux propositions de sanctions additionnelles. Des journaux importants européens ont également mis en garde contre le risque d’effondrement de l’État russe.

Alors qu’il évalue sa réponse à la crise du rouble, le régime chinois, qui fait face à un ralentissement économique et à la montée de protestations sociales au sein de la classe ouvrière et des masses paysannes, craint sans doute les conséquences d’une implosion politique et économique de son voisin au nord.

Les conflits économiques qui surgissent entre les grandes puissances autour de la crise du pétrole et la campagne de guerre impérialiste en Eurasie témoignent de l’état avancé de la crise du capitalisme mondial et du risque de guerre mondiale.

L’aide chinoise à la Russie, si elle devait se matérialiser, exacerberait le conflit entre la Chine et les États-Unis. Washington tente de l’encercler militairement à travers son « pivot vers l’Asie », s’alliant avec le Japon, l’Australie et l’Inde. Les plans de guerre contre la Chine, autant militaires qu’économiques, sont sûrement présentement étudiés sur Wall Street et au Pentagone.

Il y a un an, un article intitulé « La Chine ne doit pas reproduire les erreurs du Kaiser », le chroniquer du Financial Times Martin Wolf a averti la Chine contre toute action qui pourrait être interprétée comme une remise en question de l’hégémonie mondiale des États-Unis. Il a indiqué qu’une politique chinoise qui reproduirait le défi que le Kaiser allemand avait posé à l’hégémonie britannique avant l’éclatement de la première guerre mondiale en 1914 entraînerait un résultat similaire : un conflit total.

« Si un conflit ouvert se déclenchait, les États-Unis isoleraient la Chine du commerce mondial. Ils séquestreraient une bonne partie des actifs en devises étrangères liquides de la Chine », écrit Wolf, rappelant que les réserves en devise étrangère de la Chine, équivalant à 40 pour cent de son PIB, sont par définition détenues à l’étranger. » Un tel vol flagrant de billions de dollars que la Chine a acquis à travers le commerce avec les États-Unis et l’Europe soulèverait directement la possibilité d’un effondrement du commerce mondial et la préparation à la guerre entre puissances nucléaires.

Avec ses politiques de plus en plus téméraires et violentes, l’impérialisme américain surestime ses chances, se discréditant à l’intérieur du pays et alimentant l’opposition d’États rivaux. Surtout en poussant la Russie et la Chine à s’allier, Washington défait ce qui avait pendant longtemps été perçu comme une grande réalisation de la diplomatie impérialiste : le rapprochement de 1972 entre le président des États-Unis Richard Nixon et le dirigeant chinois Mao Zedong, qui avait transformé la Chine en allié des États-Unis contre l’ex-URSS.

« Beaucoup de Chinois perçoivent la Russie comme un grand frère, et les deux pays sont stratégiquement importants l’un pour l’autre », a dit le doyen associé de l’université de Renmin Jin Canrong, faisant référence au soutien soviétique à la Chine quand elle combattait les États-Unis dans la guerre de Corée, peu après l’arrivée au pouvoir du Parti communiste chinois (PCC) en 1949. « Au nom des intérêts nationaux, la Chine devrait approfondir sa coopération avec la Russie quand une telle coopération est nécessaire. »

« La Russie est un partenaire irremplaçable sur la scène internationale », a écrit le Global Times associé au PCC dans un éditorial de la semaine dernière. « La Chine doit adopter une attitude proactive pour aider la Russie à sortir de la crise actuelle. »

Les entretiens entre Obama et Xi soulignent la menace de guerre américaine en Asie

Par Patrick Kelly

Hier à Pékin, le président américain Barack Obama s’est vanté que les accords qu’il avait signés avec son homologue chinois, Xi Jinping, dans les domaines militaire, commercial, et écologique avaient amené leur « coopération bilatérale, régionale et mondiale à un nouveau niveau. ». En fait, les deux jours de discussions entre Obama et Xi ont souligné les tensions géostratégiques et les risques de guerre engendrés par le « pivot vers l’Asie » de Washington.

Depuis son entrée en fonction, Obama a dirigé un effort pour maintenir la domination impérialiste américaine de la région Asie-Pacifique en encerclant la Chine avec des alliés diplomatiques et militaires des Etats-Unis. Le « pivot », officiellement annoncé en novembre 2011, a aussi vu Washington attiser les contentieux territoriaux entre la Chine et ses voisins, y compris le Japon au sujet des îles Senkaku/Diaoyu et plusieurs Etats d’Asie du Sud-Est au sujet de la Mer de Chine méridionale.

Pendant les 18 mois depuis l’accueil de Xi Jinping en Caroline du Sud par Obama pour leur première rencontre, une série d’incidents ont menacé de déclencher un conflit régional susceptible de dégénérer en une guerre ouverte entre les Etats-Unis et la Chine.

L’impérialisme américain se prépare activement à mener une guerre contre la grande puissance asiatique, en recentrant 60 pour cent de ses ressources aériennes et navales dans la région et en développant sa stratégie « Air-Sea Battle », qui prévoit un bombardement aérien dévastateur ainsi qu’un blocus naval de la Chine.

Cependant, le gouvernement Obama veut pouvoir choisir le moment qu’il lancera la guerre, et aussi le prétexte qu’il citera. C’est pourquoi Washington a exhorté le premier ministre japonais Shinzo Abe, qui a rencontré Xi pour la première fois lundi, d’apaiser les tensions avec Pékin au sujet des petites îles Senkaku/Diaoyu, revendiquées par les deux pays.

Ces calculs sont à la base des nouveaux protocoles entre les armées américaine et chinoise entérinés cette semaine. Ben Rhodes, un conseiller à la sécurité nationale américain, a dit aux journalistes avant le sommet : « Il est extrêmement important que nous évitions une escalade intempestive et une situation où des circonstances accidentelles déboucheraient à nouveau sur quelque chose susceptible de provoquer un conflit. »

Ces remarques constituent une condamnation accablante des provocations irresponsables de la part du gouvernement Obama en Asie de l’Est au cours de ces deux dernières années, qui menacent de déclencher une guerre ouverte entre deux puissances nucléaires.

Le Wall Street Journal a écrit que Pékin s’était « longtemps opposé à un accord sur les conflits militaires avec les Etats-Unis, au motif que ceci impliquait une relation antagoniste comme celle entre les Etats-Unis et l’ancienne Union soviétique. » Le Journal a toutefois précisé que ceci avait « changé depuis l’année dernière, car les deux camps ont reconnu ne pas pouvoir concilier leurs interprétations de la loi internationale sur les questions maritimes, et qu’ils ne pouvaient pas non plus permettre que des affrontements militaires imprévus fassent dérailler leurs relations générales. »

Le nouveau « mécanisme pour développer la confiance » ne résout aucun des problèmes qui sous-tendent les confrontations sino-américaines. L’une des mesures comporte une notification mutuelle d’« activités militaires majeures » ; une autre couvre les « règles de comportement pour la sécurité en cas de rencontres maritimes ou aériennes. » Un communiqué de la Maison Blanche a ajouté que les deux parties s’engageaient à développer davantage de « mécanismes pour développer la confiance, » Washington donnant la priorité à la transmission d’informations relatives aux lancements de missile balistique.

Les accords impliquent une concession significative de la part de Pékin à l’appel incessant de Washington pour « plus de transparence » sur les affaires militaires chinoises. Par cette demande qui gonfle la propagande américaine contre la « menace chinoise, » le Pentagone veut particulièrement obtenir plus de connaissances des capacités de son ennemi potentiel.

A Pékin, Rhodes a réitéré l’insistance de longue date du gouvernement Obama que Pékin se soumette totalement au cadre géostratégique de la domination américaine de l’Asie développé après la Seconde Guerre mondiale, ou du moins ce qui en reste. « Nous serons très clairs lors d’incidents où nous estimerons que les actions de la Chine dépassent les limites de ce que nous pensons être les normes internationales indispensables pour régir les relations entre des nations et la façon avec laquelle nous réglons les conflits, » a-t-il dit.

Lorsd’une conférence de presse avec Xi, Obama a tenté de minimiser les tensions sino-américaines en déclarant qu’ « alors même que nous sommes en concurrence et en désaccord dans certains domaines, je crois que nous pouvons continuer de faire progresser la sécurité et la prospérité de nos peuples et des populations de par le monde. »

Obama a proposé de nouveaux accords sur diverses questions. Un accord commercial supprimera des tarifs évalués à 1 millier de milliards de dollars de ventes annuelles de semi-conducteurs et autres produits technologiques. Selon le Washington Post, l’accord « profiterait aux entreprises américaines en quête d’un accès plus grand vers la Chine ainsi qu’aux usines en Chine destinées à produire pour le marché américain. » Un autre accord élabore de nouveaux visas touristiques et d’affaires pour les ressortissants américains en Chine.

Les nouvelles promesses de réductions d’émission de gaz à effet de serre furent tout particulièrement promues par la Maison Blanche et les médias américains. Obama a annoncé un « accord historique » qui engagerait les Etats-Unis à diminuer leurs émissions de 26 à 28 pour cent pour 2025. La Chine a promis de se donner « jusqu’autour de 2030 » pour atteindre le pic de ses émissions nets et de tirer éventuellement 20 pour cent de l’énergie du pays de source sans émission de CO2.

L’idée que ces nouveaux objectifs atténueront la crise climatique est un mensonge. Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE, United Nation’s Intergovernmental Panel on Climate Change) avait précédemment conclu que les émissions des économies avancées devaient d’ici 2020 être inférieures de 25 à 40 pour cent par rapport à leurs niveaux de 1999 et de 80 à 95 pour cent d’ici 2050. Ces chiffres ont de plus été contestés par de nombreux scientifiques spécialistes du climat comme étant une sous-estimation de ce qui serait nécessaire pour empêcher des niveaux dangereux et éventuellement irréversibles du réchauffement mondial.

Pékin a égalé la modicité de la promesse tout à fait insuffisante d’Obama de réduire les émissions de 26 à 28 pour cent d’ici 2025 par rapport à leur niveau de 2005. Plusieurs rapports ont montré que les émissions de gaz carbonique de la Chine devaient déjà atteindre leur pic autour de 2030 et l’engagement de Xi ne prévoyait que peu ou pas du tout d’action supplémentaire pour réduire la pollution résultant des émissions de gaz à effet de serre.

Après une série de fiascos lors de sommets internationaux pour élaborer un traité sur le climat prenant suite au protocole de Kyoto, dont le sommet de Copenhague de 2009, une autre série de pourparlers doit se dérouler à Paris l’année prochaine. Loin d’ouvrir la voie lors de ce sommet à un accord efficace, l’accord sur les émissions de gaz carbonique entre Obama et Xi souligne l’impossibilité de résoudre la crise du changement climatique au sein du cadre du système capitaliste d’Etat-nation.

Conflit entre les Etats-Unis et la Chine à propos de la nouvelle Banque pour le financement d’infrastructures

Par Nick Beams

Signe de tensions de plus en plus vives entre les deux premières économies mondiales, les Etats-Unis se sont clairement opposés à l’établissement par la Chine d’une Banque asiatique pour les infrastructures, dotée d’un capital de 50 milliards de dollars.

Selon un rapport publié par l’Australian Financial Review (AFR), le secrétaire d’Etat américain John Kerry a personnellement demandé au premier ministre australien Tony Abbott, lors d’une réunion à Djakarta suite à l’investiture du nouveau président indonésien Joko Widodo, de ne pas s’engager dans cette banque. Le président américain Obama aurait également soulevé la question mercredi lors d’une conversation téléphonique avec Abbott. L’AFR a dit qu’il « n’était pas sûr » que celle-ci ait bien eu lieu.

La Chine et vingt autres pays ont tout récemment signé un protocole d’accord à Pékin dans le but d’établir la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB). En plus de l’Australie, les autres absents notables de la cérémonie de signature furent le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie. Parmi les membres présents, il y avait l’Inde, la Malaisie, la Thaïlande et les Philippines.

La position officielle des Etats-Unis est de ne pas s’opposer en principe à l’idée d’une banque pour le financement de projets d’infrastructure en Asie ; mais ils se disent « préoccupés par la nature de la proposition de l’AIIB dans sa version actuelle. »

On n’accorde pas trop d’importance à ces déclarations officielles. Il est largement admis que la véritable raison des objections des Etats-Unis est que la nouvelle banque pourrait recouper les activités de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement où les Etats-Unis et le Japon exercent un contrôle décisif.

Les Etats-Unis et le Japon craignent que l’AIIB puisse accroître l’influence économique chinoise dans la région. En Chine, cette banque dont le président Xi Jinping est l’instigateur, est considérée comme un contrepoids aux institutions financières existantes et au sein desquelles la Chine a vainement cherché à jouer un plus grand rôle.

Les médias gérés par l’Etat chinois ont accordé une place importante à la cérémonie de signature tout en relevant l’absence de l’Australie et d’autres puissances régionales. La position officielle est que, bien qu’elles n’aient pas signé le document fondateur, ces pays sont libres d’adhérer à une date ultérieure.

Le quotidien China Daily a déclaré à la Une que « l’absence de certaines grandes économies souligne les difficultés rencontrées par la Chine en tant que puissance émergente dans la prise d’initiatives de gouvernance au niveau mondial. »

Le New York Times a rapporté que la Chine considérait la nouvelle banque comme « un moyen d’accroître son influence dans la région au bout d’années de lobbying infructueux pour avoir davantage de poids dans d’autres organisations financières multinationales. »

Les autorités chinoises espèrent que les pays qui souhaitent profiter des opportunités économiques offertes par les projets de l’AIIB réagiront en dépit des objections émises par les Etats-Unis.

Il semble qu’il y ait eu des divergences au sein du gouvernement australien, le ministre du Budget Joe Hockey et le ministre du Commerce Andrew Robb préconisant une participation. La semaine passée, alors qu’il se trouvait à Pékin, Hockey avait dit que l’Australie « devait encore se prononcer » sur cette question.

La ministre des Affaires étrangères Julie Bishop s’est montrée elle, plus proche de la ligne des Etats-Unis, elle a dit qu’il y avait « un certain nombre de principes fondamentaux » à respecter et que la décision définitive serait prise par le premier ministre.

Le gouvernement de la Corée du Sud qui, tout comme l’Australie, est l’un des alliés militaires les plus proches des Etats-Unis dans la région, semble aussi avoir des opinions conflictuelles. Tout d’abord, l’on avait cru qu’il signerait le protocole d’accord mais il a décidé par la suite de ne pas participer au projet.

