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Comment la bourgeoisie apprécie la nouvelle CGT

lundi 20 septembre 2010, par Robert Paris

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Article du journal bourgeois de droite "Le Figaro" :

Comment la centrale de Bernard Thibault s’est convertie à l’art du compromis.

Montreuil, siège de la CGT, le 16 avril dans l’après-midi. Bernard Thibault est de bonne humeur. Il a la plaisanterie facile. Faisant allusion au possible rapprochement entre la CGC et l’Unsa, qui agite depuis quelques jours le landernau syndical, il lance : « Jean-Claude Mailly vient de m’appeler pour voir ce que nous pourrions faire ensemble ! » Hilarité générale tant la réunification de la CGT et de FO apparaît surréaliste. Alors que ses troupes sont réunies pour étudier le texte sur la représentativité syndicale bouclé une semaine plus tôt avec l’ensemble des partenaires sociaux, Bernard Thibault sort quelques instants pour donner la position des 54 membres du comité exécutif : c’est « oui » à l’unanimité. Logique, un « gouvernement » dit rarement non à son « président ». Beaucoup plus incertaine en revanche était la décision du « Parlement ». Mais le patron a bien fait les choses ce 16 avril : fait rarissime, il a convié les fédérations et les unions départementales (UD) à assister aux débats. Les échanges furent animés : « Quelques-uns, notamment dans la banque, s’interrogeaient sur les conséquences de ce texte dans leur secteur, explique un participant, parce qu’ils redoutent de ne plus avoir leur mot à dire dans les négociations avec les directions. » Du coup, des rumeurs ont circulé faisant état d’un vote des fédérations et des UD différent de celui de la commission exécutive. Un séisme… qui n’aura jamais lieu ! Au final, le texte est ratifié : 19 fédérations pour, 7 contre. Une belle victoire pour Thibault. Et une étape supplémentaire dans la lente transformation que le leader cégétiste impose depuis neuf ans à sa centrale.

De lui on connaît peu de chose. Il a 49 ans, mesure plus d’un mètre quatre-vingt, a toujours sa coiffure à la Beatles, ne se déplace jamais sans ses gardes du corps, a déjà grimpé les marches du Festival de Cannes… Pour le reste, le « Sphinx » c’est son surnom en interne cultive le mystère. « Personne ne sait jamais ce qu’il pense. Il ne se prononce pas, comme s’il n’en avait pas le droit. Et, par rapport aux autres leaders, il a beaucoup de collaborateurs directs », déplorent des syndicalistes d’autres organisations. D’où des relations plus compliquées et plus lointaines avec les autres patrons des grandes centrales. Avec Mailly, le patron de FO, le courant ne passe pas bien. « En fait, c’est plus simple quand ces centrales discutent non pas entre numéros 1 mais entre numéros 3 ! » s’amuse un syndicaliste qui estime que ses prédécesseurs étaient plus bon enfant, plus spontanés.

« C’est Thibault qui a rénové la CGT », leur rétorque Éric, la quarantaine, encarté depuis vingt-cinq ans. Les faits parlent d’eux-mêmes. Lors du 46e congrès, en 1999, qui marque le début de son premier mandat (il en est à son troisième), il énonce ce qui pourrait être la devise de la CGT : « Contester, mobiliser, proposer, négocier ». À cette occasion, il referme la page de la vieille doctrine marxiste-léniniste de l’avant-garde du prolétariat : « un scénario où 650 000 clairvoyants apporteraient la lumière à 58 millions d’aveugles n’a aucune chance de succès », lance-t-il à l’époque . On ne saurait être plus clair. Avec Thibault, la CGT enraye la chute de ses effectifs, adhère à la réformiste Confédération européenne des syndicats (CES) et à la Confédération syndicale internationale, « ces deux démons, bras armés des États-Unis contre la patrie du syndicalisme », selon l’expression ironique de Dominique Andolfatto, maître de conférences à l’université de Nancy. Autre preuve de son évolution, la CGT a appris, comme la CFDT, à nouer des liens avec les patrons des grandes entreprises du CAC 40. « S es cadres réformistes, notamment le secrétaire de la CGT Jean-Christophe Le Duigou, multiplient les opérations de charme depuis quelques années, note un syndicaliste. Elle envoie les plus urbains, les plus modernes, les plus diplomates pour montrer aux entreprises qu’elle a changé et qu’elle peut être un partenaire intéressant avec lequel il faut discuter. En clair, elle fait du lobbying. » Pour rentabiliser ses locaux de Montreuil, elle loue même des salles à des organismes qui n’ont rien à voir avec la centrale.

