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Des vagues révolutionnaires internationales

mercredi 15 mai 2019, par Robert Paris

"Les hommes d’en haut raccourcissent leur domaine et leur espoir à mesure que nous, les révoltés, nous prenons possession de l’univers et agrandissons nos cœurs. Nous nous sentons camarades de par la Terre entière, de l’Amérique à l’Europe, de l’Europe à l’Australie ; nous nous servons du même langage pour revendiquer les mêmes intérêts et le moment vient où nous aurons spontanément la même tactique, un seul mot de reconnaissance. Notre armée se lèvera de tous les coins du monde."

Elysée Reclus - 1830-1905.

On nous a dit que les puissants n’étaient jamais tombé que sous les coups d’autres puissants mais l’Histoire nous dit l’inverse : le plus souvent les classes dirigeantes et les dictateurs sont tombés sous les coups de la révolution sociale et politique des peuples. Même les sociétés, les régimes, les pouvoirs, les civilisations qui sont tombés sous les coups d’une armée étrangère ne sont le plus souvent tombés que du fait des crises internes, parce qu’à l’intérieur le peuple ne les soutenait plus...

Références sur les révolutions de l’Antiquité

Premières villes égale premières révolutions

Bien avant la naissance de l’Etat, le développement des classes a mené à des révolutions sociales. Quasiment toutes les premières villes, de Mésopotamie comme d’Egypte ou d’ailleurs, nées du développement de l’agriculture ont mené à un développement considérable des inégalités et à des révolutions. Née 9000 ans avant J.-C., à l’époque du néolithique, la ville de Jéricho, provenant de la civilisation hatti (avec aussi les villes Göbekli Tepe et Çatal Höyük), est la première ville connue du monde ; son existence s’interrompt brutalement de manière révolutionnaire par deux fois : en 8000 avant J.-C. et elle redémarre subitement à la fin du Vlle millénaire, mais Jéricho est à nouveau abandonnée brutalement de manière violente (sans manifestation d’une guerre) pour 1 500 ans. C’est loin d’être une exception. Il est frappant de constater par exemple que sa fortification a été également été détruite de l’intérieur....

Vie et mort de la ville de Jéricho

Lire ici sur les révolutions des villes antiques

Révolutions de l’antiquité

La vague révolutionnaire débutée aux environs de 2400 avant J.-C.

 2400 av J.-C. : Renversement de la dynastie d’Ur-Nanshé à Sumer

 2.260 av J.-C avant J.-C : révolution sociale en Egypte qui renverse durablement le régime des pharaons. Lire ici

 2200 av J.-C : tentative révolutionnaire contre Sumer

Révolutions à Sumer

 2200 av J.-C : Troie (Turquie) détruite et incendiée

Qui a détruit Troie ?

Révolutions à Troie et en Grèce

 2004 av J.-C : destruction d’Ur (Mésopotamie)

Révolutions de la Mésopotamie antique

 1900 : début de la crise de la civilisation de l’Indus (Inde-Pakistan) qui disparaît complètement en 1800.

La révolution sociale qui a renversé la civilisation de l’Indus

Révolutions dans l’Inde antique

Vague révolutionnaire des années 1700 avant J.-C.

 Informé de la révolution sociale qui menaçait ou venait d’exploser contre le pharaon Mentouhotep en Egypte, Hammourabi (en Mésopotamie) décide une réforme engagée en –1792 pour éviter la révolution qui éclatera cependant en – 1750 de Kish à Ur.

 Révolution contre l’Etat de Mésopotamie en 1750 avant J.-C.

Révolutions dans la Mésopotamie antique

 L’effondrement de la monarchie de Crête en - 1700

 1600 avant J.-C. : renversement de la civilisation de l’Indus

Vague révolutionnaire des années 1400 avant J.-C.

 Révolution contre l’Etat et la classe dirigeante de l’île de Crête qui détruisit tous les bâtiments officiels et tous les édifices religieux du régime de Cnossos en 1425 avant J.-C.

 Ugarit (Syrie), Cnossos (Crête), Troie, les villes mycéniennes et Tyr (Canaan) subissent des révolutions sociales à la même époque.

Les révolutions d’Ugarit

1465-1460 : crise politique et guerres civiles dans l’empire hittite

1370-1350 : le royaume hittite est pillé et brûlé Révolutions dans l’empire hittite

Révolution dans l’empire Hittite

Vague révolutionnaire des années 1200 avant J.-C.

 La Grèce, l’Asie mineure, la Syrie sont subissent une vague révolutionnaire en 1200 avant J.-C.

C’est la fin en Grèce de la civilisation des Cyclades.

Révolutions dans la Grèce antique

En Mésopotamie, des désordres d’où découlera notamment l’ « Epopée de Gilgamesh » (1200 av J.-C).

 Une révolution a également lieu, en – 1224 avant J.-C, qui détrône le successeur de Minéptah en Egypte.

 Vers 1200, on note la destruction d’Ougarit, Tyr, Sidon, Troie, Cnossos, Pylos, Mycènes, Hattousa et de tous les centres hittites comme grecques et de toute la région. Disparition du système palatial en Grèce.

Des troubles sont notés à Iolkos, Korakou, Mycènes, Tirynthe puis Lefkandi en Eubée et Teikhos Dymaion près de Patras. Effondrement des Puissances maritimes. Disparition du commerce et de l’écriture. Diminution considérable de l’espérance de vie.

Effondrement complet de l’empire hittite.

 L’empire hittite tomba en 1200 ou 1190 av J.-C.

 Chute de la civilisation torréenne en Corse.