Selon une source diplomatique de Corée du Sud citée par le JoongAng Daily de Séoul, « si la Corée a été rayée de la liste des membres fondateurs de l’AIIB pour cette fois, elle se trouve encore dans un profond dilemme quant au genre de choix stratégique à faire vu que la Chine défie l’ordre international conduit par les Etats-Unis. »

Ces commentaires montrent clairement que ce qui est en jeu c’est bien plus que les protocoles concernant la contraction de prêts d’investissement et que les Etats-Unis considèrent l’initiative de la Chine comme un défi à leur hégémonie financière. Cette position n’est pas nouvelle. En 1998, suite à la crise financière asiatique, les Etats-Unis avaient sabordé une proposition du Japon de créer, en dehors du cadre du Fonds monétaire International, un fonds de 100 milliards de dollars pour aider les pays à faire face à leurs problèmes financiers. Ces propositions furent considérées comme un défi aux intérêts américains.

L’opposition américaine à une nouvelle banque soutenue par la Chine a subi des critiques de la part de certains milieux. S’exprimant dans AFR, Peter Drysdale, un commentateur économique de longue date de l’Asie et actuellement professeur d’économie à la Crawford School of Public Policy de l’Université nationale australienne, a signalé que les Chinois auraient pu entreprendre le financement d’infrastructures de façon unilatérale mais qu’ils avaient choisi d’« offrir un partenariat multilatéral pour cette initiative. »

Il a rejeté comme « absurde » l’affirmation que la nouvelle banque abaisserait les standards internationaux et dit : « Il ne devrait pas prendre plus d’une nanoseconde pour conclure que des économies comme l’Australie, la Corée, le Japon et les Etats-Unis devraient participer à cette entreprise. »

Un point de vue identique a été exprimé dans un éditorial publié il y a trois jours par le Guardian.

« C’est une exagération que de parler d’un rythme des réformes à la Banque mondiale et au Fonds monétaire International, car il n’y en a pratiquement pas eu en ce qui les concerne, les soi-disant ‘institutions de Washington’ qui, aux côtés du Trésor américain, ont à la fois soutenu et limité l’économie mondiale depuis 1945. L’on a discuté sans fin sur la façon de répercuter le changement dans le rapport de force économique mais cela a été rarement mis en œuvre. »

L’éditorial soulignait que « stratégiquement » les Etats-Unis ne pouvaient pas continuer à consolider un ordre économique obsolète en Asie. Contrairement à certains autres aspects de la politique chinoise, la proposition d’AIIB devait être appréciée dans le contexte d’une « montée pacifique » de la Chine. « Cette affaire relève de l’arrangement et non pas de la confrontation, » concluait-il.

De telles opinions cependant, qui se fondent sur des conceptions de rationalité économique, ignorent les considérations géopolitiques. En vertu de leur « pivot vers l’Asie » dirigé contre la Chine, les Etats-Unis considèrent toute proposition susceptible d’entraîner une expansion de l’influence chinoise comme hostile à leurs objectifs, qui sont axés sur le maintien de leur hégémonie dans la région.

Le secrétaire à la Défense des États-Unis menace la Chine

Par Peter Symonds

Dans un discours provocateur et menaçant prononcé samedi à Singapour, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a accusé directement la Chine « d’actes déstabilisateurs et unilatéraux dans ses revendications territoriales dans la mer de Chine méridionale ». Il a affirmé que les États-Unis « ne vont pas fermer les yeux si les principes fondamentaux de l’ordre international sont contestés ».

Le discours de Hagel, prononcé lors du Dialogue Shangri-La, le forum annuel sur la défense en Asie, était un message clair et direct que les États-Unis prévoient maintenir leur domination incontestée de l’Asie en utilisant leur force militaire. Hagel a réitéré l’engagement de Washington dans son « pivot » ou « rééquilibrage » vers l’Asie : une stratégie agressive visant à miner la position de la Chine et à l’encercler militairement. Ce rééquilibrage, a-t-il déclaré, « n’est pas un objectif, une promesse ou une vision – c’est une réalité ».

Durant son discours, Hagel a décrit les mesures qui avaient été prises récemment par l’administration Obama pour renforcer ses alliances militaires dans la région, y compris : de nouveaux partenariats stratégiques avec le Vietnam et la Malaisie, une entente qui fait des Philippines une base d’opérations pour l’armée américaine, le déploiement d’équipement militaire américain au Japon, le développement de systèmes antimissiles en Asie et une plus grande collaboration militaire avec leurs principaux alliés, dont le Japon, la Corée du Sud et l’Australie.

La rapide accélération du déploiement militaire des États-Unis en Asie tourne en ridicule les affirmations de l’administration Obama que son « pivot » ne sert qu’à maintenir la paix et la stabilité et n’est pas dirigé contre la Chine. Comme Hagel l’a répété, 60 pour cent des forces aériennes et navales américaines seront stationnées en Asie-Pacifique d’ici 2020. Le Pentagone prévoit aussi renforcer l’appui à ses alliés et partenaires stratégiques en augmentant l’aide militaire envoyée à l’étranger de 35 pour cent et l’entraînement de forces étrangères de 40 pour cent d’ici 2016.

Hagel a laissé tomber les formules de politesse diplomatique et a attaqué ouvertement la Chine sur ses actions dans la mer de Chine méridionale. Accusant la Chine d’« intimidation et de coercition », il a déclaré : « Elle a limité l’accès au récif Scarborough ; fait pression sur les Philippines quant à leur présence de longue date dans le récif Second Thomas ; fait de nouvelles revendications territoriales à plusieurs endroits ; et a déplacé une plate-forme de forage dans des eaux contestées [par le Vietnam] près des Îles Paracel. »

En fait, les États-Unis ont délibérément attisé ces conflits territoriaux, qui existent depuis longtemps, afin de provoquer des divisions entre la Chine et ses voisins. En 2010, l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait déclaré de manière provocatrice à un forum de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) que les États-Unis avaient un « intérêt national » à garantir la « liberté de navigation » dans la mer de Chine méridionale. Au cours des quatre dernières années, Washington a encouragé les pays de l’ASEAN, particulièrement les Philippines et le Vietnam, à défendre leurs revendications envers la Chine. C’est de cette façon que des conflits territoriaux régionaux d’importance secondaire ont été transformés en de véritables poudrières internationales.

Hagel a essentiellement lancé un ultimatum à Pékin, déclarant que la Chine avait le choix : « s’unir et s’engager à maintenir un ordre régional stable, ou rejeter cet engagement et compromettre la paix et la sécurité dont bénéficient des millions de gens à travers l’Asie-Pacifique ». En avril, lors de sa visite en Asie, le président Obama avait explicitement déclaré qu’il appuierait le Japon et les Philippines dans toute guerre contre la Chine sur la question de territoires.

Le discours de Hagel faisait partie d’une campagne concertée durant le Dialogue Shangri-La pour intimider et provoquer la Chine. Ses remarques ont non seulement été répétées par de hauts représentants des États-Unis comme l’amiral Samuel Locklear, commandant du Commandement du Pacifique, mais aussi par des représentants d’importants alliés asiatiques, dont le premier ministre japonais Shinzo Abe et le ministre de la Défense de l’Australie David Johnston.

Dans un discours prononcé vendredi dernier, Abe a annoncé : « Le Japon prévoit jouer un rôle encore plus important et proactif », dans les questions de sécurité en Asie et mondialement. Il a déclaré que le Japon « va appuyer aussi solidement qu’il le peut les pays membres de l’ASEAN pour maintenir la sécurité en mer et dans les airs et faire respecter rigoureusement la liberté de navigation maritime et aérienne ».

Comme les États-Unis, le Japon intervient directement dans les conflits territoriaux dans la mer de Chine méridionale en fournissant des bateaux patrouilleurs aux Philippines et à l’Indonésie et en tentant de ratifier une entente avec le Vietnam pour que ce pays fasse de même. Visant la Chine dans ses remarques, Abe a déclaré : « Le monde est impatient de voir nos mers et notre ciel gouvernés par des lois et des procédures de résolution de conflit bien établies. »

Ces commentaires d’Abe sont totalement hypocrites. Dans le cas des îles Senkaku/Diaoyu de la mer de Chine orientale, il refuse même d’admettre qu’il existe un conflit avec la Chine, ce qui rend la question d’une « procédure de résolution de conflit » complètement inutile. Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2012, Abe s’est servi de ce conflit territorial pour justifier la remilitarisation du Japon, y compris l’augmentation des budgets militaires et l’éradication des barrières constitutionnelles imposées à l’armée japonaise.

Les discours de Hagel et d’Abe au forum Shangri-La avaient pour but de provoquer les officiels chinois présents. Le lieutenant-général Wang Guanzhong, chef adjoint de l’état-major et chef de la délégation chinoise, a répliqué, disant que le discours de Hagel était « bourré de menaces et de paroles intimidantes », « pas du tout constructif » et « plein d’hégémonie ».

Hagel et Abe semblaient « chanter en duo », a déclaré Wang. « Dans cet espace public où beaucoup critiquent ouvertement la Chine sans raison, le discours de Hagel ne cherche qu’à encourager et inciter l’instabilité en Asie pour susciter des troubles », a-t-il affirmé.

Le fait que les États-Unis et leurs alliés se soient ligués contre la Chine au forum de Singapour constitue une intensification marquée de la campagne militariste de l’administration Obama en Asie. Même si les États-Unis sont en pleine confrontation avec la Russie en Ukraine, le langage belliqueux de Hagel indique qu’ils sont déterminés à augmenter la pression contre la Chine et à renforcer leur déploiement militaire en Asie.

Ce n’est pas un hasard si Hagel s’est concentré sur la question de la mer de Chine méridionale. Un élément central des plans de guerre du Pentagone contre la Chine est le contrôle des voies maritimes qui traversent l’Asie du Sud-Est et sur lesquelles dépend la Chine pour l’importation d’énergie et de matières premières en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient. En collaborant étroitement avec le Japon et l’Australie, les États-Unis veulent être en position d’imposer un blocus à la Chine qui viendrait paralyser son industrie et son économie.

Poutine officialise la nouvelle doctrine militaire russe

Par Clara Weiss

Le président Vladimir Poutine a signé le 26 décembre une nouvelle doctrine militaire pour les forces armées russes. Le document considère l’expansion de l’OTAN et les efforts entrepris pour déstabiliser la Russie et les pays avoisinants comme les menaces les plus graves pour sa sécurité.

Comme contre-mesures, le document préconise une accélération du développement de l’armée russe, une militarisation accrue de toute la société et le développement de la coopération militaire avec les autres pays du BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) et d’autres Etats d’Amérique latine.

La nouvelle doctrine militaire est la réponse à l’encerclement délibéré de la Russie par l’OTAN et à la guerre économique que l’UE et les Etats-Unis livrent à ce pays. Depuis le début de la crise en Ukraine, délibérément provoquée par l’Allemagne et les Etats-Unis dans le but d’accroître la pression sur la Russie et d’initier un nouveau partage de type colonial de l’ancienne Union soviétique, les tensions géopolitiques entre la Russie et les puissances de l’OTAN n’ont cessé de s’intensifier.

Le parlement ukrainien a voté, au début de la semaine dernière, en faveur de démarches pour adhérer à l’OTAN, renonçant officiellement au statut de pays non-aligné – une provocation ouverte à l’égard de la Russie. A la suite de quoi, le vice-ministre russe de la Défense, Anatoly Antonov, a averti que si l’Ukraine rejoignait l’OTAN, la Russie pourrait rompre toutes ses relations avec l’alliance militaire.

La nouvelle doctrine militaire a été développée par de hauts gradés et des responsables des services de renseignement sous la conduite de Nikolai Patrushev. Entre 1999 et 2008, Patrushev a été directeur du Service fédéral de sécurité de la Fédération russe (FSB). Depuis 2008, il est secrétaire du Conseil de sécurité national. Le président Poutine a signé le document en qualité de commandant suprême des forces armées russes. D’anciens généraux et officiers ont fait l’éloge de la réévaluation de la sécurité nationale dans les grands organes de presse russes.

Selon le site web du Conseil de sécurité national, la nouvelle stratégie prend en considération « le changement de nature des dangers et des menaces militaires. » Ces menaces ont été démontrées par « la situation en Ukraine » et par « les événements survenus en Afrique du Nord, en Syrie, en Irak et en Afghanistan. »

La direction russe a réagi à la pression grandissante de l’OTAN par un mélange de menaces et d’offres de coopération. Les nouvelles directives militaires ont un ton nettement plus tranchant que la doctrine précédente de 2010, tout en soulignant leur caractère défensif. L’intervention militaire ne devrait être envisagée explicitement qu’après que tous les moyens non militaires aient été mis en œuvre. Le document insiste à plusieurs reprises sur l’importance de l’ONU et souligne la volonté de la Russie de coopérer avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

En même temps, la Russie se réserve le droit d’une frappe nucléaire préemptive en cas de danger imminent – émanant soit de l’arme nucléaire soit d’armes conventionnelles – pour l’existence de l’Etat. La Russie est dotée du deuxième plus grand arsenal nucléaire du monde.

Le Kremlin se réserve le droit d’intervenir militairement, tant dans le cas d’une attaque militaire contre la Russie elle-même que d’une attaque contre un allié militaire. Les principaux alliés militaires de la Russie incluent actuellement la Chine, la Biélorussie et le Kazakhstan.

Le gouvernement russe donne à l’expansion de l’OTAN l’importance d’une menace de premier ordre pour la sécurité nationale. La crise en Ukraine n’est pas nommément désignée mais un certain nombre de points font référence au danger que posent pays « déstabilisés » et membres potentiels de l’OTAN aux frontières russes pour la sécurité de la Russie.

L’expansion de l’OTAN à l’Est était également citée comme menace sécuritaire dans la doctrine militaire de 2000. Elle ne jouait pratiquement plus aucun rôle dix ans plus tard à l’époque du soi-disant « reset » des relations américano-russes, alors que Moscou recherchait résolument un rapprochement politique et militaire avec les Etats-Unis. Au lieu de cela, l’attention se concentrait sur la lutte contre le « terrorisme » en Russie et internationalement – un domaine où Moscou maintient encore ses offres de coopération avec les Etats-Unis et l’EU.

Parmi les « menaces militaires traditionnelles » énumérées dans le document il y a « la détérioration spectaculaire de la situation militaro-politique (relations internationales) et la création de conditions de recours à la violence armée, » l’« obstruction du travail du système de l’administration publique et militaire de la Fédération de Russie, » ainsi que les atteintes aux armes nucléaires du pays, la « construction et la préparation de formations militaires illégales » qui opèrent en Russie et dans les pays avoisinants et « la démonstration de force militaire durant des manœuvres sur le territoire d’Etats voisins de la Fédération de Russie et de ses alliés » – une situation qui s’est produite à maintes reprises avec les nombreux exercices provocateurs menés par l’OTAN en 2014.

