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Avant qu’il ne soit trop tard...

lundi 2 janvier 2017, par Robert Paris

Edito

Avant qu’il ne soit trop tard…

Pour bien des gens de milieu populaire, le découragement et le déboussolement sont tels qu’ils pensent que « c’est déjà foutu », alors que la véritable lutte, déterminante pour notre avenir, n’a pas encore commencé, qu’elle ne fait que devenir inéluctable, qu’elle se prépare du côté de nos adversaires, justement en nous cassant le moral, en discréditant nos forces à nos propres yeux.

Le discours du « c’est foutu » est propagé bien au-delà de la seule lutte sociale, bien au-delà de l’idée que les services publics, c’est foutu, ou encore le code du travail, les droits sociaux et syndicaux, les droits démocratiques, les avantages économiques plus ou moins acquis, les salaires, les emplois, les retraites, les allocations chômage, la santé publique, les transports publics, etc. Cela ne concerne pas seulement les avantages de la démocratie bourgeoise, du consensus social, de la négociation, de la revendication respectueuse de l’ordre établi, cela concerne aussi la démocratie en général, la paix civile, la paix internationale, la sécurité des peuples, l’ordre mondial…

Cette situation n’est pas propre à un pays, à une région, à une culture particulière, elle est générale et mondiale. Parce que la cause en est commune et aussi mondiale : c’est la chute de la base économique du monde capitaliste qui est la racine de ce pessimisme mondial favorisé par les classes dirigeantes. Quand celles-ci savent leur domination menacée, déstabilisée, elles tiennent à ce que les travailleurs et les peuples soient désespérés, dégoûtés, déboussolés…

Victimes de ce climat, de cette propagande, bien des travailleurs croient que nous sommes déjà battus, que l’on ne peut plus se défendre et encore moins améliorer notre sort. La montée du terrorisme, de l’insécurité, des guerres et des affrontements civils de toutes sortes, des migrations, des répressions, des régressions et des massacres, la montée des fascismes (intégriste comme prétendument anti-intégriste) semblent leur donner raison, tout comme la dégradation économique et sociale et la désagrégation de tous les anciens liens sociaux, la montée des communautarismes, des racismes, des fascismes. Et tout est fait pour faire penser que nous, travailleurs, auront beau faire, nous n’y pourrons rien, que ce soit en votant, que ce soit en luttant, ou en manifestant, que ce soit en nous révoltant ou en ne nous révoltant pas !!! Les commentaires les plus pessimistes ont cours sur l’ « invasion des migrants », sur les « victoires » du terrorisme ou de l’intégrisme, sur la fin de la sécurité de l’emploi, sur la fin des services publiques et des aides sociales, sur la guerre qui vient, sur la nécessité de pouvoirs forts, etc. Les idées les plus rétrogrades sont désormais proférées ouvertement et ne sont pas combattues avec la même vigueur : racisme, xénophobie, discours guerrier, haines de toutes sortes, nationalisme exacerbé, nouveau radicalisme de toutes les religions et communautés religieuses et on en passe...

Le plus important, c’est de comprendre que, si les classes dirigeantes ont intérêt à désespérer les peuples, c’est qu’elles les craignent et c’est justement parce que c’est du côté des exploiteurs que le défaitisme a des fondements réels…

Les classes dirigeantes ont tout fait pour nous faire croire que nous, les travailleurs, menons une lutte d’arrière-garde, que nous sommes des dinosaures qui voulons préserver des situations favorisées impossibles aujourd’hui.

