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Histoire des luttes de classes au Mali

vendredi 25 août 2017, par Robert Paris

Messages

  • Les conducteurs de Motos tricycles (Katakatani selon la dénomination locale) ont fait une grève de 48 heures à Bamako à partir du 8 février. Ils protestent contre la cherté du prix des vignettes ainsi que l’interdiction de circuler dans huit artères principales de la capitale. Certains axes leur sont autorisés mais seulement à certaines heures de la journée.

    Aujourd’hui les vignettes coûtent entre 33 000 et 63 000 F Cfa selon les modèles alors qu’il y a quelques années le tarif unique était de 12 000 F. Les conducteurs réclament un tarif unique de 15 000 F et la liberté de circulation sans restriction. Mais comme les autorités ne veulent rien entendre, les conducteurs ont rangé leurs tricycles durant 48 heures en guise de protestation.

    En cette période de chômage endémique, cette activité de transport urbain bon marché fait vivre plusieurs milliers de familles à Bamako et dans ses environs (17 à 25 000 selon certains). En même temps, elle arrange beaucoup les petites gens qui ont peu de moyens pour se déplacer ou pour transporter des marchandises. Mais les autorités de la ville et de l’ ne voient les Katakatani que comme sources de recettes supplémentaires pour leur caisse.

  • Après la grève des commerçants, des surveillants de prison, de la section syndicale de la justice, les magistrats menacent d’aller en grève pour exiger la libération de leur camarade Soungalo Koné, le juge de Niono, qui a été enlevé par des terroristes il y a de cela six mois. Les manifestations dans plusieurs localités du pays sont venues grossir les rangs des contestataires.
    Alors que la conscience collective est très impactée par l’assassinat de la fillette albinos Ramata Diarra à Fana et l’émeute qui s’en est suivie dans cette localité de la région de Koulikoro, la colère est montée hier du côté de Sadiola, région de Kayes, où des femmes, excédées par le manque d’eau, ont battu le pavé. Sous ce chaud soleil de mai, elles ont tenu à manifester leur colère et réclamer de l’eau, denrée indispensable à la vie et qui manque aujourd’hui dans plusieurs localités du Mali.Dans la même journée d’hier, à Bougouni, la capitale du Banimonitié, à l’initiative du collectif des régions non opérationnelles, une grande marche a eu lieu. Ici, le ton est formel : « Il n’y aura pas d’élection sans que Bougouni ne soit érigée en région ». Bamako, la capitale malienne, n’est pas en reste de ces manifestations. Les jeunes de Bakaribougou, un quartier de la commune II du district de Bamako, ont croisé le fer avec les forces de l’ordre dans la soirée du lundi dernier à cause des sempiternels litiges fonciers qui sont créés par les élus locaux et les bradeurs de terre.

    La fin de mandat s’annonce donc très difficile pour le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéïta qui, en plus de faire face à une grogne sociale sans précédent au Mali

  • A Bamako, une manifestation de l’opposition a été violemment dispersée par les forces de l’ordre.

  • Au Mali, les magistrats n’ont pas l’intention de lever leur mouvement de grève illimité alors que le gouvernement les rend responsables du report des élections législatives. Le gouvernement a annoncé, jeudi 13 septembre, devoir reporter d’un mois les élections législatives dont le premier tour était prévu pour le 28 octobre. Il aura finalement lieu le 26 novembre et le second tour, le 16 décembre. L’administration blâme les magistrats, en grève illimitée depuis le 27 août dernier, qui empêcheraient les candidats de présenter des documents comme par exemple leur casier judiciaire. Cependant, les syndicats de magistrats se défendent d’être les fauteurs de trouble de la démocratie.... bourgeoise !

  • Le 6 septembre dernier, 48 heures après son investiture, IBK a fait solennellement la déclaration de ses biens devant la Cour suprême, histoire de montrer qu’il respecte la Constitution et qu’il est « transparent ». Mais qu’a-t-il déclaré au juste ? On ne le saura pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas idiot au point de déclarer l’argent qu’il a détourné des caisses de l’État depuis des années.