Dans une section spéciale sont proposées des mesures préparant la Russie à une économie de guerre.

La doctrine militaire énumère de nombreux domaines relatifs à l’armée russe et devant être modernisés. En Crimée, par exemple, compte tenu de son importance stratégique, tant les troupes au sol que la flotte de la Mer noire doivent être mis à niveau. En Arctique, où la Russie veut extraire des ressources minérales, le potentiel militaire de la Russie sera également développé.

La doctrine souligne aussi que les réformes militaires promues par Poutine en 2013 devraient mises en œuvre. Des détails quant au réarmement militaire seront bientôt annoncés dans le nouveau programme relatif aux années 2016-2025.

Le programme massif d’armement exigé par la doctrine signifie une militarisation encore plus grande de la société russe. Face aux tensions sociales montantes, ce renforcement militaire vise aussi la classe ouvrière russe. L’« éducation patriotique des citoyens russes » par exemple, doit être renforcée et chaque citoyen russe doit être prêt à faire son service militaire. En Russie aussi, comme à l’Ouest, la « lutte contre le terrorisme », également mise en évidence dans la nouvelle doctrine militaire, sert de prétexte à l’accroissement des pouvoirs de l’Etat et à l’extension de l’appareil de surveillance qui est d’ores et déjà très vaste.

Le document recense la coopération militaire accrue avec les pays du BRICS et les pays d’Asie centrale et d’Amérique latine comme l’une des « principales tâches » de la Russie dans l’« atténuation et la prévention de l’impact des conflits armés ». La Russie souhaite également renforcer les relations avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, les deux régions dont la scission avait conduit en 2008 à une guerre avec la Géorgie. Le conflit figure toujours parmi l’un des nombreux conflits ethniques et nationaux de l’ère post-soviétique susceptible d’être provoqué à tout moment et portant en lui le potentiel d’une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie.

La défense des pays appartenant à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) serait renforcée. Ces Etats comprennent, aux côté de la Russie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et la Biélorussie, ainsi qu’en tant qu’observateurs, l’Afghanistan et la Serbie. La coopération avec l’OTSC et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) serait également étendue.

La Russie veut de cette manière participer à « la création d’un nouveau modèle de sécurité dans la région du Pacifique. » Durant ces dernières années, cette région s’était trouvée au centre du soi-disant « pivot vers l’Asie » des Etats-Unis au moyen duquel la Chine est systématiquement encerclée militairement. Les Etats-Unis sont en train de consolider leur alliance avec le Japon, les Philippines et l’Australie, entre autres.

En réaction, la Russie et la Chine ont à plusieurs reprises effectué des manoeuvres militaires en mer. En réponse à la crise en Ukraine et aux sanctions contre la Russie, Moscou et Beijing se sont rapprochés ces derniers mois, tant militairement qu’économiquement. (Voir : « La Chine défie la guerre économique des États-Unis contre la Russie »)

Conformément à la nouvelle doctrine militaire, le vice-ministre russe de la Défense Anatoly Antonov s’est rendu plusieurs fois ces dernières semaines en Asie du Sud-Est. Le magazine russe en ligne Gazeta.Ru a remarqué à ce sujet : « L’intensité des contacts avec le Vietnam, la Malaisie, la Birmanie et la Chine témoigne d’un début de tournant vers l’Asie. » Un observateur de la politique étrangère a dit au magazine que la Russie réagissait aux initiatives américaines dans la région : « La Russie se rapproche de la Chine et d’autres acteurs, alors que les intérêts des Etats-Unis se concentrent sur la Corée du Sud, les Philippines, le Japon et l’Australie. »

Moscou veut aussi élargir ses relations avec l’Amérique latine. Selon Antonov, le ministre de la Défense Sergeï Shoigu prévoit de se rendre cette année en Amérique latine. Le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et Cuba représente également une initiative pour chasser la Russie de cette région du monde. La Russie avait traditionnellement entretenu d’étroites relations économiques et politiques, mais aussi militaires, avec Cuba.

WSWS

Messages

  • En guerre contre le terrorisme ou contre la Russie ?

    L’OTAN a décidé jeudi de renforcer la défense de son flanc oriental en créant une nouvelle force de 5000 hommes rapidement mobilisable et six centres de commandement en Europe de l’Est, en réponse à « l’agression » de la Russie en Ukraine.

    La France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni ont accepté d’être les premiers pays à participer à cette nouvelle force baptisée Fer de lance, a précisé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’alliance à Bruxelles. Elle doit être opérationnelle en 2016.

    « Nous avons décidé que cette force de réaction très rapide sera composée d’une brigade terrestre d’environ 5000 hommes », a-t-il précisé, en soulignant qu’elle serait soutenue par une composante aérienne et maritime et par des forces spéciales. Ses éléments avancés devront pouvoir être déployés dans un délai de 48 heures et être rejoints en une semaine par le reste de la brigade.

    Quant aux USA, ils lancent sur les ondes un rapport sur Poutine le décrivant comme un malade !!! Des "experts militaires" ont en effet conclu que le développement neurologique de Poutine avait été perturbé dans son enfance, donnant l’impression d’un déséquilibre physique et d’être mal à l’aise dans les relations avec les autres. « Ce sérieux problème de comportement a été identifié par les neurologues comme le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui affecte toutes ses décisions », affirment-ils. Conclusion : il faut attaquer la Russie !!!

  • En réponse aux menaces françaises et anglaises contre la Russie, elle envoie ses bombardiers près des côtes françaises en signe de réponse....

  • Alors que la guerre continue dans l’est de l’Ukraine entre les forces de Kiev et les séparatistes prorusses, Moscou joue de plus en plus avec les espaces aériens européens. Dimanche, le ministre de la Défense a confirmé que des avions militaires russes s’étaient approchés des côtes françaises et britanniques le 28 janvier.

  • En ce qui concerne la guerre par procuration en Ukraine, qui a commencé pour de bon il y a environ un an, avec le violent coup d’État qui a renversé le président Ianoukovitch pour le remplacer par un oligarque local pro-américain, personne n’a de doute sur l’identité des acteurs clés : à gauche, nous avons l’Ouest, représenté par les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN ; et à droite, nous avons la Russie. La seule chose qui n’était pas tout à fait claire jusqu’ici, c’était le rôle que jouait cet autre partenaire encombrant – la Chine.

    Il est certain que, tout au long de la guerre civile en Ukraine, on s’est rarement posé la question de savoir de quel côté penchait la Chine. C’est d’autant plus étonnant que le rapport de force précaire entre l’OTAN et la Russie a conduit à une impasse dans laquelle aucune des deux parties n’a sur l’autre un avantage évident (alors que l’Ukraine dont l’économie est morte et la monnaie en hyperinflation, attend un vainqueur clair), et que le soutien explicite ou implicite de la Chine à l’un des deux camps pourrait faire toute la différence, surtout pour l’axe le plus redoutable de la planète.

    Aujourd’hui nous avons enfin eu la réponse et le gagnant est… ce type-là :

    Selon Xinhua, jeudi soir, Qu Xing, l’ambassadeur de Chine en Belgique, aurait critiqué la compétition entre la Russie et l’Ouest dans la crise en Ukraine, et exhorté les puissances occidentales à cesser de croire qu’il doit y avoir un gagnant et un perdant* dans la relation avec la Russie.

    Selon Reuters, Xing a déclaré que les puissances occidentales devaient prendre en considération les inquiétudes sécuritaires légitimes de la Russie en Ukraine.

    Reuters qualifie la déclaration de Xing de témoignage particulièrement franc et ouvert de soutien à Moscou dans la crise.

    Au moins, ce n’est pas un avertissement aux États-Unis de faire machine arrière, sinon… En tous cas, pas encore.

    Dans un langage très clair et explicite, contraire aux traditions diplomatiques, l’ambassadeur chinois a déclaré que la nature et la racine de la crise était un jeu entre la Russie et les puissances occidentales.

    Il a dit que l’intervention extérieure de différentes puissances avait accéléré la crise et il a indiqué que Moscou se sentirait traité injustement si l’Occident ne changeait pas d’approche.

    « L’Occident doit cesser de croire qu’il doit nécessairement y avoir un gagnant et un perdant et prendre en considération les réelles préoccupations de la Russie pour sa sécurité », a dit Qu Xing.

    Il est rare que la Chine manifeste publiquement son accord avec la position russe. La Chine et la Russie ont des positions communes sur de nombreuses questions diplomatiques internationales, mais jusqu’à présent Pékin n’avait pas semblé disposé à soutenir ouvertement la Russie sur l’Ukraine.

    Comme cela vient d’être dit, la Chine s’est longtemps gardée de prendre parti dans la lutte entre la Russie et l’Occident sur l’Ukraine, par crainte de s’aliéner un allié capital. Et pourtant, quelque chose a changé du jour au lendemain, avec ce langage très clair, et c’est un avertissement, en quelque sorte, que la Chine ne veut plus de la Pax americana, ni même de la simple perspective d’un monde occidental unipolaire, sans parler de sa réalité.

    Qu Xing a fait ces déclarations juste au moment où les États-Unis envisagent avec leurs alliés européens d’alourdir les sanctions contre Moscou.

  • Les Etats-Unis ont commencé à déployer 3.000 soldats pour trois mois de manoeuvres dans les pays baltes, dans le cadre de l’opération "Atlantic Resolve" destinée à rassurer les pays de la région face à la Russie, a indiqué lundi le Pentagone.

    "Près de 750 véhicules et équipements sont arrivés par bateau à Riga" pour ces manoeuvres qui dureront "90 jours", a précisé le porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren.

    Les équipements comprennent notamment des chars Abrams, les véhicules de combat Bradley et les véhicules Humvees, selon des indications données sur place à l’AFP par le général John O’Connor, chargé du transport des équipements.

    Des hélicoptères font également partie du matériel envoyé pour ces manoeuvres, a précisé le colonel Warren.

    Selon une source militaire américaine, les équipements "sont prévus pour rester" sur place après le retour dans leurs quartiers des soldats participant aux manoeuvres.

    Ils resteront tant que ce "sera nécessaire pour dissuader la Russie d’une agression", a précisé de son côté le général O’Connor.

  • Si les Occidentaux avaient voulu intervenir en Crimée, la Russie était prête à utiliser l’arme nucléaire, a déclaré hier le président russe.

    La Russie était « prête » à mettre en état d’alerte ses forces nucléaires en mars 2014 en cas d’intervention militaire occidentale en Crimée, la péninsule ukrainienne annexée il y a un an par Moscou, a déclaré Vladimir Poutine dans une émission diffusée dimanche.

    « Nous étions prêts à le faire », a-t-il dit, expliquant que la direction russe était prête à faire face « à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements ».

    Vladimir Poutine a indiqué que l’armée russe avait positionné en Crimée des batteries de missiles de défense côtière “Bastion”, des armes susceptibles de dissuader un navire de guerre américain qui était alors en mer Noire d’intervenir. « C’est la batterie de défense côtière la plus efficace à ce jour. Et à un certain moment, pour que tout le monde comprenne que la Crimée est bien défendue, nous avons transféré là-bas ces batteries. »

    « On ignorait alors » si l’Occident allait intervenir militairement, poursuit Vladimir Poutine dans ces déclarations. « C’est pourquoi j’ai été obligé de donner les instructions qu’il fallait à nos forces armées […], de donner des ordres sur l’attitude de la Russie et de nos forces armées en toutes circonstances. »

    « J’ai parlé avec mes collègues (occidentaux, NDLR) et je leur ai dit que c’était notre territoire historique, que des Russes habitaient là-bas, qu’ils étaient en danger et que nous ne pouvions pas les abandonner », a raconté le président russe.

    « C’était une position franche et ouverte. Et c’est pourquoi, je ne pense pas que quelqu’un ait eu envie de déclencher un conflit mondial », a-t-il ajouté.

  • Selon un documentaire diffusé dimanche par la télévision publique russe et où figuraient des interviews avec le président russe Vladimir Poutine, la Russie s’était préparée à une guerre nucléaire après le putsch pro-occidental des 21 et 22 février l’an dernier à Kiev, la capitale ukrainienne.

    Poutine a déclaré qu’il était prêt à faire face à « l’évolution des événements la plus défavorable. » Comme l’indique clairement l’entretien, cela fait allusion à une guerre nucléaire véritable avec l’OTAN. Le Kremlin s’était préparé à armer ses forces nucléaires, a déclaré M. Poutine : « Nous étions prêts à le faire. Je parlais avec des collègues occidentaux et leur disais que [la Crimée] est notre territoire historique, que des Russes y vivent, qu’ils étaient en danger, et que nous ne pouvions pas les abandonner ».

    Il a ensuite ajouté : « Quant à nos forces nucléaires, elles sont, comme toujours, à cent pour cent prêtes au combat ».

    Les implications de la déclaration de Poutine selon laquelle il avait préparé l’armée russe à toute éventualité, sont sidérantes. Washington a toujours refusé de s’engager à un soi-disant « non recours en premier » à l’arme nucléaire. On doit supposer que les forces nucléaires russes avaient été placées en état d’alerte immédiate, prêtes à une riposte à grande échelle aux signes d’une attaque nucléaire de l’OTAN menée par les USA contre la Russie.

  • Le bellicisme de l’impérialisme est mis en évidence par la discussion sur l’adoption d’une politique de guerre nucléaire agressive dans les milieux dirigeants américains. Cette discussion fut résumée par deux professeurs, Keir Lieber et Daryl Press, dans un article paru en 2006 dans Foreign Affairs, principale revue de politique étrangère de l’establishment politique américain.

    « Les États-Unis seront bientôt en mesure de détruire les arsenaux nucléaires à longue portée de la Russie et de la Chine par une première frappe », écrivaient-ils. En raison de la désintégration de l’infrastructure russe après la restauration du capitalisme, la Russie ne dispose que de quelques bases de bombardiers nucléaires ou de lanceurs mobiles de missiles ; ses sous-marins à missiles balistiques passent le plus clair de leur temps à quai. Tout ceci pourrait être anéanti par une frappe nucléaire préventive massive des États-Unis.

    Selon Lieber et Press, Washington pouvait envisager à présent une attaque nucléaire préventive pour désarmer la Russie et la Chine. Citant des modèles informatiques de guerre nucléaire, ils écrivent qu’une « attaque [nucléaire] surprise aurait une bonne chance de détruire toutes les bases russes de bombardiers, de sous-marins et de missiles balistiques intercontinentaux. » Ils ajoutent que l’arsenal nucléaire de la Chine, qui manque de missiles nucléaires mobiles terrestres et de sous-marins à missiles balistiques efficaces, « est encore plus vulnérable à une attaque américaine ».