 Tentative de soulèvement à Chypre (1200).

 Déstabilisation par les Troyens révolutionnaires au Latium (1152).

 Les « périodes sombres » de la Grèce antique débutées en – 1280 puis en – 1200 avant J.-C (date de la chute de la civilisation mycénienne suivie de trois siècles de déclin des classes dirigeantes), avec la destruction des palais (Thèbes puis Pylos, Mycènes, etc) des temples et des règnes en Crête et sur le continent grec, qui ouvre la formation de l’Etat grec.

C’est le palais de Pylos qui inaugure cette période de troubles, dès 1300 avant J.-C. La vague de destructions touche Thèbes et les ateliers palatiaux vers le milieu du 13ème siècle. Et les cités mycéniennes disparues en 1200 avant J.-C...

Aux environs de 1200 av. J.-C, presque tous les grands centres du continent sont totalement ou en partie ruinés.

La chute des palais mycéniens et la 19ème dynastie égyptienne (vers 1200 avant J.-C), ont pour corollaire la création d’un immense vide, allant de 1200 à 750 avant J.-C environ.

Vague révolutionnaires des années 400 avant J.-C.

 Solon à Athènes (qui supprime l’esclavage pour dettes après la révolte de – 593), Ménénius Agrippa (après la révolte de la plèbe romaine en – 471), Mazdak (en 476 en Perse).Athènes en – 510, à Agrigente en – 470, à Syracuse en –466

 499—493 : révolte de l’Ionie. La plupart des cités grecques occupées par les Perses en Asie Mineure et à Chypre se révoltent contre la domination perse à la suite de l’échec de l’expédition contre les Scythes.

 La révolution de – 431 avant J.-C de Milet, en Asie Mineure

 La noblesse de Corfou fut anéantie en – 427 avant J.-C par le peuple révolté Lire ici

 Les multiples révoltes et révolutions des esclaves grecs en – 494 et – 413, de la plèbe romaine en – 471 (avant même que l’esclavage romain prenne de l’ampleur) et des multiples révoltes et révolutions des esclaves romains – 419, en – 413. lire ici

Vague révolutionnaire des années 500 avant J.-C. en Amérique centrale

Déjà, la civilisation de Caral (Pérou) a brutalement et totalement disparu en 1500 avant notre ère ? Lire ici

Puis, en 200 avant notre ère, la civilisation Chavín disparaît. Lire ici

500 avant J.-C : destruction de la civilisation Olmèque (La Venta, Los Cerros, San Lorenzo....) par une vague révolutionnaire qui gagne toutes les villes et colonies de l’empire et détruit tout sur son passage.

A partir de 500 avant J.-C : chute des villes olmèques

Teotihuacàn, n’ont pas connu l’Etat. Teotihuacan dirigeait un immense empire commerçant et artisanal mais n’a jamais connu d’armée permanente et la ville n’avait aucune fortification militaire. Cette cité s’est effondrée sous les coups de la révolution sociale en 725 après J.-C, sans que les classes possédantes soient capables de l’empêcher, car elles ne disposaient d’aucune force de répression.

Révolutions olmèques

Révolutions romaines menant à la chute de l’empire

Révoltes serviles en 217 avant J.-C., à Rome même ; en 198, dans le sud du Latium. Mais ces révoltes ne mettaient en cause que des prisonniers de guerre ou des otages carthaginois.

En 196, on note une révolte d’esclave en Etrurie contre laquelle on envoie une légion (6 000 hommes).

143-140, dans le Latium, le brigandage de bergers serviles : là encore, on envoie l’armée.

La révolte de Sicile : 135-132

La révolte de Campanie et de Sicile (104-102)

La révolte de Spartacus (73-70)

Comment Spartacus a pu déstabiliser l’empire romain ?

Révolutions dans la Rome antique

Vers l’année 207 ap. J.-C, Septime Sévère, dont les légions ont réussi à repousser en Bretagne les barbares venus d’Ecosse, ne parvient pas à saisir et à exterminer une troupe de six cents hommes qui sème la terreur en Italie. Elle est formée des habituels déshérités des civilisations en crise, de tous les déclassés sociaux que l’anarchie draine, de tous les mécontents qui, à la faveur d’une crise économique, se réveillent de leur léthargie et prennent conscience de leur injuste destin. Des esclaves forment l’armature de ce demi-millier d’hommes qui, n’ayant rien à perdre, sont décidés à tout.

A partir de l’année 235, après l’assassinat d’Alexandre Sévère et l’avènement, sous la pression de l’armée, du Thrace Maximin, un ancien berger, l’anarchie s’installe dans tout l’Empire pendant une cinquantaine d’années.

En l’année 238, pas moins de quatre empereurs sont investis. La décomposition de l’Empire s’accentue au fil des années. Les provinces font en quelque sorte sécession.

Devant l’impéritie d’un pouvoir qui, en fait, n’existe plus, devant la faillite d’une politique économique qui émet massivement de la monnaie, devant la désorganisation des campagnes razziées par les brigands, ou mises à sac par les Barbares, de nouvelles explosions de mécontentement se produisent, avec à leur tête des esclaves insoumis, comme en Afrique en 238.

En Egypte, le mouvement des Bucoles, des bouviers, fait tâche d’huile pendant tout le 3ème siècle et rallie à lui une foule de faméliques. En Gaule, l’insurrection des Bagaudes en 270 rassemble paysans ruinés et esclaves agricoles révoltés.

La fin de l’esclavage marque le terme de l’agonie de l’Empire romain. Dès la mort de Constantin en 337, la décomposition du système économique fondé sur l’exploitation du travail servile s’accentue sous la pression des événements militaires et des défaites romaines qui morcellent puis brisent l’unité du monde.

