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Chronologie de la préhistoire et de l’Antiquité au Moyen-Orient

jeudi 17 janvier 2019, par Robert Paris

Chronologie de la préhistoire et de l’Antiquité au Moyen-Orient

Avertissement : cette chronologie, tirée en grande partie de wikipédia, est nécessairement tout à fait incomplète et vise seulement à donner quelques périodes de référence et une toute petite idée de l’évolution historique.

Bien avant que la civilisation sumérienne ne s’installe durablement, de petites poches de peuplement s’installèrent dans les vallées fertiles du Nil, de la Mésopotamie et sur les rivages côtiers. Cette période, qui couvre la période natoufienne, le Néolithique précéramique et le Chalcolithique, vit se développer parmi les premières formes d’agriculture, d’élevage, d’artisanat et d’urbanisation. Parmi les nombreuses civilisations à s’établir entre l’Inde, l’Afrique et les Balkans, certaines domineront de vastes territoires pendant plusieurs siècles, les Égyptiens qui occupèrent la vallée du Nil et une partie du Proche-Orient pendant plus de 3 000 ans ; les Perses, dirigés par les Achéménides, les Grecs puis les Séleucides et les Parthes avant de tomber sous domination musulmane à l’époque qui correspond au Moyen Âge européen. D’autres empires ou civilisations laissèrent également des traces de leur existence que les archéologues et historiens étudient de nos jours : les Akkadiens, les Arméniens, les Assyriens, les Babyloniens, les Israélites, les Hittites, les Élamites, les Sassanides, les Phéniciens et les Sumériens. Les Romains laissèrent également leur trace sur tout le pourtour du bassin Levantin, ce qui permit aux civilisations chrétiennes d’éclore en Europe.

Les trois âges principaux sous l’Antiquité :

• L’âge du cuivre, qui débute vers 3800 av. J.-C., se répand dans toute la zone indo-européenne à partir de -3500 et jusque vers -2500 ;

• Vers 2500 av. J.-C.débute l’âge du bronze ;

• Vers 1200 av. J.-C. débute l’âge du fer.

Les trois premières grandes civilisations :

• Vers 3300 av. J.-C. : la civilisation sumérienne de Mésopotamie (actuelle Irak) invente l’écriture cunéiforme (cités-États d’Ur, Uruk…). Le premier empire de la région, l’Empire akkadien, fondé vers 2345 av. J.-C., ne dura qu’un siècle.

• Vers 3100 av. J.-C. : unification de l’Égypte par Narmer. L’écriture hiéroglyphique est inventée vers 3300 av. J.-C.

• Vers 2500 av. J.-C. : apogée de la civilisation de l’Indus (villes de Mohenjo-Daro et d’Harappa). Leur écriture n’est pas encore déchiffrée.

CHRONOLOGIE

450 000 ans avant le présent (AP) : premier vestige humain (un pariétal) connu au Proche-orient découvert à Nadaouiyeh Aïn Askar (site d’El-Kowm) dans le désert syrien, daté d’environ 450 000 ans, associé à des bifaces acheuléens.

300 000 ans AP : le site de Djebel Irhoud, au Maroc, livre des ossements fossiles d’Homo sapiens, datés en 2017 de 300 000 ans avant le présent, les plus anciens connus à ce jour, associés à une Industrie lithique moustérienne.

L’homme de Galilée, attribué à l’espèce Homo heidelbergensis, connu par un crâne découvert en 1925 à Mugharet el-Zuttiyeh en Galilée et daté de 250 000 à 300 000 ans.

Le domaine occupé par l’homme au Proche-Orient paraît s’étendre du Levant jusqu’au Zagros (site de Barda Balka (en)) en Irak vers 300 000 à 200 000 ans.

280 000-250 000 ans AP : « Figurine » de Berekhat Ram, mise au jour en Palestine-Israël en 1981. Cette pierre évoquerait une silhouette féminine et aurait été modifiée par l’homme au niveau du cou par le creusement d’un sillon qui aurait pu servir à la porter en pendentif. Son interprétation fait l’objet de discussions. Une autre figurine découverte au Maroc en 1999, la Vénus de Tan-Tan, datée de façon très incertaine entre 300 000 et 500 000 ans, est interprété également comme une représentation de la forme humaine.

Entre 194 000 et 177 000 ans : découverte sur le site archéologique de Mislya près du Mont Carmel en Palestine-Israël du plus ancien fossile d’Homme moderne jamais découvert hors d’Afrique, la partie gauche d’une mâchoire supérieure d’adulte comprenant une grande partie de la dentition.

120 000 ans : sépulture d’El Tabun, en Palestine-Israël, attribuée à l’Homme de Néandertal. Elle serait la plus ancienne tombe connue à ce jour.

Vers 100 000 et 92 000 ans AP, Proche-Orient : présence de l’homme moderne sur les sites de Skhul et de Qafzeh en Palestine-Israël4,5. Cette sortie précoce hors d’Afrique semble ne pas avoir eut une grande portée.

60 000 ans AP : Moshe, (Kébara 2), squelette néandertalien parmi les plus complets à ce jour, découvert en 1983 dans la grotte de Kébara en Palestine-Israël. L’étude de l’os hyoïde a permis de montrer que les néandertaliens avaient les mêmes possibilités physiques que les hommes modernes concernant la production d’un langage articulé.

Entre 60 000 et 55 000 ans AP : sépultures d’Amud 1, un néandertalien adulte découvert en 1961, et d’Amud 7, un enfant découvert en 1993-1994 dans une grotte près du Waddi Amud en Galilée (Palestine-Israël). Des restes de plantes grasses, d’arbres fruitiers et d’herbes médicinales ont été retrouvés dans la grotte d’Amud.

De 60 000 à 46 900 ans AP : Shanidar I, surnommé « Nandy », squelette de néandertalien relativement complet découvert dans la grotte de Shanidar dans le Zagros en Irak. Âgé entre 40 et 50 ans, il avait subi des blessures longtemps avant de mourir. On trouve à Shanidar des sépultures organisées attribuées à l’Homme de Néandertal. Une des sépultures renferme de très nombreux restes de pollen.

55 000 ans AP : une calotte crânienne d’Homo sapiens découverte dans la grotte de Manot en Palestine-Israël confirme l’hypothèse d’une sortie d’Afrique par la vallée du Nil

43 000 ans AP : L’occupation humaine se généralise au Proche-Orient au Paléolithique supérieur, à l’exception des grands bassin fluviaux où les conditions d’alluvionnements ne permettent pas de découvrir les traces d’une éventuelle occupation. Les sépultures s’enrichissent d’un nombre considérable d’objets, de parures et de décorations.

Entre 17 000 et 15 000 AP : gravures de Qurta, gravures d’animaux retrouvées près d’Edfou dans la vallée du Nil, datées de plus de 15 000 ans (âge estimé entre 17 000 et 20 000 avant le présent ; elles prouvent l’existence d’un art paléolithique africain similaire à l’art paléolithique européen.

12 500-10 000 av. J.-C. : culture Qadan (14 500-12 000 avant le présent) et Sébilienne (Kom Ombo, vers 14 000 avant le présent) en Basse-Nubie et Haute-Égypte. Diverses industries lithiques (microlithes) (avant 12 000 av. J.-C.). Utilisation de proto-faucilles et de meules pour faire de la farine à partir de graines d’herbes sauvages entre le XVe et le XII millénaire avant le présent en Haute Égypte et en Nubie (campements de la région d’Esna et d’El Khril en Haute-Égypte. Les fouilles du site de Jebel Sahaba (en), au nord du Ouadi Halfa, à la frontière entre l’Égypte et le Soudan, un cimetière à proximité du Nil appartenant à la culture Qadan, attestent d’une bataille ayant opposé deux clans, datée entre 14 000 et 12 000 ans avant le présent. Vingt-quatre individus sur les 59 squelettes qui y sont inhumés ont connu une mort violente, des lames de pierre restant parfois fichées dans leurs os

12 000-10 200 av. J.-C. : apparition de la civilisation natoufienne du Levant sud au moyen Euphrate (période I). Sites de Wadi en-Natuf dans le désert de Judée, d’Abu Hureya et de Mureybet en Syrie du Nord, de Nahal Oren (en) et Mallaha en Palestine. De petites communautés de chasseurs-cueilleurs se sédentarisent, attirés par les céréales sauvages qui peuvent se conserver. Lames de faucilles, polissage de la pierre réservé aux objets de parure, plus grande fréquence de l’habitat fixe sous forme de huttes circulaires enterrées groupées en villages. Zarzien (de) final dans le Zagros. Epipaléolithique près de la Caspienne. Découverte d’ossements de chien domestique sur les lieux d’habitation humaine dans la grotte irakienne de Palegawra.