    Mais ils relèvent aussi des préoccupations dans certains milieux de la politique étrangère des États-Unis au sujet d’une telle politique : « La Russie et la Chine vont travailler avec acharnement pour réduire leur vulnérabilité en construisant davantage de missiles, de sous-marins et de bombardiers ; en mettant plus d’ogives sur chaque arme ; en gardant leurs forces nucléaires à des niveaux d’alerte plus élevés en temps de paix ; et en adoptant des politiques réactives de rétorsion... [L]e risque de guerre nucléaire accidentelle, non autorisée, ou même intentionnelle, surtout dans les moments de crise, peut s’élever à des niveaux jamais vus depuis des décennies ».

    Les remarques de Poutine sur la crise ukrainienne montrent clairement que ces risques sont en effet d’actualité. La course aux armements nucléaires s’intensifie en relation avec le risque de guerre.

  • La Chine lance la fabrication de missiles balistiques DF-31, installés sur des lanceurs mobiles, qui fonctionnent au combustible solide et sont donc plus rapides à préparer au lancement. Elle a également construit la base navale de Yulin, qui abrite le nouveau missile balistique sous-marin de type 094 sur l’île de Hainan en Mer de Chine méridionale. Elle s’efforce d’accroître la portée de ses missiles balistiques nucléaires lancés depuis des sous-marins, qui n’ont pas encore la portée nécessaire pour une attaque de représailles contre les États-Unis à partir de positions de lancement en Mer de Chine méridionale.

  • En septembre dernier, s’exprimant à Tallinn, la capitale estonienne, Obama avait proclamé que l’engagement des Etats-Unis de défendre ces anciennes républiques soviétiques était « incassable ». Obama avait ajouté que la promesse de Washington de recourir à la puissance militaire américaine pour protéger les trois petits pays était « incassable, inébranlable et éternelle ». Il s’était vanté qu’il y aurait dans les trois pays des « troupes américaines sur le terrain ».

    Cette déclaration fut réitérée dans le témoignage donné mercredi au Comité des forces armées (House Armed Services Committee) par le commandant suprême des forces de l’OTAN, le général américain de l’armée de l’air, Philip Breedlove. Il a dit au groupe du congrès que sa « principale préoccupation était la résurgence de la Russie ».

    Il a énuméré une longue liste d’exercices militaires et de déploiements américains qui constituaient une « présence quasi continue sol, air, mer » aux frontières de la Russie tout en prétendant qu’une telle « présence en rotation » n’était pas un substitut pour la « mise en service de capacités de dissuasion crédibles et persistantes » qui permettraient aux Etats-Unis de « réagir en l’espace de quelques heures… dès qu’éclateraient des crises ».

    Ceci a commencé, a-t-il dit, avec l’établissement dans les Etats baltes d’une « présence de commandement et de contrôle de l’OTAN ». Le commandement européen des forces armées américaines, a-t-il ajouté, avait conduit « 67 engagements militaires d’importance » avec les Etats baltes et la Pologne rien que d’avril à octobre 2014.

  • La France et le Japon renforcent une coopération militaire dirigée contre la Chine...

    En visite à Tokyo vendredi, les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense ont signé des accords avec leurs homologues japonais après des entretiens « deux-plus-deux » sur les questions de sécurité nationale et de diplomatie. Le Japon est le seul pays d’Asie avec lequel la France a mis en place une telle échange diplomatico-militaire.

    L’accord permet à Paris et à Tokyo d’intensifier leurs efforts pour développer une coopération militaire et anti-terroriste plus large et l’échange de technologies militaires. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué l’accord, en disant : « Cela fixera le cadre de notre collaboration ». Selon Fabius, la France et le Japon vont collaborer pour développer la technologie des armes, entre autres « les systèmes de drones, les hélicoptères ou l’espace ».

    Le Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a dit que « la France et le Japon [avaient] beaucoup en commun ». Il a proposé une collaboration sur la technologie de déminage, disant : « Nous sommes les deux des nations maritimes, et nous avons des entreprises de haute technologie dans ce domaine. Ensemble, nous pouvons trouver une solution gagnant-gagnant. »

    Le ministre des Affaires étrangères japonais Fumio Kishida a dit : « Nous avons fait un pas en avant dans notre coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense. Le fait que nous nous soyons mis d’accord sur des plans spécifiques de coopération représente une réalisation majeure ».

    La France et le Japon se sont également engagés à travailler à la conclusion d’un accord d’acquisition et de maintien mutuels (ACSA), permettant la coopération logistique entre leurs forces armées. Le Japon a déjà signé des ACSA avec les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne.

    Cet accord militaire intervient après que le Japon et la France ont convenu de collaborer en Afrique, où l’impérialisme français monte des interventions militaires dans ses anciennes colonies, notamment au Mali et en République centrafricaine (RCA). Au cours de leurs premiers pourparlers « deux-plus-deux » à Paris l’an dernier, Tokyo s’était engagé à soutenir les interventions militaires françaises en Afrique, qui visent à saper l’influence croissante de la Chine sur le continent.

  • Face à la montée des provocations américaines en Mer de Chine méridionale, Pékin a annoncé hier qu’il portait plainte contre la mission très médiatisée d’un avion de surveillance américain au-dessus de territoires revendiqués par la Chine et a demandé aux Etats-Unis de reculer.

    Les actions irresponsables de Washington menacent de déclencher une guerre à travers l’Asie et le monde. Washington est passé d’une campagne médiatique contre la construction chinoise d’îlots en Mer de Chine méridionale à des défis militaires. Le vol de surveillance la semaine dernière n’a pas pénétré le périmètre de 19km autour des territoires revendiqués par la Chine, mais le Pentagone se prépare à le faire, sous prétexte de défendre « la liberté de navigation ».

    Lundi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères, Hua Chunying, a dénoncé ce vol comme était « extrêmement dangereux et irresponsable », et « très apte à produire des erreurs de calcul et des incidents malencontreux dans les eaux et les espaces aériens ».

    Hier, le Global Times chinois a écrit dans son éditorial : « Si la position essentielle des Etats-Unis est que la Chine doit mettre fin à ses activités, une guerre sino-américaine en Mer de Chine méridionale est inévitable ». Il a ajouté que si les Etats-Unis veulent faire la leçon à la Chine « par la provocation et l’humiliation », alors « la Chine ne pourra éviter le choix de s’engager ».

  • Hier, au siège de l’US European Command à Stuttgart, le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter a rencontré des dizaines de chefs militaires américains et de diplomates européens pour discuter de l’intensification de leur campagne contre la Russie. Ils ont évalué l’impact des sanctions économiques actuelles, ainsi que leur stratégie d’exploiter les combats dans l’est de l’Ukraine afin de déployer davantage de troupes et de matériel en Europe de l’Est.

    Un responsable militaire américain a déclaré à Reuters que l’objectif principal de la réunion était « d’évaluer et de planifier comment États-Unis et leurs principaux alliés doivent réagir aux tensions accrues avec la Russie au cours de la dernière année ». Il a ajouté qui Carter était prêt à fournir des armes létales au régime ukrainien, une proposition mise en avant plus tôt dans l’année.

    Une information même plus provocatrice publiée par l’Associated Press jeudi rapporte que le Pentagone envisage de lancer des frappes nucléaires contre la Russie pour punir de prétendues violations russes du traité de 1987 sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (INF). La Russie nie les allégations américaines selon lesquelles elle aurait violé l’INF en effectuant des vols d’essai de missiles de croisière d’une portée interdite.

    Le Pentagone envisage trois stratégies possibles : le placement de défenses anti-missiles en Europe pour détruire des missiles russes en vol ; une option « antiforces », avec des frappes préventives non-nucléaires sur des sites militaires russes ; et enfin, des « frappes compensatrices », impliquant le lancement de missiles nucléaires contre des cibles à l’intérieur de la Russie

  • Les Etats-Unis veulent stocker des armes lourdes en Europe de l’Est… pour faire monter la tension guerrière avec la Russie.

    Le quotidien New York Times assure que Washington cherche à stocker dans la région des armes lourdes. Ce qu’a confirmé la Pologne dimanche. Le projet américain est tout sauf anodin : ce serait la première fois les Etats-Unis entreposeraient des armes lourdes dans ces pays qui ont récemment adhéré à l’OTAN et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d’influence de l’Union soviétique. La Pologne, l’un des pays les plus vindicatifs vis-à-vis de la Russie, a confirmé les intentions américaines. "Nous menons de tels pourparlers avec la partie américaine. C’était aussi l’objet des discussions avec le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter lors de ma visite à Washington le 19 mai", a déclaré le ministre de la Défense Tomasz Siemoniak.

    « Nous oeuvrons depuis déjà un certain temps en faveur d’une présence militaire américaine maximale en Pologne et sur tout le flanc est de l’Otan. Les Etats-Unis préparent un paquet de différentes mesures. (...) Il est relativement facile de transférer les troupes, mais il serait bon d’avoir du matériel à proximité des zones en danger. »

  • Les résultats d’un sondage publié par le « Pew Research Center » à Washington, qui montrent une large opposition en Europe à une guerre de l’OTAN avec la Russie, mettent en évidence le caractère antidémocratique de la campagne américaine de guerre contre ce pays.
    Le sondage visait à obtenir des réponses aussi favorables que possible à la politique des Etats-Unis et de l’OTAN, en particulier sur une éventuelle guerre avec la Russie. Le questionnaire ne soulevait pas du tout que la Russie et l’OTAN avaient des armes nucléaires ni ne demandait aux répondants s’ils étaient prêts à risquer une guerre nucléaire. Le sondage sous-estime donc grandement l’opposition publique à la guerre.

    La question principale sur la guerre demandait si les États membres de l’OTAN devaient faire une guerre défensive contre la Russie, si la Russie « entrait dans un conflit militaire grave avec un de ses voisins qui est notre allié de l’OTAN. » Dans une telle situation, l’Article 5 de la charte de l’OTAN sur la légitime défense collective obligerait tous les États membres à déclarer la guerre à la Russie.

    Malgré une question formulée pour obtenir un soutien pour une telle guerre prétendument défensive, le sondage a trouvé une large opposition chez les Européens. 58 pour cent des Allemands, 53 pour cent de la population française et 51 pour cent des Italiens sont contre une guerre même défensive avec la Russie pour protéger un membre de l’OTAN.

  • Chine et Russie fauteurs de guerre dans le monde actuel ?

    Durant le dernier quart de siècle, les forces militaires américaines ont presque été continuellement en guerre : la première guerre du Golfe (1991) ; la Somalie (1992-1994) ; la Bosnie et le Kosovo (1995-1999) ; l’Afghanistan (2001-aujourd’hui) ; la deuxième guerre du Golfe (2003-2011) ; la Libye (2011) ; et maintenant la troisième guerre en Irak, qui s’étend cette fois-ci en Syrie (2014-aujourd’hui). Il faut ajouter à cette liste la « guerre contre le terrorisme », qui approche sa 15e année, un conflit sans fin qui ne connaît pas de frontières et qui est devenu le prétexte pour une violente répression à l’étranger et de plus en plus aux États-Unis mêmes.

    Des millions de personnes ont perdu la vie dans ces guerres et guerres civiles, faisant ainsi des présidents américains George W. Bush et Barack Obama les plus grands assassins de masse du 21e siècle. Obama rencontre chaque semaine ses conseillers de la CIA et de l’armée pour autoriser des listes de personnes qui seront assassinées par drone.

    Quelles sont les conséquences d’un quart de siècle de guerres américaines ? À travers le monde, plus de 60 millions de personnes sont maintenant réfugiées, la vaste majorité d’entre elles venant de pays comme la Syrie, l’Irak, le Yémen, la Libye et l’Afghanistan. Ces sociétés jadis fonctionnelles ont été détruites par l’invasion américaine ou par les guerres civiles que Washington a provoquées dans le but de dominer le Moyen-Orient riche en pétrole et d’assurer la domination mondiale de l’impérialisme américain.

    Et le nombre désastreux de victimes serait plusieurs fois multiplié si les confrontations initiées par les États-Unis contre la Russie par rapport à l’Ukraine et contre la Chine dans la mer de Chine méridionale devaient exploser en conflits militaires entre des puissances ayant l’arme nucléaire.

    Aux États-Unis, les formes démocratiques de pouvoir ne cessent de s’éroder pendant que se développe un appareil militaire et de renseignement au-delà de tout ce qui a pu exister auparavant qui voit de plus en plus la population comme un ennemi à cibler. Voilà le contexte dans lequel doit être comprise l’immense augmentation de la violence policière envers les travailleurs et les jeunes de tout groupe ethnique. Comme les événements de Ferguson au Missouri l’ont si manifestement démontré l’année dernière, les méthodes de guerre employées en Irak et en Afghanistan sont de plus en plus utilisées au pays contre la classe ouvrière américaine.

  • Dans la crise russe, liée à l’affrontement avec les USA et l’Europe, selon le journal patronal Les Echos, l’Europe pourrait perdre près de 100 milliards d’euros...

    • Les conséquences sont encore plus élevées. La dévaluation de l’euro pèse pour 250 Milliards $ de perte annuelles mais cette dévaluation de l’Euro même n’a pas participer à inverser la balance commerciale négative. Donc à reprendre de l’activité, de l’embauche etc..... La courbe du chômage qui devait s’inverser définitivement avant l’ initation des guerres néo-coloniales Lybie , Syrie , etc... aurait due se produire en 2015. Cependant ce ne sont que les exportations qui étaient touchées mais pas l’activité et la production destiné à l’export. Mais maintenant avec la paix froide avec la Russie c’est un pan entier de l’activité Européenne qui à été touché par manque de solvabilité des autres débouchés. Le chômage et les emplois précaires n’ existerons plus qu’en 2021-2022 et encore on estime le vraie chômage en comptant les emplois à temps partiel et les contrats de moins de 16h par semaines à environ 16-20 % dans la zone euro. Et environ 25-30 % au Royaume-Uni et en Espagne. Maintenant que l’UE est "entourée" et "logée" il faudra une décennie pour rattraper les erreur extérieurs. Une décennie de perdue c’est pas grand chose non plus pour l’ensemble du monde contemporain. Et je ne parle même pas de l’export de devises euro dans les nations arabes qui dégringolent et mettent l’euro comme monnaie volatile même au sein de plusieurs pays.

  • Le département de la Défense des États-Unis a rendu publique mercredi sa Stratégie nationale militaire de 2015, un document de 24 pages qui résume la perspective du Pentagone pour de futures opérations militaires. La lecture du document donne froid dans le dos.