Révolutions en Chine

• -206 avant J.-C. : Ziying, dernier dirigeant de la dynastie Qin (en Chine) capitule devant Liu Bang, dirigeant d’une révolte populaire et fondateur de la dynastie Han.

• -154 avant J.-C. : échec de la rébellion des sept États

• 25 après J.-C. : révolte des Sourcils Rouges en Chine, la plus grande révolution chinoise.... La classe dirigeante féodale préféra assassiner le peuple entier que céder le pouvoir.

Révolutions en Chine

Révolutions d’Amérique centrale après J.-C.

500 après J.-C : fin de la culture mochica sur les côtes du Pérou Lire ici

600 à 620 vague de révolution dans la région maya Lire ici

620 après J.-C : début de l’effondrement de l’ensemble des villes mayas

725 après J.-C : révolution sociale à Teotihuacàn, capitale brûlée et détruite Lire ici

800 après J.-C : massacre de la famille royale maya à Cancuen (Guatemala) puis de la capitale maya de Tikal Lire ici

900 après J.-C : effondrement de la société maya en 20 ans

980 après J.-C : guerre civile chez les Toltèques entre le régime et les adversaires des sacrifices humains, prêtres et commerçants, donnant naissance à la légende de la guerre des dieux Tezcatlipoca et Quetzalcoatl Lire ici

1000 après J.-C : fin de la culture tiwanaku au Pérou Lire ici

1165 après J.-C : la capitale toltèque, Tula, est brûlée et abandonnéeLire ici

1224 après J.-C : chute de Chichén Itza (capitale du nouveau royaume maya) et des villes maya du Yucatan

1450 après J.-C : chute de Mayapan, dernière tentative de relance du royaume maya. Elle est complètement détruite, pillée et abandonnée par sa population.

Révolutions en méso Amérique

Vagues révolutionnaires de 600 à 800 après J.-C. en Chine

 617 à 623,

Guerre civile chinoise La tyrannie de Yang Ti est renversée par une révolte populaire, dirigée par Li-Huan T’ang qui, aidé par son fils Tai Tsong, conquiert progressivement le pouvoir royal.

 756

Échec d’une révolte populaire contre l’Empereur en Chine

 764

Échec d’une révolte générale en Chine

 861

Révolte paysanne en Chine Une révolte paysanne, d’abord victorieuse, est écrasée en Chine

 874 à 883

Révolution chinoise Les paysans se soulèvent contre la classe dominante. Ils conquièrent de larges fractions du territoire, y compris la capitale. Ils partagent les biens entre les pauvres. Mais, ils sont finalement écrasés par les armées de l’Empereur.

Les révolutions paysannes en Chine

Vague révolutionnaire des années 1300-1400 en Europe

Années 1200 : vague des révolutions municipales

1302 : les « mâtines de Bruges » répondent à la hausse des impôts par Philippe le Bel.

1306 : révolte à Paris

1315, début de la révolution des cantons suisses

1358 : révolte de Gand

1306 : révoltes des Parisiens contre les mutations monétaires.

Fin 1323, la révolte paysanne des Karls qui s’aggravera progressivement en une rébellion de plus en plus importante amenant la bataille de Cassel.

1338 : Avec Artevelde, la bourgeoisie prend le pouvoir à Gand

1343-1345 : révolte de la Saint-Georges en Estonie.

1345 : Révolution des foulons (artisans drapiers de Gand) écrasée par Artevelde

1345 : assassinat d’Artevelde

1347, 1355, 1356-57 : rejet de la crue de taille par les Etats généraux en France

1354 : révolte de Cola di Rienzo.

Mars 1357 : révolte anti-fiscale à Toulouse et en Languedoc.

Janvier 1357 : révolution à Paris dirigée par le prévôt des marchands Etienne Marcel

Mars - juillet1358 : victoire de la révolution de Paris (Etienne Marcel prend le pouvoir)

Eté 1358 : « grande jacquerie » en Ile de France

Octobre 1358 : révolte parisienne contre la répression des partisans d’Etienne Marcel à Paris.

1363-1384 : révolte des Tuchins d’Auvergne (paysans sans terres, salariés sans emplois et nobles déclassés) qui refusent l’impôt et survivent en pillant et brigandant.

1372 : les Turlupins sont brûlés vifs à Rouen et Paris (Jeanne Daubenton) : Turlupins = mouvement hérétique adamiste prônant le retour à l’Eden (nudité, refus du travail et de la sexualité) qui se double, du XIIIème au XVème siècle, d’une vive contestation sociale (pillages, massacres de nobles et de patriciens urbains).Les Turlupins ont soutenu les révoltes urbaines de Flandre.

1375-1379 : le duc d’Anjou, lieutenant du roi en Languedoc, mène une politique fiscale oppressive.

1378 : révolte des Ciompi.

Pâques 1378 : révoltes anti-fiscales au Puy, Nîmes, Alès.

1379 : révolution bourgeoise à Florence

Octobre 1379 : émeutes anti-fiscales à Montpellier.

Octobre – novembre 1380 : agitation anti-fiscale dans la vallée de l’Oise, à Rouen et à Chartres. Agression d’agents fiscaux à Paris.

Décembre 1380 – février 1381 : les Etats généraux refusent le rétablissement du fouage, puis l’accepte sous la pression du gouvernement royal.

1378-1384 : révolte des Tuchins en Languedoc

Février 1381 : émeutes anti-fiscales à Saint-Quentin et en Languedoc.