L’épreuve du référendum de 2005

Une rénovation qui ne s’est pas faite sans heurts. Tout a bien failli mal tourner pour Bernard Thibault à l’occasion du référendum sur la Constitution européenne. En 2005, la direction confédérale explique pourquoi il ne faut pas donner de consigne de vote. Mais la commission exécutive vote le rejet du texte (74 pour, 37 contre et 5 abstentions). Un fait rarissime dans l’histoire de la CGT. Plus inquiétant encore : le numéro un de la CGT est désavoué par la Fédération cheminots, dont il est issu. On parle alors d’un congrès anticipé qui finalement ne verra pas le jour. Début 2006, il retrouve une tête de cochon déposée devant son domicile, son chat aurait été égorgé (ce que la CGT a démenti). Et puis il y a cette sciatique qui le handicape terriblement. De là à penser qu’il en a « plein le dos ». Certains estiment même que ces douleurs persistantes constitueraient une porte de sortie honorable pour lui. En fait, c’est le conflit du CPE qui lui retire une grosse épine du pied et qui le remettra sur les rails, en lui permettant de changer de sujet et de resserrer ses troupes sur de nouvelles revendications.

Outre évidemment la chute du mur de Berlin, qui marque l’entrée de l’organisation dans une ère nouvelle avec la fin du communisme, c’est paradoxalement l’élection de Nicolas Sarkozy qui accélère le processus de « transformation » de la CGT. « D’emblée, analyse Dominique Andolfatto, le président de la République affiche un ambitieux agenda de réformes sociales et va chercher à faire des syndicats des interlocuteurs privilégiés. Dans un premier temps, il semble plutôt cibler la CFDT et FO. Mais, très vite, la CGT paraît constituer un partenaire plus intéressant, compte tenu, notamment, de ses implantations dans les entreprises publiques où des réformes d’abord celles des régimes spéciaux de retraite doivent intervenir, sans parler de la solide notoriété que conserve le syndicat dans l’opinion. » Ainsi, le petit automne chaud de 2007 tourne court très vite. Bernard Thibault appelle à la négociation après une seule journée de grève. Ce qui déroute certains militants prêts à en découdre. Au final, le gouvernement rogne les privilèges des régimes spéciaux sans les supprimer, permettant à chacun de s’en tirer honorablement et à Bernard Thibault d’apparaître comme un conciliateur par rapport aux durs de son entourage…

Un lent changement de culture

C’est bien là la nouveauté : la centrale reconnaît de plus en plus la négociation. Il y a encore peu, elle préférait s’inscrire dans un rapport de force alors qu’aujourd’hui, la négociation a une valeur en tant que telle. « D’ailleurs, ajoute Guy Groux, directeur de recherche à Sciences Po et spécialiste du syndicalisme, au dernier congrès, la CGT a été très près d’admettre la notion de compromis. » Lors du discours de clôture, Éric Aubin, membre de la commission exécutive confédérale, lançait aux militants que « quand la négociation s’appuie sur la mobilisation et l’action, le compromis n’est jamais la compromission ». Les vieux militants confirment ce lent changement de culture. Jean, 71 ans, adhérent depuis 1963, estime qu’« avant, ils allaient jusqu’au bout, maintenant ils arrivent à signer même si l’accord n’est pas complet. » Un sentiment partagé par Denise, 85 ans, adhérente de 1948 à 1979, qui observe que l’organisation est « beaucoup moins agressive qu’avant et c’est une bonne chose. Elle est plus pédagogue vis-à-vis de ses syndiqués et du gouvernement d’ailleurs ». Et d’ajouter : « Bernard Thibault n’est pas un révolutionnaire, il est prêt à discuter, à faire des compromis. C’est bien qu’en novembre il soit allé discuter avec le ministre du Travail au bout d’une seule journée de grève. Il a eu raison. Avant, l’intérêt de la CGT était de faire mousser les choses et de mener des grèves qui n’en finissaient pas. »