    « Les futurs conflits surviendront plus rapidement, dureront plus longtemps et prendront place sur un champ de bataille beaucoup plus ardu techniquement. Ils auront des répercussions croissantes à l’intérieur des frontières des États-Unis. » Tels sont les mots de la préface du général Martin Dempsey, Chef d’état-major interarmées des États-Unis.
    Le rapport se penche sur quatre pays comme cibles potentielles pour l’intervention militaire des États-Unis : la Russie, l’Iran, la Corée du Nord, et la Chine. Parmi ces pays, trois sur quatre possèdent l’arme nucléaire, et la Russie et la Chine ont les deuxième et troisième plus importantes réserves, étant seulement précédées par les États-Unis eux-mêmes.
    La guerre nucléaire fait partie de la stratégie du Pentagone. L’un des passages indique : « En cas d’une attaque, l’armée des États-Unis répliquera en causant des dégâts d’une telle magnitude qu’ils obligeraient l’adversaire à cesser les hostilités ou le rendraient incapable d’autres agressions. La guerre contre un adversaire important demanderait la pleine mobilisation de tous les instruments de la force nationale ... » [c’est nous qui soulignons]
    La dernière phrase suggère le retour de la conscription afin d’enrôler les effectifs nécessaires pour mener une guerre contre la Russie ou la Chine.

    Le rapport commence en divisant les nations du monde en deux catégories : « La plupart des États de nos jours – menés par les États-Unis, leurs alliés et partenaires – appuient les institutions établies et les processus dédiés à la prévention de conflits, le respect de la souveraineté et l’avancement des droits de l’homme. Certains États par contre, tentent de réviser des aspects clés de l’ordre international et agissent d’une façon qui menace nos intérêts de sécurité nationale. »

    Cette catégorisation des pays est absurde. Dans la poursuite de ses intérêts, Washington bafoue l’autorité d’institutions internationales et viole le droit international couramment, incluant les Conventions de Genève. En ce qui concerne « la prévention de conflits, le respect de la souveraineté et l’avancement des droits de l’homme », il faudrait demander aux peuples torturés de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, du Yémen, de la Libye et de l’Ukraine de l’Est ce qu’ils pensent des conséquences des invasions américaines, des bombardements et des attaques de drones, les activités de subversion de la CIA et les guerres par procuration et les guerres civiles lancées et appuyées par Washington.

    Le Pentagone sépare le monde en deux camps : ceux qui courbent l’échine devant les États-Unis, la puissance mondiale dominante, et ceux qui osent s’opposer, d’une façon quelconque, à l’empire américain.

    La Russie « ne respecte pas la souveraineté de ses voisins et est prête à utiliser la force pour arriver à ses fins », prétend le rapport. L’Iran « poursuit l’acquisition de technologies nucléaires et de systèmes de lancement de missiles » et est un « État qui appuie le terrorisme ». La Corée du Nord menace ses voisins « en tentant d’acquérir l’arme nucléaire et des systèmes de missiles balistiques ». Les actions de la Chine « augmentent les tensions dans la région de l’Asie-Pacifique ».

  • Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre la Chine et le Japon sont encore loin d’être apaisées. Aors que les projets de loi de défense controversés du Premier ministre nippon, Shinzo Abe, ont été adoptés jeudi, la Chine a poussé un cri d’alarme, qualifiant la nouvelle d’« acte sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale ».

    « Il est parfaitement légitime de demander si le Japon va renoncer à sa politique exclusivement tournée vers sa défense, et quitter sa trajectoire de développement pacifique », a commenté Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, peu après l’adoption par la Chambre basse japonaise de ces textes réinterprétant la Constitution pacifiste nippone. « Nous exhortons le Japon à tirer les leçons de l’Histoire, à demeurer sur la voie du développement pacifique, à respecter les préoccupations majeures de sécurité de ses voisins asiatiques et à s’abstenir de menacer la souveraineté de la Chine », a ajouté Hua dans un communiqué.

    Elle a souligné que l’initiative du Japon intervenait « au moment où les peuples du monde se souvenaient de l’histoire », à l’occasion des commémorations du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les textes de loi controversés de Shinzo Abe rendraient possible l’envoi à l’extérieur du Japon des Forces d’autodéfense -le nom officiel de l’armée- pour venir en aide à un allié, en premier lieu les Etats-Unis, mais ils rencontrent une vive opposition dans le pays.

    Dans un commentaire, l’agence de presse officielle Chine nouvelle a estimé que l’adoption des projets de loi rapprochait le Japon et ses voisins d’un « scénario cauchemardesque ». « Pour les pays qui ont été victimes de l’agression du Japon, les projets de loi (nippons) font encore plus froid dans le dos », a ajouté l’agence d’Etat. Les projets de loi doivent à présent passer en Chambre haute où ils devraient normalement être soumis au débat pendant un maximum de 30 jours.

    • Shinzo Abe, premier ministre japonais, suscite la polémique dans son pays et à l’international. Son projet de loi de défense, adopté jeudi par la Chambre des représentants, pourrait faire évoluer le rôle de l’armée japonaise. Depuis la défaite japonaise à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le pays s’est engagé à « renoncer à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation. »

      Si la loi est définitivement adoptée, ce sera la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale que l’armée nippone sera habilitée à s’engager dans des opérations extérieures, notamment pour défendre les alliés du Japon.

  • Le gouvernement japonais du Premier ministre Shinzo Abe fait monter les tensions avec Pékin, en insistant pour que le livre blanc annuel du ministère de la Défense, publié mardi, comprenne des critiques plus stridentes de la Chine, en particulier de ses activités en mers de Chine méridionale et orientale. Le document a été retardé de plus d’une semaine après que les parlementaires du gouvernement l’ont condamné comme trop mou sur la Chine et ont insisté qu’il soit modifié.

    La publication du rapport modifié est intervenue quelques jours après que le gouvernement a fait voter par la chambre basse japonaise une nouvelle loi controversée sur la sécurité. En nourrissant les craintes sur la supposée menace chinoise, Abe tente clairement d’émousser la large opposition à ces lois.

    Le livre blanc de 429 pages consacre un tiers de son chapitre sur les questions mondiales de défense à la Chine, déclarant que le Japon était « fortement préoccupé » par Pékin. « La Chine, en particulier sur les questions maritimes contradictoires, continue d’agir d’une manière autoritaire, avec des tentatives coercitives pour changer le statu quo, et est prête à imposer ses exigences unilatérales de façon cavalière sans compromis », a-t-il déclaré.

    Le document exige l’arrêt de la construction de la Chine de plates-formes d’exploration pétrolières et gazières en mer de Chine orientale. « Nous avons confirmé que la Chine a lancé la construction de nouvelles plates-formes océaniques et nous réaffirmons notre opposition au développement unilatéral par la Chine », a-t-il déclaré.

    Le ministère des Affaires étrangères japonais a ensuite publié des photos de l’exploration sur son site web, assorties d’une nouvelle déclaration. Tout en reconnaissant que toutes les plates-formes étaient du côté chinois d’une ligne médiane délimitant les zones économiques exclusives des deux pays, la déclaration a de nouveau critiqué « le développement unilatéral » de la Chine et a appelé Pékin à reprendre les pourparlers de 2008 sur le développement conjoint des ressources maritimes.

    Au parlement japonais, le ministre de la Défense Nakatani a affirmé que l’une des plates-formes pourrait servir à « déployer un système radar » ou « de base d’opérations pour des hélicoptères ou des drones afin d’effectuer des patrouilles aériennes ». Dans un commentaire intitulé « Une nouvelle menace chinoise dans la mer de Chine orientale ? Pas si vite », le site web Diplomat a rejeté la prétendue menace, soulignant que la Chine n’obtiendrait aucun avantage en déplaçant ses opérations de surveillance actuelles vers ces plates-formes.

    En exigeant l’arrêt des plates-formes d’exploration, le gouvernement Abe crée une nouvelle poudrière deplus dans son conflit avec la Chine. Les tensions entre les deux pays sont déjà élevées après la « nationalisation » unilatérale de plusieurs îlots en mer de Chine orientale, appelés Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine, par le gouvernement japonais précent. Selon le livre blanc, l’armée japonaise a fait décoller d’urgence des avions de chasse 464 fois au cours de 2014 pour intercepter des avions militaires chinois à proximité de l’espace aérien revendiqué par le Japon.

  • D’amères tensions sont en train de monter entre les principales puissances impérialistes sur la domination des marchés chinois. Ces tensions sont traduites par les décisions prises par la Grande-Bretagne, la France et l’Italie de défier Washington et de rejoindre la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Au cours de la semaine passée, les États-Unis et le Japon ont réagi en élargissant leur alliance militaire et en intensifiant leur attitude agressive à l’encontre la Chine.

    Au fur et à mesure que s’aggrave le conflit militaire et que s’intensifient les antagonismes, le PCC promeut le nationalisme, les sentiments antiaméricains et le chauvinisme antijaponais afin de creuser un fossé entre travailleurs chinois et leurs seuls alliés dans la lutte contre la guerre et pour l’obtention de leurs droits sociaux et politiques – les travailleurs des États-Unis, du Japon, d’Asie et du monde entier.

    La classe ouvrière chinoise doit assimiler les grandes leçons stratégiques du vingtième siècle, dont les très importantes luttes révolutionnaires menées entre 1911 et 1949 par les masses chinoises elles-mêmes ainsi que les expériences amères faites en 1989 par la classe ouvrière chinoise dans la lutte contre le régime du PCC et qui a culminé dans le massacre de la Place Tiananmen.

    La tâche à accomplir en Chine est l’établissement de l’indépendance politique de la classe ouvrière par rapport à chaque aile de la bourgeoisie chinoise. Ceci inclut les démocrates petits-bourgeois qui affirment que le PCC peut être forcé sous la pression de mettre en place une certaine forme de démocratie libérale et qu’un arrangement avec l’impérialisme garantirait la paix.

    En juin 1989, la subordination de la classe ouvrière à la direction du mouvement étudiant et à sa perspective protestataire a permis au PCC de noyer dans le sang le mouvement de masse à Pékin et partout dans le pays.

    La classe ouvrière doit aussi s’opposer fermement aux partisans réactionnaires du droit des nations à disposer d’elles-mêmes et du séparatisme au Tibet, au Xinjiang et dans d’autres régions de Chine, qui sont les agents politiques du soi-disant « impérialisme humanitaire » dont l’objectif est de plonger le pays dans le chaos et la guerre civile en fournissant le prétexte à une intervention.

    La voie pour aller de l’avant pour la classe ouvrière en Chine réside dans l’union avec ses homologues de par le monde pour la construction d’un mouvement antiguerre basé sur la perspective de la révolution socialiste mondiale. La guerre ne peut être empêchée que par le renversement du capitalisme par la classe ouvrière internationale.

  • Un des plus grands exercices multinationaux depuis des années sur le territoire allemand, « Réponse Rapide », a commencé lundi, selon un rapport de l’armée allemande. L’exercice se déroulera jusqu’au 29 août.

    En tout, 5.000 soldats y participent. Ils proviennent de 11 pays, y compris les Pays-Bas, l’Italie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la France, la Pologne, le Portugal et la Grèce. Après l’armée américaine, l’armée allemande fournit le plus grand nombre de troupes.
    La description officielle laisse peu de doute que la cible de l’exercice est la Russie. L’objectif est « la mobilisation de forces d’intervention multinationales, prêtes au combat, pour intervenir en quelques heures ou quelques jours et aider les partenaires de l’alliance lors de crises avec leurs capacités de réaction rapide. »

    Un exercice encore plus grand, Trident Juncture 2015, commencera à la fin septembre, avec des visées anti-russe encore plus claires. Les sources officielles le traitent d’ « exercice militaire complet » impliquant 36.000 soldats. En outre, il y aura environ 160 avions, 60 navires et sous-marins, et des milliers de chars et d’autres véhicules militaires.

    Selon l’OTAN, l’exercice, qui durera plusieurs semaines, concerne « une guerre frontalière » dans le pays fictif de Cerasia. Il s’agit de mener une guerre locale « à sa fin avant qu’elle ne se propage à travers toute la région. » Kamon, « le pays agresseur dans la région, refuse l’arbitrage international et envahit vers le sud afin de saisir des barrages clés dans Lakuta, qui est pris de court et ne peut contrer l’invasion. »

  • Augmentant le danger d’affrontement militaire avec les forces russes, Washington a rompu les relations entre ses militaires et ceux de la Russie dans le cadre de sa campagne pour isoler Moscou suite à son annexion de la Crimée après le coup d’Etat de Kiev l’an dernier, orchestré par les Etats-Unis et dirigé par des fascistes.

    Kerry a reconnu mercredi que la Russie avait proposé une reprise de ces pourparlers afin d’« éviter les conflits » en cas d’éventuelles rencontres entre les forces militaires des deux pays en Syrie. Il a indiqué que la demande serait examinée mais ne s’est engagé à aucun contact de ce type.

    Des responsables russes ont nié que Moscou menait une intervention directe ou augmentait qualitativement sa présence sur le sol syrien, tout en insistant sur le fait que son aide au gouvernement syrien était cruciale pour vaincre l’EI et d’autres forces islamistes cherchant à le renverser.

    Parlant mardi à l’Organisation du Traité de sécurité collective à Douchanbé, au Tadjikistan, le président russe Vladimir Poutine a défendu l’aide militaire russe à la Syrie. « Nous soutenons le gouvernement syrien dans la lutte contre une agression terroriste, et nous proposons et nous continuerons à proposer l’aide militaire et technique nécessaire, et nous appelons les autres pays à se joindre à nous », a déclaré M. Poutine.

    Il a appelé les puissances occidentales à « mettre de côté leurs ambitions géopolitiques, à s’abstenir de maintenir le deux poids, deux mesures de la politique d’utilisation directe ou indirecte de groupes terroristes distincts pour atteindre des objectifs opportunistes comme le changement de gouvernements ou de régimes pouvant déplaire à l’un ou à l’autre. »

    Poutine a également déclaré que le président syrien était disposé à trouver un compromis politique avec « la partie saine de l’opposition ».

    Washington et ses alliés régionaux ont insisté sur le fait qu’aucun compromis n’était possible en dehors de l’éviction d’Assad. Certains responsables européens, cependant, ont remis en question cette politique, craignant qu’un effondrement précipité du régime Assad aurait comme seule conséquence l’invasion de Damas soit par l’Etat islamique, soit par le Front al-Nosra, lié à al-Qaïda.

  • Les impérialismes poussent encore et encore à la guerre mondiale...