Si la classe dirigeante fait des efforts considérables (menaces terroristes, menaces guerrières, menaces d’envahissement par les migrants, menaces sécuritaires, menaces des banlieues, menaces de guerre civile interraciale, interreligieuse, intercommunautaire, menaces inter-civilisationnelles, menaces pour notre « identité » nationale, ethnique ou culturelle, etc.) pour détourner les travailleurs de la conscience de classe, en montant les divisions et les haines, en brandissant des attaques, des peurs, des divisions, c’est justement parce que cette lutte de classe là est proche, même si beaucoup de travailleurs sont maintenant convaincus qu’en tant qu’action révolutionnaire elle serait un fait du passé. Mais ils ont tort parce que la classe capitaliste se prépare, elle, à des attaques de classe plus violentes que jamais, inévitables parce que le monde capitaliste n’est plus capable de retrouver sa stabilité et son dynamisme, et que cette attaque ne peut, finalement, que provoquer une radicalisation des exploités et des opprimés, même ceux des pays les plus riches de la planète, qui avaient cru à l’idéologie de la concertation sociale, de la collaboration de classe, du consensus social, de la protection sociale, et de tous les mythes de l’Etat bourgeois « démocratique » soi-disant au service de tous.

Les dirigeants syndicaux et politiques qui se réclamaient des travailleurs, eux, ont tout fait pour faire croire que tout ce qui était possible a été entrepris pour sauver les emplois, les salaires, les retraites, la santé, l’éducation, la recherche, etc., et donc qu’il n’y a plus rien d’autre à faire que signaler de temps en temps, de moins en moins nombreux, qu’on n’est pas d’accord. Bien sûr, ces dirigeants ont fait mine de s’opposer aux évolutions les plus négatives de la société, aux attaques antisociales les plus évidentes et brutales, mais, ce faisant, ils n’ont jamais été au-delà de journées d’action, de ballets entre manifestation et négociation, opposition et concertation, d’actions localisées et corporatistes, de conceptions purement défensives et respectueuses de l’ordre établi. En fait, au travers de tous ces soubresauts où certains d’entre nous ont peut-être cru s’être bien défendus, nous, travailleurs, n’avons jamais eu l’occasion de développer une véritable action générale, de classe, contre la classe capitaliste et ses serviteurs d’Etat. Nous n’avons jamais eu l’occasion de nous constituer en classe sociale d’avenir, développant un autre programme, d’autres perspectives pour l’humanité, pour tous les opprimés.

Et ce sont y compris les prétendus dirigeants de la classe ouvrière, politiques comme syndicaux, qui ont fait comme s’ils avaient engagé toutes les forces prolétariennes dans leurs actions, et nous mènent à cette conclusion pessimiste selon laquelle c’est cette lutte de classe qui serait battue et dépassée ! On veut nous convaincre que nous sommes affaiblis, épuisés, découragés, sans force, sans perspective, en nous montrant tous les échecs successifs des actions syndicales et toutes les trahisons de la gauche politique. Tout cela ne prouve nullement l’impuissance du prolétariat, agissant en masse, en tant que classe, par l’action directe, sans respect de la propriété privée de la bourgeoisie, sans respect de l’ordre social, sans respect de l’ordre imposé par l’appareil d’Etat. Parce que ce n’est justement pas sur cette force-là que les dirigeants syndicaux et les dirigeants politiques de gauche ou de la gauche de la gauche misent.

Les politiciens bourgeois de tous bords nous ont promenés en tous sens, provoquant sciemment un dégoût général de tous les bords politiques et sociaux. Les idéologies, les organisations de toutes sortes aussi bien que les programmes et les modes d’action, paraissent tout aussi inaptes et sans intérêt. Mais toutes ces organisations et toutes ces idées n’ont fait faillite que parce que la société bourgeoise, qui les faisait vivre, est dépassée, et sans perspective.

La véritable racine de l’effondrement général n’est pas dans le discours des politiciens ou des dirigeants syndicaux, ni dans l’opinion publique. Elle n’est pas idéologique mais est économique. C’est la base même du fonctionnement de l’économie capitaliste qui a été mise en question à partir des années 2000 et qui s’est effondrée en 2007-2008. C’est la rupture du dynamisme économique du capitalisme qui est la base de toutes les casses que nous commençons à subir : casse du système social, casse du système démocratique, casse de la paix civile et développement de la violence guerrière contre les civils, casse de la paix entre les peuples, entre les religions, entre les communautés, etc.