Des restes de neuf figues parthénocarpiques — c’est-à-dire ne produisant pas de graines et nécessitant l’intervention de l’homme pour sa culture (en recourant à des boutures) — datant de 11 400 à 11 200 ans av. J.-C. ont été découverts à Gilgal, au nord de Jéricho, dans la vallée du Jourdain. Il semble que le fruit ait été séché pour être mangé, ce qui en ferait la plus ancienne trace d’agriculture observée à ce jour. La surreprésentation des gazelles, animaux les plus chassés dans le Levant, fait penser à certains archéozoologues qu’il y aurait eu une tentative de contrôle des troupeaux sauvages de gazelles qui aurait pu conduire à une forme de domestication ou de proto-élevage, mais sans conséquence, une domestication « avortée ».

Entre 10 200 et 8 800 av. J.-C. : néolithique précéramique A ou PPNA (période II) dans le Levant, qui succède au Natoufien. Sites de Jéricho, de Mureybet et de Nahal Oren (en). Les Amants de Ain Sakhri, sculpture natoufiennne provenant probablement de l’une des grottes de Ain Sakhri près de Bethléem en Palestine-Israël. Il s’agirait de la plus ancienne sculpture connue de rapport sexuel humain

Entre 10000 et 2000 av. J.-C. : Premières civilisations, naissance de l’agriculture, des villages, des villes, des cités états, du commerce, de l’écriture, des impôts, de la roue, du premier Empire akkadien en Mésopotamie.

Xe millénaire : Le Khiamien, du nom d’un site palestinien « El Khiam », occupé entre 10000 et 9500 av. J.-C., est une période de transition entre le Natoufien et le Néolithique dit Précéramique A (PPNA). On découvre les première figurines féminines dans les tombes de Mureybet, en Palestine. La présence de bucrane et de cornes dans les maisons, attestent une vénération particulière pour le taureau. Selon Jacques Cauvin, ce serait une mutation culturelle, « la révolution des symboles », qui préfigureraient l’émergence du culte de la femme et du taureau attesté aux époques postérieures.

Découverte progressive de l’agriculture entre 10 000 et 9500 environ, attesté notamment à Jéricho (pollens de blé amidonnier domestique) et Tell Aswad (amidonnier, lentille et pois). Disparition des sites secondaires ou temporaires et renforcement de l’importance des agglomérations villageoises, qui atteignent 2 ou 3 ha. Utilisation du plâtre (cuisson entre 100 °C et 200 °C) et de la vaisselle blanche. Technique de la chaux (cuisson entre 750 °C et 850 °C) à Beidha, dans le Néguev. Essai de cuisson de la terre à Mureybet, sans lendemain.

Début de la construction du site de Göbekli Tepe, près de Şanlıurfa, en Turquie, le plus ancien sanctuaire monumental connu. Il est constitué d’un tell (colline artificielle) haut de 15 mètres et de vastes enclos circulaires délimités par des piliers en pierre dont beaucoup sont gravés de figures d’animaux. Les plus anciens vestiges sont datées de 9500 av. J.-C.

Tell Qaramel, site néolithique à 25 km au nord d’Alep, en Syrie, occupé depuis 10 700 av. J.-C., livre cinq tours rondes de pierre, les plus anciens vestiges d’édifice public connus, construites vers 9 650 av. J.-C.

8800-7600 av. J.-C. : néolithique précéramique B ancien ou PPNB, Prepottery Neolithic B (période III)0. Site de Jéricho) et moyen (site de Beidha) dans le Levant. Précéramique en Anatolie (Hacilar (en), Çayönü. Une protoagriculture est vraisemblable à Mureybet, attestée par l’augmentation considérable de la part des céréales dans les analyses polliniques. Du blé amidonnier domestique est présent à Jéricho, dans la vallée du Jourdain. Début de l’économie agricole dans les régions de Damas et du Moyen-Euphrate dans le nord de la Syrie. Les villageois plantent des céréales sauvages (engrain des collines du Taurus) sur des terrains préparés en dehors de leur biotope naturel. Présence de blé amidonnier, de lentilles et de pois dans les plus anciens niveaux de Tell Assouad, dans la région de Damas. Entre 8500 et 8000 av. J.-C., les nouvelles sociétés villageoises d’agriculteurs immigrent hors de la zone nucléaire avec leurs techniques, s’installent sur la côte méditerranéenne (Ras Shamra), le long de l’Euphrate (Bouqras (en)) et en milieu aride à El-Kowm ou Palmyre. Dans les deux cas, l’environnement n’était pas favorable à une naissance spontanée de l’agriculture, mais le milieu méditerranéen plus humide pouvait facilement accueillir des plantes domestiquées, alors que le milieu aride n’offrait pas les mêmes possibilités. L’agriculture y perd de l’importance au profit de la chasse.

Amorce de sédentarisation sur le site de Zawi Chemi Shanidar en Irak au début du IXe millénaire av. J.-C. : constructions circulaires, matériel de broyage et technique du polissage. Signe de protoagriculture et de protoélevage du mouton. La culture de céréales s’étend rapidement vers les riches plaines de l’Euphrate avec de l’engrain récolté sur les monts Zagros (sites de Ganj Dareh, Ali Kosh (en) et Jarmo). L’élevage ovin et surtout caprin parait avoir un rôle dominant dans le Zagros. On pense qu’il existait des migrations saisonnières pour accompagner les troupeaux dans les vallées en hiver et en altitude en été, à partir d’installations fixes qui étaient à ces moments partiellement désertées. L’agriculture est pratiquée conjointement.

8800-6400 av. J.-C. : expansion de la technique de la chaux et du plâtre, venue du Levant, vers l’Anatolie en passant par l’Euphrate (Mureybet et Abu Hureya), de 8800 à 6400 av. J.-C.

Vers 8600-8100 av. J.-C. : village de maisons rondes de Mureybet II. L’incendie d’une des maisons a permis d’étudier avec précision sa structure : installée dans une pente et partiellement enterrée, son toit plat lui donne la forme d’un cylindre. Elle est construite de matériaux divers, bois, pierre, boue mis en œuvre ensemble en jouant sur leurs qualités intrinsèques : massivité, rigidité, plasticité. Apparition de la technique du chaînage. L’amorce de divisions intérieures en pièces spécialisées introduit le mur rectiligne dans l’architecture.

Vers 8400 av. J.-C. : présence de bœufs et de chèvres domestiques à Chypre, emmenés en bateau par les occupants de l’île. Des moutons et des cochons sont introduits après 8000 av. J.-C.

Vers 8300-7800 av. J.-C. : premières traces d’habitation retrouvées près de la source de Tell es-Sultan sur le site ancien de Jéricho. Elles se composent de murs défensifs et d’une tour de 8,2 m datée de 8300 à 7800 av. J.-C. Le site est occupé depuis le mésolithique (15 000-8 300 av. J.-C.) par des chasseurs-cueilleurs qui ont laissé un petit sanctuaire de 3,5 m sur 6,5 m probablement natoufien. L’agglomération, considérée comme une des plus anciennes villes du monde, devait alors compter de 375 à 1000 habitants.

Vers 8100-7300 av. J.-C. : village de maisons rectangulaires, en blocs calcaires liés de mortier d’argile de Mureybet III dans la vallée de l’Euphrate. L’espace domestique peut être progressivement agrandi. Certains murs sont décorés à l’intérieur de motifs géométriques peints.

