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Les mensonges des puissances alliées en guerre contre l’Allemagne mais pas contre le nazisme

lundi 8 juillet 2019, par Robert Paris

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Les mensonges des puissances alliées en guerre contre l’Allemagne mais pas contre le nazisme

Le nazisme est un fascisme, et, comme tel, il vise des objectifs de classe, donc des objectifs qui dépassent les simples objectifs de la bourgeoisie allemande, c’est-à-dire des objectifs de toutes les bourgeoisies capitalistes du monde et tout particulièrement ceux des impérialismes, en particulier des USA, de l’Angleterre et de la France…

Parmi ces objectifs, il y a la guerre au prolétariat allemand, le plus dangereux pour la bourgeoisie mondiale jusqu’à la prise de pouvoir d’Hitler et même après… Sans la guerre mondiale, Hitler aurait très probablement été renversé par une nouvelle révolution prolétarienne car sa démagogie ne pouvait que tomber sur un os : la réalité sociale de plus en plus dure pour le peuple travailleur d’Allemagne.

Eh bien, la lutte contre les risques révolutionnaires en Europe, dont le nazisme est un élément fondamental, est née de la vague révolutionnaire prolétarienne qui a suivi la première guerre mondiale. Elle s’est appuyée sur le prolétariat, sur les paysans pauvres et sur les nationalistés opprimées, dont les Juifs. Si nombre de dirigeants révolutionnaires d’Europe de l’Est et de Russie étaient Juifs, c’est parce que les Juifs étaient une partie importante des opprimés des villes. Le premier à proposer une « solution finale de la question juive » n’était pas Hitler dans Mein Kampf mais le milliardaire américain Ford…

Si les puissances alliées n’ont pas levé le petit doigt pour empêcher le génocide des Juifs, ce n’est pas parce qu’ils n’étaient pas au courant, ni parce qu’ils avaient minimisé, ni parce que ce n’était pas un objectif militaire, c’est parce qu’ils étaient POUR LE GENOCIDE, ce qui est très différent ! Juif = communiste est l’adage de Hitler dans Mein Kampf mais aussi celui du grand capital américain, anglais ou français en 1920 ! C’est ce que disent les quatre grandes puissances réunies à Paris à cette date au « Conseil des Quatre » face à la vague révolutionnaire en Europe et on dispose des documents écrits rapportant exactement les échanges entre les chefs d’Etat les plus puissants de l’époque qui sont très clairs.

Examinons ainsi les questions posées par Fabrizio Calvi dans « Pacte avec le Diable » qui montrent la collusion entre puissance alliées et nazisme :

« Soixante ans après la fin de Seconde Guerre mondiale, des questions sont toujours sans réponse. Qui a su quoi et quand à propos de l’Holocauste ? Les Alliés auraient-ils pu sauver les Juifs d’Europe ? Pourquoi les criminels de guerre comme Alois Brunner ou Josef Mengele ont-ils échappé à une juste punition ? Qu’est-il advenu des dignitaires du IIIe Reich disparus après la guerre ? Martin Bormann, le « dauphin » de Hitler, « disparu » à Berlin en 1945, vivait-il encore en Amérique latine dix ans plus tard ? Quel danger représentait l’organisation clandestine dormante qu’il a implantée en Europe et en Amérique latine avant de disparaître ? Où est passé Heinrich Müller, le chef de la Gestapo, après sa disparition de Berlin le 1er mai 1945 ? Quels rapports entretenait-il avec les Russes ? Tout a-t-il été fait à la fin de la guerre pour le mettre hors d’état de nuire et le déférer devant la justice ? Combien d’autres criminels de guerre ont-ils été discrétement relâchés ? En échange de quels services inavouables ?...

Des millions de documents concernant l’Holocauste sont toujours classifiés, inaccessibles au public, ou tout simplement portés disparus. Pourquoi ? La faute à qui ? Aux gardiens des secrets, les services spéciaux ? Longtemps la CIA a jalousement gardé certains des secrets dont elle a hérité de son prédécesseur, l’OSS… Les services historiques de l’armée française ont répondu que le sujet était encore trop sensible et dépendait du mauvais vouloir de la DGSE. Une dizaine d’années plus tard, en France le même état d’esprit ou presque prévaut. Au Royaume-Uni, les archives commencent à peine à s’entrouvrir. En Russie, après une courte embellie au début des années 90, les dossiers secrets sont rentrés dans les coffres et les rares témoins survivants sont de nouveau frappés d’amnésie.

Pourquoi, en 1990, la CIA n’a-t-elle pas rendu publique la totalité des archives de l’OSS concernant les nazis ?...

On peut voir derrière ce refus des raisons inavouables : la protection des derniers secrets de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide. Au début des années 90, il était impossible de trouver aux Archives nationales américaines des documents significatifs concernant la récupération des criminels de guerre nazis à la fin de la guerre. Il ne fallait pas compter obtenir des Archives des informations exhaustives sur les affaires sulfureuses liant industriels américains et nazis. Surtout, il était impossible d’avoir accès à la totalité des archives de l’administration américaine sur l’Holocauste…

A partir de 1942, l’OSS a trois informateurs sur Auschwitz en provenance de Suisse, de Pologne et de Turquie. A quoi s’ajoutent les témoignages de détenus évadés parvenus à Londres en 1944 et les récits recueillis en Hongrie avant et après l’occupation allemande d’avril 1944. Seules les informations en provenance de Turquie ont été traitées : elles concernent le complexe militaro-industriel d’Auschwitz. Quelques mois après les avoir reçues, les Alliés bombardent les usines d’Auschwitz mais épargnent les camps d’extertmination qui se trouvent à moins de dix kilomètres des cibles. Le commandement aérien allié avait exclu de détruire les chambres à gaz, prétextant que ce n’étaient pas des objectifs militaires…

Fallait-il qu’ils bombardent les centres de destruction d’Auschwitz I, II et III en même temps que les usines IG Farben ? Les Américains auraient-ils pu bloquer l’Holocauste par une intervention militaire ? Pouvait-on envoyer des hommes afin d’organiser des révoltes dans les camps ? Les Alliés auraient-ils pu intervenir à temps pour détruire la machine concentrationnaire ?...