    Auditionné par le Sénat américain jeudi 09/07/2015, le chef d’état-major désigné, le général Joseph Dunford, a déclaré que la Russie représentait la "plus grande menace" pour la sécurité nationale des États-Unis.

    Alors qu’il était entendu, jeudi 9 juillet, par la Commission des forces armées du Sénat américain en vue de sa confirmation à son poste, le chef d’état-major désigné, le général Joseph Dunford, a déclaré que la Russie "pourrait poser une menace existentielle pour les Etats-Unis" .

    Le Sénat américain a confirmé mercredi 30/07/15 la nomination du général de la Marine, Joseph Dunford, nommé par le président américain Barack Obama, en tant que prochain chef d’état-major interarmées.

    M. Dunford, actuel commandant du corps des Marines depuis octobre 2014, succédera au général Martin Dempsey le premier octobre en tant qu’officier militaire le plus haut gradé de l’armée.

    Il s’est prononcé en faveur de la fourniture d’armes anti-chars à l’Ukraine, un pas que Washington s’est pour l’instant refusé à franchir.

    Parmi les autres grandes menaces ou inquiétudes pesant sur la sécurité nationale américaine, le général Dunford a cité la Corée du Nord, l’organisation de l’État islamique, et la Chine.

    Le général Dunford, 59 ans, est titulaire d’un Master en affaires gouvernementales obtenu à l’Université de Georgetown, ainsi que d’un Master en relations internationales obtenu à l’Université de Tufts.

    M. Obama, alors qu’il annonçait la nomination de M. Dunford en mai dernier, l’a décrit comme l’un des "stratèges les plus respectés" de l’armée américaine, comme il l’a démontré lors de sa participation dans la fin des opérations de combat américaines en Afghanistan.

  • La seule solution des impérialistes à l’effondrement générale du capitalisme : la guerre mondiale.

    "Le contrôleur général des Finances du Pentagone, Michael McCord, a indiqué dans une interview à Bloomberg que le budget militaire des États-Unis pour 2017 était en révision, principalement en vue d’une confrontation avec Moscou."

    "l’objectif principal de Washington en Syrie n’est pas la défaite de l’EI, mais le changement du régime. Son but est de priver la Russie de son seul allié au Moyen-Orient et de sa seule base navale étrangère"

    Les tensions entre Washington et Moscou continuent de s’aviver à propos d’allégations américaines que la Russie serait en train de monter « une base aérienne avancée » non loin de Lattaquié, ville portuaire du nord-ouest pour préparer une intervention d’appui plus direct au gouvernement de Bachar al-Assad, contre les milices islamistes armées et soutenues par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux.

    Le Département d’Etat américain a rapporté que le Secrétaire d’État John Kerry a téléphoné à son homologue russe, Sergueï Lavrov mardi pour la troisième fois en tout juste 10 jours pour mettre en garde contre une poursuite du soutien russe au régime d’Assad.

    Selon une version écrite du Département d’Etat de cette conversation, Kerry a déclaré que le soutien russe pour le gouvernement syrien « risquait d’exacerber et d’étendre le conflit, et de saper notre objectif commun de lutter contre l’extrémisme ».

    Kerry aurait réitéré des déclarations antérieures que le seul rôle légitime de la Russie en Syrie serait subordonné à la soi-disant « coalition » réunie par Washington et dirigée par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux Turquie, Arabie saoudite et autres monarchies pétrolières sunnites réactionnaires du golfe Persique.

    Dans une conversation antérieure, Kerry avait menacé encore plus directement : toute présence russe élargie en Syrie portait le risque d’une « confrontation » avec l’armée américaine qui mène des frappes aériennes à l’intérieur du pays.

    La guerre aérienne des USA menace de s’enflammer, l’Australie ayant annoncé les premières frappes aériennes de ses avions de guerre à l’intérieur de la Syrie lundi. Ce pays affirme qu’elles visaient des cibles de l’Etat islamique (EI).

    Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a dit sur France Inter mercredi que des avions de combat français lanceraient leurs propres frappes aériennes ces prochaines semaines pour tenter d’arrêter les progrès de l’EI, en particulier près d’Alep, l’ancienne capitale commerciale et industrielle syrienne, largement détruite. Les soi-disant « rebelles », les forces islamistes que Le Drian qualifie toujours envers et contre tout d’« Armée syrienne libre », ont effectué un bombardement meurtrier au mortier de la partie ouest, pro-gouvernementale, de la ville mardi, tuant 38 civils, dont 14 enfants .

    Augmentant le danger d’affrontement militaire avec les forces russes, Washington a rompu les relations entre ses militaires et ceux de la Russie dans le cadre de sa campagne pour isoler Moscou suite à son annexion de la Crimée après le coup d’Etat de Kiev l’an dernier, orchestré par les Etats-Unis et dirigé par des fascistes.

    Kerry a reconnu mercredi que la Russie avait proposé une reprise de ces pourparlers afin d’« éviter les conflits » en cas d’éventuelles rencontres entre les forces militaires des deux pays en Syrie. Il a indiqué que la demande serait examinée mais ne s’est engagé à aucun contact de ce type.

    Des responsables russes ont nié que Moscou menait une intervention directe ou augmentait qualitativement sa présence sur le sol syrien, tout en insistant sur le fait que son aide au gouvernement syrien était cruciale pour vaincre l’EI et d’autres forces islamistes cherchant à le renverser.

    Parlant mardi à l’Organisation du Traité de sécurité collective à Douchanbé, au Tadjikistan, le président russe Vladimir Poutine a défendu l’aide militaire russe à la Syrie. « Nous soutenons le gouvernement syrien dans la lutte contre une agression terroriste, et nous proposons et nous continuerons à proposer l’aide militaire et technique nécessaire, et nous appelons les autres pays à se joindre à nous », a déclaré M. Poutine.

    Il a appelé les puissances occidentales à « mettre de côté leurs ambitions géopolitiques, à s’abstenir de maintenir le deux poids, deux mesures de la politique d’utilisation directe ou indirecte de groupes terroristes distincts pour atteindre des objectifs opportunistes comme le changement de gouvernements ou de régimes pouvant déplaire à l’un ou à l’autre. »

    Poutine a également déclaré que le président syrien était disposé à trouver un compromis politique avec « la partie saine de l’opposition ».

    Washington et ses alliés régionaux ont insisté sur le fait qu’aucun compromis n’était possible en dehors de l’éviction d’Assad. Certains responsables européens, cependant, ont remis en question cette politique, craignant qu’un effondrement précipité du régime Assad aurait comme seule conséquence l’invasion de Damas soit par l’Etat islamique, soit par le Front al-Nosra, lié à al-Qaïda.

    Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond, a suggéré la semaine dernière qu’Assad pourrait rester en fonction pendant « une période de transition » de six mois, un arrangement rejeté par le gouvernement syrien, qui a remis en cause le droit de Londres d’imposer la longueur et l’issue d’un tel processus.

    Lors d’une visite d’Etat en Iran la semaine dernière, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a déclaré aux journalistes qu’« une approche commune pragmatique » était nécessaire, « y compris la participation d’Assad à la lutte contre le terrorisme de l’Etat islamique ». Kurz a ajouté, « Pour moi la priorité est la lutte contre le terrorisme. Ce ne sera pas possible sans des puissances comme la Russie et l’Iran ».

    Les responsables russes ont insisté pour dire que les avions russes arrivant en Syrie acheminaient des fournitures tant militaires qu’humanitaires. Si Washington a fait pression sur la Bulgarie et la Grèce pour qu’elles refusent l’autorisation aux avions russes de traverser leur espace aérien, ceux-ci ont depuis changé d’itinéraire et passent au dessus de l’Iran et de l’Irak. Les responsables américains ont refusé tout commentaire quant à des pressions similaires sur le régime de Bagdad, leur allié supposé dans la guerre contre l’Etat islamique.

    « En moyenne deux avions géants de transport Condor atterrissent tous les jours depuis 10 jours à [l’aéroport de Lattaquié], alors que les cargos accostent à une base russe, dans la ville portuaire de Tartous », a fait savoir l’agence de presse McClatchy citant un responsable américain. Elle a signalé que les livraisons comprenaient jusque là des « préfabriqués pour 1.500 personnes, six chars T-90 de haute technologie, 36 véhicules blindés de transport de troupes et 15 pièces d’artillerie » ainsi que le déploiement de quelque 200 commandos marins russes.

    Si cet inventaire est correct, c’est infime par rapport au matériel et personnel militaires déversé par Washington dans la région. Des stocks d’armes américaines bien plus importants sont maintenant aux mains de l’Etat islamique après que ce dernier a mis en déroute les forces irakiennes à Mossoul et ailleurs, capturant armes et matériel. Depuis, plus de 3.000 soldats américains ont été déployés en Irak, tandis que l’aviation américaine effectue des sorties 24 heures sur 24, en Irak comme en Syrie.

    Malgré tout ce déploiement Washington, qui a bombardé l’EI pendant un an, n’a obtenu que peu de résultats. La milice islamiste, selon les rapports des renseignements, a autant de combattants qu’avant et continue de contrôler au moins autant de territoire qu’il y a un an.

    C’était là l’essentiel d’un commentaire acerbe du ministère russe des Affaires étrangères mercredi. « Une question légitime se pose, quels sont les résultats obtenus après avoir envoyé dans cette région les forces militaires de ces pays si friands du comptage des survols d’avions étrangers », a dit le ministère dans un communiqué. « Malheureusement, les réalisations de la coalition dans la lutte contre (l’Etat islamique) paraissent très modestes ».

    Cette évaluation fut confirmée de façon saisissante mercredi par un témoignage du général Lloyd Austin, chef du Commandement central américain, devant le Comité des services armés du Sénat. Interrogé par les sénateurs sur le nombre des « rebelles » formés par les Etats-Unis se battant en Syrie, le général Austin a répondu « c’est un petit nombre... à vrai dire quatre ou cinq ». Les responsables du Pentagone ont ajouté qu’à peine plus de 100 de ces combattants sont actuellement en cours de formation. Les sénateurs ont réagi en qualifiant ce programme d’entraînement de $500 millions d’« échec » et de « débâcle ».

    Ce qui est clair c’est que l’objectif principal de Washington en Syrie n’est pas la défaite de l’EI, mais le changement du régime. Son but est de priver la Russie de son seul allié au Moyen-Orient et de sa seule base navale étrangère, dans le cadre d’une stratégie générale des Etats-Unis d’imposer leur hégémonie militaire sur cette région riche en énergie, et plus largement sur l’Eurasie.

    À cette fin, l’impérialisme américain intensifie ses menaces militaires envers la Russie. Le contrôleur général des Finances du Pentagone, Michael McCord, a indiqué dans une interview à Bloomberg que le budget militaire des États-Unis pour 2017 était en révision, principalement en vue d’une confrontation avec Moscou.

    « La chose à laquelle nous devons le plus réfléchir dans ce budget, par rapport à tous les autres budgets précédents, est la Russie », a déclaré McCord, ajoutant qu’il s’agissait de « savoir si nous faisons les bonnes choses en fait d’investissements et de posture ».

    WSWS

  • Les tensions entre Washington et Moscou continuent de s’aviver à propos d’allégations américaines que la Russie serait en train de monter « une base aérienne avancée » non loin de Lattaquié, ville portuaire du nord-ouest pour préparer une intervention d’appui plus direct au gouvernement de Bachar al-Assad, contre les milices islamistes armées et soutenues par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux.

    Le Département d’Etat américain a rapporté que le Secrétaire d’État John Kerry a téléphoné à son homologue russe, Sergueï Lavrov mardi pour la troisième fois en tout juste 10 jours pour mettre en garde contre une poursuite du soutien russe au régime d’Assad.

    Selon une version écrite du Département d’Etat de cette conversation, Kerry a déclaré que le soutien russe pour le gouvernement syrien « risquait d’exacerber et d’étendre le conflit, et de saper notre objectif commun de lutter contre l’extrémisme ».

  • Les USA, eux-mêmes engagés en Syrie, accusent la Russie de l’être...

    La Russie a déployé 28 avions de combat en Syrie, ont confirmé lundi à l’AFP des responsables américains.

    "Il y a 28 avions russes de chasse et d’attaque au sol" déployés sur un terrain d’aviation dans la province de Lattaquié (ouest de la Syrie), un fief de Bachar al-Assad, a indiqué l’un de ces responsables sous couvert de l’anonymat.

    Un second responsable américain a également confirmé le chiffre de 28 appareils de combat, ainsi que la présence "d’une vingtaine" d’hélicoptères russes de combat et de transport.

    Ce responsable a également indiqué que la Russie opérait des drones au-dessus de la Syrie, sans donner plus de détails.

    Depuis plusieurs semaines, Washington s’alarme du renforcement de la présence militaire russe en Syrie, un soutien pour le régime du président Bachar al-Assad.

    Les Etats-Unis ont indiqué qu’une intervention directe des forces russes pour soutenir le régime syrien risquait "d’attirer encore plus d’extrémistes, d’enraciner Assad et de bloquer le chemin vers une résolution du conflit".

    La Russie ne laisse effectivement pas les USA faire chuter Assad parce qu’ils ont déjà laissé les USA intervenir en Irak ou en Libye et que cela s’est toujours finalement retourné contre eux. Voir l’Ukraine...

    • Les tensions entre Washington et Moscou continuent de s’aviver à propos d’allégations américaines que la Russie serait en train de monter « une base aérienne avancée » non loin de Lattaquié, ville portuaire du nord-ouest pour préparer une intervention d’appui plus direct au gouvernement de Bachar al-Assad, contre les milices islamistes armées et soutenues par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux.

      Le Département d’Etat américain a rapporté que le Secrétaire d’État John Kerry a téléphoné à son homologue russe, Sergueï Lavrov mardi pour la troisième fois en tout juste 10 jours pour mettre en garde contre une poursuite du soutien russe au régime d’Assad.

      Selon une version écrite du Département d’Etat de cette conversation, Kerry a déclaré que le soutien russe pour le gouvernement syrien « risquait d’exacerber et d’étendre le conflit, et de saper notre objectif commun de lutter contre l’extrémisme ».

      Kerry aurait réitéré des déclarations antérieures que le seul rôle légitime de la Russie en Syrie serait subordonné à la soi-disant « coalition » réunie par Washington et dirigée par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux Turquie, Arabie saoudite et autres monarchies pétrolières sunnites réactionnaires du golfe Persique.

  • Le lancement de frappes aériennes russes contre des milices islamistes en Syrie, dénoncées de manière belliqueuse par Washington, fait peser la menace non seulement de nouveaux massacres en Syrie, mais d’une confrontation militaire même plus dangereuse entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde.