La signature de l’accord sur la représentativité marque bel et bien une étape supplémentaire dans la mue en train de s’opérer. Le texte vise à redistribuer les cartes de la démocratie sociale en France, dont les règles n’ont pas bougé d’un iota depuis 1966. Alors que les plus « petits » en terme de nombre d’adhérents ne souhaitaient pas ouvrir le débat sur un sujet qui aurait pu remettre en question leur place dans le paysage syndical, les deux géants que sont la CFDT et la CGT, de l’autre côté, appelaient depuis longtemps cette refonte de leurs vœux. Ce qui fait d’ailleurs dire à certains observateurs que le texte a été bouclé entre les deux grosses centrales et le Medef dans une sorte d’« alliance » de circonstance. Au terme de l’accord, chaque section syndicale devra recueillir au moins 10 % des suffrages du personnel pour participer à des négociations avec l’employeur. Le texte stipule également qu’un accord ne pourrait pas être validé sans l’aval d’au moins 30 % du personnel représenté par un ou plusieurs syndicats. C’est un premier pas vers l’accord majoritaire cher à la CGT. Même si quelques secteurs seront perdants, le patronat ne pourra plus contourner la centrale de Bernard Thibault en concluant des accords minoritaires. Et la signature d’une majorité de fédérations montre qu’en interne aussi on a accepté de perdre du terrain dans certaines entreprises pour sauvegarder l’essentiel.

Ultime révolution née de l’accord sur la représentativité : la centrale ne paraphe que très rarement des accords nationaux. C’est le troisième texte interprofessionnel qu’elle signe en… trente-huit ans. La dernière fois remonte à 2003 avec l’accord sur la formation professionnelle. Avant, il faut remonter à 1970. Selon Guy Groux : « Cette signature est d’autant plus significative que la CGT le fait d’habitude dans une unanimité syndicale. Or, cette fois-ci, elle est la seule avec la CFDT et, côté patronal, avec le Medef et la CGPME. Elle a donc accepté d’être face à eux. Désormais elle devient un syndicat d’engagement puisqu’elle rompt avec la contestation. Elle fait un pari et témoigne d’une bonne volonté dans une démarche totalement inédite. » C’est sûr, la CGT a fait sa révolution, même si elle profitera du défilé du 1er mai pour protester contre l’allongement de la durée de cotisation pour financer les retraites.
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Messages

  • La CGT enfonce le clou ces derniers temps car en plus de ne même pas relayer dans les entreprises un appel à manifester en solidarité avec la grève aux antillais (cela n’engageait pourtant pas beaucoup le syndicat mais surement trop aux yeux des bureaucraties), Thibaut déclare à propos de cette grève qu’on ne s’attende pas à ce que la CGT fasse pareil sur le continent. Comprendre : une journée d’action oui, une grève générale pas question.
    Voir le forum LO sur ce sujet.