Les rares informations sur la Shoah qui figurent dans les archives de l’OSS sont remarquablement précises. Elles ont été glanées au hasard des opérations et n’ont jamais eu aucune suite. Aucun agent n’a été chargé de se les procurer, elles sont arrivées par les filières et pour ainsi dire par hasard. Dès le début du processus de destruction de l’Allemagne nazie, les Alliés se montrèrent plus intéressés de récupérer les criminels de guerre que par leurs victimes…

Leur attitude face à l’Holocauste permet de comprendre que les Alliés n’ont pratiquement rien fait pour bloquer le processus d’extermination des juifs d’Europe par les Allemands…

Il faut aller contre deux idées reçues : les Alliés auraient su trop tard, et rien ne pouvait être fait pour enrayer la machine de destruction nazie. Des documents qui dormaient jusqu’à peu dans les caves de la CIA – les télégrammes du consul du Chili en Tchécoslovaquie, un pro-nazi témoin privilégié des débuts de l’Holocauste – prouvent le contraire…

Les messages des machines à coder militaires allemandes Enigma que les Britanniques interceptent et décryptent depuis 1940 dans le cadre de l’opération Ultra révèlent l’ampleur des massacres perpétrés dans les territoires de l’Est à la suite de l’invasion de l’URSS par l’Allemagne le 22 juin 1941… Le consul chilien annonce, deux mois avant la conférence de Wannsee, le plan nazi de destruction systématique des juifs d’Europe…

Il est tentant de dresser un parallèle entre le parcours des télégrammes du consul chilien et la tentative d’étouffer le rapport Riegner par une partie de l’administration américaine, en l’occurrence le Département d’Etat…

La conférence des Bermudes s’est ouverte le jour même de l’insurrection du ghetto de Varsovie où, un des rares exceptions durant la guerre, les victimes s’étaient révoltées contre leurs bourreaux, préférant les affronter à mains nues plutôt que de mourir sans combattre.

Au début du soulèvement du ghetto de Varsovie, l’OSS reçoit un message des insurgés :

« Ce qui arrive est inconcevable pour l’esprit humain. A l’Ouest, ils refusent de croire à ce qu’on leur dit. Dites-leur que nous sommes tous en train de mourir. Nous ne leur pardonnerons jamais de ne pas nous avoir donné des armes afin de mourir comme des hommes. »

Les archives ne disent pas quelle fut la réaction des dirigeants de l’OSS à la lecture de ces lignes. On sait que rien n’a été fait….

Nulle affaire n’illustre mieux cette situation que la mission de Joël Brand, chargé par Eichmann, en avril 1944, de négocier la libération d’un million de juifs contre la livraison de dix mille camions et des vivres…

Les USA ont récupéré nombre de criminels de guerre… Parmi eux, le père de la Nasa, Werner von Braun, qui a concrétisé en Floride des travaux sur les fusées V-1 et V-2 commencés dans la nuit et le brouillard du camp de concentration de Dora…

D’autres tentatives concernant l’emploi des criminels de guerre ont eu lieu dans le cadre de l’organisation Gehlen, ancêtre des services secrets ouest-allemands… L’organisation était dirigée par le général Gehlen, l’ancien responsable nazi des renseignements militaires allemands et hébergeait des centaines d’anciens SS. Elle fut mise à la tête d’une organisation militaire clandestine puis des services secrets oues-allemands organisés par les USA…

Au sein de l’organisation Gehlen, on trouvait Otto von Loschwing, ancien mentor d’Eichmann…

Winston Chruchill, qui reçoit les informations des services secrets qui ont intercepté les communications allemandes Enigma, s’adresse au monde dans un discours radiodiffusé le 24 août 1941 :

« Pour la première fois, le meurtre de masse ne paie plus… Des milliers d’exécutions de sang-froid sont perpétrées contre les patriotes russes qui défendent leur sol natal… »

Churchill ne parle que des Russes alors qu’il sait que ce sont les juifs qui sont ainsi exterminés en masse. Il avait écrit une phrase qui disait que les Allemands avaient déjà tué un million de juifs, phrase qu’il a retiré de son discours…

Pourtant, les rapports que reçoit Churchill, selon Richard Breitman, sont parfaitement clairs :

« Le bilan des juifs tués est stupéfiant… »

Dans la semaine qui suit le discours de Churchill, Breitman recense 12 361 assassinats de juifs…

Richard Breitman cite ce commentaire extrait de la synthèse envoyée à Churchill le 12 septembre 1941 :

« Les exécutions de juifs sont tellement récurrentes dans ces rapports que nous les avons omises. On se demande si tous les exécutés sont juifs, mais les chiffres sont parlants et prouvent une politique d’intimidation sauvage sinon d’extermination ultime. »

Par les messages allemands interceptés, le MI-6 (anglais) surveille les mouvements de convois de juifs allemands déportés vers les ghettos ou les camps de destruction de l’Est. Il voit l’armée allemande travailler de concert avec les SS, l’Orpo et les Einsatzgruppen à l’Holocauste. Il assiste aux échanges de messages entre les bureaucraties, comme celui intercepté dans la région de Novgorof dans lequel la Wermarcht demande aux SS de lui envoyer un camion à gaz et une équipe spéciale pour éliminer les pensionnaires d’un hôpital dont le bâtiment est destiné à abriter l’état-major des troupes en campagne dans la région. L’affaire remonte jusqu’à Himmler qui autorise le gazage des malades…

Les Britanniques limitent la circulation de l’information sur l’Holocauste, sujet sensible s’il en est, afin de réduire les risques de fuites. Désormais, tous les rapports… sont soigneusement corrigés… L’état d’esprit des dirigeants des services secrets britanniques est résumé dans cette note :

« Que la police tue des juifs qui tombent entre ses mains est un fait acquis. En conséquence, nous ne proposons pas de continuer à transmettre des rapports sur ces boucheries et notamment au Premier ministre, sauf demande expresse. »

Une chape de plomb s’est donc abattue sur les informations concernant l’Holocauste.

En Europe, la situation des juifs a bien changé depuis les premiers télégrammes du consul chilien à Prague. Fin 1941, Goebbels note dans son journal :

« Pour ce qui est de la question juive, Hitler a décidé d’accélérer les choses. »

Le 20 janvier 1942, Reinhardt Heydrich, chef du RSHA et du SD, Protektor de Bohême-Moravie, préside une réunion de hauts dignitaires nazis destinée à rester dans les livres d’histoire comme « la conférence de Wannsee ». Dans l’atmosphère feutrée d’une maison d’hôtes SS, Reinhart Heydrich explique aux participants de la conférence de quelle manière il entend régler une fois pour toutes la question juive en se débarrassant de onze millions d’êtres humains…

« Les opérations les plus secrètes du processus de destruction, écrit Hilberg dans « La destruction des juifs d’Europe », se déroulèrent dans six camps situés en Pologne, dans une zone qui s’étendait depuis les territoires incorporés jusqu’au Bug. Ces camps étaient les centres de regroupement vers lesquels convergeaient des milliers de transports arrivant de toutes les directions. En trois ans, près de trois millions de juifs y furent acheminés. Les convois repartaient à vide, ceux qu’ils avaient transportés disparaissaient à l’intérieur. Les centres de mise à mort fonctionnaient vite et bien. Le nouvel arrivant descendait du train le matin, le soir son cadavre était brûlé et ses vêtement empaquetés pour être expédiés en Allemagne. »