Bien entendu, la classe dirigeante se garde de présenter ainsi les choses. Elle se refuse à expliquer sa chute de 2007 autrement que par la montée des dettes, notamment des subprimes, les dettes immobilières. Et sa réponse pour faire face aux dettes privées qui ont menacé de faire chuter en 2008 non quelques trusts et banques, mais tous les établissements capitalistes du monde, a été de développer massivement les dettes publiques en donnantn des milliers de milliards de dollars, d’euros, de yens ou de livres au grand capital menacé de faillite !!! Cela n’a en rien soigné les maux du système, même si cela lui a permis de se maintenir en place de 2008 à aujourd’hui, en augmentant massivement le total des dettes publiques (multipliées par trois) et privées (plus grandes que jamais mais inchiffrables car les titres pourris y sont légion).

Les dettes privées et publiques, leur augmentation exponentielle et leur rentabilité puisque l’on fonde des titres sur elles, ne sont que la conséquence et non la cause de la perte de dynamisme du capitalisme. Ce dernier n’est entré dans cette phase nécrophile que parce que la masse des capitaux mondiaux a atteint un sommet historique, au point que, dans le cadre du système de la propriété privée des moyens de production, ces capitaux sont beaucoup trop massifs pour trouver suffisamment d’investissements productifs rentables. Le système a été contraint, au cours des années 2000, à produire en masse des investissements financiers spéculatifs, à miser sur les dettes, à les titriser même. Dettes privées et publiques étaient déjà des investissements classiques des possesseurs de capitaux mais cela n’avait jamais été durablement l’investissement principal dans un pays ni dans le monde entier.

Cette tendance du grand capital à se détourner des investissements productifs et à produire, en grande quantité, de faux investissements spéculatifs fondés sur les dettes, a démontré, depuis des années, qu’elle n’avait pas un caractère conjoncturel ni accidentel mais qu’elle caractérisait désormais le système alors que, dans les crises du passé, cela n’avait jamais été une caractéristique durable, même dans les crises les plus graves, profondes et étendues.

Les aides d’Etat massives, prétendument pour relancer l’économie, n’ont permis dans aucun pays la reprise de l’investissement productif privé, même pas aux USA et même pas au Japon, des pays où les sommes d’argent publiques engagées par les institutions financières centrales ont atteint des sommets invraisemblables. Si la reprise des investissements avait été l’objectif de ces politiques interventionnistes des Etats, on peut dire que ce serait un échec sanglant. Ce n’était pas le cas et les classes dirigeantes n’avaient aucun espoir réel de relancer la dynamique de l’économie. Plus ils ont lancé de milliers de milliards dans l’économie, plus cet argent a accru l’excès de capitaux accumulés qui caractérisait déjà la situation des années 2000 et qui explosait en 2007… Et l’essentiel de cet argent, mis sur les marchés, a servi la spéculation plus que l’investissement.

C’est la base même de la dynamique capitaliste, le réinvestissement des profits profits privés réalisés par l’exploitation de la main d’œuvre humaine qui s’est interrompu massivement alors qu’elle n’avait jamais été globalement ni durablement remise en cause, même au cours des crises.

Nous en concluons que, si les travailleurs et les peuples pensent que c’est eux qui n’ont plus de perspective, plus d’avenir, il s’avère qu’objectivement, même si les opprimés n’en ont pas conscience, c’est leurs adversaires, les capitalistes, dont le système atteint ses limites, ne se conjugue plus qu’au passé, ne se survit que par des méthodes complètement artificielles qui ne pourront durer éternellement. C’est le grand capital qui est profondément et massivement déstabilisé, même si, momentanément, cela signifie d’abord que toutes les conditions d’existence des travailleurs et des peuples empirent, alors que le grand capital continue de faire des profits, essentiellement spéculatifs et étatiques.

Alors que les politiques bourgeoises accusent les travailleurs et les peuples d’être responsables, par leur refus des sacrifices, des trous financiers dans les comptes publics, la réalité, c’est que les Etats n’ont jamais autant dépensé pour soutenir le capital privé et n’ont jamais été aussi endettés alors qu’ils ne cessent de réduire les fonds qu’ils dépensent dans les services publics.

