Accueil > 16- EDITORIAUX DE LA VOIX DES TRAVAILLEURS > Le mouvement social doit-il être pacifique ?

Le mouvement social doit-il être pacifique ?

mercredi 9 janvier 2019, par Robert Paris

Pacifiques, qui, les forces de répression, qui, les classes possédantes ?

Le mouvement social doit-il être pacifique ?

Pour combattre l’insurrection sociale des gilets jaunes, et d’abord la discréditer, le gouvernement mise tout sur la dénonciation des violences prétendues, en essayant ainsi d’occulter la vraie source de toutes les violences : la situation socialement violente qui imposée à une majorité de travailleurs par une infime minorité de profiteurs et avec l’aide de la violence d’Etat des forces de l’ordre des milliardaires.

En affolant les gens tranquilles qui ne sont pas pour « la violence », le gouvernement mise sur l’isolement du mouvement et compte ainsi justifier son action violente y compris contre des manifestants pacifiques.

Bien entendu, le gouvernement ne reconnaît nullement exercer des violences inadmissibles contre des manifestants qui ne sont pas des casseurs, pas des bandits, pas des violents. Pourtant, le pouvoir sait parfaitement qu’il pousse ses forces de l’ordre, chauffées à blanc, à commettre des actes violents comme ce pays n’en a pas connus depuis des décennies.

En dehors des gouvernants, des politiciens, des médias, il y a des gens honnêtes qui se déclarent choqués de la violence des gilets jaunes. Ils parlent de casseurs, de destructions inutiles et nuisibles. Les média relaient ce discours, se gardant de trop montrer les autres violences qui en sont à l’origine et d’abord la violence des mesures antisociales (l’état dans lequel les classes dirigeantes jettent des familles de chômeurs privés de tout droit, des familles de retraités dans la misère, des femmes seules avec des enfants, etc, etc.). Ensuite la violence des répressions contre de simples manifestants gilets jaunes, pacifiques eux, ou encore de étudiants, des lycéens, des retraités, des chômeurs, des salariés, réprimés de manière extrêmement agressive alors qu’eux ne l’étaient pas.

Bien sûr, il ne faut pas compter sur les médias, sur le gouvernement, sur les hommes politiques, sur toutes les institutions pour nous montrer que certaines violences n’ont pas été le fait des manifestants mais de casseurs policiers payés pour cela et qui ont volontairement commis des actions visant à discréditer le mouvement gilets jaunes.

Les mêmes médias qui s’indignent des quelques vitrines brisées ou matériels brûlés n’ont pas la même indignation pour des manifestants à la joue arrachée, au pied détruit, à la main démolie par les forces de répression.

Les destructions, ils ne les comparent pas à celles que réalisent sans cesse les capitalistes et leur Etat. Eux détruisent des usines entières, des régions entières, démolissent des familles, etc. Eux organisent le bombardement de pays entiers sous prétexte de sauver leurs peuples, comme ils viennent de le faire en Libye, en Syrie, dans toute l’Afrique.

L’ordre capitaliste n’est pas conjoncturellement violent, il l’est en permanence, car c’est la violence qui supprime les droits des salariés, leur impose de détruire leur santé pour remplir les coffres-forts. Mais celle violence, légale celle-là, n’est jamais dénoncée et elle est cautionnée par tout l’édifice légal, par l’Etat, par ses forces de répression.

Ainsi, la loi, prévoyant que le système peut s’effondrer d jour au lendemain, a autorisé les banques à voler la totalité des sommes contenues dans les comptes en banque, dans les épargnes, dans les assurances-vie, etc. Eh bien, le vol cela peut être une violence légale du moment que cela se produit dans l’intérêt du système d’exploitation !!!

