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Hôpitaux en lutte !!!

jeudi 27 avril 2017, par Robert Paris

Hôpitaux en lutte

Grève de foi dans les hôpitaux publics

Les infirmiers du bloc opératoire de l’hôpital de Saint-Lizier

Vinatier : le personnel en grève pour maintenir la proximité des soins

Des agents du centre hospitalier de Vichy dénoncent une saignée

Polyclinique du Parc à Cholet : ils font grève pour être entendus

Au centre hospitalier Ariège-Couserans : grève illimitée

Face à la colère des hospitaliers, suscitée par sa décision de modifier la tarification de l’hôpital de jour, la ministre de la Santé va faire marche arrière

Après le service de chirurgie, puis une réduction des urgences, voilà venu le tour de 31 lits de médecine. Et demain les soins de suite et de longue durée ?

Touche pas à mes loisirs !

L’APHP a signé une convention avec la Ville de Paris, accord selon lequel l’hôpital Saint Antoine devra fermer son école d’infirmiers ainsi que son centre de loisirs. Ce dernier accueille, à prix modique, les enfants du personnel hospitalier. La direction de St Antoine n’est à son premier coup d’essai, il y a 7 ans au moins il avait déjà voulu fermer le centre et que grâce à la mobilisation du personnel elle avait ravalé son projet. Plusieurs centres sont menacés, avec à chaque fois des prétextes différents. A Saint-Antoine, c’est un accord avec la ville de Paris, à l’hôpital de Lariboisiere, c’est pour cause des travaux, etc... Comme chacun le sait, la profession exige des horaires et un temps d’activité bien particuliers et très contraignants, ce qui fait qu’un tel centre de loisirs est plus une nécessité qu’un simple avantage.

Ils veulent nous lessiver…

Les agents de la blanchisserie de Saint-Antoine (antenne SCB) travaillent à cinq agents actuellement, mais, avec le deuxième nouveau DAV, ils subissent un accroissement de la charge de travail et ils ne veulent pas faire de la polyvalence. Il leur faut donc la création d’un sixième poste d’agent. Par ailleurs, ils sont cantonnés dans des locaux qui ne sont pas adéquats et inconfortables et ils revendiquent plus de place et des locaux mieux aérés. Pourquoi accepteraient-ils d’être toujours ceux qui sont dans de sales draps ?!!!

On n’est pas à leur merci

On se doit de donner nos jours de RTT avant le 15 du mois, voire même encore avant, de manière à ce que les plannings définitifs soient faits pour le mois suivant. On se base dessus pour gérer les difficultés d’organisation par rapport à notre vie personnelle. Beaucoup trop de cadres de services, non contents de nous faire bouger entre le matin et l’après midi, se permettent de changer sans arrêt le planning et sans même nous prévenir. Ils veulent après nous mettre la faute sur le dos si nous ne nous sommes pas rendu compte des changements !

C’est la direction qu’il faudrait reclasser

L’APHP ne propose à ses agents aucun reclassement quand ils sont dans un emploi inadapté pour des questions de santé. Beaucoup d’agents se retrouvent ainsi sans poste, avec aucune possibilité de retrouver une activité, et cela même quand leur santé s’est dégradée justement du fait du travail ! Et certains se voient imposer de rester à leur ancien poste alors qu’ils ne sont pas en état de l’assumer ! La direction leur répond qu’ils doivent attendre qu’un poste leur soit trouvé mais ceci ne vient pas après des mois et des années… D’autres agents sont contraints de rester chez eux alors qu’ils pourraient travailler sur un poste adapté. Quand une formation pour reclassement est demandée, elle leur est souvent refusée. Les emplois qui pourraient être tenus en mi-temps thérapeutiques leur sont également refusés. Les personnels qui ne sont pas mis en reclassement restent cependant formellement dans les effectifs des services ce qui permet à la direction de ne pas les remplacer.

Les travaux, c’est la santé !

Comme d’habitude à l’hôpital Saint-Antoine, les services déménagent en cas de travaux et ce sont les personnels qui font les frais des désordres et des tâches supplémentaires qui en découlent. Il faut travailler et soigner dans des conditions plus précaires, avec à côté de soi des travaux avec toutes les nuisances diverses que cela comporte. Et pour comble, ces travaux comportent le désamiantage qui cause la formation de nuages d’amiante dans l’air, dans les poumons des personnels et des patients, en plus des autres poussières diverses !
Avec les déménagements, il faut toujours compter aussi sur les suppressions de postes qui sont programmés conjointement… Ainsi, le service courrier a déménagé et s’est retrouvé avec un poste en moins…

Tous ensemble

Les internes de l’APHP sont en lutte pour des revendications catégorielles. Il est frappant de constater que chacun ne supporte plus les conditions de travail à l’hôpital public mais que l’on se débrouille toujours pour ne proposer que des actions séparées au lieu d’une lutte d’ensemble qui puisse faire reculer les gouvernants.

L’ubérisation guette l’APHP

C’est une société privée qui s’occupe dorénavant du bionettoyage de l’hôpital Cochin. L’APHP fait de cet hôpital un terrain d’essai pour une politique qu’elle voudrait générale et qu’elle envisage pour bientôt à Saint-Antoine. Bien entendu, c’est pour aggraver les conditions de travail des personnels. Ainsi, les agents de cette société privée n’ont pas droit de pauses et subissent de grosses pressions dans le travail !

On n’y voit pas clair !