  • Les deux syndicats qui animent le mouvement de grève des magistrats ont menacé de rendre publique une affaire de détournement de fonds publics dans laquelle l’actuel ministre des Finances serait impliqué. Il s’agirait de 3,5 milliards de francs Cfa (plus de 5 millions d’euros) qui se seraient « curieusement évaporés à l’hôtel des finances à l’occasion du soi-disant dédommagement d’un opérateur économique suite à la crise dans le nord du pays ». Qui est le fameux « opérateur économique » bénéficiaire d’une telle somme ? Qui est le donneur d’ordre de ce versement ? Jusqu’ici, le gouvernement n’a pas commenté cette rumeur. Mais cela ne surprendra pas grand monde au Mali d’apprendre que des affaires de ce genre existent au plus haut sommet de l’État. Les magistrats devraient également se pencher sur l’exploitation des richesses par les capitalistes !

  • Les grèves dues au non-paiement des salaires par l’Etat se multiplient au Mali.

    Un exemple. À Kayes, dans la première région du Mali, l’année scolaire a commencé avec un mouvement de grève des enseignants réclamant leurs dus au gouvernement. Aux dires des éducateurs travaillant dans cette région, ils attendent le paiement de leurs rappels de titularisation et de principalisation de l’année dernière.

    Notons que beaucoup d’enseignants à Bamako se disent également être dans cette situation et projettent de procéder comme leurs collègues de Kayes. Outre cela, les directeurs des différentes écoles attendent depuis l’année dernière leurs primes des mêmes autorités.

    A ces remous revendicatifs dans le secteur de l’Education, il faut ajouter les magistrats, en grève illimitée, pour réclamer, eux aussi, l’application d’accords non respectés par le gouvernement, à incidence financière.

    Il y a lieu de se demander, si toutefois, le président de la République n’a pas utilisé l’argent des travailleurs maliens pour des fins de campagne électorale. Dans ce cadre, il conviendrait de lui poser la question : où est passé l’argent des travailleurs ?

  • Le travail de forçats des jeunes qui charrient le sable du fleuve Djoliba :

    Lire ici

  • Au Mali, la Coordination des comités syndicaux de la direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels, ont observé une seconde grève (72 heures), lundi dernier.

  • Vendredi dernier la manifestation pacifique de l’opposition a été violemment dispersée par la répression…
    Des jeunes manifestants qui sont venus soutenir la marche pacifique interdite de l’opposition républicaine ont été interpellés et conduit par les forces de l’ordre…

  • Au Mali, les cheminots maliens poursuivent leur grève de la faim entamée le 18 décembre. Ils réclament près de dix mois d’arriérés de salaire. Le gouvernement a annoncé avoir donné l’ordre de paiement de deux mois. « C’est insuffisant », estiment les grévistes qui durcissent le ton. Certains ont été admis à l’hôpital. Leurs familles sont venues les soutenir.

    En plein centre-ville de la capitale malienne, sur l’une des voies d’entrée du siège de la gare ferroviaire, quelques dizaines de grévistes sont assis sur une natte, quasiment sur les rails. Après dix jours de grève de la faim, certains ont été admis à l’hôpital et d’autres sont très affaiblis.

    Un médecin du travail est venu sur place les ausculter. « Ce sont des personnes âgées qui ont des pathologies chroniques, souvent. Il y en a certains qui sont hypertendus. Certains sont diabétiques et c’est un risque important avec le stress qui s’ajoute à ces différentes pathologies. C’est un risque important pour eux », explique le docteur Mamadou Maïga.

    Le gouvernement a, semble-t-il, bien ordonné de payer deux mois de salaire sur les dix, mais si l’argent tombe dans les comptes bancaires, il risque de servir à éponger des dettes. Alors, les grévistes veulent le reliquat et poursuivre leur mouvement. « Nous préférons laisser nos foyers et venir ici, mourir ici. Ça, c’est une mort digne ! », affirme, décidé, l’un d’eux.

    Pour soutenir les cheminots grévistes, leurs familles ont fait le déplacement. Leurs regards sont parfois insoutenables. Une mobilisation qui étonne, en particulier au moment des fêtes de fin d’année.

  • L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) observe un arrêt de travail de 3 jours, du 9 au 11 janvier, afin de soutenir ses revendications sociales. Il s’agit de la première grève générale du second mandat du président IBK qui en plus de l’amplification des risques sécuritaires, fait face à une montée des revendications sociales.