1381 : révolte des paysans en Angleterre

1382 : révolte de la Harelle à Rouen

1382 : révolte des Maillotins à Paris

1382 : révolte des tisserands gantois

24 février 1382 : Harelle de Rouen.

1er mars 1382 : révolte des Maillotins de Paris suivie de révolte à Laon, Reims, Orléans et en Languedoc. Prise de Bruges par les Gantois.

Printemps-été 1382 : révolte générale dans le Nord de la France au cri de « vive Gand ! vive Paris ! » menée par « merdaille comme de dignans (= dinandier), drapiers (= salariés des deux confréries les plus hiérarchisées) et gens de povre estoffe, enforcés de caïmans et gens d’estrange besoigne » (= casseurs et pilleurs)

Novembre 1382 : défaite des Gantois à Roosebeke.

Eté - 11 janvier 1383 : reprise en main par le duc Jean sans Peur de Bourgogne : exécution des meneurs de la Harelle et des Maillotins, occupation de Paris et Rouen par l’armée royale. Les institutions municipales sont supprimées dans de nombreuses cités jusqu’en 1389. A Paris, la prévôté des marchands est supprimée. Le roi n’accorde son pardon que contre d’énormes amendes (800 000 francs en Auvergne).

1384 : révolution bourgeoise à Liège

1386 : les cantons suisses prennent la tête de la révolution anti-féodale en Europe

1400-1415 : révolte galloise menée par Owain Glyndŵr.

Janvier 1413 : révolution parisienne dite des cabochiens

1418 : révolution parisienne

1420 : début de la révolte des hussites de Bohème contre l’Église catholique et le Saint Empire Romain Germanique. Cela débouche sur les croisades contre les Hussites.

1434 : rébellion de la paysannerie suédoise contre les Danois.

1437 : révolte Bobâlna en Transylvanie, utilisant des tactiques militaires issues des croisades contre les Hussites.

1461 la Mutemaque de Reims révolte anti-fiscale avec destruction des registres

1477 révolte de la ville du Puy

1477 : à Albret, les paysans fuient dans les bois pour échapper à l’impôt

1481, mouvement dit le « populaire » d’Agen

Mouvements populaires et révolutionnaires

Vague révolutionnaire des années 1500-1600 en Europe

1514 : soulèvement dite du « pauvre Conrad » en Wurtenberg (Allemagne)

La révolte des Rustauds débute en 1524 à l’Est du Rhin, dans le pays de Bade. Elle s’étend à l’ensemble de l’Allemagne centrale et méridionale et gagne un peu plus tardivement, en 1525, les régions situées à l’Ouest du Rhin, à savoir l’Alsace et la Lorraine, qui, à cette époque, font partie intégrante de l’Empire. A la mi-avril 1525, les paysans de l’Evêché de Strasbourg se soulèvent à leur tour.

1525 : guerre des paysans dans toute l’ Allemagne

La guerre des paysans en Allemagne

1548 : Jacquerie des pitauds, en Bordelais

1572 : contre-révolution dite de la « Saint-Barthélemy » avec le massacre des protestants contre la révolution sociale bourgeoise que représentait le protestantisme

1579 : Jacquerie des gautiers en Normandie

1588 : révolte à Paris

La Ligue à Paris : Journée des barricades de la contre-révolution

1593-1599 : Soulèvement des Tard-Avisés en Limousin et Périgord

1594-95 : jacquerie dite des « croquants » dans le sud-ouest de la France

1635-37 jacqueries dite des Jacquou le croquant » qui débutent en Guyenne puis en Angoumois et Périgord

1641-1649 : première révolution bourgeoise en Angleterre

1648 : révolution dite de « la fronde » en France jusqu’en 1653

1688-1689 : deuxième révolution bourgeoise anglaise

Vague révolutionnaires aux Amériques

• 1763-1766 : Rébellion de Pontiac par les amérindiens outaouais qui, lésés par les règles commerciales désavantageuses que leur imposaient les britanniques, se soulèvent.

• 1768 : Rébellion de la Nouvelle-Orléans, révolte populaire des Franco-Louisianais et des métis contre l’occupant espagnol : ce soulèvement, malgré le départ du gouverneur espagnol, se solda par un échec.

• 1774-1783 : Révolution américaine

• 1780-1782 : José Gabriel Condorcanqui, connu sous le nom de Túpac Amaru II, organise une révolte indigène contre le pouvoir espagnol au Pérou. Julián Apasa, connu sous le nom de Túpac Katari s’allia avec lui et dirigea une révolte en Bolivie, détruisant presque la ville La Paz dans un siège.

• 1791-1804 : la Révolution haïtienne, première révolte d’esclaves réussie du monde moderne, menée par Toussaint L’Ouverture.

• 1810-1821 : la guerre d’indépendance du Mexique contre les colons espagnols.

• 1810 : le Vice-roi de Río de la Plata est déposé durant la Révolution de Mai

• 1810-1840 : José Gaspar Rodríguez de Francia au Paraguay.

• 1817 : Révolution Pernambucana.

