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Le communisme de Gracchus Babeuf
lundi 28 avril 2008, par
Site : Matière et révolution
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Extraits de "Révoltes, révolutions, cinéma" de Marc Ferro :
"Définissant le gouvernement du futur, Gracchus Babeuf estimait qu’"il ferait disparaitre les bornes, les haies, les murs, les serrures aux portes, les disputes, les procès, les vols, les assassinats, tous les crimes, les tribunaux, les prisons, les gibets, les peines, le désespoir que causent toutes ces calamités : l’envie, la jalousie, l’insatiabilité, l’orgueil, la tromperie, la duplicité - enfin tous les vices. Plus - et ce point est sans doute le plus important, l’essentiel - le ver rongeur de l’inquiétude générale, particulière, perpétuelle, de chacun de nous, sur notre sort du lendemain, du mois, de l’année suivante, de notre vieillesse, de nos enfants et de leurs enfants." Il donnait ainsi les contours de l’utopie, ce projet global que seule une révolution pouvait accomplir, c’est-à-dire la transformation de l’ensemble des relations entre les hommes. (....)
Avec Gracchus Babeuf, légitimement considéré comme un ancêtre fondamental par les révolutionnaires des 19ème et 20ème siècles, s’élabore pour la première fois la problématique des voies de passage d’une société à une autre. L’idée d’un groupe d’hommes, d’un parti porteur d’un projet, a pris consistance grâce à ses actes et à ses écrits. Bunarotti et Blanqui l’ont transmise. (...)"