Prémices de la métallurgie : des perles de cuivre natif et une épingle ont été retrouvées à Çayönü, sur l’Euphrate, une perle de plomb à Çatal Höyük. À partir de ce moment et durant tout le VIIIe millénaire av. J.-C. et VIIe millénaire av. J.-C., en Anatolie, Syrie (Tell Ramad (en)), Mésopotamie ou Iran, des sites ont fourni quelques petits objets, généralement de parure, perles ou épingles, à l’occasion un bracelet en plomb (Yarim Tepe (en)), et même des perles en or (Tépé Gawra), mais très rarement de petits outils.

Diversification des pratiques architecturales. Abandon du plan circulaire, remplacé par le plan rectangulaire, susceptible d’extension (Mureybet, Sheikh Hassan, dans la vallée de l’Euphrate en Syrie). L’usage des sols de chaux, apparu à Beidha, se répand très vite. À Beidha et à Basta (Palestine), à Çayönü (Taurus) se développent des maisons rectangulaires à étage : en soubassement des murs de pierre aménage des espaces (alvéoles, petites pièces, couloirs étroits) servant sans doute au stockage des denrées ; au niveau supérieur, très nettement au-dessus du sol, se trouve un niveau d’habitation, peut être construit en matériaux plus légers.

Bâtiments communautaires circulaires de Jerf el-Ahmar et Mureybet. A la fin du Néolithique précéramique A et au début du Néolithique précéramique B, les villages du Haut-Euphrate se dotent de bâtiments circulaires, souvent aménagés en fosse et ornés d’une iconographie géométrique ou naturaliste comme à Jerf el-Ahmar.

8000-7000 av. J.-C. : culture de Bus Mordeh à Tepe Ali Kosh (en), à l’ouest du Zagros. Petites structures en briques crues (réserves). Chasse, pêche, cueillette, rudiments d’élevage et d’agriculture. Échanges avec l’Arménie et le Golfe Persique.

7600-6900 av. J.-C. : néolithique précéramique B (période IV) récent. Sites d’Abu Hureyra, Ras Shamra, Bouqras (en), Ramaq, Abou Gosh) dans le Levant. Augmentation du nombre des villages dans la zone nucléaire et apparition de rues. Début d’une nouvelle période de sécheresse à partir de 8000 av. J.-C.. Agriculture (blé, orge, légumes) et céramique en Palestine (Jéricho), Syrie (Mureybet) et Irak (Jarmo)7. Production de faucilles en pierre polie et d’objets de parure, en Palestine-Israël puis dans le moyen Euphrate. Dans la région de Jéricho, le blé, l’orge et divers légumes sont cultivés, le mouton et la chèvre sont complètement domestiqués. Huit espèces de plantes sont cultivées presque en même temps à Mureybet : des céréales (engrain, blé amidonnier, orge), et des légumineuses (pois, lentilles, fèves, pois chiches, vesces). L’élevage de la chèvre est attesté à Abu Hureya, en Syrie, à Jéricho et Beidha. L’élevage des bœufs, moutons, cochons et chèvres est présent en Anatolie et dans la presque totalité du croissant fertile vers 7500 av. J.-C.

Remplacement de la chasse à la gazelle par celle de la chèvre bézoar et élevage du mouton à Tell Aswad et Tell Ghoraifé au milieu du VIIIe millénaire. Au début du VIIe millénaire, les troupeaux de chèvres supplantent définitivement ceux de gazelles.

Apparition d’une pratique funéraire, attestée par la présence de « crânes surmodelés » dans les tombes des sites de la fin du PPNB moyen et du début du PPNB récent au levant sud (Tell Aswad, Tell Ramad (en), Beisamoun, Jéricho, ’Ain Ghazal, Kfar-Hahoresh) et en Anatolie centrale (Çatal Höyük et Köşk Höyük). Ce sont des visages reconstitués directement sur l’os des défunts avec des enduits de plâtre ou de collagène (Nahal Hemar (en)).

Vers 7560 av. J.-C. : première occupation de Çatal Hüyük en Anatolie. C’est le plus grand site néolithique du Proche-Orient, célèbre pour son impressionnante architecture de briques crues, son artisanat, et son art développé.

Vers 7500-7000 av. J.-C. : ossements d’un chat apprivoisé découvert auprès de ceux d’un homme dans une sépulture mise au jour sur le site de Shillourokambos (en) à Chypre.

Les technologies architecturales se développent vers 7400 av. J.-C. au sud-est de l’Anatolie, dans les hautes vallées de l’Euphrate et du Tigre : la pierre est utilisée à Çayönü et Nevalı Çori, la brique crue moulée à Cafer Höyük, ainsi que la chaux et le plâtre. Les premiers bâtiments publics apparaissent et on y célèbre le culte des ancêtres dont on conserve les crânes.

Premiers objets en argile durcie au feu (figurines, perles, godets) retrouvés à Ganj Dareh dans le Zagros vers 7300-6900 av. J.-C.

6900-6400 av. J.-C. : néolithique ancien (période V). Période d’Obeid O en Mésopotamie.

Levant : les tendances du VIIIe millénaire av. J.-C. se poursuivent au VIIe. L’architecture évolue peu. La céramique se généralise et permet de définir des centres créateurs et des cheminements d’influence, comme Tell Aswad, qui pourrait être le point de départ d’une céramique (formes globulaires, couleur sombre, surface lustrée, décor incisé ou imprimé) qui a dominé en Syrie du Nord, depuis la Cilicie jusqu’au sud de Damas à Tell Ramad (en). En Palestine, on assiste à un curieux recul : l’architecture orthogonale disparaît au profit d’un retour aux fonds de cabanes rondes, parfois en fosse. Peut-être cela traduit-il l’installation d’une population semi-nomade ou en cours de sédentarisation. Dans la vallée de l’Euphrate et le désert syrien, les conditions climatiques arides font que la vie économique se fonde plus sur l’élevage de la chèvre et la chasse que sur l’agriculture, que l’on pratique cependant dans les fonds de cuvettes humides et à proximité des sources ou de l’Euphrate. L’évolution est différente selon que l’on est sur le fleuve ou dans le désert : alors que la céramique peinte, née à la fin du VIIIe millénaire à Bouqras (en), sur l’Euphrate, tend à se généraliser, El-Kowm, dans le désert, conserve la « vaisselle blanche » du PPNB tout en faisant un grand usage du plâtre. Le nomadisme pastoral se développe dans les zones arides du Sinaï et du désert de Syrie à la fin du néolithique précéramique et au début du néolithique ancien, entre la seconde moitié du VIIe et la fin du VIe millénaire. C’est un vecteur de la diffusion de la culture néolithique.

Culture d’Umm Dabaghiyah à l’ouest du Tigre en milieu aride de Haute Mésopotamie. Elle fournit la juxtaposition de deux types d’architecture : des maisons d’habitations d’une ou deux pièces, et des bandes de cellules juxtaposées, le plus souvent sans relations entre elles (peut-être des silos). L’importance accordée à ces cellules et le faible nombre de maisons dans la zone fouillée (1500 m² sur un total de 8000 m²) conduit à se demander s’il s’agit bien d’un habitat villageois permanent ou plutôt d’une sorte de base destinée à conserver sous bonne garde des denrées alimentaires. La chasse aux équidés semble une activité importante, représentée sur des fresques murales. Le bol est la forme céramique la plus fréquente : sur un fond clair et lustré, on inscrit un décor de bandes, chevrons et points, peint en rouge ou des applications en relief.

Susiana archaïque II dans le Zagros. Apparition de nouveaux sites dans le Khouzistan avec une nouvelle céramique dite de « Susiane », claire avec motifs linéaires sombres. Tandis que se met en place une agriculture plus savante qui fait intervenir l’irrigation, un grand nomadisme remplace le petit nomadisme des périodes antérieures.