    Obama et Poutine prétendent tout deux qu’ils envoient leurs armées en Syrie pour faire la guerre à l’État islamique (EI) dans le cadre d’un combat plus large contre le terrorisme. Tout deux mentent.

    Washington, qui a engendré l’EI, est intervenu en Syrie pour promouvoir les objectifs de l’impérialisme américain et de ses principaux alliés régionaux : l’Arabie saoudite, la Turquie, les monarchies pétrolières du Golfe persique et Israël. Ils cherchent à renverser le président syrien Bachar al-Assad et à le remplacer par un gouvernement fantoche soumis à leurs intérêts.

    L’objectif principal de Moscou en Syrie n’est pas d’éliminer le terrorisme, mais de maintenir le régime d’Assad au pouvoir, avec ou sans Assad comme président, et conserver ainsi son seul allié et point d’appui au Moyen-Orient. La Syrie est le site de l’unique base navale russe à l’extérieur de l’ancienne Union soviétique.

    Deux grandes forces militaires étrangères, chacune prétendant lutter contre le même ennemi, luttent en fait pour des objectifs diamétralement opposés. Des dizaines d’avions de combat de puissances mutuellement hostiles mènent des opérations militaires dans un pays à peine plus grand que l’État américain du Missouri. Le potentiel d’affrontements armés entre eux est indéniable.

    Les raisons de l’intervention du gouvernement Poutine en Syrie sont claires. Il craint que si Washington réussit à renverser Assad, cela intensifiera la politique américaine d’encerclement, d’affaiblissement et finalement de démembrement de la Russie elle-même. Des milliers de combattants islamistes qui se sont déversés dans la Syrie de Tchétchénie et d’autres régions du Caucase seront renvoyés chez eux pour mener des soulèvements séparatistes contre Moscou, sans aucun doute avec le soutien des États-Unis, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, etc.

    La répression brutale par Moscou de la population tchétchène au cours de deux guerres a créé un terreau fertile pour une telle opération.

    La destruction du régime Assad, en outre, favoriserait la poussée de Washington pour affirmer son hégémonie sur l’ensemble du Moyen-Orient. Cela ouvrirait la voie à un nouveau gazoduc qui fournirait au Qatar un accès plus direct au marché d’Europe occidentale, portant atteinte aux intérêts des conglomérats énergétiques russes.

    Si l’intervention militaire de la Russie en Syrie a un caractère défensif, elle est néanmoins totalement réactionnaire. Son but n’est pas de défendre le peuple syrien, ni d’ailleurs de protéger les travailleurs en Russie elle-même. Au contraire, elle vise à défendre les intérêts de l’élite dirigeante russe, que représente le régime de Poutine.

    Cette classe d’oligarques criminels qui se sont enrichis grâce à la dissolution de l’Union soviétique, au vol des biens de l’État, et à l’appauvrissement de la classe ouvrière soviétique, est organiquement incapable de mener une action progressiste sur la scène mondiale. C’est un régime comprador, qui ne peut maintenir de véritable indépendance par rapport à l’impérialisme.

  • Le risque que cette politique militariste provoque une confrontation directe avec la Russie et un embrasement général est réel. En avril dernier, le Pentagone a annoncé qu’il avait modifié les règles d’engagement américaines en Syrie pour permettre une action militaire contre toute force qui attaquerait des « rebelles » soutenus par les États-Unis. Le régime saoudien menace de lancer une intervention militaire directe. De plus, la France a commencé ses propres bombardements cette semaine, en déclarant que ses frappes ne viseraient pas seulement l’EI, mais aussi le régime syrien, aux côtes duquel se battent les Russes.

    Entretemps, les États-Unis et l’OTAN ont considérablement renforcé leur présence et leurs préparatifs militaires à travers l’Europe de l’Est, suite au coup d’État soutenu par l’OTAN l’année dernière en Ukraine. La Russie a également renforcé ses forces près de ses frontières occidentales.

    La classe ouvrière internationale doit s’opposer au carnage en Syrie et à la menace d’une guerre mondiale par ses propres moyens. Elle ne peut pas accorder le moindre soutien à l’intervention de la Russie, ni à tout autre pouvoir capitaliste. Il est nécessaire, selon l’expression de Trotsky, de « suivre la carte, non de la guerre, mais de la lutte des classes. »

    Les travailleurs doivent se battre pour le retrait de toutes les forces militaires étrangères d’Irak, de Syrie et de l’ensemble du Moyen-Orient. La défaite des interventions impérialistes comme celles menées par les États-Unis en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie ne peut être assurée que par l’union de la classe ouvrière à travers les frontières religieuses, ethniques et nationales dans une lutte commune pour la révolution socialiste

  • La réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles a donné jeudi son accord final à une extension à 40.000 soldats de la Force de réaction de l’OTAN dans le cadre d’une escalade majeure, menée par les Etats-Unis et dirigée contre la Russie, de la capacité militaire de l’Alliance.

    Les ministres de l’OTAN, dont le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, ont sauté sur les frappes aériennes de Moscou en Syrie contre les milices islamistes visant le renversement du gouvernement du président Bachar al-Assad comme prétexte au déploiement plus agressif de forces militaires aux frontières russes.

    Washington et ses alliés de l’OTAN ont en particulier cherché à faire de deux brèves incursions alléguées de l’aviation russe dans l’espace aérien turc depuis le nord de la Syrie, le week-end dernier, un acte de guerre avéré.

    « L’OTAN est prête à défendre tous les alliés, dont la Turquie, contre toute menace et capable de le faire, » a dit le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, aux journalistes alors qu’il entrait dans la réunion. Il a ajouté que l’OTAN était prête à déployer des troupes en Turquie et avait déjà pris pour ce faire des mesures afin d’augmenter ses « capacités » et son « niveau de préparation ».

    La transformation de violations alléguées de l’espace aérien turc en confrontation entre Moscou et l’Alliance atlantique a principalement été le fait de Washington et ce, dans le but de faire monter d’un cran la campagne visant la Russie.

  • Un avion militaire français a pris en chasse un avion diplomatique russe en Suisse !!!!

  • Les USA font sciemment monter la tension armée dans le monde...

    En pleine session du Parti communiste chinois, les Etats-Unis ont choisi de créer un incident diplomatique en envoyant un contre torpilleur armé de missiles, le « USS Lassen », à proximité d’un îlot revendiqué par Pékin dans l’archipel des Spratleys en mer de Chine du sud. Comme il fallait s’y attendre, Pékin a immédiatement protesté, des bâtiments de guerre chinois ayant adressé des avertissements. En même temps, l’ambassadeur américain a été convoqué à Pékin. Ce navire « est entré illégalement et sans permission de la Chine dans les eaux entourant ces îlots », a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

  • Lors de deux réunions au sommet en Asie le mois dernier – la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et le Sommet de l’Asie de l’Est – le Président américain Barack Obama a de nouveau exploité les différends maritimes en mer de Chine méridionale pour faire avancer son « pivot vers l’Asie » c’est-à-dire la consolidation d’un bloc économique à travers l’Accord de partenariat transpacifique (APT) et celle de liens militaires et d’alliances régionales ; tout cela contre la Chine.

    Même avant l’annonce officielle du « pivot » en 2011, l’Administration Obama avait commencé, en réponse à l’effondrement croissant de l’économie mondiale, à concentrer son action sur la région Indo-Pacifique dans le but de contrer ce qu’elle percevait comme une menace posée par le développement de la Chine à l’hégémonie américaine. La seule taille économique de la Chine bousculait des relations économiques et stratégiques établies depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale et basées sur une prépondérance des États-Unis.

    Face à l’ATP, qui exclut la Chine, au vaste renforcement et à l’expansion de l’armée américaine dans toute la région, le régime chinois a été contraint de réagir. Sa réponse est conditionnée par les intérêts de classe représentés par le petit oligopole des super-riches qui ont fait fortune grâce à la restauration capitaliste des trente dernières années. Globalement, Beijing a cherché à apaiser Washington et s’est en même temps livré à une course aux armements qui ne peut avoir qu’une seule issue.

    En 2013, les nouveaux dirigeants du régime, le président Xi Jinjing et le Premier ministre Li Keqiang, ont élaboré une vaste stratégie géopolitique unifiant et étendant des volets déjà existants de la politique étrangère chinoise. Son objectif est de sortir la Chine de son encerclement stratégique par les États-Unis et leurs alliés, tout en ouvrant de nouvelles possibilités de commerce et d’investissement au capitalisme chinois. Connu comme la Région économique de la Route de la soie et la Route de la soie du 21e siècle, ou OBOR (Une route, une région), ce plan prévoit un effort massif d’infrastructure pour lier le continent eurasien, et l’Afrique, par terre et par mer.

  • L’armée américaine a déployé un bombardier lourd au dessus de la Corée du Sud dimanche, démonstration de force après l’essai de bombe H revendiqué par la Corée du Nord et que son dirigeant Kim Jong-Un a justifié comme un acte d’autodéfense.

  • Les Etats-Unis ont déployé en Corée du Sud une batterie supplémentaire de missiles anti-missiles Patriot, après un tir nucléaire et un lancement de fusée de la Corée du Nord, annonce samedi l’armée américaine.

  • La première mise en service d’un système européen de missiles pour menacer la Russie a été inauguré...

    Le premier site terrestre de la défense anti missiles balistiques européenne a été déclaré opérationnel. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg et le secrétaire adjoint à la défense américain Robert Work se sont rendus le 12 mai en Roumanie à Deveselu pour déclarer l’installation apte a effectuer ses missions.

    Cette première infrastructure du système Aegis Ashore a été conçue pour détecter, poursuivre et intercepter les missiles balistiques lors de leur phase exo-atmosphérique. Le site comprend un radar AN/SPY-1, un système de contrôle et de commandement et un système de lancement vertical pour missiles SM-3. Le site emploi le système de combat Aegis 5.0 et met en oeuvre le missile SM-3 Block IB. Le système Aegis Ashore est une version adaptée à un déploiement à terre du système embarqué sur certains navires de l’US Navy et de forces navales alliées.

    La construction du site roumain a débuté en 2015 dans le cadre de la deuxième phase de la "Phased Adaptive Approach" (PAA), le développement progressif d’une capacité anti missiles balistiques en Europe, dans les pays membres de l’OTAN. Cette infrastructure a pour vocation de protéger l’Europe Méridionale contre des attaques de missiles balistiques.

    Dans le cadre de la troisième phase de la PAA, un site du même type devrait être construit en Pologne en 2018. Il fonctionnera alors avec la version 5.1 du système Aegis et les versions Block IB et IIA du missiles SM-3.

    Le 12 mai, le secrétaire général de l’OTAN, a déclaré que les missiles balistiques venant d’en dehors de l’alliance représentent "une menace réelle pour les pays de l’OTAN". Depuis plusieurs années, le développement de la défense anti missiles en Europe est facteur de tension entre l’OTAN et la Russie.

  • Washington et Varsovie ont lancé vendredi la construction d’une base faisant partie du système antimissile américain en Europe, s’attirant immédiatement une mise en garde du président russe Vladimir Poutine.

    Tant le secrétaire adjoint à la Défense américain Bob Work que le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz ont affirmé à Redzikowo près de Slupsk dans le nord de la Pologne que leur base, similaire à celle de Deveselu en Roumanie, devenue officiellement opérationnelle jeudi, aurait un rôle purement défensif, devant servir à intercepter des missiles balistiques pouvant venir du Proche-Orient et surtout d’Iran.

    Mais, pratiquement au même moment, M. Poutine a affirmé que son pays prendrait des mesures pour faire face aux "menaces" posées par le déploiement d’éléments du bouclier antimissile américain.

  • La Russie a proposé aux USA et à leurs alliés, comme la France ou l’Angleterre, de mener ensemble des frappes militaires contre Al Nosra et ses alliés terroristes de Syrie. Proposition un peu hypocrite bien sûr puisque les USA ont reconnu à demi-mot être alliés à Al Nosra contre Assad et Etat islamique ! Eh oui, le pays du World Trade Center, du onze septembre est à nouveau allié à Al Qaïda puisqu’Al Nosra n’est rien d’autre que la branche syrienne d’Al Qaïda ! Comme les USA l’étaient autrefois sous prétexte de lutter contre l’URSS !!!

  • OTAN va-t-en guerre !!!

    A trois semaines d’un sommet hautement symbolique à Varsovie, l’Otan aligne les mesures traduisant son durcissement depuis deux ans face à Moscou en déployant notamment des troupes à l’Est...

    Les ministres ont donné mardi leur feu vert à une mesure phare du sommet : le déploiement par rotations de six à neuf mois de quatre bataillons de combat (800 à 1.000 soldats chacun) dans les pays baltes et en Pologne, dès 2017. La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Allemagne ont annoncé qu’ils fourniraient le gros des troupes dans un premier temps, et le Canada pourrait fournir la majorité des soldats du quatrième bataillon, selon des diplomates.

    Par ailleurs, l’Otan envisage de dépêcher des unités terrestres pour des exercices et entraînements avec une brigade composée de soldats bulgares et roumains stationnée en Roumanie, et d’y entreposer des équipements militaires.

  • Le secrétaire général de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), Jens Stoltenberg, a confirmé lundi que celle-ci allait envoyer 4.000 soldats supplémentaires en Europe de l’Est, prétendument pour rassurer la Pologne et les Etats baltes. « Nous nous mettrons d’accord pour déployer par rotation quatre bataillons multinationaux robustes dans les Etats baltes et en Pologne », a-t-il déclaré à des responsables de l’alliance.

    Les États-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne contribueront chacun 1.000 soldats et le Canada doit confirmer son propre contingent de 1.000 soldats. Ces déploiements sont une des actions les plus provocantes prises par le haut commandement de l’OTAN dans le cadre de son renforcement militaire anti-russe, qui dure déjà depuis bien plus d’un an. De plus en plus irresponsables, les Etats-Unis et les élites dirigeantes européennes sèment les germes de la guerre sur tout le continent eurasien.

    L’annonce de ces nouveaux déploiements survient au moment où se déroule l’opération Anaconda 2016, plus de 30.000 soldats de l’OTAN mobilisés dans le plus grand exercice de guerre en Pologne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quelque 12.500 de ces 30.000 soldats sont américains.

    Sous couvert de « déploiements rotatifs », l’OTAN a mis en place une force militaire permanente en Europe de l’Est. Présenté au public comme une réponse à « l’ingérence » russe en Ukraine et aux provocations alléguées de l’armée russe aux frontières d’Etats membres de l’OTAN, le but réel de ce fer de lance de l’OTAN est de préparer une invasion terrestre à la frontière occidentale de la Russie.

  • En visite en Australie, le vice-président américain lance un défi belliqueux à la Chine...