(…)

A l’époque, le MI-6 est l’un des seuls services alliés centralisé et efficace à l’échelle planétaire. Les Britanniques se sont dotés d’une structure (le Joint Intervention Committee, JIC), qui centralise toutes les informations provenant de leurs différentes organisations d’espionnage. De plus, le MI-6 collabore, déjà à cette époque, avec les différents services de renseignement américains (FBI, ONI, COI)…

Au mois d’août 1942, les Britanniques interceptent des messages convoquant les commandants des camps d’extermination d’Auschwitz et de Buchenwald à une réunion qui doit se tenir le 28 août au quartier général du RSHA à Berlin… Bletchley Park décode un échange de messages entre Odilo Globocnik et un adjoint d’Eichmann sur les trajets des trains de déportés qui doivent être déroutés sur Trawniki où auront lieu les répartitions entre les différents camps…

En octobre 1942, Bletchley Park décode un message du commandant d’Auschwitz, Höss, à Eichmann concernant les trains de déportés « polono-tchéco-néerlandais » destinés à Auschwitz. Höss informe Eichmann que les trains de déportés hollandais ne doivent en aucun cas d’arrêter à Kosel….

Le 13 juin 1942, le président Roosevelt dissout le COI pour créer une organisation beaucoup plus puissante, l’Office of Stratégic Services, l’OSS, désormais placée sous la responsabilité du chef d’état-majorr général JCS.

Un des dirigeants de l’OSS est parfaitement au courant de l’Holocauste. C’est Allen Welsh Dulles, avocat et diplomate… Il a fait partie de la délégation américaine chargée d’élaborer le traité de Versailles en 1919. (On se souviendra que ces milieux diplomatiques internationaux de 1919-1920 qui se sont réunis à Paris sont inquiets de la vague révolutionnaire en Europe et qu’ils incriminent notamment les juifs dans la menace mortelle pour la domination bourgeoise. Dulles est forcément au courant de ce point de vue selon lequel les juifs de l’Est sont une menace révolutionnaire, point de vue commun des classes dirigeantes occidentales et le partage. Note M et R)

A partir du mois de luillet 1942, trois rapports terriblement précis concernant l’Holocauste sont adressés à Allen Dulles. Ils constituent pour l’OSS une des premières synthèses des méthodes mises en œuvre par les Allemands pour appliquer la Solution finale. La série est intitulée « L’extermination des juifs par les nazis ».

Le premier rapport, rédigé à Lisbonne, est daté du 28 juin 1942 :

« L’Allemagne ne persécute plus les juifs. Elle les extermine systématiquement… » (Suivent tous les détails précis et nombreux… Désormais l’OSS saura tout ce que savait déjà le MI-6. Le gouvernemement américain saura tout ce que savait déjà le gouvernement anglais. Ni l’un ni l’autre ne feront d’efforts pour autre chose que pour cacher cette réalité qu’ils pouvaient non seulement dénoncer publiquement mais combattre militairement…)

Un deuxième rapport, adressé lui aussi à Allen Dulles, daté de la frontière allemande le 7 novembre 1942, ne laisse aucun doute sur l’Holocauste :

« On ignore la date exacte à laquelle Hitler a décidé d’effacer les juifs de la surface de l’Europe au sens propre du terme, en les tuant. » (Suivent tous les détails de l’application de la nouvelle méthode d’extermination…)

(…)

L’OSS n’est pas sensible à ce rapport, pas plus qu’au précédent. Dans les archives déclassifiées par la CIA, on ne trouve aucune trace des réactions des responsables qui les ont eu entre les mains…

De son côté, le Département d’Etat fait tout pour que les informations ne filtrent pas. Dans une note rédigée en 1943 par un fonctionnaire du Département d’Etat, on peut lire :

« Jusque très tard en 1942, le Département d’Etat a pour politique de retenir les informations concernant les atrocités en provenance d’Europe sous prétexte d’une absence de confirmation. »

Les informations de Riegner n’échappent pas non plus à la censure. Le télex adressé au Département d’Etat par l’ambassade américaine à Berne fait part de la demande de Gerhart Riegner de transmettre l’information au représentant américain du Congrès juif mondial, le rabbin Stephen Wise. Embarras des diplomates américains… Finalement il est décidé de ne pas lui communiquer l’information en raison de sa nature « fantastique » et de « l’impossibilité » d’intervenir si elle se révélait exacte. Les fonctionnaires du Département d’Etat donnent ordre à l’ambassadeur américain de ne plus transmettre de messages provenant de simples particuliers.

Prudent, de son côté Gerhart Riegner a aussi alerté les services diplomatiques britanniques en Suisse, les priant de transmettre l’information aux représentants britanniques et américains au Congrès juifs mondial. Ce que les Britanniques font. Stephen Wise reçoit quand même l’information… Il alerte à son tour le sous-secrétaire d’Etat, Summer Welles… Il reçoit confirmation du Vatican et ordonne une enquête… L’ambassadeur américain à Berne, Leland Harrison conclue au sérieux de l’information. Welles convoque le rabbin Wise pour lui dire qu’il est au regret de confirmer la véracité des dires de Riegner. Le sous-secrétaire d’Etat ajoute qu’il ne peut pas en informer la presse mais que son interlocuteur est libre de le faire. Dès le lendemain de cet entretien, Wise convoque une conférence de presse.

Fureur du responsable américain des réfugiés au Département d’Etat, Robert Border Reams : « Ces rapports ne sont pas confirmés… Notre principale considération est de gagner la guerre : toute autre considération doit lui être subordonnée. »

Robert Border Reams reflète la pensée qui prédomine à l’intérieur du Département d’Etat américain, à commencer par Cordell Hull qui ne souhaite pas que l’on rende publiques les informations sur l’Holocauste…

Le 8 décembre 1942, le rabbin Wise et une délégation de la communauté juive américaine sont reçus par le président Roosevelt à la Maison Blanche. Au cours de la réunion, ils lui remettent un certain nombre de documents établissant la réalité sur l’Holocauste. Roosevelt reconnaît être déjà au courant de ces informations, mais prétend ne pas savoir quelles mesures prendre pour empêcher la destruction des juifs d’Europe.

Les dirigeants de la communauté juive suggèrent un geste : un communiqué du gouvernement dénonçant le massacre. Roosevelt accepte. En dépit des objections du Département d’Etat et du Foreign Office, les Etats-Unis, ma Grande-Bretagne et leurs alliés dénoncent enfin publiquement la Shoah. Nous sommes le 17 décembre 1942. »

(Par la suite, pendant de longues années, il ne sera plus question pour les forces alliées de dénoncer l’Holocauste publiquement et encore moins d’intervenir contre lui de manière politique ou militaire !!!)