Vers 6750 av. J.-C. : site de Jarmo, près de Chamchamal, au Kurdistan en Irak. Apparu dès la phase précéramiste, la culture de Jarmo se transforme à la période 5 avec l’apparition d’une céramique spécifique dont on pense qu’elle pourrait avoir évolué sous une influence en provenance du Lorestan. Maisons rectangulaires de plusieurs pièces en tauf, aiguilles à coudre en os, filature et tressage du lin et de la laine, obsidienne, activités agricoles (blé, orge, lentilles, pois, vesces, glands), chèvre domestique. Chasse, cueillette des escargots. Utilisation de cailloux brûlants pour faire bouillir les soupes et de fours d’argiles. Figurines d’animaux et de femmes nues aux chairs abondantes.

Vers 6750-6500 av. J.-C. : culture de Ali Kosh (en) à l’ouest du Zagros en Iran. Maisons de briques crues, élevage du mouton et de la chèvre, paniers rendus étanches par du bitume. Inhumation des morts sous le sol des maisons, en position fléchie et serrés dans une natte. Les crânes des femmes ont été artificiellement déformés.

Vers 6500-5700 av. J.-C. : prospérité de la civilisation de Çatal Höyük près de Konya en Anatolie. Çatal Höyük est le plus grand village connu de cette époque, célèbre pour la bonne conservation de son architecture et la présence de peintures murales. Les artisans de Çatal Höyük fabriquent des pointes de flèches, des fers de lances et des poignards d’obsidienne et de silex, des masses d’armes en pierre, des figurines de pierre et d’argile cuite, des textiles, de la vaisselle de bois et de céramique montée à la main. Ils fabriquent également des bijoux (perles et pendentifs de cuivre). Çatal Höyük importe du bois, du silex de Syrie, du cuivre et des coquillages (porcelaines de la mer Rouge). Vers 6500 av. J.-C. apparaissent les premiers textiles à base de lin, des objets en cuivre natif (éléments de parure).

6400-5800 av. J.-C. : néolithique ancien final dans le Levant (période VI).

o Civilisation de Samarra dans le nord et le centre de la Mésopotamie. Tell es-Sawwan (en) sur le Tigre (périodes 6 et 7) et Choga Mami (périodes 6, 7 et 8) dans la région de Mandali sont ses centres les plus représentatifs. À Samarra (période 6), c’est la céramique qui a permis de définir cette culture : de grands plats avec un décor peint, foncé sur fond clair, naturaliste et géométrique, représentant des rondes de femmes, cheveux au vent, des animaux, des bucranes, des scorpions. Habitations (brique crue) structurées ou les pièces communiquent par un système en enfilade et où il existe des étages. Sol et murs sont recouverts de plâtre. Les bâtiments sont rassemblés sur une grande aire rectangulaire fermée par un mur d’enceinte qu’entoure un fossé (Tell es-Sawwan). Techniques d’irrigation par canaux : les crues du Tigre sont utilisées pour arroser des champs de blé, d’avoine, d’orge et de lin. Belle céramique beige clair, décorée de dessins géométriques peints en rouge vif, brun ou brun violet ou des motifs représentant des femmes, des oiseaux, des poissons, des antilopes stylisés. Statuettes de terre cuite ou d’albâtre de personnages debout ou accroupis. Des figurines humaines en pierre polie semblent marquer les débuts de la statuaire mésopotamienne.

o Culture d’Obeid I en Basse-Mésopotamie, mise en évidence par la fouille du site d’Eridu. Initialement, elle présente certaines affinités avec celle de Samarra tout en s’en distinguant nettement : la fouille des premiers niveaux du site d’Oueili a permis de dégager un des plus anciens exemples de l’architecture monumentale, une grande salle rectangulaire divisée en trois travées par deux files de poteaux en bois. Céramique à pâte verdâtre parfois recouverte d’un engobe blanc, à motifs géométriques peints en brun sur fond clair (coupes, assiettes, bols et jarres). L’adaptation au milieu argileux de la plaine alluviale, où la pierre est extrêmement rare, se remarque par la confection de clous coudés (dont la fonction n’apparaît pas clairement) et de faucilles en argile cuite, destinés à remplacer les lames de silex pour couper blé et roseaux. On trouve cependant des silex en forme de houes, des haches et l’obsidienne n’est pas absente.

o Culture de Hassuna (période 6 et 7). À la suite et dans la tradition de celle d’Umm Dabaghiya en Haute Mésopotamie, mais aussi à l’est du Tigre, la culture de Hassuna est bien illustrée par deux sites du Sinjar, Yarim Tepe (en) I et Hassuna (périodes 5, 6 et 7), où l’on a dégagé le même type d’architecture qu’à Umm Dabaghiya, mais aussi des maisons plus élaborées comme celles d’Hassuna IV, et une forme nouvelle d’habitat circulaire avec, pense-t-on, un toit en coupole. Les grandes jarres à provisions, sphériques, avec un décor peint ou incisé en arêtes de poissons ou triangles hachurés, sont caractéristiques d’Hassuna. Silos d’argile crue, four à voûte, céramique, sceaux de pierre en forme de disques, murs enduits de chaux et badigeonnés de rouge, fresques, coupes d’albâtre.

o Susiana archaïque III dans le Zagros.

Jéricho exporte du sel et du bitume et importe de l’obsidienne d’Anatolie, des turquoises du Sinaï, des cauris de la mer Rouge.

Utilisation de calculi, petits objets façonnés en argile en forme de bulle, de cône, de cylindre ou de tétraèdre, sur les sites du Proche-Orient. On les a longtemps considérés comme des amulettes, jusqu’à ce qu’on ait pris conscience qu’ils étaient semblables au contenu des bulles d’argiles du IVe millénaire, que l’on regardait comme instrument de comptabilité.

Vers 6000 av. J.-C. :

o premier système d’irrigation connu à Choga Mami (Irak), site de la culture de Samarra.

o découverte de jarres contenant vraisemblablement du vin sur le site de Shulaveris-Gora, dans les collines au sud de Tbilissi en Géorgie, appartenant à la culture de Shulaveri-Shomu.

6000-5200 av. J.-C. : culture de Sialk I au sud de Téhéran : chasse, agriculture, élevage, artisanat, céramique peinte.

5800-5400 av. J.-C. : néolithique moyen (période VII).

o Obeid 2 ou culture d’Hajji Mohammed en Mésopotamie méridionale. La céramique s’enrichit de formes nouvelles (jarres plus grandes, vases-tortue). Les formes matérielles de cette culture se répandent dans trois directions : le long des rives du golfe jusqu’au Qatar, dans le Khouzistan voisin et vers le nord dans le Hamrin (région de Mandali) et à Tépé Gawa où l’on voit dans les niveaux anciens des particularités d’El-Obeïd se mélanger à celles de Tell Halaf ou de Samarra. Culture de céréales et légumineuses. Élevage de moutons, chèvres, ânes, porcs, bovins et chiens. La poterie est importée ou copiée de l’Anatolie orientale à la Méditerranée, jusqu’en Iran occidental et en Transcaucasie.

o Halaf récent : la civilisation paysanne de Tell Halaf en Syrie du Nord (périodes 5 à 8), s’étend d’Alep à la future Assyrie. Cette culture n’est pas originaire de Mésopotamie (sûrement liée avec l’Anatolie) et se distingue par la qualité de sa céramique et une grande importance de l’obsidienne dans l’outillage. Rues pavées, maisons rectangulaires ou rondes (tholoi), souvent de petite taille. Amulettes de terre cuites (têtes de taureau, doubles haches), figurines de femmes assises ou de colombes. Très belle céramique vitrifiée, aux parois fines, aux formes variés et aux motifs rouges, puis polychromes (noir, rouge, blanc) : triangles, carrés, damiers, croix, festons, cercles, fleurs, oiseaux, gazelles couchées, guépards. Usage funéraire de crânes conservés dans des vases aux côtés de l’inhumation classique. Apparition de la métallurgie du cuivre et du plomb. Civilisation paysanne à Tell Arpachiyah (en), près de Mossoul (province de Ninive, Irak) pendant les époques d’Halaf et d’Obeïd.

o Susiana archaïque III dans le Zagros.