Le respect de l’ordre bourgeois par les organisations réformistes politiques et syndicales a été au point de cautionner toutes les mesures étatiques et institutionnelles de sauvetage des trusts et des banques lors de l’effondrement économique mondial de 2007-2008, mesures prises sur le dos des fonds publics, des impôts publics, sans qu’aucune de ces organisations ne proteste, ne dénonce, de mette en cause ces plans de sauvetage. Bien entendu, il ne s’agissait nullement de sauver en même temps les pauvres, les licenciés, les chômeurs, ceux que la situation jetait à la rue, faisait perdre leur emploi, leur logement, leur santé, leur famille… Très responsables ces organisations réformistes qui ne dénonçaient aucune des mesures consistant à créer des trous gigantesques dans les coffres-forts de l’Etat en déversant des centaines de milliards pour empêcher le grand capital de boire la tasse.

Là encore, ces organisations soi-disant de défense des salariés, ont défendu l’ordre social capitaliste.

Quand des gens se sont indignés que les banques s’en prennent aux comptes des particuliers alors que la société les avait sauvés en prenant sur l’argent des impôts de ces mêmes particuliers, qu’ils ont affirmé vouloir retirer leur argent des comptes en banque pour marquer leur défiance et leur indignation, les organisations réformistes se sont indignées contre cette révolte !!!

Dans bien d’autres domaines dans lequel ces organisations réformistes ont pacifié la lutte des classes : elles ont couru après les repreneurs capitalistes des entreprises qui fermaient.

Pendant de trop nombreuses années, les mouvements sociaux ont respecté toutes les règles de la société bourgeoise, n’ont manifesté que quand et où les forces de l’ordre les y autorisaient, n’ont appelé à rien d’illégal, à rien de violent, et les organisations réformistes ont même fourni des services d’ordre qui se sont chargés eux-mêmes de faire la police contre quiconque ne respectait pas l’ordre au sein des manifestations, des rassemblements, des grèves et autres protestations.

Le respect de l’ordre établi a été durant de longues années tellement bien respecté que les classes dirigeantes savaient d’avance qui allait faire grève, quand et où, le summum de cette organisation préalable permettant à nos adversaires de se préparer tranquillement et de nous contrer aisément a été le dernier mouvement des journées d’action de la SNCF dans lequel l’intersyndicale avait donné à l’adversaire ses cartes dans lesquelles on trouvait par avance les jours de grève et ceux sans grève, de sorte qu’il était aisé pour la direction de faire travailler les non-grévistes spécifiquement les jours de grève.

D’autre part, les directions syndicales et les directions des partis réformistes se gardaient bien de faire en sorte que leurs manifestations, qu’il s’agisse de défendre les retraites, tel ou tel service public, le code du travail, de se battre contre telle ou telle nouvelle loi antisociale, ne remette pas en cause les divisions au sein du monde du travail, divisions dont les classes possédantes ont absolument besoin pour gouverner en faveur d’une infime minorité de moins d’un pourcent de possesseurs du grand capital.

En fait, ce sont toutes les barrières sociales imposées par ce même grand capital que les organisations qui se réclament de la classe ouvrière n’ont pas cessé toutes ces dernières années de lui imposer. En ce sens, elles ont bien servi le pouvoir du capital contre le monde du travail et permis que des luttes très suivies de mènent qu’à la défaite.

Ces barrières, c’est notamment celles de la propriété privée des moyens de production. Pas question pour les organisateurs des mouvements d’entrer de force dans les locaux d’autres entreprises pour créer la liaison avec d’autres secteurs de la classe ouvrière. Pas question de lancer des formes d’organisation interprofessionnelles comme des AG interpro, des comités se fédérant par delà les corporations. Pas question de s’en prendre au sacro saint droit de propriété des trusts et des banques. Pas question, même en paroles, d’affirmer que le mouvement ouvrier veut en finir avec le grand capital, sa mainmise à la fois sur l’économie et sur l’Etat, son droit de licencier, de casser des vies, de détruire la vie sociale.

Politiquement, les organisations réformistes nous ont habitué à leur respect des institutions de la bourgeoisie, de la démocratie bourgeoise dans laquelle nous sommes périodiquement consultés mais nous, prolétaires, n’avons aucun moyen de nous faire entendre et de nous représenter par nous-mêmes.

Oui, ces organisations réformistes ont été pacifiques, ont participé à toutes les négociations que souhaitait le pouvoir des milliardaires, ont fait respecter l’ordre des milliardaires, et en ont tiré pour leur organisation de l’argent, du crédit, du poids, des avantages multiples.