(…)

Pourtant, le 3 février 1943, les parlementaires britanniques rédigent une motion en faveur des juifs menacés de « massacre à grande échelle » demandant « des mesures immédiates et sur une vaste échelle… »

Le 27 mars 1943, Anthony Eden est à Washington et rencontre le rabbin Wise et Joseph Proskauer de l’American Jewish Commitee qui proposent que les Juifs puissent gagner la Palestine…

Dans son Journal personnel, le secrétaire particulier d’Anthony Eden note : « Hélas, AE est inébranlable sur la Palestine. Il adore les Arabes et déteste les Juifs. »

L’auteur montre ensuite une liste de hauts responsables américains et anglais qui sont des antisémites notoires…

Toutes les conférences, depuis la conférence des Bermudes, soi-disant pour organiser le sauvetage des juifs, sont méthodiquement torpilées par leurs organisateurs anglais et américains comme nous le raconte dans le détail l’auteur… Des agents des alliés comme Joël Brand, Alfred Schwarz ou George Baker auront beau transmettre des informations, les Etats anglais et américains sont bien décidés à ne pas lever le petit doigt contre le crime de masse, le génocide…

« La destruction des Juifs d’Europe » de Raoul Hilberg :

« Dans l’effort des puissances alliées pour sortir vainqueurs du conflit, (…) le désir de sauver une partie des victimes n’entrait pas en ligne de compte. (…) Pendant la guerre, le sauvetage des Juifs en train de mourir allait à l’encontre de la doctrine « la victoire d’abord ». (…) L’occultation du processus de destruction allemand est illustrée par des périodes de silence total, notamment à partir de 1941 et tout au long de 1942 (…) le 1er novembre 1943, la déclaration de Moscou (…) qui portait la lourdee empreinte de Churchill ainsi que les signatures de Roosevelt et de Staline, réussit à omettre toute réfénrence au désastre juif. (…)

En 1944, les autorités militaires britanniques stationnées en Belgique internèrent quelque 2000 Juifs en tant qu’ »étrangers ennemis ». Lorsque Sydney Silverman, membre du Parlement anglais, intervint avec Lord Halifax, on lui dit que cette mesure était dictée par les « nécessités militaires ». En Union Soviétique, des Juifs en vue qu’on s’apprêtait à éliminer au cours de purges durent s’attendre tout naturellement à être accusés d’ »espionnage pour le compte des Allemands ». Quelques 15.000 « Juifs du travail » hongrois pris par l’Armée rouge sur le front oriental ne rentrèrent pas chez eux. Ils restèrent en captivité au titre de « prisonniers de guerre ». (…)

Nous avons souligné à maintes reprises que les Juifs ne s’attendaient pas à la « Solution finale ». Lorsqu’ils se rendirent à l’évidence, le désastre s’abattait sur eux. A l’été 1942, toutefois, le volume des déportations et des exécutions avait de loin dépassé les limites à l’intérieur desquelles une telle opération pouvait être cachée au monde extérieur. Les allusions, les rumeurs et les rapports commençaient à s’accumuler dans les organismes qui collectaient les informations ne des points dispersés. (…) les Juifs n’avaient créé aucun service central de renseignement. Ils recevaient passivement les données et n’utilisaient pas ces documents pour y trouver l’indication de ce qui se passait sur une échelle plus étendue. (…)
Voici quelques rapports significatifs qui parvinrent à la presse, aux organisations juives et aux gouvernements alliés, en même temps que les réactions qu’ils suscitèrent. (…) Pendant l’été 1941, et de façon plus intermittente par la suite, le Code an Cypher School (chiffrage et décodage) du gouvernement britannique interccepta les rapports TST de la Police d’ordre concernant les fusillades dans les territoires occupés d’Union soviétique. Parmi ces rapports, où il est souvent question de Juifs, figurait notamment ce qui suit :

Un rapport d’une brigade de cavalerie SS du 17 août 1941 relatif à 7819 « exécutions » dans la région de Minsk

Un rapport sommaire de von den Bach, daté du même jour, mentionnant une fusillade ayant fait 30.000 victimes…

Un rapport du 12 septembre 1941 émanant du régiment de police Sud sur une fusillade ayant tué 1255 Juifs à Ovruch. (…)

Le 1er mars 1942, le docteur Henry Shoskes, un dirigeant juif qui avait quitté Varsovie au début de l’occupation allemande, donna les chiffres détaillés des décès des ghettos polonais. La moyenne mensuelle s’élevait, déclarait-il, à 10.000.

Depuis Lisbonne, l’Office of Strategic Services reçut un rapport daté du 20 juin 1942 qui commençait par ces mots : « L’Allemagne ne persécute plus les Juifs. Elle les anéantit systématiquement. » L’information émanait d’un officier britannique qui s’était évadé de captivité en se cachant dans le ghetto de Varsovie au début de juin. (…)

Le 5 octobre 1942, l’agence de presse juive, l’Agence télégraphique juive, faisiat savoir qu’on déportait systématiquement les Juifs de Lodz qui, précisait-elle « sont empoisonnés au gaz ». Le numéro de novembre de Jewish Frontier, publié à New York, comportait une description exceptionnellement détaillée du traitement infligé aux Juifs à Chelmno avec des informations sur les camions à gaz. (…)

Le 25 novembre, le New York Times publiait un article fondé sur une information émanant du gouvernement polonais en exil, qui mentionnait les camps de Belzec, Sobibor et Treblinka. Cet article était accompagné d’un autre article avec des détails sur des constructions en béton, situées sur l’ancienne frontière russe, qu’on utilisait comme chambres à gaz, et sur des crématoriums à Auschwitz. La même page donnait aussi le nombre de victimes juives : deux millions. (…)

Aux Etats-Unis, la direction juive se borna à mobiliser le soutien de sa propre communauté (…) le point culminant de toute cette activité devait être une rencontre avec Roosevelt et, au bout d’un mois d’activités de couloir, le 8 décembre 1942, un groupe de cinq délégués était reçu à la Maison Blanche. (…)

Roosevelt se montra « cordial » et assura aux délégués que leurs mémorandums seraient « pleinement considérés ». (…)

Après ce bel effort, on en resta là. (…) Le 6 janvier 1943, Henry Monsky, président du B’nai Brith, convoqua une réunion préliminaire de l’American Jewish Conference. Dans sa lettre de convocation, qui fut envoyée à trente-quatre organisations juives, il écrivait : « Le monde juif américain, à qui il sera demandé dans une large mesure d’assumer la responsabilité de représenter les intérêts de notre peuple à la Conférence de paix de la victoire, doit être prêt à exprimer l’opinion des Juifs américains en même temps que celle des autres communautés juives des pays libres en ce qui concerne le statut d’après-guerre des Juifs et la construction d’une Palestine juive. » Dans cette lettre, (…) la destruction des Juifs d’Europe n’est même pas mentionnée. (…) On laissait se perpétrer l’Holocauste. La paralysie était totale. Le 21 janvier, le sous-secrétaire d’Etat Welles recevait le câble 482 de sa légation de Berne. Il contenait un message de Riegner qui raportait qu’on tuait les Juifs en Pologne au rythme de 6000 par jour et qu’on faisiat mourir de faim les Juifs d’Allemagne et de Roumanie. (…)