C’est le capitalisme qui est définitivement dépassé par l’Histoire alors qu’avec la chute des régimes staliniens, on a dit à tous les peuples que c’était la révolution prolétarienne communiste qui ne serait plus qu’un passé révolu.

En février 2017, nous atteindrons le centenaire des débuts de la révolution russe, qui a commencé en février 1917, un évènement au travers duquel les prolétaires du monde avaient appris que leur classe renouvelait la tentative de la Commune de Paris de 1871 : celle de débarrasser le pouvoir d’Etat de la classe exploiteuse et de construire un Etat entièrement dirigé par les exploités !

Il faut se rappeler que, dans les années qui avaient précédé cette révolution qui était le signe avant-coureur d’une grande vague de révolution prolétarienne en Europe, en Asie, en Orient et dans les colonies des puissances occidentales, les prolétaires étaient tombés au plus bas de la confiance dans leurs propres perspectives, en leurs forces et leurs organisations avaient quasiment totalement basculé dans la trahison liée à la première guerre impérialiste mondiale. Ils mouraient sur les champs de bataille, en assassinant leurs frères de classe et les mutineries de soldats ainsi que les fraternisations sur le front, qui allaient suivre, semblaient impossibles quand les partis socialistes et les syndicats envoyaient les prolétaires se battre pour la patrie, développaient les mensonges d’un nationalisme exacerbé. A l’arrière, dans la société civile, la lutte des classes devenait interdite et considérée comme une trahison, ce qui n’était pas un objectif secondaire de la politique guerrière des classes dirigeantes qui étaient menacées par la montée ouvrière liée à la grande crise économique mondiale de 1907.

Comme on le voit, le lancement d’une vague nationaliste, chauvine, xénophobe, raciste, d’extrême droite, fasciste et guerrière avait, déjà dans le passé, été la réponse aux craintes des capitalistes à l’égard des prolétaires suite aux crises du système.

Cela ne fait que montrer que la confiance qu’arborent les classes dirigeantes n’est que de la poudre aux yeux. Ce sont elles qui ont tout à perdre, tout à craindre, elles qui sont affaiblies et menacées dans les fondements même de leur ancienne force et elles essaient de nous faire croire le contraire. Ce sont elles qui ne peuvent plus faire fonctionner leur système économique. Ce sont elles qui sont au bout de leurs capacités et qui ne font que s’accrocher lamentablement à leur pouvoir.

Bien sûr, elles essaient, sous les slogans de « sauver le pays », « sauver l’économie », « sauver la société », « sauver les acquis », « sauver les biens », de nous faire croire que nous serions dans le même bâteau, que nous aurions les mêmes intérêts, les mêmes perspectives et c’est là le principal mensonge. Le capitalisme peut couler sans que l’humanité ne recule et même en réussissant à faire de ce changement radical un pas en aavnt historique. Mais cela n’est possible qu’à condition que les prolétaires apprennent, au cours de l’effondrement du capitalisme dont nous n’avons vu encore que la première phase, qu’ils ont un rôle historique à jouer, qu’ils doivent s’organiser massivement sur le terrain politique de classe sous forme de conseils ouvriers afin d’exercer eux-mêmes le pouvoir en détruisant le pouvoir bourgeois, son appareil de répression, d’oppression et de coercition. Ce n’est possible que si les prolétaires apprennent à se défier des organisations réformistes qui gangrènent toutes les formes actuelles d’organisation des travailleurs. Ce n’est possible que s’ils renouent avec le « nous ne sommes rien, soyons tout » des opprimés dans les phases de révolution sociale. Les attaques actuelles ne font que nous rappeler que, dans la société bourgeoise, rien ne nous est donné, ni les droits sociaux, ni les droits politiques, ni les droits de nous organiser librement, ni les droits de nous exprimer librement, ni les droits de peser sur les décisions de la société, ni les biens dont nous disposons momentanément, ni même notre emploi, notre salaire, notre santé, notre logement, notre sécurité, notre santé, nos familles, rien n’est garanti, rien ne nous appartient vraiment, même si, dans quelques pays riches, les prolétaires ont parfois cru être devenus des classes moyennes et ont été infectés par l’idéologie des classes moyennes intitulée « opinion publique ».