    • Comment y voir clair derrière la loi de représentativité des syndicats ?
      Sortant de la période du syndicat réformiste influent sur les luttes, de la fin des années 30, jusqu’au début des années 80, la bourgeoisie est confrontée à un double problème concernant la tactique par rapport aux syndicats : anticiper les débordements des syndicats par des salariés s’organisant eux mêmes, et celui de s’assurer que les syndicats représentent nationalement l’alternative la plus visible à la crise économique et sociale.
      Mais revenons à la période précédente, celle ou les syndicats sont capables d’arrêter rapidement une grève générale :
      Cette période est souvent regrètée par le milieu syndical et de gauche (et d’E.G.) au nom de luttes plus nombreuses et plus déterminées ou les solidarités étaient plus présentes. En réalité, les problèmes sont posés de façon assez morales, mais pas politiques.
      Que s’est il passé depuis "la grève , l’arme des trusts "de Thorez en 1945 à "on ne peut pas transposer la grève aux Antilles à la métropole" en 2009.
      Econmiquement, la situation est passée par la pénurie d’après guerre, au développement rapide de l’industrie, et donc à un régime "favorable" aux revendications salariales jusqu’à la fin des années 70.
      A partir des années 80, c’est le blocage des salaires avec le début des licenciements massifs. Les répercussions de la crise de 73 et la réponse politique à mai 68.
      Dans ce contexte et depuis 25ans, il n’y a plus de place pour le modèle réformiste. Les ouvriers ont d’ailleurs quitté le navire syndical qui coulait : les patrons n’ont plus intérets à céder aux pressions isolés et aux corporatismes. Les vieux réflexes de l’aristocratie ouvrière qui avait rabaché et démontré que la lutte secteur par secteur pouvait rapportée, ces réflexes s’opposaient maintenant au changement économique : montée du chomage, concurrence accrue entre salariés, division et précarité pour les travailleurs, la classe ouvrière subissait à nouveau l’atomisation et la peur de la misère.
      Dans ce nouveau monde, les travailleurs syndiqués sont rares et souvent plus par intérêt perso (l’attaque individuel des patrons pousse les gens vers des "avocats" d’entreprise").
      Pourtant la mentalité change aussi : des professionnels (P1, P2, P3) sont écoeurés par la dégradation de l’ambiance dans les boites, l’aggressivité patronale, le mépris du travail par la hierarchie, le mépris de leur statut, le mépris de leur enfant qui n’ont pas de boulot ou des ptit boulot, la baisse de leur revenu suite à une réembauche à 50ans.
      Tout cela détourne ces prof. des syndicats qui ont fait la pub de l’entreprise idéale, avec des acquis etc...
      Ces prof. ne digèrent pas le mensonge, ne le comprennent pas car aucun militant ne s’en préoccupe. La plupart des révolut cherche à restaurer un passé révolu, une gloire passée des orga ouvrière.
      Ces derniers révolut. vivent dans le passé, pas de celui de Marx ou Trotsky, mais celui du PC et de la CGT qui pouvaient cracher au visage d’un chef pendant que son syndicat signait des accords de fin de grève.
      Alors la coupure entre les syndicats et les travailleurs s’est installée au point de faire peur aux patrons.
      Car les patrons associent les syndicats à la cogestion depuis longtemps, et renforcent 2 idées : le rapport de force comme la grève n’est pas la solution, l’interlocuteur entre direction et travailleurs est plus que jamais le syndicat.
      Mais cet état de fait, qui a de l’influence parmi une fraction des prolo, est contesté par de plus en plus de travailleurs.
      De fait les prolo, se retrouvent majoritairement en direct face à des patrons car les syndicats n’ont même plus le service minimum des délégués qui passaient dans les ateliers. Souvent la contestation des salariés n’a plus d’intermédiaire : refus d’heure sup., refus d’obtempérer à un ordre, pause sauvage, sabotage du travail, jeux au travail, discussion dans les coins, esprit d’équipe tourné en ridicule, pas de faux respect entre ancien et jeune .
      Les travailleurs se moquent de l’entreprise, ce n’est pas leur vie, ni leur passion, ils ne défendent pas Renault, Psa, disney ou la sncf en soi. Souvent les arguments du type si l’entreprise va, tout va, sont de plus en plus suspicieux, tout simplement car cela n’empêche pas les bas salaires et la précarité.
      La crise permanente a modelé des rapports patrons / ouvriers dépouillés de beaucoup d’illusion.
      En même temps, les orga ont abandonnées des perspectives collectives, sous prétexte de déception (fin de l’URSS)et de désertion (dans des entreprises de 2000, on est content quand 5 ou 10 travailleurs se réunissent).
      Et la bourgeoisie n’a donc plus beaucoup de garantie de stabilité sociale, car le système a détruit ce qui l’a sauvé à chaque crise : la croyance des prolo dans le réformisme pour s’en sortir.
      Evidemment, en détruisant cette croyance, d’autres idées sont passées à la trappe car la transmission de cette culture propre aux travailleurs a été rompue en partie.
      Mais on a rompu avec des idées qui en entravaient d’autres : le stalinisme qui végétait sur le communisme par exemple.

    • Alors la loi d’Aout 2008 sur la représentativité des syndicats, vient surtout officialiser un nouveau tournant de la CGT.
      Dans le détail la loi, rend de plus en plus technique, le fonctionnement des syndicats, leur rôle auprès des salariés, et accroit la dépendance financière et législative auprès de l’Etat.
      Un exemple : les dernières éléctions prof. à la SNCF
      Cette élection se déroulait dans le cadre des nouvelles règles de représentativité syndicale en application de la loi du 20 août 2008, concoctée par le Medef, la CGT et la CFDT. Ces nouvelles règles stipulent que, pour être reconnu représentatif dans une entreprise et pouvoir siéger à la table des négociations, un syndicat doit obtenir au moins 10 % des suffrages exprimés aux élections au Comité d’établissement. (extrait de lutte ouvrière)