• 1820-1824 : guerre d’indépendance péruvienne menée par José de San Martín

• 1822-1823 : révolution republicaine au Mexique qui renverse l’empereur Agustín de Iturbide

Vague révolutionnaire des années 1700-1800 en Europe

1760 : mouvements populaires en Angleterre

1770 : influence en Europe de la révolution américaine (1770-1783)

1780 : émeutes à Londres

1782 : révolution en Suisse (Genève) qui est réprimée

1783-87 : révolution aux Pays Bas qui renverse en 1787 Guillaume V d’Orange

1786 : révolution à Liège

1787-1790 : révolution « brabançonne » (aux Pays-Bas autrichiens)

1789 : révolution en Belgique

1789-1795 : révolution liégeoise

1789 : Révolution française

1792 : l’attaque des Tuileries marque la deuxième vague de la révolution française et sa radicalisation contre la royauté

1793 : révolution jacobine et sans-culotte en France

1795-1805 : révolution batave (Pays-Bas)

1830 : révolution dite des « trois glorieuses » en France et révolution belge

1848 : révolution bourgeoise dans toute l’Europe de l’Ouest et révolution ouvrière à Paris en juin

1871 : Commune de Paris

Vague révolutionnaire des esclaves des Antilles

1503 - Première révolte d’esclaves à Ayti / La Española. Début du XVIe siècle : édification des premiers palenque en Ayti / La Española, à Cuba, aux Guyanes.

1514-1533 - Rébellion du Cacique Enrique à Ayti / La Española.

1521 - La plantation sucrière de Diego Colomb est dévastée par une rébellion d’esclaves.

1523 - Soulèvement d’esclaves à Puerto Rico.

1526 - Soulèvement d’esclaves en Caroline du Sud (alors établissement espagnol).

1529 - Début des révoltes d’esclaves en Colombie : les esclaves incendient le port de Santa Marta.
1530 - Premières rébellions et premiers cimarrons en Castille d’Or.

1533 - Révolte dans une mine d’or de la partie orientale de Cuba.

1537 - Révolte d’esclaves au Mexique.

1538 - Soulèvements d’esclaves à Cuba.

1549-1553 - Guerre contre les palenques de San Miguel au Panama.

1553 -1558 - Guerre contre le palenque du cimarron Bayano.

1573-1576 - Les cimarrons de la Castille d’Or aident les expéditions de Drake contre les possessions espagnoles, de Nombre de Dios à Panama.

1599-1619 - Répression contre le palenque de San Basilio en Colombie.

fin du XVIe siècle : Edification du quilombo de Palmares dans la région de Pernambouc au Brésil.

début du XVIIe siècle - Edification des premiers grands camps de nègres marrons en Jamaïque, dans les Iles Vierges, en Guadeloupe et en Martinique.

1607 - Soulèvement d’esclaves au Brésil.

1608 et 1612 - Révoltes d’esclaves au Mexique.

1612-1613 - Les Espagnols accordent la liberté et l’autonomie aux cimarrons du palenque de San Basilio établi en Nouvelle-Grenade depuis 1599-1600.

1636 - Etablissement du premier grand-camp de nègres marrons en Guadeloupe, dans les hauteurs de Capesterre.

1639 - Soulèvement d’esclaves à Saint-Christophe.

1649 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade.

1656 - Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe.

1644-1645 - Deux expéditions hollandaises contre le quilombo de Palmares au Brésil.

1650 - Début de la répression contre les cimarrons de la région de Caracas.

1673 - Première grande insurrection d’esclaves en Jamaïque. Ils forment la première « bande » de « maroons » reconnue. Soulèvement d’esclaves aux Bermudes.

1675 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade.

1678 - Soulèvement d’esclaves en Martinique et en Jamaïque.

1679 - Les cimarrons de Santa Marta, en Nouvelle-Grenade, obtiennent la liberté et des terres. Soulèvement d’esclaves à Saint-Domingue.

1685-1686 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.

1687 - Soulèvement d’esclaves à Antigua.

1690 - Première révolte d’esclaves en Guyane hollandaise. Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.

1691 - Soulèvement d’esclaves à La Española.

1692 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade.

1695 - Destruction du quilombo de Palmares après trois semaines de siège par les troupes portugaises.

1699 - Soulèvement d’esclaves en Martinique.

1700 - Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque.

1701 - Soulèvement d’esclaves à Antigua.

1704 - Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque.

1710 - Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique.

1713 - Soulèvement d’esclaves à Cuba.

1720 - Soulèvement d’esclaves au Brésil et en Jamaïque.

1725-1740 - Première Guerre des « Maroons » en Jamaïque.

1730-1740 - Rébellions d’esclaves dans les Caraïbes orientales, notamment en Jamaïque, à la Dominique, à la Guadeloupe, à Antigua et à Saint-Jean. Soulèvements au Suriname.

1731 - Les esclaves des mines de cuivre de Santiago del Prado, à Cuba, rejoignent le palenque voisin.

1732 - Soulèvement d’esclaves au Venezuela.

1733 - Révolte d’esclaves à Berbice, Guyane.

1735 - Insurrection de plus de 1 000 esclaves dans la région de Veracruz au Mexique.

1738 - Signature, en Jamaïque, d’un traité de paix avec les « maroons », à Trelawney Town.

1730-1740 - Succession de révoltes d’esclaves en Virginie, en Caroline du Sud et en Louisiane. 1739 : révolte de Stono en Caroline du Sud ;

1742 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.

1746 - Soulèvements d’esclaves à Sainte-Croix et en Jamaïque.

1748 - Soulèvement d’esclaves en Martinique.

1749 - Conspiration d’esclaves à Caracas au Venezuela. Guyane hollandaise : les nègres marrons établis le long des rivières obtiennent la reconnaissance de leur indépendance des autorités coloniales hollandaises (les Saramaka). Révolte d’esclaves à Berbice en Guyane.

1750 - soulèvement d’esclaves à Curaçao. Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise.

1751 - Révolte d’esclaves à Berbice.

1752 - Soulèvements d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique.

1753-1757 - Rébellion menée par Makandal à Saint-Domingue.

1754 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.

1757 - Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise.