Mais, dès que l’effondrement de l’économie mondiale en 2007-2008 a fait sentir ses effets sur l’économie et la vie sociale, tout cet édifice réformiste s’est révélé pour ce qu’il était : absolument impuissant pour faire reculer le grand capital et son pouvoir politique et servant uniquement à entraver la lutte des classes, à la rendre inoffensive contre les patrons et leur gouvernement.

Le pacifisme des organisations se revendiquant de la défense des intérêts des travailleurs n’a bien entendu entraîné aucun pacifisme du pouvoir capitaliste, de ses forces de répression, des capitalistes, des patrons, des banques, etc. Les patrons n’ont pas moins bloqué les salaires, moins précarisé les emplois, moins licencié, moins stressé les salariés. Les forces de répression n’ont pas été moins violentes contre les grèves et manifestations.

Au contraire, le pacifisme des organisations réformistes a permis au pouvoir d’affaiblir les travailleurs et de les frapper plus aisément, les ayant d’abord divisés, désorganisés, en partie découragés et en partie endormis.

Mais on vient de voir, contrairement à ce que prétendaient les organisations réformistes, avec le mouvement des gilets jaunes que les plus exploités et les plus opprimés pouvaient tout à fait se faire craindre du pouvoir des milliardaires, à condition de cesser de respecter les règles établies par celui-ci.

Ils ont en effet cessé d’avertir quel site ils allaient bloquer ou occuper, à quel moment ils allaient manifester et où, quelle action allait être projetée et quand, ils ont cessé de demander l’autorisation du pouvoir, ils ont cessé de respecter celui-ci et ses discours mensongers, ils ont cessé de lui quémander des interventions sociales, ils ont cessé de négocier avec lui, etc.

Et, puisque le pacifisme et le légalisme du pouvoir capitaliste ne sont que de l’hypocrisie, ils ont cessé de croire au pacifisme de la lutte des classes !!!

La colère des manifestants est d’autant plus grande qu’elle est attisée par les termes méprisants du pouvoir, par sa répression violente, par les exactions gouvernementales qui ne s’arrêtent pas. Celui-ci ne vient-il pas d’imposer que les chômeurs acceptent n’importe quel travail qui lui serait proposé, quel que soit la différence avec son ancien emploi, quel que soit la dureté du nouveau travail, quel que soit la différence d’activité et de qualification demandé. Cela aussi c’est de la violence, non ?!!!

Et le refus que les fameux « cent euros » soient donnés aux chômeurs, aux femmes seules pauvres ou aux retraités pauvres, qu’ils soient intégrés au SMIC, le refus de rétablir un impôt des capitalistes, ne serait-ce que le seul ISF, ce n’est pas de la violence capitaliste, cela ?!!!

Alors, le mouvement des gilets jaunes serait-il trop violent contre le pouvoir des milliardaires ?

On l’accuse de « casser l’économie » en bloquant quelques entreprises et des ronds-points ! Mais les crises du capitalisme menacent de casser bien autre chose : le prochain effondrement mondial risque bel et bien de casser toute la société !!!

Alors oui, soyons radicaux, ne réclamons pas moins que tout le pouvoir et toutes les richesses ! Le pouvoir et les capitalistes nous trouvent déjà trop violents mais ils n’ont encore rien vu : quand leurs prétendus « sans-dents » mordent, quand leurs prétendus fainéants agissent, ça fait mal !!!

Que ceux qui détruisent la santé publique, les transports publics, l’enseignement public, les droits sociaux, le code du travail, qui détruisent les emplois et la santé de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, ne disent pas que nous cassons : nous cassons seulement leur société de casseurs de vies !!!

Inutile de s’inquiéter des cris de peur de la bourgeoisie capitaliste et de ses défenseurs : ils ne parlent de violence que parce qu’on ne veut plus qu’ils nous volent !!! Et on va leur en donner des occasions de parler de violence en mettant fin au grand vol organisé du grand capital défendu par la l’Etat capitaliste et ses lois !