5400-5000 av. J.-C. : des jarres, découvertes sur le site de Hajji Firuz Tepe, au nord-ouest des monts Zagros, en Iran, contenaient un mélange d’acide tartrique et de résine de térébinthe. Ce serait le vin et le procédé de vinification les plus anciennement attestés.

5400-5000 av. J.-C. : néolithique récent (période VIII).

o La civilisation d’El Obeid (près de Ur) se répand de là jusqu’à la Haute Mésopotamie et la Méditerranée (Ras Shamra) de 5600 à 3750 av. J.-C.. El Obeid : pêche, élevage (bovidés). Commerce avec le nord de la Mésopotamie (obsidienne, or, bois et pierre contre les surplus de céréales, de laine et de peaux) et l’Inde (amazonite). Systèmes complexes de drainage et d’assainissement des sols marécageux de basse Mésopotamie.

o Susiana moyen dans le Zagros.

5400-3500 av. J.-C. : chalcolithique en Anatolie. Des agglomérations apparaissent dans la vallée du Méandre (Beycesultan (en)) et sur les rives du Bosphore. Le plateau central anatolien commence à se peupler. En Cilicie, la céramique brune et noire, faite à la main, est en partie remplacée par des céramiques peintes inspirées des poteries de Halaf et d’El Obeid.

5200-4600 av. J.-C. : transition vers le chalcolithique en Iran. Apparition de la métallurgie sur le niveau II du site de Sialk près de Kashan.

5000-4500 av. J.-C. : Énéolithique ancien (période IX) :

o Susiana tardif dans le Zagros.

o Obeid 4 en Mésopotamie méridionale et centrale1. À la fin de la période d’Obeid apparaissent les premiers exemples de temples à Eridu (niveau VIII-VI) et peut-être à Uruk. L’agriculture irriguée permet de larges concentrations de population. Eridu couvre probablement dix ha avec une population de 4000 habitants. Premières attestations du lapis-lazuli à la fin de l’époque d’Obeid sur le site de Tepe Gawra. Son utilisation s’étend peu à peu et s’intensifie au début du IIIe millénaire (Ebla, Ur, Kish, Mari, Égypte). Les mines principales de lapis-lazuli utilisés dans l’ensemble du Proche-Orient se trouvent en Afghanistan septentrional, à Badakhshan dans la vallée d’un affluent de l’Amou-Daria. Les pierres transitent au Proche-Orient par deux voix principales : au nord par la Bactriane, le Turkestan, la rive méridionale de la Caspienne et l’Elbourz ; au sud par le Séistan où se trouve le site de Shahr-i Sokhteh, spécialisé dans la taille des pierres avant leur expédition vers le golfe Persique.

o Fondation de Byblos.

Vers 4500-3400 av. J.-C. : culture chalcolithique ghassulienne et de Beer Sheva (sites de Teleilat Ghassul et de Beer Sheva) en Palestine.

Vers 4500 av. J.-C. : premières traces de charrue en Mésopotamie méridionale. Premiers usages de la voile.

4300-4000 av. J.-C. : chalcolithique ancien en Iran (niveau Sialk III).

Vers 4200-3700 av. J.-C. : première période d’occupation de la ville de Suse, dite période Suse I (datation au carbone 14 entre 4395-3955 av. J.-C.) et 3680-3490 av. J.-C.). Deux établissements l’Acropole (7 ha) et l’Apadana (6,3 ha), fusionnent plus tard pour former la ville proprement dite (18 ha). La cité, située sur la frange nord-est de la Mésopotamie méridionale (frange irakienne des monts Zagros), développe dès cette époque une civilisation raffinée, rattachée à la culture d’Obeïd. On y voit s’ériger l’ancêtre des ziggourats, sous forme d’un massif funéraire autour duquel sont groupées les tombes, puis une terrasse haute.

4100-3100 av. J.-C. : période d’Uruk dans le Proche-Orient, centrée sur la Basse-Mésopotamie (ou 3750-3150 av. J.-C.). La région connait une forte croissance démographique et voit la multiplication des agglomérations, puis l’apparition des premières villes. Les techniques progressent : araire, traineaux puis chariots à quatre roues pour le transport du grain, bateaux à voile, tour de potier, métallurgie du bronze, écriture. La civilisation d’Uruk est caractérisée par sa céramique à engobe gris ou rouge faite en série. Des sceaux-cylindres et des bulles d’argiles de formes sphériques, creuses, contenant un certain nombre de calculi apparaissent pendant la période d’Uruk moyen ; la surface externe est occupée par des déroulements de sceaux-cylindres et par des encoches qui signalent à l’extérieur le contenu de l’enveloppe. Cet objet répond à des besoins précis de gestion comptable : les sceaux identifient l’expéditeur, l’enveloppe porte l’indication d’un volume de marchandises. Au point d’arrivée, il est facile de contrôler cette quantité en la confrontant avec celle portée sur la surface externe de la bulle sous forme d’encoche. En cas de contestation, en brisant la bulle, on obtient confirmation de la marchandise expédiée au départ. Les découvertes de ces bulles ont lieu de l’Iran à la Syrie en passant par la Mésopotamie. Des traces d’acide tartrique (issues du vin), sont retrouvées dans une amphore d’Uruk datée vers 4000 av. J.-C.

4000-3400 av. J.-C. : chalcolithique moyen (4000-3700 av. J.-C.) et final (3700-3400 av. J.-C.) en Iran (niveau Sialk III). Les habitants de Sialk ne semblent ni sémites, ni indo-européens (type asianique). Progrès dans l’architecture, four et tour de potier, fonte du cuivre, sceaux. Première utilisation de l’araire. Remarquable céramique typique du style de Suse.

Vers 3400-2500 av. J.-C. : culture kouro-araxe dans le sud du Caucase, dans l’est de l’Anatolie et dans le nord-ouest de l’Iran, caractérisée par une céramique noire lissée à paroi interne claire et des kourganes, peut-être liée aux Hourrites et aux Urartéens.

3400-2000 av. J.-C. : âge du bronze ancien en Iran (niveau Sialk IV, 3400-2900 av. J.-C.).

Vers 3500–3200 av. J.-C. : occupation de Habuba Kabira comptoir sumérien fortifié en Syrie, pour son commerce de longues distances.

Vers 3400-3300 av. J.-C. : débuts de l’écriture en Mésopotamie, à Tell Brak, Uruk et à Suse, dont on trouve les traces sur des tablettes pictographiques d’argile utilisées pour les comptes commerciaux.

3300-2800 av. J.-C. : apparition de l’État et de l’écriture en Iran du sud-ouest, dit phénomène Proto-Élamite (Suse III). La Susiane paraît opérer un retournement vers l’Iran aux environs de 3100 av. J.-C.. La plaine ou bas pays, avec Suse, est alors étroitement associée à la montagne (Anshan). L’art exprime clairement l’appartenance de Suse au domaine iranien : les sceaux, moins diversifiés qu’à l’époque d’Uruk, mettent en scène des animaux en mouvement ou pratiquant des activités humaines ; des statues apparaissent qui ne peuvent être confondues avec celles de Sumer. Des tablettes à l’écriture non sumérienne, très nombreuses et parfois de grand format, sont l’indice d’une gestion économique très poussée. Suse apparaît comme un centre d’échanges actifs en relations étroites avec Tépé Sialk au nord-est, Tépé Yahya au sud-est et Shar-i-Sokhta au-delà du désert de Lut.

3150-2900 av. J.-C. : période de Djemdet Nasr en Mésopotamie du Sud. Expansion commerciale, développement de la sculpture en ronde bosse, apparition des Sumériens, premières cités-États : Uruk, Lagash, Umma, Larsa, Eridou).

3200-2100 av. J.-C. : occupation du site de Shahr-e Sokhteh, au Sistan en Iran, lié à la civilisation de Jiroft. Le site livre la plus ancienne prothèse oculaire connue, les plus anciens jeux de backgammon et de dés, et des crânes montrant la pratique de la chirurgie du cerveau et la dentisterie.