1759 - Tentative de rébellion des esclaves de Sainte-Croix, Iles Vierges danoises.

1760 - Rébellion des Coromantins en Jamaïque. Les Djuka, établis en Guyane sur un affluent du Maroni, obtiennent la reconnaissance de leur indépendance par les autorités hollandaises en 1762.

1761 - Soulèvement d’esclaves aux Bermudes.

1762-1764 - Grande insurrection des esclaves de Berbice, Guyane hollandaise. Les chefs des rebelles Saramaka concluent des traités de paix avec les autorités hollandaises.

1765-1784 - Révoltes à Westmoreland, Hanovre, St. James et Kingston en Jamaïque.

1772 -Boni s’établit en territoire de Guyane française avec sa communauté. Une convention franco-hollandaise reconnaît leur établissement en 1860.

1773 - Soulèvement d’esclaves au Honduras britannique (Belize).

1776 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque et à Montserrat.

1778 - Soulèvement d’esclaves à St.Kitts/Saint-Christophe.

1779-1783 - Première Guerre des Karibs à Saint-Vincent.

1789-1792 - Soulèvements d’esclaves au Brésil.

1791 - 1793 - Rébellion des esclaves de Saint-Domingue.

1795 - Conspiration d’esclaves à Coro, Venezuela. Révolte d’esclaves à Curaçao. Insurrection d’esclaves à Demerara en Guyane. Seconde Guerre des Karibs à Saint-Vincent.

1795-1796 - Deuxième guerre des « maroons » en Jamaïque. Révolte d’esclaves à la Grenade, à Puerto Rico et en Colombie.

1796 - 16 000 esclaves fugitifs sont capturés dans la région de La Havane à Cuba suite au nouveau « Réglement sur les nègres cimarrons ».

1798 - Insurrections au Venezuela, en Jamaïque, et à Bahia, Brésil.

1799 - Conspiration d’esclaves à Maracaïbo au Venezuela et dans les Iles Vierges britanniques.

1795-1805 - Deuxième Guerre des Karibs à Saint-Vincent. Négociations entre les Karibs et les Britanniques.

1800 - Insurrection de Gabriel Prosser en Virginie, Etats-Unis.

1802 - Insurrection contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.

1803 - Insurrections d’esclaves en Jamaïque et à Trinidad.

1805 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.

1806 - Insurrection d’esclaves à Trinidad.

1807 - Insurrections d’esclaves au Brésil, en Jamaïque, en Martinique.

1810 - Insurrection d’esclaves à Cuba.

1812 - Insurrection d’esclaves à Cuba, Puerto Rico, Dominique.

1815 - Insurrection d’esclaves à la Jamaïque.

1816 - Insurrection d’esclaves à la Barbade et au Brésil.

1819 - Insurrection d’esclaves à Trinidad.

1820 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico, Antigua, Tortola, Cuba, en Martinique et au Honduras britannique.

1821 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.

1822 - Insurrection d’esclaves aux Etats-Unis (Denmark Vesey en Caroline du Nord), au Brésil et à Puerto Rico.

1822-1823 - Insurrection d’esclaves en Martinique.

1825 - Insurrection d’esclaves à Trinidad.

1831 - Insurrection d’esclaves en Martinique, en Guadeloupe, en Jamaïque, aux Etats-Unis (Nat Turner en Virginie).

1831-1832 - Insurrection d’esclaves en Jamaïque (plus de 20 000 insurgés).

1832 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.

1833 - Insurrection d’esclaves en Martinique et à Puerto Rico.

1835 - Insurrection d’esclaves au Brésil (Bahia).

1839 - Affaire des captifs révoltés du navire Amistad entre Cuba, l’Espagne et les Etats-Unis. Insurrection d’esclaves au Brésil.

1840 - Insurrection d’esclaves en Guadeloupe et à Puerto Rico.

1841 - Insurrection d’esclaves en Louisiane et à Puerto Rico.

1843 - Insurrection d’esclaves à Cuba, en Martinique, à Puerto Rico.

1844 - Conspiration de La Escalera à Cuba.

1848 - Insurrection d’esclaves en Martinique. Soulèvements en Guadeloupe. Insurrection d’esclaves à Sainte-Croix. et à Puerto Rico.

1851 - Insurrections des esclaves des vallées de Chicama et de Cañete au Pérou.

1859 - Rébellion de John Brown en Virginie, Etats-Unis.

1874 - Soulèvement d’esclaves au Brésil.

La vague de révolutions des esclaves

Vague révolutionnaire en Europe des années 1700

La révolution contre l’ordre féodal en Europe : 1782 en Suisse, puis en 1783-87 aux Pays Bas et en 1789 en Belgique, avant de gagner la France en 1789 et d’exploser à nouveau en 1793.

Vague révolutionnaire des années 1800

En France et en Belgique les révolutions continuent en 1830-1848-1871.

Une vague révolutionnaire parcourt l’Europe en 1848

Et d’abord, la révolution de 1847-1848 en Suisse.

Puis en 1848, c’est toute l’Europe de l’ouest :

• en Italie : dans la péninsule encore morcelée, des révoltes éclatent à Palerme, Naples, en Toscane, dans les États pontificaux, à Milan, etc. Les révolutions prennent des décisions très en avance sur leur temps, comme le vote des femmes. Divers souverains accordent des constitutions. Si l’ordre est ramené presque partout (avec des interventions françaises et autrichiennes), c’est le début de l’unification du pays par le royaume de Piémont-Sardaigne.