Messages

  • L’accusation de fascisme et de dictature lancée contre l’ensemble des gilets jaunes

    On a pu entendre le pouvoir (Macron, ses ministres, des députés, ses responsables) et tous ses soutiens, plus ou moins cachés, y compris des partis, des associations et des syndicats qui se prétendent d’un autre bord politique et même social, et, bien entendu, l’essentiel de médias et des prétendus commentateurs, experts et éditorialistes, lancer cette accusation depuis le début du mouvement.

    Cela ne signifie pas que cette affirmation soit fondée. Cela signifie surtout que les gilets jaunes s’en prennent radicalement au pouvoir des milliardaires et que beaucoup d’organisations se sont adapté à ce pouvoir pendant de longues années et sont démasquées par le fait que ce mouvement refuse de plier devant ce pouvoir.

    Les gilets jaunes sont accusés de dictature parce qu’ils bloquent, ici des bâtiments, là des commerces, ailleurs des administrations, des moyens de transport, des activités diverses. Mais s’imagine-t-on que le pouvoir aurait reculé d’un pouce s’ils ne l’avaient pas fait ? Pourquoi ce pouvoir des milliardaires n’a reculé devant aucune action modérée des syndicats pendant de multiples journées d’action parfois massives, concernant les retraites, le code du travail, la SNCF, les hôpitaux ou d’autres services publics, la défense des retraités, des chômeurs et bien d’autres ? N’est-ce pas justement parce que les mouvements dirigés par les syndicats et associations réformistes ne bloquaient rien, de menaçaient rien, ne s’attaquaient à rien que les classes possédantes n’avaient alors pas reculé d’un seul pas alors qu’elles l’ont fait un petit peu cette fois-ci ?

    Est-ce que c’est dictatorial de bloquer des activités économiques et sociales ? Si c’est le cas, pourquoi les capitalistes ont-ils le feu vert des gouvernants et de la loi pour le faire quand les patrons ferment des usines ou des commerces, empêchent des salariés d’exercer leur activité en les licenciant, quand le gouvernement lui-même casse des emplois publics et s’en revendique même hautement ?!!! Est-ce que ce n’est pas, là aussi, de la dictature, celle du grand capital contre le travail ?

    Eh bien, il ne s’en indigne que lorsque le travail entend riposter pour se défendre !!!

    La dictature qui s’impose par la force, qui le fait en faveur d’une infime minorité et contre l’immense majorité, c’est celle du grand capital qui représente moins de un pourcent de la population.

    Bien sûr, le gouvernement affirme que, puisque ce sont les élections qui ont donné la présidence à Macron, cela signifierait qu’il est démocratiquement habilité à prendre toutes les décisions en faveur des milliardaires et contre l’immense majorité de la population. C’est une version trompeuse de la vraie démocratie sociale comme politique. Il suffit alors d’avoir été élu pour agir complètement à l’envers des droits de l’immense majorité de la population pour se dire l’expression de la plus large démocratie ?!!! Une « démocratie » qui décide ouvertement que les plus riches n’ont pas à payer d’impôts ?!! Une « démocratie » qui décide que les impôts chargés de financer des services publics ne servent plus qu’à financer des aides à des intérêts privés, et pas n’importe lesquels : seulement ceux des milliardaires !!! Et on devrait tomber d’accord que c’est cela qui est le plus démocratique au monde !!!

    Quiconque conteste cela dans la rue n’est rien d’autre qu’un dictateur ?!!!

    Non ! Ce sont les classes possédantes qui exercent une dictature de classe de plus en plus antidémocratique et de plus en plus violente !!!