3000-2800 av. J.-C. : périodes de Uruk III et de Ninive V en Mésopotamie. Éclosion de l’art : statue de « la dame d’Uruk », peut-être le visage d’une statue cultuelle composite, première manifestation de la grande statuaire (vers 3000 av. J.-C.). Vase d’Uruk, avec ses registres superposés traités en bas-relief. « Exaltation de l’épi », sceau-cylindre en calcaire.

o Augmentation notable des objets en métal retrouvés en fouille, particulièrement dans les tombes, au début du IIIe millénaire au Proche orient : ce ne sont plus seulement des parures mais aussi des armes et des outils. Usage du bronze à l’étain (Iran, Mésopotamie, Syrie du Nord et Cilicie) et du bronze à l’arsenic (Caucase, Anatolie orientale, Mésopotamie méridionale et Palestine) à la fin du IVe et au début du IIIe millénaire. Sumer est placé au croisement des routes des deux techniques. À la fin du IIIe millénaire, le bronze à l’étain d’Iran dominera le bronze arsenical.

o Découvertes sporadiques de perles en fritte au début du IIIe millénaire en Mésopotamie. C’est un produit d’aspect un peu gréseux, dont on peut varier les couleurs, obtenu par un tout début de vitrification. Cette production indique que l’on commence à savoir conduire un feu au-delà de la simple déshydratation de terre. Les objets en fritte se multiplieront pendant la fin du Bronze Ancien et au cours du Bronze Moyen.

3000-2500 av. J.-C. : développement de la ville d’Ebla (Mardikh II) en Syrie après une importante lacune stratigraphique.

Vers 3000-2300 av. J.-C. : phase d’urbanisation du pays de Canaan. La civilisation cananéenne passe de la culture pastorale et villageoise encore archaïque du Chalcolithique, à une civilisation de type urbain, celle du Bronze ancien (vers 3400-2300 av. J.-C.) ; elle passe ainsi du stade de chefferies centrées sur de gros villages (comme Hartouv) à celui de cités-états. Par les échanges avec l’Égypte, la région se développe et s’enrichit, et se spécialise dans le commerce de la céramique et de nombreuses constructions voient le jour. De nombreuses villes cananéennes se développent et se fortifient, comme Tel Yarmout ou Jérusalem, citée par des textes d’exécration égyptiens sous le nom de Rushalimum dès le XIXe siècle av. J.-C. Tel Yarmout est abandonnée brusquement vers 2300 av. J.-C., en même temps que tous les sites de Palestine à l’ouest du Jourdain, et les populations reviennent à une civilisation pastorale.

3000-2500 av. J.-C. : âge du bronze ancien en Anatolie. La région apparaît divisée en principautés, sortes de cités-États assez petites mais souvent belliqueuses (murailles), qui tirent l’essentiel de leurs revenus des ressources minérales ou forestières, tandis que l’agriculture assure la base de la vie quotidienne. Céramiques monochromes rouges et noires, polies, faites au tour en Cilicie.

Vers 3100/2700 av. J.-C. : Période thinite en Égypte.

2900-2340 av. J.-C. : période des dynasties archaïques en Mésopotamie. Émergence de cités-États, chacune d’elles dominée par un vaste complexe palatial. Les tombes royales sumériennes d’Ur, vers 2500 av. J.-C. ont livrés du mobilier, de nombreux objets importés ou de fabrication locale, des chars à quatre roues dont un peut-être utilisé pour la guerre, ainsi que des serviteurs et des servantes sacrifiées pour accompagner les défunts. Les Instructions de Shuruppak découvertes sur des tablettes fragmentaires exhumées à Abu Salabikh et Adab, datés entre 2500 et 2400 av. J.-C., est un des premiers textes de littérature sumérienne.

2850-2500 av. J.-C. : retournement de tendance en Susiane. Suse regarde à nouveau vers le monde mésopotamien, mais cette fois n’occupe pas le devant de la scène. Si l’écriture et la langue de Sumer y sont en usage, on n’a pas retrouvé de document comptable, le mobilier est globalement pauvre, le métal (cuivre) assez rare et l’ensemble de la cité fait figure de petite métropole provinciale. Apparemment Suse est coupée de son arrière-pays montagnard et de ses richesses minérales (cuivre et étain). Pourtant elle semble avoir été en relation avec les ateliers d’albâtre de Shar-i-Sokhta et ceux de chlorite ou de serpentine de Tépé Yahya dans le Kermân. Mentionnée dans la stèle des Vautours (2450 av. J.-C.), Suse sera incorporée dans l’empire d’Agadé (2250 av. J.-C.).

Vers 2700-2100 av. J.-C. : civilisation de Jiroft dans le Kerman en Iran (sites de Shahdad, Tepe Yahya et Konar Sandal).

2500-1800 av. J.-C. : âge du bronze moyen en Anatolie centrale. Civilisation hatti. Vers 2600-2200, des cités fortifiées s’élèvent, dont les maisons de briques crues renforcées de poutres reposent sur des fondations de pierre (Troie, Beycesultan (en), Dorak, Alacahöyük, Alişar, Kanesh (Kültepe), Tarse, Gedikli et Zincirli). Vers 2200 av. J.-C., Troie II, Beycesultan (en), Tarse et toutes les villes de la plaine de Konya sont incendiées et détruites, probablement par l’invasion des Louwites, peuple indo-européen apparenté aux Hittites venu des Balkans.

2348 av. J.-C. : date présumée du Déluge mésopotamien, origine du mythe du déluge biblique.

2340-2190 av. J.-C. : Sargon d’Akkad unifie les cités-États de Mésopotamie, et forme un premier empire. Cette prospérité est interrompue par l’invasion des Gutis, peuple montagnard descendu du Zagros.

2112-2004 av. J.-C. : la troisième dynastie d’Ur domine toute la Mésopotamie.

2200 av. J.-C. : une révolution sociale renverse l’empire des Pharaons. L’Egypte avait alors atteint son plus haut niveau d’urbanisation avec cinq millions d’habitants concentrés dans 20 000 villes et villages et les inégalités sociales entre les deux classes dominantes et la classe exploitée devenaient explosives.

Entre 2000 et 1200 av. J.-C. : Empire babylonien sous le règne du roi Hammurabi et expansion de l’Empire hittite en Anatolie. Les Hébreux s’installent à Canaan, immigrent en Égypte puis reviennent à Canaan.

2004-1595 av. J.-C. : période paléo-babylonienne ou période amorrite en Mésopotamie. Période d’Isin-Larsa (2017-1763 av. J.-C.) et Première dynastie de Babylone (1894-1595 av. J.-C.). Les Babyloniens imaginent de nombreux problèmes mathématiques afin de s’instruire et s’amuser. C’est le début de l’algèbre. Les tablettes Plimpton 322, vers 1800 av. J.-C., et YBC 7289, vers 1700 av. J.-C., sont les spécimens les plus connus de ces mathématiques mésopotamiennes50. À l’héritage sumérien (les quatre opérations, le calcul des racines carrée et cubique, de la surface du rectangle, du cercle et de certains volumes), s’ajoute au début du IIe millénaire, d’après les tablettes retrouvées dans le petit centre de Tell Harmal/Shaduppum, la connaissance du nombre π, le calcul de la surface du trapèze, le volume de la pyramide ou du tronc de cône. Le système numérique en usage est à la fois décimal et sexagésimal ; s’il ignore le zéro, il connaît les fractions.