• en France : le peuple de Paris se soulève les 23-24-25 février et renverse Louis-Philippe. Les journées de juin suivantes voient les conquêtes sociales largement remises en cause par le nouveau gouvernement bourgeois. La IIe République se termine par le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, mais la royauté est définitivement abolie.

« L’Assemblée de mai » de Pavle Simić, proclamation de la Voïvodine de Serbie à Sremski Karlovci, en mai 1848, alors au sein de l’empire Autriche-Hongrie

• en Autriche : des émeutes éclatent en mars à Prague et à Vienne. La Bohême est soumise dès le mois de juin, et la capitale en octobre. L’empereur Ferdinand abdique en faveur de son neveu François-Joseph. La faiblesse momentanée de l’Autriche encourage les révolutions hongroise et allemande.

• en Hongrie : le régime féodal est aboli par la Diète. La Voïvodine de Serbie est également proclamée dans l’assemblée de mai à Sremski Karlovci, dans l’actuelle Serbie. L’indépendance est proclamée en avril 1849, mais la révolte est écrasée en août suivant par l’Autriche aidée par la Russie.

• en Allemagne : des émeutes éclatent à Berlin. Frédéric-Guillaume IV de Prusse refuse la couronne impériale que lui offre le Parlement de Francfort et, suite aux pressions de l’Autriche, la situation antérieure est rétablie en novembre 1850.

Vague révolutionnaire des années 1900

1911 : révolution chinoise

1910-1920 : révolution mexicaine

1916 : révolution irlandaise

1917-1927 : révolution en Russie, en Finlande, Allemagne, Autriche, Pologne, Hongrie, Syrie, Chine…

La vague révolutionnaire 1917-1920

La vague révolutionnaire prolétarienne débutée en 1917

Les puissances impérialistes pendant la vague révolutionnaire en Europe

Octobre 1917 et la vague révolutionnaire en Europe

Révolution allemande de 1918-1919

Révolution hongroise de 1919

Révolution chinoise de 1925-1927

Vague de 1936

France, Espagne, Vietnam, Palestine, etc...

Révolutions de 1936

Vague de 1945

Révoltes du Ghetto de Varsovie et des camps de Treblinka et Sobibor

Insurrection de Varsovie

vague de révolte des Juifs en 1943

Révolution sociale et politique en Asie : Vietnam, Corée, Philippines, Indonésie, Inde, Malaisie, etc…

Années 1950 dans les pays de l’Est

• 1953 : Soulèvement dans le Goulag de Vorkouta (Vorkoutlag).

• 1954 : Soulèvement de Kengir dans le camp de travail soviétique de Kengir.

• 1956 : révolution hongroise et mobilisation en Pologne

Vague de contestation de 1967-1969

USA, France, Italie, Egypte, Congo, Tchécoslovaquie, Irlande, Pakistan, etc....

Mouvement international de 1968

Années 1970

1974 : renversement de l’empereur d"Ethiopie

1975 : révolution portugaise

1975 : contre-révolution au Cambodge et génocide

1975 : au Liban, la révolution sociale et politique se transforme en guerre inter-religieuse et ethnique

1977/1978 : révolution iranienne où le prolétariat se fait voler sa révolution

Années 1980-1990

• 1981-1987 : mouvements sociaux en Yougoslavie

• 1987-1991 : Vague de révoltes sociales et politiques dans l’Afrique noire (Rwanda, Côte d’Ivoire, Gabon, etc...)

• 1987-1991 : première Intifada, ou « guerre des pierres » spontanée du peuple palestinien en dehors des organisations nationalistes

• 1988 : Émeutes d’octobre 1988 en Algérie puis grève générale rampante

• 1989 : émeute du Caracazo au Venezuela.

• 1989 : manifestations de la place Tian’anmen

• 1991 : Insurrection en Irak (soulèvement populaire des chiites et des kurdes)

• 1994 : révolte démocratique au Bahrein

• 1994 : contre-révolution fasciste au Rwanda

Vague de 2010-2011

Tunisie, Egypte, Syrie, etc ….

17 décembre 2010 : En Tunisie, Mohammed Bouazizi, un vendeur ambulant, s’immole à Sidi Bouzid pour protester contre la saisie de sa marchandise par la police. Il mourra le 4 janvier. Début d’une vague de contestation.
2011

Du 3 au 10 janvier : En Tunisie, les manifestations s’amplifient. Répression surtout à Kasserine.

Début janvier : En Algérie, cinq jours d’émeutes contre la vie chère font cinq morts et plus de 800 blessés.

10 janvier : En Tunisie, le président Ben Ali annonce la création de 300 000 emplois.

11 janvier : En Tunisie, les affrontements gagnent Tunis. Couvre-feu.

13 janvier : En Tunisie, le président Ben Ali s’engage à quitter le pouvoir en 2014.

En Mauritanie, plusieurs milliers de manifestants.

14 janvier : En Tunisie, le président Ben Ali quitte le pays pour l’Arabie saoudite.

En Jordanie : des milliers de manifestants contre la politique économique.

15 janvier : En Tunisie, Foued Mebazaa président par intérim.

Du 14 au 30 janvier : En Algérie, deux décès par immolation et sept tentatives ont eu lieu.

17 janvier : En Mauritanie, un homme d’affaires s’immole.

Du 21 au 25 janvier : Au Maroc, quatre hommes s’immolent.

22 janvier : En Algérie, une marche « pour la démocratie » est empêchée par la police.

24 janvier : En Tunisie, l’armée se porte « garante de la révolution ».

25 janvier : En Égypte, manifestations sans précédent contre le régime du président Moubarak. Cinq immolations.

27 janvier : En Tunisie, nouveau gouvernement de transition.