Au travers de l’effondrement actuel du capitalisme, nous sommes en train de prendre conscience que nous sommes toujours des prolétaires qui n’ont que leurs chaînes à perdre et un monde à gagner. Bien sûr, il ne suffit pas de dire tout cela pour balayer les tonnes de poids de démoralisation qui pèsent actuellement sur les prolétaires, convaincus surtout qu’ils ne parviennent pas à défendre leurs droits sociaux, leurs emplois, leurs services publics, leur santé, leur éducation, leur logement, leur sécurité, leurs droits démocratiques, etc. Et nombre de prolétaires ne voient pas pour le moment comment une classe opprimée qui ne parvient pas à se défendre pourrait bien passer à l’attaque et changer le monde ! Mais c’est ainsi que le monde avance, pas par une progression régulière mais par des avancées brutales dans les périodes où l’alternative est un recul brutal et massif.

Et effectivement, toutes les fois où une période qui nécessitait une révolution sociale et que celle-ci a été manquée, la société ne s’est pas contentée de se conserver : elle a reculé violemment. Même l’antiquité et le moyen-âge, avant l’âge du grand capital, en témoignent. Le passage du féodalisme à la bourgeoisie a connu de grandes contre-révolutions violentes et barbares quand la bourgeoisie n’a pas réussi à jouer son rôle historique révolutionnaire. L’exemple le plus impressionnant est la contre-révolution féodale de la Chine antique qui a transformé, à l’époque de Jésus-Christ, le pays le plus riche du monde en plus grand cimetière du monde, la classe féodale ayant choisi le bain de sang et le recul historique dans la barbarie plutôt que de laisser la bourgeoisie chinoise, déjà mondialisée et développée, accéder au pouvoir pour la première fois au monde. Il en a été de même en France lors de la Saint-Barthélemy, la classe féodale et la royauté ayant pris le même type de décision, transformant le pays en un vaste bain de sang, sous prétexte d’affrontements entre catholiques et protestants, en réalité du fait de la montée quasi irrésistible déjà de la bourgeoisie et de l’affaiblissement économique et social de la classe féodale.

A nouveau, ce n’est pas une simple réaction, un régime plus dur et plus policier, une démocratie plus limitée, une austérité accrue qui nous menacent. C’est tout autre chose : ce sera soit une avancée historique soit un recul historique. Retour à la case des affrontements entre bandes armées et des grands massacres mais à l’échelle mondiale ou prise du pouvoir par le prolétariat organisé en classe dirigeante. La conservation de la société actuelle, idéal des réformistes, est un songe creux et un espoir aussi mensonger que toutes les prétentions de réformer et d’améliorer le système capitaliste ou de lui redonner son dynamisme en l’inondant d’aides financières publiques !

N’oublions pas que ce sont ces illusions réformistes qui ont conduit les peuples aux plus grandes catastrophes en les détournant de la voie de la révolution sociale !

Messages

  • « J’ai vu, de mes yeux, le fascisme. Je sais aujourd’hui ce qu’il est. Et je songe qu’il nous faut faire, avant qu’il soit trop tard, notre examen de conscience. Depuis dix ans, nous n’avons pas prêté au phénomène une attention suffisante. César de carnaval, blaguait Paul-Boncour. Non, le fascisme n’est pas une mascarade. Le fascisme est un système, une idéologie, une issue. Il ne résout certes rien, mais il dure. Il est la réponse de la bourgeoisie à la carence ouvrière, une tentative pour sortir du chaos, pour réaliser, sans trop compromettre les privilèges de la bourgeoisie, un nouvel aménagement de l’économie, un ersatz de socialisme. »

    Daniel Guérin

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