    On est toujours dans la logique des journées d’action, logique syndicale réformiste...

    C’est la logique selon laquelle la revendication est... de négocier avec le pouvoir des profiteurs et des corrompus !!!!

    Selon le secrétaire général de l’Union, Yacouba Katilé, la rupture des négociations c’est de la responsabilité du gouvernement.

    « Le gouvernement, en ouvrant les discussions seulement, le lundi 7 janvier 2019 à 15h, n’entendait pas négocier. »

  • Mali : manifestation de dizaines de milliers de personnes contre les violences dispersée au gaz lacrymogène

  • Après le massacre de Peuls, commis dans l’inaction totale des forces de l’ordre, le premier ministre malien et le gouvernement démissionnent.

    Une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Bamako, le 5 avril, contre « la mauvaise gestion du pays », notamment les violences intercommunautaires dans le centre, a eu raison du pouvoir mais elle est menée par des dirigeants religieux et le pouvoir semble décider à leur laisser plus de place dans la dictature !!!

  • Au Mali, plusieurs villages dogons ont de nouveau été cibles d’attaques meurtrières avec la complicité des forces armées maliennes !!! Cela représente des dizaines de morts et plus encore de blessés. Et c’est très loin d’être fini !! Les forces armées ont fait un massacre de Peuls, l’ont attribué aux Dogons et ont suscité chez les Peuls des groupes d’autodéfense pour massacrer les Dogons. Manipulation classique des militaires : diviser les opprimés et les opposer violemment et ensuite affirmer que c’est l’armée qui préserve la sécurité des populations !!!

  • Ils essaient d’éradiquer la lutte des classes par la lutte tribale !!!

  • Des milliers de personnes sont descendues vendredi dans les rues de Bamako pour demander que cessent les massacres dans le centre du Mali, où la situation a atteint une "cote d’alerte" selon le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
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    Entre 3 000 personnes, selon la police, et 5 000, selon les organisateurs, ont manifesté vendredi 21juin à Bamako pour dire "stop" aux violences dans le centre du Mali, où les massacres se multiplient, alors que le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU achève une visite dans le pays.

  • Ce mois d’octobre 2019, les grèves se sont multipliées au Mali…

    … banques, assurances, établissements financiers, douanes, BNDA, enseignants, CHU, médecins, cheminots, etc…

  • Au Mali, les habitants ne se laissent pas faire par les forces de répression…

    Le 19 Septembre dernier, la ville de Niono, située dans la région de Ségou, a connu une violence sans précédent. Tout est parti d’un contrôle de police au cours duquel un policier a donné un coup de pied à un jeune. Très vite, de nombreux habitants se sont rendus au commissariat pour demander des explications et surtout des sanctions contre le policier violent.

    Se croyant au-dessus de la loi et intouchable de par sa fonction, le commissaire s’est comporté de manière méprisante envers les habitants. Les policiers ont tiré sur la foule et fait un mort et 20 blessés. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat et tué le commissaire. Ils ont incendié les locaux ainsi que le véhicule de service tandis que les policiers s’enfuyaient pour échapper à la mort.

  • 8 mois sans salaire avec une incidence financière d’un milliard 800 millions de FCFA et la reprise du trafic ferroviaire ». Telles sont les revendications phares des cheminots Maliens et Sénégalais auprès des autorités maliennes.

    – Maliweb.net -Une délégation de la fédération des syndicats des travailleurs du chemin de fer du Sénégal a séjourné récemment à Bamako. Au menu de ce séjour, une rencontre avec l’Administrateur Général de Dakar-Bamako Ferroviaire pour échanger sur la situation actuelle de leur entreprise et le paiement des arriérés de salaire des cheminots du Mali dont le montant s’élève à 1 800 000 000 FCFA.

    Dans une déclaration qui a sanctionné cette visite, l’’intersyndicale des travailleurs de Dakar Bamako Ferroviaire rappelle à un élan unitaire entre les cheminots des deux pays. Les deux syndicats ont exprimé leur reconnaissance aux Chefs d’Etat des pays pour leur décision historique, qui nomme un nouvel Administrateur Général de l’Organe de Gestion de la Transition du chemin de fer Dakar-Bamako. Ce nouvel administrateur est chargé de la réorientation et l’accélération du processus de la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel du chemin de fer.