Les organisations juives semblaient à présent se décider à agir. Un grand rassemblement se tint à Madison Square Garden, les organismes d’entraide redoublèrent d’efforts, une avalanche de plans de sauvetage se déversa sur les bureaux de Washington. Toute cette agitation juive inuqiéta, semble-t-il, le département d’Etat. Il décréta qu’il fallait « explorer » la question. Certains de ses experts politiques décidèrent de tarir le flot d’informations (…). Un télégramme (portant le numéro 354) signé du sous-secrétaire d’Etat Welles fut envoyé à Harrison à Berne : « Nous suggérons qu’à l’avenir vous n’acceptiez plus les rapports qui vous sont soumis afin d’être transmis à des personnes privées aux Etats-Unis, à moins qu’une telle action ne soit justifiée par des circonstances extraordinaires. De tels messages privés tournent les règles de censure des pays neutres et il nous semble qu’en les envoyant le risque existe peut-être de voir les pays neutres prendre des mesures pour réduire ou supprimer nos moyens de transmission pour des communications officielles et confidentielles. » Le télégramme portait les initiales des quatre responsables du service des Affaires étrangères. (…)

Le 27 mars à midi, Stephen Wise, de l’American Jewish Congress, et le juge Joseph Proskauer, de l’American Jewish Committee, rencontraient Eden à l’ambassade de Grande-Bretagne. Reprenant la vieille tactique juive, ils suggéraient que les Alliés « émettent une déclaration publique à l’intention de Hitler lui demandant d’autoriser les Juifs à quitter l’Europe occupée. » Eden répondit que cette idée était « fantastiquement impossible ». Les représentants juifs demandèrent alors l’aide de l’Angleterre pour faire sortir les Juifs de Bulgarie : « La Turquie ne veut plus recevoir vos gens » répondit Eden à leur plaidoyer. (…) Sur ce Wise et Proskauer se rendirent au département d’Etat pour s’entretenir avec Welles. (…) Eden répondit que l’ensemble du problème des Juifs d’Europe est très difficile et que la proposition de faire sortir tous les Juifs de la Bulgarie doit être considérée avec la plus grnade prudence. Si nous le faisons, les Juifs du monde entier vont nous demander de faire des offres similaires pour la Pologne et l’Allemagne. Hitler pourrait très bien nous prendre au mot et il n’ya tout simplement pas assez de bateaux et de moyens de transport dans le monde pour les déplacer. (…) Eden déclara qu’il espérait que du côté américain il n’y aurait pas de promesses trop extravagantes qui ne pourraient pas être tenues, faute de bateaux. (compte-rendu du secrétaire d’Etat américain Hull) (…)

Le gouvernement britannique, par l’entremise de la légation suisse de Berlin, proposa de laisser entrer en Palestine 5000 enfants juifs en provenance du Gouvernement général et des territoires de l’Est occupés. Le ministère allemand des affaires étrangères accepta de remettre les enfants à la Grande-Bretagne en échange de prisonniers allemands. Les Britanniques refusèrent de libérer des Allemands en arguant que les enfants en question n’étaient pas des ressortissants de l’Empire Britannique. L’affaire en resta là.

Le second projet de sauvetage prit forme lorsque le sous-secrétaire d’Etat Welles envoya un télégramme à berne pour demander un supplément d’information sur la destruction des Juifs d’Europe. En réponse il reçut ce qui semble être le plan d’Antonescu qui était prêt à libérer quelques 60.000 Juifs moyennant finances. (…) Huit mois plus tard, le département d’Etat autorisait officiellement les organisations juives à effectuer des dépôts d’argent au cradit des responsables de l’Axe, dans des comptes bloqués en Suisse. (…) Une note remise à l’ambassade des Etats-Unis par le ministre britannique de la guerre économique s’inquiétait « des difficultés d’écouler un nombre de Juifs considérable » au cas où ils quitteraient l’Europe de l’Axe. L’effort de sauvetage tombait à l’eau. (…)

Du 29 août au 2 septembre 1943, la première session de l’American Jewish Conference qui avait été convoquée sept mois plus tôt se réunissait pour délibérer. La destruction des Juifs d’Europe ne figurait toujours pas à son ordre du jour. Lors de la réunion préliminaire, seuls deux points importants avaient été retenus : « Droits et statuts des Juifs dans le monde de l’après-guerre » et « Droits du peuple juif concernant la Palestine ». (…) A une occasion, le vice-président général de l’American Jewish Committe, Morris Waldman, dans une lettre au président du comité Proskauer, avait carrément écrit : « Rien n’arrêtera les nazis sauf leur destruction. Les Juifs d’Europe sont condamnés quoi que nous fassions. » (…)

Le secrétaire d’Etat Hull écrivait à Proskauer : « Comme vous l’indiquiez, il existe une différence de point de vue considérable parmi les Juifs quant à la politique qui doit être poursuivie pour sauver et aider ce malheureux peuple et aucune initative ne serait du goût de toutes les personnes intéressées par ce problème. » (…)

Le gouvernement américain disposait à présent d’une grande quantité d’informations. On avait obtenu des rapports décrivant Varsovie, Rawa-Ruska, Maïdanek et Treblinka. Mais le document le plus remarquable concernait Auschwitz. (…)

« L’histoire, expliquait le rapport chiffré et détaillé, ne connaît pas d’équivalent d’une pareille destruction de la vie humaine. » (…) Au moment précis où l’OSS épluchait la description la plus détaillée d’Auschwitz qu’elle eût jamais eue entre les mains, deux jeunes Juifs slovaques, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler s’évadaient du camp et témoignaient longuement de ce qu’ils avaient vu devant le Conseil juifs de Slovaquie de Zilina. Ces matériaux, après avoir été traduits en slovaque et dans d’autres langues, furent envoyés en Hongrie, en Palestine et en Suisse. (…)

Le 4 août 1944, un avion de reconnaissance allié apparut dans le ciel d’Auschwitz. (…) Ce vol était le premier d’une série de missions photographiques des services secrets lancée dans le but bien précis d’obtenir des renseignements sur les « Activités de IG-Farbenindustrie/Entreprises de fabrications d’huile et de caoutchouc synthétiques (…)

Le bombardement d’Auschwitz III, avec des bombes d’une demi-tonne, commença en août et se poursuivit à trois reprises en septembre et décembre. (…) Les quatre raids d’Auschwitz visaient tous une raffinerie d’huile et une usine de caoutchouc (et ne visaient pas à) interrompre les opérations de mise à mort. (…) Plusieurs groupes de Juifs de Bratislava et de Budapest demandèrent le bombardement des chambres à gaz d’Auschwitz et des voies ferrées conduisant au camp de la mort. Les messages, transmis par Jerusalem et par la Suisse, parvinrent aux gouvernements britannique et américain pendant la seconde moitié de juin.