  • Nous avons mille fois raison de vouloir reprendre nos vies et nos luttes en mains. Continuons de refuser tout « représentant » qui ne représentera que lui-même et les intérêts économiques et politiques de sa classe, de sa clique de gangsters. Tous nos ennemis de classe nous appellent à nous « structurer », à nous « organiser », à « formuler des revendications », à « négocier », etc. Nous leur crachons bien fort à la gueule l’expression de notre mépris : notre spontanéité et notre mouvement, nous allons les structurer et les organiser à notre façon…

    Plus que jamais, nous avons raison de refuser de négocier avec nos maîtres, avec nos exploiteurs, avec nos oppresseurs, avec les dominants, car nous autres prolétaires, nous n’avons RIEN à négocier au risque de nous perdre dans le tourbillon du renoncement : nous n’avons à perdre que nos chaînes (certes quelque peu dorées, prétend-on dans les salons huppés de la bourgeoisie !) et nous avons tout un monde (nouveau) à gagner ; nous en avons marre de survivre, nous voulons VIVRE ! Négocier ? C’est déjà un peu mourir ! Alors, continuons à tenir ferme le gouvernail de notre radicalité car l’histoire passée et à venir, les générations d’hier et de demain nous observent et comptent sur nous pour que l’humanité triomphe enfin du sordide…

  • Toutes les surenchères liberticides parcourent les fractions de la grande bourgeoisie depuis le fichage des gilets jaunes par Philippe et jusqu’aux tirs contre les gilets jaunes et à l’intervention de l’armée contre eux par Luc Ferry.

    Les dérives violentes de la répression du pouvoir des milliardaires ne seront cassées que si les travailleurs des grandes entreprises entrent dans la danse !!

    En avant, prolétaires, le vieux monde est derrière vous !!!

  • Voici les points les plus importants qui ont suscité notre espoir que tout ceci n’est pas une fatalité, qu’un changement radical de la société est possible :

    • Le mouvement s’est développé en dehors et dans une certaine mesure aussi contre les structures traditionnelles (partis, syndicats, médias…) dont le capitalisme s’est doté afin de rendre inoffensive toute critique pratique.

    • Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de revendications « positives », pas d’interlocuteurs, pas de porte-paroles, pas de négociateurs, ou ils ne représentaient qu’une infime minorité (et parfois pas très appréciée, voire même menacée par les plus radicaux !) du mouvement. Même si les média tentent d’enfermer les manifestants dans le cadre de la « lutte contre les impôts », la consigne universelle est plutôt « lutte contre la pauvreté en général » dans toute sa complexité (bas salaires, prix élevés, perdre sa vie à la gagner, aliénation…) et donc, en définitive, elle remet en question l’ordre capitaliste en tant que tel.

    • Le mouvement est organisé au niveau régional et dépasse les divisions habituelles des syndicalistes selon les branches de production. Ce sont les voisins, les amis ou les collègues qui se rencontrent sur les blocages ou les barricades et ce qu’ils ont en commun ce n’est pas un intérêt particulier de telle ou telle branche professionnelle mais un ras le bol général de la misère de nos vies qui est implicitement partagé par toute la classe ouvrière.

    Il existe bien sûr des tentatives de restructuration du mouvement pour qu’il s’inscrive dans le cadre des structures capitalistes – des appels à formuler des « revendications claires et positives », à discuter avec les autorités, à rester raisonnable… Mais jusqu’à présent, ils n’ont pas eu beaucoup de succès. Au contraire, le mouvement n’a pas peur de montrer aux soi-disant modérés qu’il n’en est pas question, qu’ils n’abandonneront pas leur radicalisme et qu’ils ne laisseront pas faire ceux qui veulent diviser le mouvement sur cet axe afin de le détruire.

  • Les nantis sont furieux !!!

    Ils ne nous ont jamais fait de cadeau et ils ne nous en font pas mais nous avons commencé de nous faire craindre d’eux !!!

    Nous, les démunis, sommes sur la bonne voie !!!!

  • La cagnotte des cogneurs de l’Etat répressif grimpe, abondée par les riches !!!

    Pas étonnant, les flics matraquent au service des riches !!!

  • Pacifiques les gouvernants ?

    Philippe a souligné que son gouvernement n’allait pas modifier sa politique largement haïe, mais tenter d’étrangler le mouvement en posant davantage d’entraves au droit de manifester et en renforçant la vaste appareil policier qui vise les Français.