      Mais c’est surtout une transformation qualitative des syndicats et c’est véritablement une CGT qui fait table rase du passé :

      "La négociation collective doit avoir pour objectif l’amélioration de la situation des salariés, l’encadrement et la compensation de leurs contraintes du travail. Elle doit porter sur leurs revendications et respecter sans dérogation l’ordre public social, la hiérarchie des normes et le principe de faveur" (extrait de proposit° de la CGT)
      " De plus les signataires s’engagent au « respect des valeurs républicaines » et au refus de « tout intégrisme » (article 1).

      la CGT rappelle par la suite les textes historiques législatifs et notamment :

      · l’article 8 du préambule de la Constitution de 1946 stipule que « tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués à la détermination collective de ses conditions de travail » ;

      · la loi du 4 mai 2004 affaiblit considérablement le principe de faveur ; en effet, l’accord d’entreprise pourra déroger aux accords de niveau supérieur de manière défavorable au salarié. En résumé, la convention d’entreprise n’est plus automatiquement plus favorable aux salariés que les conventions de branche ou nationales interprofessionnelles ;

      · la loi exige la négociation sur des thèmes déterminés et à certaines fréquences : obligation de négocier dans les branches professionnelles et obligation annuelle de négocier dans l’entreprise, incombant à l’employeur.

      "Au niveau de la branche
      · Négociation annuelle sur les salaires minima garantis ;
      · négociation tous les cinq ans sur les classifications, sur les priorités, objectifs et moyens de la formation professionnelle ;
      · négociation tous les trois ans sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ;
      · etc.
      Au niveau de l’entreprise
      · Négociation annuelle sur :
      la durée effective et l’organisation du temps de travail,
      l’épargne salariale,
      l’évolution de l’emploi,
      · tous les trois ans : l’emploi et la formation des salariés âgés." (toujours extrait de la CGT)

      On peut donc voir l’évolution politique : la CGT passe de la collaboration sociale et économique , à la collaboration politique pour s’engager à maintenir l’ordre sociale. Il est bien pour l’Etat et les syndicats de préserver "la hierharchie et l’ordre public social" !

      rappelons que le chef de l’Etat a appuyé la nouvelle CGT, depuis fin 2007 ou les cheminots ont été ouvertement trahis par la CGT, concernant leur retraite.

      « Je veux rendre hommage aux syndicats, qui ont eu une attitude responsable lors des conflits sociaux récents, même s’ils n’étaient pas d’accord, ce qui est leur rôle »,a assuré Sarkozy lors d’un entretien télévisé en Mai 2008, réitérant l’hommage en question à plusieurs reprises ! Cette déclaration d’amour n’est pas que platonique. C’est Sarkozy lui-même qui avait lancé la discussion entre « partenaires sociaux » sur la « représentativité syndicale », afin de « revivifier la démocratie sociale ». Il s’est d’ailleurs réjoui, dans une tribune du Monde du 18 avril intitulée « Pour des syndicats forts », de la conclusion de la discussion par une « position commune »

      Fait notoire et politiquement significatif, excepté l’accord sur la formation professionnelle, c’est le premier accord que la CGT signe depuis… 1970

      D’autre part, la bourgeoisie a des perpectives pour les syndicats ! Et la première, chef du MEDEF en tête, Parisot veut que les syndicats contrôlent les salariès et le dit clairement à l’ex candidate aux élections présidentielles pour le PS. : Royale.

      "Nous avons parlé de la question de la représentativité des syndicats et nous sommes d’accord aussi sur le fait qu’il faut qu’il y ait des adhésions plus massives aux organisations syndicales. Et que pour cela, la bonne solution consiste à donner un véritable rôle aux partenaires sociaux, organisations syndicales et organisations patronales. " (extrait du site du MEDEF)

      Mais aujourd hui on y voit plus clair : la crise est belle et bien là , les fermetures d’entreprise, chômage technique, baisse des salaires, licenciements d’intérimaire
      et le journal économique les Echos du 10 avril 2009 titre :

      "L’exécutif cherche à associer les syndicats à la gestion de la crise"

      "François Fillon revient sur le paritarisme mais aussi « la consolidation de la place de la représentation du personnel dans l’entreprise ». Il reprend également le sujet de la « gouvernance des entreprises », avec une « meilleure association des représentants des salariés en amont des opérations de restructuration et à la stratégie économique ».