En Grande-Bretagne, ce furent Chaim Weizmann (…) et Moshe Shertok (…) qui suggérèrent de bombarder Auschwitz lors d’une réunion qui se tint le 30 juin avec le sous-chef de cabinet des Affaires étrangères G.H.Hall. Ils exposèrent leur point de vue sans insister outre mesure. (…)

Une note explicative juive, du 11 juillet, précisait que le bombardement des installations de mort « ne parviendrait probablement pas à sauver les victimes en quantité appréciable », mais qu’il constituerait un avertissement pour les Allemands. (…) Finalement, le 1er septembre 1944, Richard Law, ministre d’Etat au Foreign Office, envoyait une réponse officielle à Weizmann. (…) En raison des « très grandes difficultés techniques » présentées par l’opération, le Foreign Office n’avait « d’autre choix que de s’abstenir de mettre à exécution la proposition dans les circonstances présentes. » Law déclara qu’il se rendait compte que cette décision allait constituer une « déception » pour Weizmann mais, ajoutait-il, « vous pouvez être pleinement assuré que cette affaire a été pleinement examinée. » (…) Un demi-million de Juifs furent tués à Auschwitz entre mai et novembre 1944. (…)

En avril 1944, (…) Eichmann convoqua dans son bureau de l’Hotel Majestic de Budapest un dirigeant du comité juif de sauvetage en Hongir, Joel Brand (…) : « Vous voulez un million de Juifs ? (…) Un camion pour chaque centaine de Juifs. » (…)

Le 7 juin 1944, Brand arrivait à Alep (avec la somme d’argent requise). (…) Brand (arrêté par les Anglais) fut conduit au Caire pour y être minutieusement interrogé par les services secrets anglais. Désormais, il était prisonnier. (…) Il n’y aurait pas de négociation, de la même façon qu’il n’y aurait pas de bombardement. (…)

De 1945 à 1948, 250.000 Juifs étaient devenus des personnes déplacées. C’était l’Allemagne qui avait créé ces Juifs déplacés, mais le monde entier se chargea de prolonger leur déplacement pendant des années encore. »

CHURCHILL, ENNEMI DE L’ANTISEMITISME ? FAUX !

Ce n’est pas Hitler qui a inventé l’équation juif = communiste !

Diffusant publiquement la thèse du « complot juif » qui expliquerait la vague révolutionnaire en Russie et en Europe, Winston Churchill, dirigeant politique anglais, dans un discours à la chambre des Communes le 5 Novembre 1919, paru dans le Illustrated Sunday Herald du 8 février 1920 et dans un article intitulé « Sionisme contre Bolchévisme », cité dans le London Press, en 1922 :

« Depuis l’époque des Spartacus-Weishaupt* jusqu’à ceux de Karl Marx, en passant par Trotski (Russie), Bela Kun (Hongrie), Rosa Luxembourg (Allemagne) et Ema Goldman (Etats-Unis)* *, cette conspiration mondiale a connu une croissance constante. Cette conspiration a joué un rôle décisif et identifiable dans la Révolution Française. Elle a été le berceau de tous les mouvements subversifs pendant le 19e siècle. Et finalement, ce groupe de personnalités extraordinaires du monde secret des grandes villes d’Europe et d’Amérique ont saisi le peuple Russe par les cheveux, et sont maintenant devenus les maîtres incontestables de cet énorme empire. »

* « Spartacus » est le nom de code qu’Adam Weishaupt s’est donné au sein de la secte des « Illuminés de Bavière »
** Tous ces noms font référence à des personnages historiques d’origine juive.
En 1919, Winston Churchill alors Secrétaire d’État à la Guerre décide d’utiliser les grands moyens : « Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un véritable bombardement. En 45 minutes nous sommes capables de raser un village et de tuer ou blesser un tiers de sa population. » Il poursuit : « Je ne comprends pas la sensiblerie par rapport à l’utilisation du gaz contre des tribus non civilisées ».

"Il serait facile d’attribuer [l’hostilité aux juifs] à la méchanceté des persécuteurs, mais cela ne concorde pas avec tous les faits", écrivait Churchill, trois ans avant de devenir le chef du gouvernement britannique. L’antisémitisme, argumentait-il, "existe même dans des pays où juifs et gentils sont égaux au regard de la loi et où de nombreux juifs ont trouvé non seulement un asile, mais aussi des opportunités".

"Ces faits doivent être pris en compte dans toute analyse de l’antisémitisme", poursuivait Churchill. "Ils devraient particulièrement être pris en considération par les juifs eux-mêmes". "Il se peut en effet qu’involontairement, ils invitent à la persécution, qu’ils soient en partie responsables de l’hostilité dont ils souffrent", avançait Churchill.

Car, selon lui, "le fait central qui domine les relations entre juif et non-juif est que le juif est ’différent’". "Il a l’air différent. Il pense différemment. Il a une tradition et un héritage culturel différents. Il refuse d’être assimilé".

« Il se peut en effet qu’involontairement, les juifs invitent à la persécution, qu’ils soient en partie responsables de l’hostilité dont ils souffrent". Il serait facile d’attribuer l’hostilité aux Juifs à la méchanceté des persécuteurs, mais cela ne concorde pas avec tous les faits. Le fait central qui domine les relations entre Juif et non-Juif est que le Juif est ’différent’". "Il a l’air différent. Il pense différemment. Il a une tradition et un héritage culturel différents. Il refuse d’être assimilé.3

L’article a été découvert par le docteur Richard Toye, un historien de l’Université de Cambridge, dans les archives de Churchill détenues par cette université. A l’époque, le secrétaire de Churchill lui avait dit qu’il ne serait "pas avisé" de le publier.

ET ROOSEVELT ? ANTISEMITE AUSSI !!!

“En 1943, Roosevelt a exhorté les leaders locaux, en Afrique du Nord, libérée par les Alliés, de limiter l’accès aux Juifs dans beaucoup de professions. Il prétendait que « les plaintes qui suscitaient l’exaspération des Allemands à l’encontre des Juifs » étaient « compréhensibles », parce qu’il y avait trop de Juifs dans les métiers du Droit, de la Médecine et dans d’autres domaines « sensibles » en Allemagne ».