    Il a annoncé le fichage des manifestants afin d’indentifier des individus qui seraient interdits de manifester, via un « dispositif » semblable au fichage des hooligans qui permet à la police de leur interdire de se rendre dans les stades de football. En même temps, il compte créer des peines qui puniraient l’organisation de manifestations non déclarées en préfecture. « Le gouvernement est favorable à ce que notre loi soit modifiée et à sanctionner ceux qui ne respectent pas cette obligation de déclaration », a-t-il dit.

    Il a aussi proposé de nombreuses mesures qui permettraient à la police d’imposer de lourdes peines aux manifestants. « Ceux qui arrivent cagoulés, aujourd’hui c’est une contravention, demain ça doit être un délit. Ce doit être les casseurs qui payent et pas les contribuables », a-t-il annoncé, avant d’ajouter : « Nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, casser, brûler. Ceux-là n’auront jamais le dernier mot dans notre pays. »

    Philippe a annoncé une mobilisation en masse des forces de l’ordre, comparable à celles du début du mois de décembre qui avaient bouclé le centre de Paris : « Les moyens spécialisés comme les engins blindés de la gendarmerie ou les engins lanceurs d’eau de la police ont montré leur efficacité. Nous devons donc en envisager très sérieusement le renouvellement et accroître leurs capacités opérationnelles. » Il a promis de mobiliser 85.000 policiers, CRS, gendarmes et autres forces de l’ordre le week-end prochain, en particulier à Paris.

  • Après la déclaration en novembre par Macron qu’il serait légitime d’honorer la carrière militaire de Philippe Pétain, le dictateur fasciste qui a collaboré avec l’Occupation nazie, il est clair que Macron veut construire un régime autoritaire sous couvert de « défense de la République ».

    En effet, les prises de mesures policières de plus en plus réactionnaires et provocatrices se multiplient à travers le territoire français depuis l’éruption du mouvement des « gilets jaunes ».

    Au début de l’année, la préfecture de police de la Somme a adopté un arrêté qui interdit d’utiliser ou de transporter des équipements de protection des voies respiratoires. Cette mesure – qui illégalisait d’emblée le travail des pompiers, des médécins, des infirmières, et des forces de l’ordre elles-mêmes – avait pour but de permettre aux forces de l’ordre d’interpeller les manifestants s’ils avaient des équipements les protégeant des gaz lacrymogènes, et de confisquer ces équipements.

    De même, l’ancien boxeur qui avait frappé des gendarmes lors d’une charge des forces de l’ordre contre les « gilets jaunes » samedi s’est rendu à la police hier, en présence de son avocat. Christophe Dettinger avait fait l’objet d’une campagne de dénonciation hystérique dans les médias et d’une chasse à l’homme par la police, qui avait perquisitionné chez lui.

    Dans une vidéo affichée en ligne avant qu’il ne se rendre, Dettinger a expliqué son geste : « J’ai voulu avancer sur les CRS, je me suis fait gazer (…). A un moment, la colère est montée en moi, et oui, j’ai mal réagi. Oui, j’ai mal réagi, mais je me suis défendu, et voilà. (…) Peuple français, “gilets jaunes”, je suis de tout cœur avec vous, il faut continuer pacifiquement mais continuer le combat, s’il vous plaît. »

    A présent, l’État le menace de 5 ans de prison et de 75.000 d’amendes, visant à illégaliser toute tentatives des manifestants de se défendre contre la brutalité des forces de l’ordre.

    Son ancien entraîneur, Jacky Trompesauce, a commenté : « Christophe est un sportif de haut niveau, c’est un homme respectueux, ce n’est pas un voyou. ... Il n’a pas dû supporter que les gendarmes s’en prennent à plus faibles qu’eux. Je crois voir sur les images des femmes qui reçoivent de la lacrymo, peut-être la sienne, il a trois enfants. Il n’est pas cagoulé, il y va à mains nues, ce n’est pas un casseur. »

  • Pas de souci ! Les puissants de ce monde et les nantis nous ont de tout temps appelés dédaigneusement « la vile populace », « la plèbe », « la racaille », « la canaille »…

    La classe dangereuse, les barbares des villes, les gueux, les bras nus, ils ont cru un moment devoir nous appeler les "sans-dents" et maintenant ils nous accusent de mordre trop fort !!!

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.