    Mais, les cheminots ont déploré la lenteur constatée, à cause des tracasseries administrative, dans la relance de l’activité ferroviaire sur le corridor Dakar-Bamako. « L’Intersyndicale regrette que cette situation qui pollue énormément l’environnement politique et sociale dans les deux pays installe les travailleurs de Dakar Bamako Ferroviaire dans une inquiétude et un désarroi sur leur sort par rapport à la gestion du passif et de l’actif de la société », soulignent les deux syndicats dans leur déclaration, qui soutiennent que l’activité économique des populations riveraines est sérieusement impactée à cause de l’arrêt du train sur le corridor Bamako-Dakar.

    Face à cette situation qui perdure plongeant de nombreuses personnes dans le chômage, l’Intersyndicale a interpellé les autorités du Sénégal et du Mali à une application diligente et sans délai du schéma institutionnel conformément aux engagements pris. Et l’intersyndicale de poursuivre que l’Administrateur Général qui s’engage à mettre en œuvre le schéma indique avoir renoncé à la contribution des 20 milliards du Sénégal et Mali pourvue que les deux Etats s’acquittent de leur promesse de payer des salaires des travailleurs.

    A cette occasion, les cheminots ont félicité les mesures d’anticipation prises par le nouvel Administrateur relatives à l’acquisition de moyens logistiques et la réalisation de travaux de voie ferroviaire indispensables à la reprise des activités. « Il revient aux autorités maliennes de résorber le gap de salaires dus aux travailleurs et à prendre toutes les mesures adéquates pour assurer le paiement régulier des travailleurs de Dakar Bamako Ferroviaire au Mali », a insisté le porte-parole de l’intersyndicale, qui a mis l’accent sur l’unité entre les travailleurs.

    Notons que depuis l’arrêt du train sur le corridor Bamako-Dakar, le gouvernement sénégalais continue à s’acquitter régulièrement du salaire de ses cheminots. C’est le contraire qui se produit au Mali, où les travailleurs restent sans salaire depuis 8 mois. Plusieurs d’entre-deux avaient entamé une grève de la faim pour réclamer leur salaire à l’Etat. Elle a été marquée par mort d’hommes insistant le gouvernement à trouver un compromis avec les grévistes.
    Source : Maliweb

  • Les syndicats du Mali annoncent une grève de 72 heures puis annoncent qu’ils l’annulent !

    On peut lire ainis :

    Cette suspension est intervenue après une semaine de négociations intenses avec le gouvernement a expliqué Hamadoun Amion Guindo secrétaire général du syndicat, ajoutant que sur les 30 points de revendications, 26 ont trouvé satisfaction.

    « Nous avons eu un accord que nous apprécions très bien, ce qui nous amène à dire à l’ensemble de nos militants et militantes que la grève qui était pour lundi 30 août au 1er septembre est suspendue jusqu’à nouvel ordre » a déclaré la même source.

    « La Confédération Syndicale réclamait l’intégration des contractuels qualifiés payés par les Associations de santé communautaire « Asaco » dans la Fonction publique des collectivités, le reclassement des techniciens de santé fonctionnaires des collectivités « sages-femmes et infirmiers d’état de niveau DEF Diplôme d’Etudes Fondamentales » à la catégorie B2, le traitement diligent des salaires, arriérés de salaires des fonctionnaires des collectivités du secteur de la santé et l’octroi d’un statut aux agents de ce secteur.

    À ces revendications, s’ajoutait le respect des engagements déjà signés et celui des engagements internationaux sur la liberté syndicale.

    Il s’agissait des engagements pris dans les domaines de transport, l’enseignement, la police.

    En fait, une fois de plus, ces courroies de transmission du pouvoir ont joué leur rôle pour empêcher des luttes !

  • Cette volte face syndicale des syndicats de la santé n’a rien de particulier dans le monde syndical. Ils nous ont maintes fois annoncé des grèves de 72 heures suivies d’annulation ! Par exemple en mai dernier !

  • De toutes manières, au bout des 72 heures, ils menacent de la grève illimitée et gardent la menace en l’air !

    D’ailleurs ils ne proposent des grèves que par secteur comme si le problème n’était pas général !

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