2000-1800 av. J.-C. : un groupe de populations nomades sémites, originaires de Mésopotamie, peut-être amorrites, s’installe dans le Nord de la Syrie et de Canaan. L’Égypte mène des incursions militaires en Canaan. La présence de peuples sémites est attestée en Égypte. Dans la première partie du millénaire, un premier groupe de populations sémites, ancêtre des peuples juifs, originaires de Mésopotamie (Abraham, originaire d’Ur, selon la Torah), s’installent à Canaan. Aux XIVe et XIIIe siècles av. J.-C., ce premier groupe est exilé vers l’Égypte, où va naître le judaïsme, révélé par Moïse, en tant que première religion monothéiste. Vers la fin du XIIIe siècle av. J.-C., le premier groupe de Sémites fusionne avec un second groupe venu plus récemment de Harran en Haute-Mésopotamie, qui adopte aussi le judaïsme comme religion révélée, et ils s’installent en Judée-Samarie, l’actuelle Cisjordanie, une région peu peuplée, à partir de laquelle ils vont rayonner et s’allier à d’autres peuplades sémites de Galilée et de Transjordanie.

1800-1200 av. J.-C. : âge du bronze récent en Anatolie. Civilisations des Hittites et des Hourrites.

1800-1600 av. J.-C. : réurbanisation à grande échelle à Ebla et à Hazor.

Vers 1792/1750 av. J.-C. : Règne d’Hammourabi en Mésopotamie.

Vers 1650 av. J.-C. : Fondation de l’Empire hittite.

1600-1200 av. J.-C. : liens commerciaux entre l’Égypte, la Syrie-Canaan, la Mésopotamie et les Égéens. La langue akkadienne domine le Proche-Orient. Les archives d’Amarna décrivent les relations diplomatiques entre l’Égypte et ses vassaux de Syrie et de Canaan, Chypre (Alashiya), l’Anatolie (Hittites), le Mitanni et la Mésopotamie.

1595-1157 av. J.-C. : dynastie kassite de Babylone. Début de la période dite « médio-babylonienne » (1595 av. J.-C.-fin du IIe millénaire).

Vers 1500-1200 av. J.-C. : migrations indo-européennes (Aryens), sur le plateau iranien.

1500–800 av. J.-C. : culture de Lchashen-Tsitelgori dans le Caucase (Bronze récent) ; sépultures à char du cimetière de Lchashen, en Arménie.

1450-1200 av. J.-C. : apogée et déclin d’Ougarit.

Vers 1450 av. J.-C. : Occupation de la Crète par les Mycéniens.

1410 av. J.-C. : destruction du Palais Royal de Cnossos (Crête)

1232 av. J.-C. : selon la Bible, les Hébreux, sous la conduite de Josué, arrivent sur les bords du Jourdain. Ils se heurtent aux Edomites, Moabites et Amorrites avant d’occuper la quasi-totalité du pays de Canaan.

1200-1180 av. J.-C. : « effondrement de l’âge du bronze » ; l’invasion des peuples de la mer et l’arrivée des Araméens bouleverse l’équilibre politique de la région, qui passe de l’âge du Bronze à l’âge du Fer (1200-1000 av. J.-C.). L’empire Hittite disparait, Ougarit est détruite, l’Égypte abandonne sa domination sur Canaan où s’installent de nouveaux émigrants comme les Philistins vers 1175 av. J.-C., les Tjekers à Dor, les Shardanes dans la région de la plaine d’Akko, les Israélites dans les collines et dans le nord de la Palestine et les Araméens dans la Syrie du Nord. Une mosaïque de royaumes « néo-hittites » s’organise dans le courant du XIe siècle av. J.-C. du flanc nord du Taurus à l’Oronte. L’Assyrie de Téglath-Phalasar Ier (1115-1077 av. J.-C.) apparaît comme une nouvelle puissance politique et militaire dans la région, mais le raid effectué par les Assyriens vers la côte nord de la Méditerranée s’avère sans lendemain en raison des raids araméens sur les frontières ouest de l’empire assyrien ; même si les Assyriens reçoivent le tribut des cités phéniciennes septentrionales (Arwad, Byblos, Sidon), Tyr n’est pas concernée. Cette nouvelle puissance ne revient sur les côtes phéniciennes en force que vers le IXe siècle av. J.-C.. Le vide laissé par le déclin des grands empires vers la fin du millénaire en Syrie-Palestine a permet l’émergence des petits États de Phénicie et leur suprématie maritime sur la région méditerranéenne. Pendant l’âge du fer, Tyr devient la cité phénicienne prééminente.

Entre 1195 et 926 av. J.-C. : Les Peuples de la mer vainquent l’Empire hittite, envahissent Canaan, puis se font anéantir par les Égyptiens. Règne des rois Hébreux David et Salomon. Fondation de Palestine-Israël, puis de Juda.

En Mésopotamie, les axes économiques de l’âge du fer ne recouvrent pas exactement ceux des deux millénaires précédents : l’Euphrate perd son rôle qui s’était déjà amoindri au IIe millénaire. Aucune ville importante ne prospère plus dans la boucle du fleuve. Par contre l’axe est-ouest qui longe le piémont du Taurus ne cesse de prendre de l’importance et joue un rôle essentiel comme en témoigne l’intérêt que lui accordent en permanence les Assyriens. Ce transfert ne vient pas du fait que les activités agricoles ou pastorales ont périclité en Babylonie ou dans l’ancien pays de Sumer, mais que les relations commerciales avec les pays du golfe Arabo-Persique et l’océan Indien connaissent pour quelques siècles un réel déclin. Le centre d’équilibre se trouve maintenant au nord, à la rencontre entre la plaine et de la montagne, qui fournit le fer.

Vers 1150 av. J.-C. : Destruction de Mycènes par les Doriens.

XIe-VIIIe siècle av. J.-C. : expansion des royaumes araméens en Syrie centrale et méridionale : royaumes de Damas, d’Alep, d’Arpad, de Sam’al, de Hama, et de Guzana sur le site de Tell Halaf, Bît Halupê sur le bas Khabur, Bît Zamâni avec Amedi pour capitale (aujourd’hui Diarbakr). Les Chaldéens, peuple voisin, s’installent dans la région d’Ur.

1000-883 av. J.-C. : la Phénicie devient la principale puissance commerciale du Levant. Les marins phéniciens fondent des comptoirs en Méditerranée, à Chypre, en Sicile, en Sardaigne, sur la péninsule Ibérique et en Afrique du Nord. Ils franchissent le détroit de Gibraltar et fondent Gadès (Cadix) et Lixus au Maroc vers 1100 av. J.-C. selon les sources classiques, mais plus probablement après VIIIe siècle av. J.-C. selon l’archéologie. L’alphabet phénicien, issu probablement de l’alphabet protosinaïtique, se développe vers 1050 av. J.-C.. La première inscription connue en caractères alphabétiques phéniciens, datée d’environ 1000 av. J.-C., figure sur le sarcophage du roi Ahiram de Byblos. L’usage du système alphabétique se généralise chez les peuples voisins. L’alphabet araméen, qui ne diffère que par des variantes de l’alphabet phénicien sera repris par l’hébreu, l’arabe et le syriaque et sera largement diffusé au Proche-Orient. Au VIIIe siècle av. J.-C., les Grecs empruntent la forme phénicienne en y ajoutant les voyelles et permettent sa diffusion dans le monde méditerranéen, puis occidental (alphabet étrusque puis latin).

1020-930 av. J.-C. : royaume de Palestine-Israël. les Philistins sont contenus puis repoussés par les peuples juifs. La légende de la victoire de David sur le géant Goliath illustre la chute des Philistins. En 931, à la mort de Salomon, le royaume se divise en royaume de Palestine-Israël (931-722 av. J.-C.) au nord et royaume de Juda (931-586 av. J.-C.) au Sud.

911-609 av. J.-C. : période néo-assyrienne. L’Assyrie domine la Mésopotamie (728 av. J.-C.), la Syrie (732 av. J.-C.), la Judée (722 av. J.-C.).

814 av. J.-C. : Fondation de Carthage (actuelle baie de Tunis).

883-610 av. J.-C. : la Phénicie est sous domination assyrienne.

Vers 860-590 av. J.-C. : royaume d’Urartu autour du lac de Van. Sa puissance et sa force militaire lui permettent de résister au pouvoir assyrien.