En 1943, Roosevelt a approuvé un plan de l’un de ses principaux conseillers de « disperser les Juifs à travers le monde entier, de sorte qu’ils soient contraints de s’assimiler rapidement. Il a aussi prétendu, en 1938, que les Juifs étaient bien trop prédominants dans l’économie polonaise, suggérant que c’était la première cause de l’antisémitisme qui y régnait. Cela permet de comprendre pourquoi Roosevelt a refusé d’autoriser les réfugiés juifs d’entrer aux Etats-Unis, au-delà de la limite des lois existantes. Effrayé à l’idée de la « domination » et de la « surreprésentation » juive, il n’y avait pas place pour trop de Juifs, dans sa vision de l’Amérique.

Roosevelt aurait pu faire bien d’autres choses qui auraient pu sauver des victimes de la Shoah. Il aurait dû ou pu faire pression sur les Britanniques, pour qu’ils ouvrent les portes de la Palestine aux réfugiés juifs. Il aurait dû autoriser l’usage des navires d’approvisionnement vides à destination des troupes au sol, pour ramener temporairement des réfugiés aux USA, jusqu’à la fin de la guerre. Roosevelt aurait dû permettre aux réfugiés de demeurer sous visa touristique, sur un territoire appartenant aux Etats-Unis, comme les îles Virginie, jusqu’à ce qu’il soit sécurisant pour eux de retourner en Europe. Il aurait, aussi, dû autorisé le bombardement de certains secteurs d’Auschwitz ou des lignes de chemin de fer qui y menaient, ce qui aurait, momentanément, interrompu le processus de meurtre de masses. S’il ne l’a pas fait, ce n’est pas par erreur !!!

En mai 1943, le président Franklin Roosevelt avait rencontré le premier ministre britannique Winston Churchill à la maison Blanche. C’était 17 mois après Pearl Harbour et un peu plus d’un an avant le Jour-J. Les deux leaders alliés avaient évalué l’effort de guerre en cours et échangé des idées sur leurs plans pour l’après-guerre. A un moment de la discussion, FDR avait présenté ce qu’il appelait « la meilleure manière de régler la question juive. »

Le vice président Henry Wallace, qui avait consigné la conversation dans son journal, observe que Roosevelt avait évoqué sur un ton approbateur un plan (recommandé par Isaiah Bowman, géographe et président de l’université John Hopkins) consistant à éparpiller les juifs dans le monde entier. » Le journal ajoute : « Le président disait avoir essayé [ce plan] dans le Comté de Meriwether en Géorgie [où Roosevelt résidait dans les années 1920] et à Hyde Park sur la base de l’adjonction de cinq familles juives dans chaque endroit. Il soutenait que la population locale ne ferait pas d’objection s’il n’y en avait pas plus que ça. »

PAS AU COURANT ? COMPLETEMENT FAUX !

N’est-ce pas exagéré et non prouvé d’affirmer que les Alliés étaient au courant du massacre des Juifs et n’ont rien fait contre ?

Non, cela n’a rien d’exagéré ni d’étonnant. Pourquoi des nations qui écrasent les peuples coloniaux devraient-elles s’indigner qu’on écrase un peuple, quelle que soit son origine ou sa religion ?
Les preuves sont nombreuses. Un exemple parmi tant d’autres : le discours du 17 décembre 1942 de Mr Eden à la Chambre des Communes anglaise qui a rapporté précisément et froidement comment les nazis massacraient les Juifs dans les camps de la mort et n’a jamais proposé de faire quoique ce soit contre cela...

ON NE SAVAIT PAS ? FAUX !

Adolf Hitler expose en 1923 dans « Mein Kampf » (Mon combat) le lien qu’il établit entre la destruction de la classe ouvrière en tant que classe, en tant que conscience internationale et révolutionnaire, et l’idéologie raciste, chargée de rétablir une conscience nationale du peuple allemand :

« J’avais entre temps découvert les rapports existants entre cette doctrine destructrice (communisme et socialisme) et le caractère spécifique d’un peuple (le peuple juif) (…) La doctrine juive du marxisme rejette le principe aristocratique observé par la nature. (…) Un jour, la catastrophe fit soudain sa brusque irruption. Des marins arrivèrent en camions automobiles et excitèrent à la révolution ; quelques jeunes Juifs étaient les chefs de ce mouvement (…) La situation était intenable et poussait à la continuation de la révolution (…) et conduisit finalement à la dictature des soviets, pour mieux dire à une souveraineté passagère des Juifs, ce qui avait été originellement le but des promoteurs de la révolution et l’idéal dont ils se berçaient. (…) Le Juif restera le chef incontesté du mouvement ouvrier tant que n’aura pas été entrepris un gigantesque travail (…) tant que l’Etat ne sera pas débarrassé du Juif et de son travail souterrain.(…) Au point de vue politique, le Juif commence à remplacer l’idée de la démocratie par celle de la dictature du prolétariat. (…) Il faut agir nationalement avec toute la fougue qu’exigent les solutions extrêmes. (…) La nation allemande ne pourra plus s’élever de nouveau, si l’on n’envisage pas résolument la question de la race, et par suite la question juive (…) l’incorporation dans une communauté nationale de la grande masse de notre peuple, qui est aujourd’hui dans le camp de l’internationalisme (…) l’incorporation d’une condition, devenue une classe, dans la communauté populaire (…) Tous les intérêts particuliers aux différentes conditions ou professions ne doivent entraîner en rien une séparation entre les classes. (…) Le plus gros obstacle au rapprochement du travailleur d’aujourd’hui et de la communauté nationale, ce n’est pas l’action des représentants de ses intérêts corporatifs, mais celle des meneurs qui le travaillent dans le sens de l’internationalisme dans un esprit hostile au peuple et à la patrie. (…) La doctrine marxiste est, en résumé, l’essence même du système philosophique aujourd’hui. (…) Le monde bourgeois est marxiste (…) et ce monde vise délibérément à remettre le pouvoir dans la main des Juifs. Au contraire, la conception raciste fait place à la valeur des différentes races primitives de l’humanité. En principe, elle ne voit dans l’Etat qu’un but qui est le maintien de l’existence des races humaines. (…) Notre peuple allemand n’a malheureusement plus pour base une race homogène. (…) Si, par exemple, un individu d’une race donnée s’unissait au représentant d’une race inférieure, le résultat du croisement serait un abaissement du niveau en soi (…) L’Etat raciste aura à réparer les dommages causés par tout ce que l’on néglige de faire aujourd’hui dans ce domaine. (…) L’Etat doit déclarer que tout individu notoirement malade ou porteur de tares héréditaires, donc transmissibles à ses rejetons, n’a pas le droit de se reproduire et il doit matériellement lui en enlever les moyens. (…) Des commissions de race, constituées spécialement, doivent délivrer un permis de coloniser, en fonction d’une pureté de race définie et dont il faudra donner la preuve. (…) le premier devoir de l’Etat qui est au service du peuple (…) est de conserver les meilleurs éléments de la race (…) Notre première tâche est de détruire l’Etat juif actuel. (…) L’Allemagne est aujourd’hui le prochain objectif important du bolchevisme. Il faut toute la force d’une grande idée, toute la conscience d’une mission à accomplir pour arracher encore une fois notre peuple à l’étreinte de cette hydre, pour arrêter le progrès de la contamination de notre sang (…) Un Etat qui, à une époque de contamination des races, veille jalousement à la conservation des meilleurs éléments de la sienne, doit devenir un jour le maître de la terre. »

L’EXTERMINATION, ON NE SAVAIT PAS ? FAUX !