La direction vient d’envoyer des courriers à des personnels de l’Ophtalmo de Cochin en les mutant d’office ici et là ! Ceci ne provient ni d’une demande des personnels ni d’une quelconque nécessité du service mais seulement des restructurations réalisées par la direction, des regroupements, des mutuellisations et des restrictions qui en découlent. Mais nous, nous n’acceptons pas d’être traités ainsi comme des pions qu’on déplace, comme de simples objets, qu’on se le dise !

Suicide, mode d’emploi

Bien des travailleurs ont fait le lien entre les suicides qui se produisent à l’hôpital public et ceux qui arrivent à la SNCF ou à La Poste. Car la politique gouvernementale, de restrictions dans les services publics est générale et se traduit par des pressions et du stress supplémentaires. On se souvient des suicides à Cochin ou à Pompidou. On a aussi entendu parler du suicide d’un syndicaliste handicapé, cheminot de la gare Saint-Lazare. Un conseil de discipline l’avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu « un regard menaçant » envers son directeur.

Même pas le droit de vote !

La direction du centre hospitalier du val d’Ariège a fait une note de service rappelant qu’il n’est pas question d’accorder des modifications de service pour permettre aux personnels d’aller voter ! Même pour une élection présidentielle, notre avis ne compte pas, nous sommes traités comme des pions !

Une lutte dynamique, un bel exemple pour les travailleurs métropolitains !

La Guyane a obtenu un engagement de 3 milliards d’euros du gouvernement. Les dirigeants du mouvement ont estimé que c’était déjà quelque chose et on arrêté la lutte. A comparer aux 2 milliards du budget d’Arianespace, aux 1,5 milliards du chiffre d’affaire et aux 5,2 milliards d’euros du carnet de commandes du centre spatial de Kourou !!! Le principal succès de cette lutte est d’avoir uni la population travailleuse de la Guyane. C’est le principal gage d’avenir même si les problèmes de fond restent…La Guyane a démontré, après plusieurs années d’échecs des luttes sociales, que le peuple travailleur a toujours la force de faire reculer un gouvernement en France, à condition de ne pas s’en tenir aux sempiternelles journées d’action, aux luttes isolées ou corporatives, à la division des mouvements.
Toute la population mobilisée, la grève générale avec blocage complet de toute activité, le contrôle de la lutte et des négociations, une liaison de toutes les luttes entre elles par des collectifs (de la santé aux chômeurs, en passant par les routiers et les agriculteurs), le lien avec les jeunes organisés et mobilisés, voilà qui distingue la lutte actuelle en Guyane de toutes les habituelles promenades syndicales et autres journées d’actions que l’on a connues en France.

Hirsch travaille sur les économies ?!!!

Pour la seule année 2016, l’AP-PH a dépensé plus de 1,2 million d’euros dans des missions de conseil et d’audit réalisées par des entreprises extérieures comme Cap Gemini. La directrice précédente s’était faite épingler par la Cour des comptes pour avoir recours à ce type de prestations. Le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch assurait pourtant il y a quelques mois avoir mis un terme à ce type de contrats. C’est seulement quand il s’agit des effectifs et des moyens alloués au fonctionnement de l’hôpital public que sa gestion est tatillonne, pas pour les dépenses de construction, d’informatique, de pub et de salaires directoriaux !

Messages

  • A Plaisir, l’hôpital est en grève contre les suppressions de postes !

  • Un site relevait les grèves dans les hôpitaux en décembre 2016 : « 58 hôpitaux et EHPAD en grève ou en lutte en décembre 2016 et il en va ainsi chaque mois, pour exactement les mêmes revendications mais sans coordination ni même informations réciproques, pourtant les conditions de base pour aller vers la construction de quelque chose de plus fort car de commun. »

    Polyclinique de l’Ormeau de Tarbes
    Hôpital de Chartres
    Hôpital Jean Verdier
    Hôpital Bélcère de Clamart
    Hôpital Jean Muret
    Urgences hôpital de Nîmes
    Clinique de la paix à la Réunion
    Clinique St Joseph à la Réunion
    Hôpital Villenneuve de Berg
    Hôpital de Dax
    Urgences de l’hôpital d’Angers
    Centre médical Rhône Azur Lyon
    Ehpad Wattrelos
    Ehpad Jardins du Mazet Marseille
    Maternité hôpital Tenon
    Maternité Bluets Paris
    Hôpital Chatellerault
    Hôpital Villedieu les Poeles
    Hôpital de Bray
    Assistance Publique des hôpitaux de Marseille
    Hôpital de Rumilly
    Hôpital de Guingamp
    Hôpital Avicennes
    Hôpital Bayeux
    Hôpital E. Roux
    Ehpad Semblançay
    Hôpital Limeil-Brévannes
    Praticiens attachés CHU Montpied
    Hôpital Mignot Le Chesnay
    Hôpitaux Nord Drôme
    Urgences hôpital Le Mans
    Hôpital Haut-Lévêque
    Samu/Smur Alençon
    Hôpital de Millau
    Hôpital Arras
    Etablissements privés de santé
    Infirmiers
    Ehpad des Deux Sèvres
    Hôpital de Pontoise
    Maternité de Decazeville
    Hôpitaux de Tours
    Hôpital d’Arles
    Hôpital Henri Gabrielle
    Hôpital de Saintes
    Hôpital St Jean d’Angély
    Hôpital de Juvisy
    Hôpital de Nanterre
    Hôpital de Bernay
    Ehpad des Albizzias
    Urgences de Thann
    Pharmacie centrale des CHU de Toulouse
    CHU de Pointe à Pitre
    Urgences CHU Clermont Ferrand
    Hôpital Sainte Marie
    Hôpital d’Orléans
    Hôpital maritime de Zuydcoote
    Hôpital de Josselin
    Hôpital Romans sur Isère

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