Au Yémen, des milliers de personnes réclament le départ du président. Trois tentatives d’immolation.

28 janvier : En Jordanie, manifestations à l’appel des Frères musulmans.

En Égypte, manifestations après la prière, en dépit des interdictions.

29 janvier : Au Yémen, nouveaux heurts.

30 janvier : Au Soudan, journée de protestation.

1er février : En Égypte, appel à une marche d’un million de personnes à Alexandrie.

4 février : des centaines de milliers d’Egyptiens descendent dans les rues, à l’occasion d’une mobilisation baptisée "vendredi du départ".
6 février : annonce de la "suspension" des activités de l’ex-parti tunisien au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), avant une "dissolution" prochaine. En Egypte, les Frères musulmans se joignent à un dialogue politique national, avec d’autres groupes d’opposition, mais dénoncent l’insuffisance des réformes proposées.

10 Février : Hosni Moubarak annonce qu’il délègue ses prérogatives au vice-président tout en s’accrochant au pouvoir, déclenchant la fureur des manifestants. Le président américain Barack Obama juge que ce transfert de pouvoirs n’est pas "suffisant".

11 février : Le président égyptien Hosni Moubarak quitte le pouvoir sous la pression de la rue.

15 février : la police libyenne disperse par la force un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville du pays et bastion des opposants du régime à 1.000 km à l’est de Tripoli. 38 personnes sont blessées.

17 février : On apprend que l’ex président tunisien Ben Ali serait "dans le coma" depuis deux jours dans un hôpital de Jeddah, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, selon une source proche de sa famille.

18 février : l’armée bahreïnie tire sur un millier de personnes qui voulaient reprendre un sit-in à Manama, faisant de nombreux blessés, tandis que le prince héritier promet un dialogue avec les opposants, une fois le calme revenu dans le petit royaume du Golfe.

19 février : Aux cris de "Algérie libre et démocratique", "pouvoir assassin", "le peuple veut la chute du régime", quelque 200 personnes bravent l’important dispositif policier déployé dans le centre d’Alger pour manifester.

20 février : Lors d’une allocution télévisée, Seïf Al-Islam, le fils du colonel Kadhafi, reconnaît que la Libye est au bord de la guerre civile, brandissant la menace d’un bain de sang. Il affirme que les bilans du nombre de morts donnés par les médias étrangers sont "très exagérés", et promet une Constitution et de nouvelles lois.

21 février : Human Rights Watch comptabilise plus de 230 morts en Libye. Plusieurs pays occidentaux se préparent à évacuer leurs ressortissants, alors qu’une répression meurtrière a lieu, les forces de sécurité ayant ouvert le feu sur les manifestants. Le colonel Kadhafi dément par ailleurs avoir quitté le pays lors d’une première apparition "en direct" à la télévision d’Etat.

22 février : Poursuite des violences à Tripoli (62 morts depuis le 20 février, selon HRW). Des mercenaires venus du Tchad ou du Nigeria tirent sur les habitants (témoins).

De nombreux pays ou entreprises évacuent leurs ressortissants.
Le Conseil de sécurité de l’ONU exige "la fin immédiate" des violences.
Des milliers de travailleurs tunisiens et égyptiens, accusés par Seif Al-Islam de participer à un complot contre la Libye, fuient le pays.
L’aéroport de Benghazi bombardé (ministre égyptien des Affaires étrangères).

Dans un discours à la télévision, le colonel Kadhafi assure qu’il se battra jusqu’à la mort, menace d’un bain de sang et appelle ses partisans à lui exprimer leur soutien.

300 morts depuis le 15 février, dont 104 civils à Benghazi (autorités libyennes).

23 février : La Cyrénaïque (la province de l’Est) n’est plus sous le contrôle du gouvernement (diplomatie italienne).

La zone allant de la frontière égyptienne jusqu’à Ajdabiya (est) avec Tobrouk et Benghazi serait aux mains d’opposants rejoints par des soldats (journalistes et habitants).

25 février : Mouammar Kadhafi apparaît sur la place Verte à Tripoli et affirme que "tous les dépôts d’armes seraient ouverts pour armer tout le peuple" et que le peuple libyen "aime Kadhafi". A Tripoli, les forces de l’ordre tirent sur les manifestants, faisant au moins deux morts.

28 février : L’armée américaine positionne des forces navales et aériennes autour de la Libye.

Ces évènements ont commencé le 17 décembre 2010 par la révolution en Tunisie qui a conduit Ben Ali à quitter le pouvoir.

D’autres peuples reprennent à leur tour le slogan « Dégage ! » (ou Erhal ! en arabe) devenu le symbole de ces révolutions. Outre le départ des dictateurs et l’instauration d’une démocratie, les manifestants exigent un partage des richesses qui leur assure de meilleures conditions de vie, des emplois, et la dignité (« karama » en arabe).

Alors que la révolution égyptienne provoque le départ d’Hosni Moubarak et une transition démocratique, les autres n’ont pas le même débouché : en Libye, elle tourne à la guerre civile entre les forces fidèles à Mouammar Kadhafi et les insurgés, soutenus par une intervention étrangère sous mandat de l’ONU ; au Bahreïn, la solidarité contre-révolutionnaire des monarchies du Golfe fait échec au mouvement de contestation ; au Yémen, le dictateur Saleh louvoie entre exigences de l’opposition et le soutien international à une transition pacifique, et en Syrie, la répression cause des centaines de morts. Malgré la violence des répressions dans tous les pays concernés par des mouvements d’ampleur, elles échouent presque toutes et les contestations continuent.

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