    Biden a spécifiquement mentionné le président chinois Xi Jinping : « On me demande souvent, si je suis avec le président Xi à Beijing ou si je suis avec Tokyo ou n’importe où dans cette région : nous sommes une puissance du Pacifique. Les États-Unis sont une puissance du Pacifique. Nous ne partirons pas. Nous ne partirons nulle part ».

    Ces déclarations sont particulièrement belliqueuses vu le rejet par Pékin de la décision de La Haye, sa déclaration de vouloir poursuivre ses activités dans la mer de Chine méridionale et son annonce d’exercices militaires dans la région.

    La conférence de presse toute entière était formulée en termes destinés à souligner une alliance militaire en temps de guerre. Turnbull a commencé ainsi : « Nous avons parlé de cent ans de service partagé de nos militaires, hommes et femmes, dans le combat côte à côte pour la cause de la liberté. L’Australie n’avait « pas d’alliance plus forte, » a-t-il déclaré.

    Turnbull n’a fait aucune promesse publique d’envoyer des avions et des navires de guerre australiens dans les zones de 12 milles nautiques autour des îlots et récifs contrôlés par la Chine, mais il n’y a aucun doute que Biden a insisté pour que cela soit fait. Biden était accompagné lors des pourparlers par son conseiller pour la mer de Chine méridionale, Dr. Ely Ratner, et par le secrétaire adjoint du Département d’Etat pour l’Asie orientale, Danny Russell.

    Avec le Japon, l’Australie est le principal point d’ancrage de Washington pour une confrontation avec la Chine et les Etats-Unis ont particulièrement besoin de la participation australienne en mer de Chine méridionale pour que le conflit ne soit pas considéré comme une affaire purement américaine.

    Laura Tingle, de l’Australian Financial Review, a fourni une indication de ce qui s’est discuté dans les coulisses ; elle cite des sources relatant qu’il y avait « beaucoup de conversations laissées en suspens » depuis la visite de Turnbull à Washington en janvier, où on l’avait pressé sur la question.

    Tingle rapporte que les deux gouvernements travaillaient sur les moyens de « calibrer la stratégie de la corde raide » dans les eaux contestées. Cela signifierait la mise en œuvre de « modèles de comportement » qui se traduiraient par « une escalade du nombre de patrouilles dans la région à des niveaux peut-être pas vu depuis la guerre du Vietnam. »

  • L’Union européenne renforce les droits de douane sur l’acier en provenance de Chine et de Russie. Décision économique, lourde de sens sur le plan géopolitique.

    La guerre économique est très liée à la guerre politique qui monte...

    En attendant la guerre tout court...

  • Le président américain, Barack Obama, est intervenu lors de la dernière journée du sommet de trois jours de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) au Laos pour enflammer les antagonismes régionaux et aggraver le risque de guerre. De façon provocatrice, Obama a insisté pour que le sommet reconnaisse la décision en juillet de la Cour permanente d’arbitrage (CPA), qui a déclaré illégale la revendication territoriale de Pékin en mer de Chine méridionale, un sujet que des pays membres de l’ASEAN avaient soigneusement évité.

    Le dernier jour du sommet a été élargi au Sommet de l’Asie orientale (SAO), qui a incorporé huit autres pays dans les discussions, y compris les États-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et l’Australie.

    Obama a ciblé la Chine, disant que Pékin ne pouvait pas ignorer la décision de la CPA. Il a déclaré : « La décision historique de l’arbitrage en juillet, qui est contraignante, a permis de clarifier les droits maritimes dans la région ».

    Le Japon a suivi le jeu d’Obama. Le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré que la décision de la CPA est « juridiquement contraignante ». Il a ajouté : « Je suis très préoccupé par les tentatives répétées pour modifier unilatéralement le statu quo dans les mers de Chine orientale et méridionale ».

    La référence à une modification unilatérale du statu quo était une attaque directe contre la Chine et ses activités alléguées de reconstruction d’îles en la mer de Chine méridionale.

    La Chine a répondu en dénonçant la provocation des États-Unis. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Liu Zhenmin, a déclaré à la presse que « quelques pays extra-régionaux » – il voulait dire les États-Unis et le Japon – « veulent toujours saisir l’occasion du Sommet de l’Asie orientale pour parler de la mer de Chine méridionale, en particulier pour presser les pays de la région à respecter l’arbitrage, ce qui est prématuré et inapproprié ».

  • Au cours du récent sommet du G20 à Hangzhou, le président russe Vladimir Poutine a élargi la portée géopolitique du conflit. Il a déclaré aux médias : « L’intervention de puissances tierces non régionales, à mon avis, est dangereuse et contre-productive ».

    Poutine a poursuivi : « Nous sommes solidaires et nous soutenons la position de la Chine sur cette question – de ne pas reconnaître la décision de cette cour […] Ce n’est pas une position politique, mais purement juridique. C’est un fait que toute procédure d’arbitrage doit être initiée par les parties en conflit, alors que le tribunal d’arbitrage doit entendre les arguments et les positions des parties au différend. Comme vous le savez, la Chine ne s’est pas adressée à la cour d’arbitrage de La Haye et personne n’a écouté sa position là-bas. Comment pouvez-vous reconnaître ces décisions comme étant justes ? »

  • La réalité funeste est que l’impérialisme américain a transformé la mer de Chine méridionale en un baril de poudre. La marine américaine a annoncé jeudi qu’elle envisageait de mener une patrouille conjointe avec la Marine philippine au banc de Scarborough – un récif revendiqué par la Chine. Cela soulève la possibilité d’un affrontement armé entre les États-Unis et des navires chinois dans ces eaux contestées. La Russie et la Chine prévoient de mener des exercices militaires conjoints en mer de Chine méridionale ce mois-ci.

    L’intervention directe d’Obama au Sommet Asie orientale reflète le désespoir de Washington. En même temps que la faiblesse économique et diplomatique des États-Unis devient de plus en plus prononcée, Washington répond par la militarisation directe de chaque conflit dans le monde, soulevant à chaque fois le risque d’une guerre mondiale.

  • Le jugement d’un tribunal arbitral de l’ONU avait récusé cet été les prétentions territoriales de la Chine en mer de Chine du Sud. Cette décision avait provoqué la colère de Pékin, qui ne cesse d’affirmer sa légitimité depuis, notamment avec des démonstrations de force. Pendant toute la semaine, la marine chinoise va mener des exercices militaires aux côtés de la marine russe dans ces eaux disputées.

    En Mer de Chine, y répondent des exercices militaires conjoints menés par les marines chinoise et russe...

  • Le site officiel de l’Armée Populaire de Libération (APL) chinoise a publié un commentaire le jour de l’investiture de Donald Trump à la présidence annonçant que le danger de guerre entre les deux puissances nucléaires s’intensifiait. L’article reflète les inquiétudes croissantes du régime chinois à propos des propos belliqueux de Trump et de ses conseillers à l’endroit de Beijing en matière de commerce et sur toute une série d’autres questions.

    Liu Guoshun, un responsable de l’unité de mobilisation de la défense nationale relevant de la Commission militaire centrale, a averti que « les possibilités de guerre augmentent » alors que les tensions autour de la Corée du Nord et de la mer de Chine méridionale s’amplifient. « "Une guerre pendant le mandat du président", "la guerre qui éclate ce soir" ne sont pas que des slogans, mais relèvent bien de la réalité », écrit-il.

    La Commission militaire centrale, qui est présidée par le président Xi Jinjing, est au sommet de la structure de commandement militaire de la Chine.

    Trump a condamné à maintes reprises la Chine pour avoir omis de prendre des mesures énergiques pour freiner les programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord. Après que Pyongyang ait déclaré, au début de l’année, s’apprêter à tester un missile balistique intercontinental, Trump a tweeté brutalement : « Cela n’arrivera pas ». L’implication évidente est que les États-Unis vont recourir à tout moyen, y compris une intervention militaire, pour empêcher un tel lancement.

    Les déclarations du nouveau secrétaire d’État américain Rex Tillerson à propos de la mer de Chine méridionale sont encore plus incendiaires. Lors de son audition de confirmation à la mi-janvier, Tillerson a reproché à la Chine ses activités de construction en mer de Chine méridionale et a menacé de bloquer l’accès des îlots sous contrôle chinois. Toute tentative américaine d’imposer un blocus militaire aux navires et aux avions chinois constituerait un acte de guerre.

  • Le régime du PCC, qui représente les intérêts d’une oligarchie ultra riche, cherche à manœuvrer pour conclure un accord avec l’impérialisme américain d’une part, tout en s’engageant dans une course aux armements et en se préparant à la guerre d’autre part. Sous la direction du président Xi, la Chine a réagi aux préparatifs militaires massifs de l’administration Obama dans le cadre du « pivot vers l’Asie » de Washington en réorganisant l’APL pour combattre les États-Unis.

    L’année dernière, l’APL a abandonné son organisation en sept régions militaires pour la remplacer par cinq commandements de théâtre et permettre une intégration plus étroite de ses forces navales, aériennes et de missiles et un contrôle accru par le Commandement militaire central et le PCC.

    En dépit des démentis de Beijing, sa politique de mise en valeur et de construction des terres en mer de Chine méridionale menée depuis 2015 a clairement une composante militaire visant à contrer les préparatifs militaires des États-Unis dans la région. Le général de division Luo Yuan a déclaré au Global Times : « Les îles avec les aéroports que nous avons construits dans la région sont des porte-avions insubmersibles... et nous avons des missiles DF-21D et DF-26 capables de détruire de grands navires de surface. »

    Trump a appelé à une augmentation massive de l’Armée américaine, notamment de son arsenal militaire. En réponse, le Global Times a profité de l’occasion de la diffusion d’informations non confirmées la semaine dernière selon lesquelles l’Armée chinoise aurait déployé son missile balistique intercontinental le plus avancé, le Dongfeng-41, dans la province du Heilongjiang, au nord-est, pour exiger un renforcement de l’arsenal nucléaire chinois.

    Préconisant ce qui est dans les faits une course aux armements nucléaires, le Global Times déclare : « Il faut que la capacité nucléaire de la Chine soit telle qu’aucun pays n’ose, en aucune circonstance, même tenter de l’affronter militairement : une puissance telle que la Chine pourrait frapper quiconque la provoquerait militairement. »

    Trump, qui a fait de l’imprévisibilité un principe de politique étrangère, a déjà enflammé les tensions avec la Chine en menaçant de lui imposer des mesures de guerre commerciale et d’abandonner la politique d’« une seule Chine » si Beijing refusait d’accepter ses revendications. La politique d’une seule Chine, selon laquelle les États-Unis reconnaissent Beijing comme le seul gouvernement légitime de toute la Chine, est le fondement des relations sino-américaines depuis près de 40 ans.

  • Trump multiplie les provocations militaires !

    Washington poste un sous-marin dans les eaux sud-coréennes !

    La halte du sous-marin américain en Corée du Sud précède de peu, a priori de quelques jours, l’arrivée dans les eaux entourant la péninsule coréenne du groupe aéronaval emmené par le porte-avion à propulsion nucléaire USS "Carl Vinson", envoyé il y a deux semaines dans la région par Donald Trump...

  • Le transport par car sans précédent de l’ensemble du Sénat à la Maison-Blanche pour l’informer par des responsables militaires et des services de renseignement d’éventuelles actions militaires contre la Corée du Nord a été l’un des nombreux événements qui ont signalé hier la préparation d’une guerre potentiellement catastrophique.

    Comme l’a noté le WSWS dans l’article de perspective de mercredi, la convocation des sénateurs par l’administration Trump ne corresponds pas à un contrôle exercé par le Congrès, c’en est le contraire : les représentants politiques de la classe dirigeante ont reçu leurs ordres et les arguments qui doivent encadrer leurs débats de la part des huiles militaires.

    S’adressant aux journalistes après la réunion, les participants ont nié qu’une ligne d’attaque militaire spécifique ait été discutée. Selon tous les indices, les responsables de l’exécutif et du renseignement militaire ont dit aux sénateurs qu’ils seraient informés après l’événement, si l’administration avait lancé une agression militaire.

    Il n’y a eu aucun reportage faisant état de protestations contre cette convocation par la Maison-Blanche, et encore moins le moindre boycott de la réunion. Au lieu de cela, la réponse a été un soutien bipartite pour l’escalade des préparatifs de guerre, assorti de maints appels à une action plus sévère contre la Chine, censés faire pression sur Pékin pour contraindre Pyongyang à abandonner ses programmes de missiles et d’armes nucléaires.

    Comme prévu, le Sénat a été briefé au Bâtiment du bureau éxécutif Eisenhower à côté de la Maison Blanche par le secrétaire à la Défense, James Mattis, le président du Comité des chefs d’état-major des États-Unis le général Joseph Dunford, le directeur des renseignements nationaux Daniel Coats et le secrétaire d’État Rex Tillerson. Le président Donald Trump et le vice-président Mike Pence auraient salué les sénateurs à leur arrivée et sont ensuite partis.

    Avant la réunion, Mattis, Coats et Tillerson ont publié une déclaration conjointe qui a déclaré que la poursuite par Pyongyang du développement d’armes nucléaires était « une menace urgente pour la sécurité nationale et une priorité majeure en matière de politique étrangère ». Ils ont déclaré : « Les efforts passés n’ont pas réussi à mettre fin aux programmes d’armes illégales de la Corée du Nord ni aux programmes d’armes nucléaires et aux essais de missiles balistiques illégaux. »

    La déclaration a prétendu que l’approche de Trump visait à mener des « mesures diplomatiques » avec les alliés et partenaires pour « convaincre le régime de reculer », mais a conclu sur une note menaçante : « Cependant, nous restons prêts à nous défendre nous et nos alliés. »

    Les divers commentaires des sénateurs après le briefing vont du soutien à l’action militaire américaine contre la Corée du Nord à la pression pour une position plus dure contre la Chine. Il n’y a pas eu de dissidence par rapport à la propagande incessante visant à attiser les craintes d’une future attaque nucléaire nord-coréenne.

  • Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Bichkek, au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), le Premier ministre indien Narendra Modi a proposé de tenir une rencontre tripartite Russie-Inde-Chine en marge du G20 à Osaka les 28 et 29 juin.

    Iran et Japon pourraient se joindre à Russie-Chine-Inde pour dénoncer la nouvelle politique de guerre commerciale américaine.

  • L’Iran, la Chine et la Russie ont entamé quatre jours d’essais militaires conjoints dans l’Océan Indien et en mer d’Oman. Des manoeuvres navales qui interviennent dans un contexte toujours lourd de tensions entre Washington et Téhéran, autour de l’accord sur le nucléaire iranien.

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