      LEs directions syndicales sont au chevet du capitalisme avec le gouvernement. A quand un dirigeant syndical comme ministre du travail ?

      DAns les faits la loi de 2008, vise et ce n’est pas contradictoire, en même temps à bloquer les petits syndicats qui auraient tendance être plus radicaux pour grossir leur effectifs et être reconnu officiellement ; et en même temps à développer un syndicalisme de masse.

      Brice Hortefeux, nouveau ministre du travail, disait le 5mars

      "Le Haut Conseil du dialogue social est chargé de veiller à la mise en oeuvre des nouvelles règles de représentativité des organisations syndicales, issues de la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail.
      Dans notre pays, nous avons besoin de syndicats forts et, pour cela, il est nécessaire que leur légitimité soit confortée. Nous avons désormais, à notre portée, la possibilité de faire vivre le dialogue social de manière plus efficace, plus fidèle à la représentativité de chacun des acteurs", a conclu Brice Hortefeux.

      Il y a 1an, la CGT disait :
      Comme le dit M.Donneddu, négociateur CGT : « quoiqu’il en soit, le système mis en place devrait conduire à rendre plus difficile la multiplication des organisations syndicales ».

      Et c’est vrai que la CGT a des raisons de se sentir menacées dans son hégémonie, par exemple à la SNCF :

      Ainsi, sur la région d e Paris Saint-Lazare, lors de la grève d’un mois des conducteurs de trains en décembre et janvier derniers, la fédération CGT s’était désolidarisée des grévistes de manière publique et répétée, au risque d’apparaître en collusion avec Sarkozy qui avait traité le syndicat Sud d’« irresponsable ». Les cheminots se sont servis de leur bulletin pour désavouer l’attitude de la CGT. Rien que sur le dépôt, Sud-Rail double ses voix et dépasse les 50 %.

      Autre exemple, à Paris-Nord, lors de la grève sur les retraites, nombre de militants CGT avaient choisi, contre la volonté de leur appareil, de rester fidèles à l’intérêt du mouvement. Ils ont alors été privés de responsabilités par les dirigeants de la CGT et ont rejoint Sud. Chez les agents de conduite, la liste Sud, qui jusque-là obtenait un score marginal, obtient 23 % sur le secteur et 53 % sur le secteur banlieue. Sud connaît aussi une importante progression chez le personnel sédentaire de la gare. (extrait de lutte ouvrière du 03/04/09)

      Ce n’est pas anodin que la bourgeoisie a anticipé des risques de radicalisation des conflits. Et ce n’est pas qu’elle craint plus un syndicat comme SUD que la CGT, car il suffit d’écouter des interviews du secrétaire de SUD pour s’en convaincre.

      La bourgeoisie craint une seule chose : que la colère des prolo s’expriment de manière autonome . La lutte répressive de l’Etat contre les militants d’un mouvement est la continuité de la lutte législative pour le renforcement de 1 ou 2 centrales syndicales.
      Le message est clair pour les salariés :
      rester dans les clous et avec les syndicats reconnus par l’Etat , ou sinon vous serez hors la loi.

      Essayer de vous organiser vous même et ce n’est pas un patron d’une entreprise que vous aurez sur le dos, mais tous les patrons de France, tous les ministres et le président, tout l’Etat et sa justice qui seront unis contre vous.

      Voilà à mon avis le sens politique de la loi, et tout ceci découle du constat qu’on fait dans le détail des mentalités changeantes des travailleurs, et du contexte explosif lié à la crise.

  • Lettre ouverte à Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT

    Marcel Collet, militant CGT depuis 1955

    Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celles de J.C MAILLY de Fo et F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démoralisateurs qui permettent que tu ais droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO. Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouve un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre CGT depuis quinze ans (pour la plupart des membres du bureau confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.

    Hier, je participais à ma 42ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connait un tel succès.

    En 1968, nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats fructueux.

    2002 fut également un grand 1er Mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).

    En conséquence, (mis à part 2002) le 1er Mai 2009, est le plus important depuis plus d’un demi-siècle. Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants etc.

    Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril « Il est souhaitable que le 1er Mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 Mars » s’exprimer ainsi est vraiment irresponsable de penser que le premier jour d’un long week end on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base !

    Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 Mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE. Déclaration correcte de S.G de FO qui propose que, après les succès du 1er Mai, il faut organiser une grève nationale inter- professionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec Chéreque, vous vous êtes partagés le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salaires les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le banc, en affirmant que le gouvernement devrait tenir compte de la mobilisation du 1er Mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer avec deux manifs par trimestre c’est s’inscrire dans le domaine du rêve et de l’illusion !

    Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève (avec occupation des entreprises), des millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement, beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes. Parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient des abattements et les salariés de l’agriculture. Dans la ville où je travaillais Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paies du mois de juin, un bon en avant 35% de plus pour le SMIC et 55 % sur les SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des OS avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens, et une partie des cadres avait été positive pour tous.

    Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposés les résultats que l’ont connait (44 jours de grève en Guadeloupe).

    Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontrés que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer Patronat et Gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers !

    Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la poste etc. J’ai une pensée particulière pour les camardes de l’EDF qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputée de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans, ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie importante de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent, elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le Tous ENSEMBLE, EN MEME TEMPS. En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la CGT n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribués des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.

    Il est grand temps que la Direction Confédérale entende cette volonté d’agir Tous Ensemble. A de nombreuses occasions, nous avons imposés des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la CGT retrouve ses couleurs.

    J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront enfin entendues.

    Salutations syndicalistes.

    Marcillé le 2 Mai 2009

    Collet Marcel, militant CGT depuis 1955

    PS : Depuis 1995, j’ai adressé une demi douzaine de courrier à la direction confédérale, je n’ai jamais reçu de réponse … Vu la gravité de la situation actuelle, cette lettre sera rendue publique.

    • La crise peut aller plus vite que nos explications et il ne faut pas craindre de n’être compris que plus tard. Qui sème la graine n’attend pas que ce soit l’époque des moissons !
      Enfin, et ce n’est pas la moindre des questions, il importe que les révolutionnaires portent l’accent non sur sur des syndicats radicaux mais sur la mise en place de comités de travailleurs indépendants de toute centrale syndicale sans pour autant rejeter les militants synidcalistes bien entendu.
      C’est cette organisation dont dépend l’avenir. Sans elle, inutile de parler d’une politique possible pour les travailleurs. Inutile de parler de grève générale si c’est pour la faire derrière ces directions syndicales qui ne travailleront qu’à la trahir !
      Une politique révolutionnaire même très loin actuellement des préoccupations de la plupart des travailleurs peut parfaitement être entendu au sein de comités de travailleurs organisés démocratiquement sans allégeance aux appareils réformistes.
      C’est là l’avenir .....
      Et les autres considérations liées aux mobilisations ne doivent pas l’emporter sur la précédente. Le but principal n’est pas de mobiliser mais de donner une perspective. Le but n’est pas de dire tout haut ce que les travailleurs ressentent. Ce ne serait que de l’opportunisme de gauche. Il faut aller contre certains sentiments de la classe laborieuse. Celle-ci ressent que les directions syndicales devraient faire ceci ou cela, que l’Etat devrait faire ceci ou cela, que les patrons devraient faire ceci oucela. Nous devons aller contre et expliquer qu’il n’y a nullement à attendre de l’Etat qu’il fasse ça, nullement à attendre des organisations syndicales liées au système qu’elles répondent à nos attentes. Et le pire est à attendre des classes dirigeantes. Elles préfèrenront mille fois détruire toute la société, détruire nos vies, détruire aussi le cadre actuel, détruire même la démocratie bourgeoise que de risquer de perdre le pouvoir. Bien sûr, les travailleurs n’ont nullement conscience qu’ils sont un tel risque pour les classes dirigeantes. A nous de le leur dire, même s’ils auront du mal à le croire.
      Armer les travailleurs, c’est tenter de dévoiler les tenants et les aboutissants de la situation.

  • Air France : La direction de la CGT « fait le ménage », le patron applaudit
    vendredi 18 juin 2010 (00h01)
    5 commentaires

    Renseignement tiré du dernier "lutte ouvriére"...

    Le Bureau national CGT d’Air France vient d’exclure huit élus du personnel et responsables CGT d’Orly-Nord (ateliers de maintenance aérienne) que lui et Air France considèrent comme des empêcheurs de négocier en rond.