C’est en 1935 (pas en 1945 !) qu’est publié un premier livre sur les camps de concentrations nazis : « Sous la schlague des nazis », de Wolfgang Langhoff.

Comprenant la barbarie du nazisme, Trotsky avait prévu l’extermination des juifs. Le 22 décembre 1938, il écrivait :

« Il est possible de s’imaginer sans difficultés ce qui attend les Juifs lorsque la guerre qui vient va éclater. Mais même sans guerre, les prochains développements de la réaction mondiale signifient avec certitude l’extermination physique des Juifs... Seule une audacieuse mobilisation des travailleurs contre la réaction, la création de milices ouvrières, une résistance physique directe aux bandes fascistes, accroissant la confiance, l’activité et l’audace de tous les opprimés, peut provoquer un changement dans le rapport des forces, stopper la vague mondiale de fascisme, et ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de l’humanité. »

L’analyse marxiste a permis à Trotsky d’anticiper l’Holocauste, prédisant en décembre 1938 que « les prochains développements de la réaction mondiale signifient presque avec certitude l’extermination physique des Juifs. »

https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/12/lt19381222a.htm

https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/12/lt19381222b.htm

Le 22 décembre 1938, Léon Trotsky prévenait dans « La bourgeoisie juive et la lutte révolutionnaire » :
« Le nombre de pays qui expulsent les Juifs ne cesse de croître. Le nombre de pays capables de les accueillir diminue. En même temps la lutte ne fait que s’exacerber. Il est possible d’imaginer sans difficulté ce qui attend les Juifs dès le début de la future guerre mondiale. Mais, même sans guerre, le prochain développement de la réaction mondiale signifie presque avec certitude l’extermination physique des Juifs. »

Léon Trotsky écrivait dans le Manifeste d’alarme de la quatrième internationale en mai 1940 (chapitre "les causes de la guerre") :
« La période de la disparition du commerce mondial et du déclin du commerce national est en même temps celle d’une intensification monstrueuse du chauvinisme et particulièrement de l’antisémitisme. A l’époque de sa montée, le capitalisme a sorti le peuple juif du ghetto et en a fait l’instrument de son expansion commerciale. Aujourd’hui, la société capitaliste en déclin essaie de presser le peuple juif par tous ses pores : dix sept millions d’individus sur les deux milliards qui habitent la terre, c’est à-dire moins de 1 %, ne peuvent plus trouver de place sur notre planète ! Au milieu des vastes étendues de terres et des merveilles de la technique qui a conquis pour l’homme le ciel comme la terre, la bourgeoisie s’est arrangée pour faire de notre planète une abominable prison. »

QUE DE MENSONGES !

Le génocide des Juifs, simple produit du racisme et de l’antisémitisme en Allemagne ou en Pologne ? Faux !

Produit de la folie d’Hitler et des nazis ? Faux !

Phénomène irrationnel ? Faux !

On ne savait pas ? Faux !

Les Juifs se laissaient faire par comportement traditionnel ? Faux !

Les Etats "démocratiques" ne savaient pas et n’étaient pas responsables ? Faux !

Le dénoncer publiquement n’y aurait rien changé ? Faux !

Le massacre des Juifs n’a rien à voir avec les buts anti-communistes du fascisme européen ? Faux !

Le fascisme contre la classe ouvrière en Europe, c’est seulement Hitler et les nazis ? Cela n’avait pas l’assentiment de toutes les bourgeoisies ? Faux ! Elles ont bel et bien considéré que c’était le prix à payer pour se débarrasser du danger révolutionnaire en Europe. Les Etats "démocratiques" menaient la guerre contre le fascisme ? Encore faux !

LA CLASSE CAPITALISTE AMERICAINE ANTISEMITE NOTOIRE

Patron des automobiles Ford, Henry Ford écrit dans « Le juif, un problème mondial » (1921), diffusé par lui dans le monde entier dans toutes les langues et que citera Hitler dans « Mein Kampf » (1923) :

« Quiconque, aux États-Unis ou ailleurs, tente d’aborder la «  Question juive  » pour en discuter publiquement, doit s’attendre à être taxé d’«  antisémite  », de «  croqueur de Juifs  », afin de le disqualifier d’avance. [...] Il y a comme un vague sentiment que prononcer le mot «  juif  » ouvertement ou l’écrire en toutes lettres, tout simplement, est quelque chose d’incorrect, d’indécent [...] C’est ainsi qu’ils considéreront un écrit objectif comme «  bourré de mensonges, d’insultes, d’insinuations, constituant une incitation au massacre  ».

« Ainsi, quel que soit le discours que le Juif tienne aux non-Juifs, il pense de lui-même qu’il appartient à un peuple, par les liens du sang, qu’aucune conversion ou orientation de sa foi ne peut affaiblir. Héritier du passé de ce peuple et agent de la politique future de celui-ci, le Juif appartient à une nation. Il est à la recherche d’un royaume à venir sur cette terre, un royaume qui sera au-dessus de tous les autres, avec Jérusalem comme capitale, régente du monde ».

En 1938, l’Allemagne nazie l’honora de la Grand-Croix de l’Aigle.

Ford, fournisseur du IIIe Reich. Le groupe américain employait prisonniers et déportés en produisant pour la Wehrmacht. Ford a conservé des relations très confortables avec l’Allemagne nazie tout au long de la guerre, et engrangé les profits tirés du travail forcé des prisonniers de guerre et des déportés employés dans son usine de Cologne ;

Un rapport des renseignements militaires américains de septembre1945, retrouvé dans les Archives nationales, décrit Ford Werke A.G. comme « une pièce clé de l’arsenal nazi » ayant produit 60% des transports de troupes chenillés et blindés de la Wehrmacht. John Spelich, porte-parole de Ford, rejette ce rapport comme « erroné » : « Les nazis avaient pris le contrôle de l’usine, et même avant 1941, les dirigeants de la filiale agissaient sans en référer au siège social. »

Lire ici l’ouvrage fasciste d’Henry Ford

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