Entre 883 et 627 av. J.-C. : Les Assyriens conquièrent la Phénicie et l’Empire assyrien est à son apogée sous le règne du roi Assourbinipal II. Les Assyriens sont de cruels conquérants, ils conquièrent la Phénicie et l’Égypte.

753 av. J.-C. : Fondation de Rome.

722/721 av. J.-C. : Prise de Samarie par les Assyriens.

664/663 av. J.-C. : Destruction de Thèbes par les Assyriens.

626-539 av. J.-C. : l’empire néo-babylonien domine le Proche-Orient.

De 625 à 587 av. J.-C. : Un général babylonien se proclame roi de Babylone et s’allie avec ses voisins pour vaincre les Assyriens. L’Empire assyrien s’effondre. Les Hébreux sont emmenés en esclavage à Babylone.

612 av. J.-C. : la destruction de Ninive marque la fin de l’empire assyrien

De 559 à 146 av. J.-C. : Cyrus II vainc les Mèdes et crée le vaste Empire perse. Les Perses envahissent Babylone, l’Égypte, la Grèce. Les Grecs et les Romains conquièrent la Perse.

539 av. J.-C. : conquête de Babylone par les Perses. Après la conquête de l’Égypte en 525 av. J.-C., l’empire perse achéménide domine la plus grande partie du Proche-Orient, de l’Égée jusqu’à l’Indus.

499/478 av. J.-C. : Guerres médiques entre la Grèce et l’empire perse

431/404 av. J.-C. : Guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte

399 av. J.-C. : Athènes condamne Socrate à mort.

janvier/août 332 av. J.-C. : siège et prise de Tyr par les troupes d’Alexandre le Grand

330 av. J.-C. : Alexandre le Grand prend Persépolis, capitale des Achéménides. Début de l’époque hellénistique (323-30 av. J.-C.).

• 146 av. J.-C. : Destruction de Carthage et de Corinthe par les Romains et chute de l’empire carthaginois

.
113/101 av. J.-C. : Invasion des Cimbres et des Teutons (repoussés par Marius (consul romain)).

82/79 av. J.-C. : Dictature de Sylla à Rome.

88 av. J.-C. : Début des troubles civils à Rome.

63 av. J.-C. : Prise de Jérusalem par Pompée.

58/51 av. J.-C. : Guerre des Gaules.

44 av. J.-C. : Assassinat de Caius Julius Caesar IV dit Jules César.

31/30 av. J.-C. : Bataille d’Actium et conquête de l’Égypte par Octave.

27 av. J.-C. : Octave devient le premier empereur romain sous le nom d’Auguste.

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Révolutions et répressions dans l’empire assyrien

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Révoltes et révolutions chez les Phéniciens et Cananéens

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  • En 736, la grande révolte de Koufa (170 km au sud de Bagdad). Tout au long de l’ère omeyyade, comme ce fut le cas depuis la création de la ville par Umar ibn Khattab, il y avait des habitants parmi les habitants de Koufa qui étaient rebelles à leurs dirigeants. Yazid I a été déclaré deuxième calife omeyyade, ce qui a provoqué une rébellion parmi les Kufans. Ils se sont tournés vers le petit-fils de Muhammad, Husayn, pour obtenir de l’aide et un leadership. Yazid a désigné Ubayd Allah ibn Ziyad comme nouveau gouverneur pour réprimer la rébellion et tuer Husayn s’il ne reconnaissait pas son califat, culminant à la bataille de Karbala.

    De 743 à 755, la révolte de Abu Muslim. Abu Muslim a observé la révolte à Koufa en 736 tacitement. Avec la mort du calife omeyyade Hisham ibn Abd al-Malik en 743, le monde islamique est plongé dans la guerre civile. Abu Muslim a été envoyé à Khorasan par les Abbassides d’abord comme propagandiste puis pour se révolter en leur nom. Il a pris Merv en décembre 747 (ou janvier 748), en vainquant le gouverneur des Omeyyades Nasr ibn Sayyar, ainsi que Shayban al-Khariji, un aspirant kharijite au califat. Il devint le gouverneur de facto de Khorasan et devint célèbre en tant que général à la fin des années 740 en battant la rébellion de Bihafarid, le chef d’une secte syncrétique persane qui étaient le mazdaïsme. Abu Muslim a reçu un appui pour réprimer la rébellion de la part de musulmans puristes et de zoroastriens. En 750, Abu Muslim est devenu le chef de l’armée des Abbassides et a vaincu les Omeyyades lors de la bataille de Zab. Abu Muslim a pris d’assaut Damas, la capitale du califat omeyyade, plus tard dans l’année. Son rôle héroïque dans la révolution et son habileté militaire, ainsi que sa politique de conciliation envers les chiites, les sunnites, les zoroastriens, les juifs et les chrétiens, le rendirent extrêmement populaire parmi le peuple. Bien qu’il semble qu’Abu al-’Abbas al-Saffah lui fasse confiance en général, il se méfiait de son pouvoir, limitant son entourage à 500 hommes à son arrivée en Irak pour se rendre à Hajj en 754. Le frère d’Abu al-’Abbas, al-Mansur (754-775), conseilla à plusieurs reprises à Al-Saffah de faire assassiner Abou Muslim, craignant ainsi son influence et sa popularité grandissantes. Il semble que cette répugnance soit réciproque : Abu Muslim aspire à plus de pouvoir et méprisait al-Mansur, estimant qu’al-Mansur devait à Abu Muslim sa position. Quand Abdullah ibn Ali, l’oncle du nouveau calife, s’est rebellé, al-Mansur a demandé à Abu Muslim d’écraser cette rébellion, ce qu’il a fait, et Abdullah a été confié à son neveu en tant que prisonnier. Abdullah a finalement été exécuté. Les relations se détériorèrent rapidement quand al-Mansur envoya un agent chargé d’inventorier le butin de guerre, puis nomma Abou Muslim gouverneur de la Syrie et de l’Egypte, en dehors de son pouvoir. Après une correspondance de plus en plus acrimonieuse entre Abu Muslim et al-Mansur, Abu Muslim craignait qu’il ne soit tué s’il se présentait en présence du calife. Il a ensuite changé d’avis et a décidé de comparaître devant lui en raison d’une combinaison de désobéissance apparente, de la promesse d’al-Mansur de le maintenir à son poste de gouverneur du Khorasan et des assurances de certains de ses proches collaborateurs, dont certains avaient été corrompus. Mansur. Il se rendit en Irak pour y rencontrer al-Mansur à al-Mada’in en 755. Al-Mansur procéda ensuite à l’énumération de ses griefs contre Abou Muslim, qui rappelait sans cesse au calife ses efforts pour le séduire. Des accusations d’être un zindiq ou un hérétique ont également été retenues contre Abu Muslim al-Mansur a alors signalé à cinq de ses gardes derrière un portique de le tuer. Le corps mutilé d’Abou Muslim a été jeté dans le Tigre, et ses commandants ont été achetés pour acquiescer au meurtre.

    En 814, le mouvement insurrectionnel religieux et politique des Khurramites. La secte a été fondée par le clerc persan Sunpadh et était une revitalisation d’une secte antérieure qui mélangeait chiisme et zoroastrisme. Cependant, Bābak a adopté sa véritable renommée comme base pour se rebeller contre le califat abbasside. L’histoire des musulmans d’Aboubass par les Abbassides, et qu’il était mort, qu’il retournerait au messie. Ce message a également été confirmé par l’apparition d’un prophète nommé al-Muqanna qui affirmait que l’esprit de Dieu existait déjà à Muhammad, Ali et Abu Muslim. Sous la direction de Bābak, les Khurammites ont proclamé la dissolution et la redistribution de tous les grands domaines et l’abolition de l’islam. En 816, ils ont commencé à attaquer les forces musulmanes en Iran et en Irak. Al-Mamun estime que quatre armées sont confrontées au problème, mais elles ont été vaincues à chaque fois avec le soutien byzantin. La secte continuerait à attirer des adeptes jusqu’au seizième siècle, lorsque les Safavides ont pris le contrôle de l’Iran.

    Les Khurramites

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