    À son arrivée à la tête de la CGT, Thibault avait annoncé vouloir passer d’un « syndicalisme de contestation » à un « syndicalisme de proposition ». Si cela ne changeait pas grand-chose à la politique de la CGT sur le fond, cela a entraîné des changements sur la forme.

    À Orly-Nord, cela s’est traduit lors d’un mouvement de protestation (refus de signature des bons de travaux) par un désaveu de la section CGT. En même temps un accord secret, vis-à-vis des travailleurs, était signé entre Air France et la direction de la CGT, qui s’engageait à interdire de tels mouvements et à mieux contrôler ses sections syndicales.

    Les désaveux ont continué à pleuvoir quand les militants CGT d’Orly ont organisé des débrayages et manifestations sur les salaires à l’aérogare... alors que le Bureau national CGT venait de signer un accord entérinant une baisse de pouvoir d’achat.

    Dans la foulée, un vent de contestation souffla sur le congrès de la CGT Air France avec, du jamais-vu, deux candidatures au poste de secrétaire général. Depuis, le Bureau national n’a eu de cesse de chercher à se débarrasser des oppositions dans différents secteurs : au Commercial à Montreuil, à Orly Escale, au Fret Orly et Roissy, au Siège, au Bourget. Et bien sûr à Orly-Nord, où la section CGT a aussi soutenu à diverses reprises les salariés de la cantine en grève contre leurs employeurs, qui sont des élus CGT du Comité d’entreprise (CE) mais ont des méthodes de patrons. Ce soutien a évidemment déplu aux bureaucrates de l’appareil.

    Alors, sous prétexte d’adapter ses structures aux nouvelles divisions administratives d’Air France, la direction de la CGT a décidé, il y a un an, de réduire le nombre des sections syndicales du secteur industriel (Orly-Nord, Roissy, Le Bourget, Paray et Toulouse) en les fusionnant en une seule section dite DGI. Cela noyait dans un vaste ensemble des sections contestant la direction du syndicat et faisait que les responsables de la section DGI, désignés par la direction nationale, ne dépendaient plus que d’elle.

    N’y voyant pas malice, certaines sections ont approuvé cette fusion forcée, sans même consulter leurs syndiqués. En revanche les syndiqués d’Orly-Nord ont voté contre. Qu’à cela ne tienne, le Bureau national de la CGT est passé outre et, s’asseyant sur ses propres statuts, a fait savoir à Air France que, cette section locale n’existant plus, ses représentants et délégués syndicaux n’avaient plus de mandat.

    Mais, même si Air France a accordé plus de moyens aux permanents de la section DGI, celle-ci n’a pratiquement personne de connu à Orly-Nord. Et la direction de la CGT a beau faire venir des gens à elle depuis d’autres sites, ceux auxquels les travailleurs s’adressent sont les militants de la section dissidente. Ce sont eux qu’ils voient dans les ateliers, eux qui interviennent comme délégués du personnel, même si le patron les écarte des réunions de secteur au profit de la CGT « dans la ligne ».

    Lors de récentes élections aux CHS-CT (Comités hygiène et sécurité-conditions de travail), la direction de la CGT et celle d’Air France ont cru porter un coup aux dissidents, la CGT DGI ne les présentant pas. Ils ont pourtant réussi à se faire élire, alors que les candidats de la CGT officielle étaient blackboulés.

    Air France a voulu faire casser ces élections. Sans succès. La direction de la CGT, elle, a décidé, selon un de ses membres, de « faire le ménage », en excluant des syndicalistes trop liés aux travailleurs.

    Orly-Nord n’est pas seul concerné : la section du Bourget a été écartée ; au Fret Roissy, une section de 80 syndiqués a de fait disparu ; au Commercial et au Siège, des militants n’approuvant pas l’orientation de la CGT nationale ont été mis sur la touche...

    Pour collaborer avec les représentants de la compagnie, les dirigeants de la CGT sont prêts à casser des sections dont les militants considèrent, à juste titre, qu’obtenir du patron un brevet de partenaire responsable n’a rien à voir avec l’intérêt des travailleurs.

    À Orly-Nord, il n’est pas sûr que le patron et ceux qui veulent l’aider à écarter des syndicalistes soutenus par le personnel parviennent à faire taire ces derniers. Et c’est tant mieux parce que, face à la crise, des militants soucieux de défendre les intérêts de la classe ouvrière sont plus indispensables que jamais.

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