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Lutte des classes à l’Hôpital public en décembre 2019

mardi 3 décembre 2019, par Robert Paris

Pourquoi l’hôpital est miné par la dette ?

Annoncée avec emphase par le gouvernement, la reprise partielle de la dette hospitalière par l’État se révèle dérisoire dans les faits. Cet endettement, alourdi parfois par des prêts toxiques, a été voulu, organisé depuis le début des années 2000. La paupérisation du service public hospitalier par la dette continue son œuvre. Il s’agit d’enrichir les prêteurs privés, d’enrichir les entreprises privées du Bâtiment, du Médicament, de l’Informatique. Il s’agit surtout de justifier par cette « dette » les politiques d’austérité pour supprimer des services, des lits, des hôpitaux et des emplois ! La dette de l’hôpital appartient en totalité à l’Etat et en n’en « reprenant » qu’une partie, il vole la santé, la sécu, l’hôpital public et les impôts de toute la population !

La montagne a accouché d’une souris !

Une immense manifestation hospitalière après des mois de lutte a mené... au nouveau plan d’urgence de Macron-Buzyn-Hirsch qui ne vaut pas un pet de lapin !!! Pour faire reculer les Hirsch-Macron-Philippe-Buzyn, il ne faudra rien moins que notre mobilisation directe, de notre organisation en comités de grève dans chaque hôpital et que nous prenions nous-mêmes directement les décisions de notre lutte, avec élection de nos délégués de lutte. On ne gagnera pas en économisant sur l’auto-organisation !

La lettre de l’âne Martin

Cette missive de notre royal patron énonce ce qu’il appelle « plusieurs points majeurs » d’un plan d’ensemble et on constate qu’il ne s’y trouve tout simplement PAS UNE SEULE DE NOS PRINCIPALES REVENDICATIONS !!! En effet, pas la moindre allusion à une augmentation générale des salaires et surtout pas aux 300€ pour tous que nous considérons comme un simple rattrapage face au coût de la vie en hausse alors que cela fait des années que nos salaires dégringolent du fait du blocage des salaires depuis plus de dix ans. Ensuite, pas la moindre allusion à des embauches massives de personnel dans tous les hôpitaux qui sont pourtant non seulement indispensables mais désormais vitales pour les personnels et les patients, pour la sécurité et la santé, pour que l’hôpital ne soit pas un lieu où on tombe malade mais où on soigne !!! Enfin, pas un mot de la fin de la gestion purement rentable, de la T2A, de la pression des charges financières, de la mise en rouge des hôpitaux par les dépenses de bâtiment, d’informatique et de labos pharmaceutiques, en somme pour financer les trusts. La « rallonge » pour l’hôpital, ce n’est pas le dixième du minimum ! Pour terminer, pas un mot de la fin de la destruction de l’hôpital public pour mieux favoriser le privé. Dans ce « plan d’ensemble », il y a, par contre, la confirmation des regroupements, des mutuellisations, des fermetures de lits, des réductions de tout, personnel, matériel et niveaux des soins. En somme, une journée d’action syndicale n’a en rien fait reculer le gouvernement, rien de fondamental en tout cas. Ce n’est que des mesurettes, chargées essentiellement de diviser les personnels, chacun devant se demander s’il est dans la bonne région, dans le bon service, dans la bonne situation personnelle, dans les bonnes grâces de ses chefs pour obtenir… une prime !! Même pas de quoi convaincre une seule personne travaillant à l’hôpital public que la situation catastrophique a été prise en compte. Et pour cause : cette situation est sciemment créée par un gouvernement qui casse non pas l’hôpital public mais tout le service public (transports, énergie, recherche, postes, communications, enseignement, etc.)

Macron menteur

Macron, commentant la manifestation massive de l’InterHôpitaux : « Ma considération va aux personnels soignants, ma compréhension que rien ne fonctionne plus dans trop d’hôpitaux… On a fait peser sur l’hôpital la maîtrise des dépenses de santé… Les personnels sont épuisés… Dès mon élection, j’ai voulu mettre un coup d’arrêt à cette tendance… Cela nous permet de sortir progressivement de cette tarification à l’activité… Notre plan qui est le bon ne va pas assez vite… La situation est encore plus grave que nous n’avions analysé… Il faudra regrouper certains services… Accélérer les réorganisations qui ont commencé et qui seront accélérées… J’ai conscience de l’urgence de la situation de l’hôpital public… »
Baratineur ! Huit mois après que les personnels aient commencé à se mobiliser, il dit qu’il a conscience, et il n’annonce rien de bon, ni d’augmentation de 300 euros des salaires, ni la multiplication des embauches, ni l’arrêt des fermetures de lits, ni la fin des regroupements, ni la fin de la restructuration, ni où iront les milliards débloqués et sur quoi ils seront pris !!!

Pour la Psychiatrie, comme pour les Urgences, c’est déjà la catastrophe

La catastrophe est dénoncée par les grèves de ses personnels comme au Rouvray !!! Des conditions d’accueil « indignes », des « dysfonctionnements institutionnels graves, susceptibles de constituer un traitement inhumain et dégradant »… Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a publié, mardi 26 novembre, au Journal officiel, des recommandations en urgence relatives à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen, à côté de Rouen (Seine-Maritime). « Nous avons trouvé des dysfonctionnements extrêmement graves dans chacun des critères étudiés », déclare au Monde Adeline Hazan, la contrôleuse générale, qui appelle à la mise en place rapide d’un projet médical d’établissement. Dans cet établissement où des soignants avaient mené en 2018 une grève de la faim pour dénoncer le manque d’effectifs et les conditions d’accueil des patients, le CGLPL alerte aussi bien sur les atteintes à la liberté d’aller et venir que sur les conditions d’hébergement, les pratiques d’isolement, l’information des patients en soins sans consentement que sur la prise en charge de certains enfants hospitalisés. Les unités sont en permanence suroccupées (101,3 % en moyenne en 2018), des lits de camp étant ajoutés dans les chambres simples ou doubles. « Il n’est pas rare qu’un lit soit installé dans un bureau ou dans le salon de visite des familles, ou qu’un patient soit maintenu en chambre d’isolement », note le CGLPL, pour qui « les conditions de vie sont particulièrement dégradées par la promiscuité, dans la chambre ou dans l’unité ».

C’est un comble

Nous avons été tous très surpris quand on nous a demandé de ne plus utiliser le sufanios safe. C’est le produit spray, pratique et simple à utiliser pour désinfecter rapidement une surface, et qui se trouve un peu partout, sur nos chariots, dans les chambres... Branle-bas de combat, car il fallait absolument tous les enlever. Un peu compliqué vu qu’il en a un partout, et chaque jour on en trouve encore et encore. Selon un communiqué, ce produit sensé désinfecter serait lui-même contaminé ! Chercher l’erreur ?
Mais la meilleure, c’est qu’il fallait le remplacer par les dosettes désinfectantes à diluer et donc moins pratique à utiliser. La politique des économies, c’est toujours infect !

Quand le bâtiment va, tout va !

En ce moment à Saint-Antoine il y a beaucoup de travaux. La circulation est devenue très difficile aussi bien pour les piétons que pour les véhicules et qui ont de plus en plus de mal à se garer. Aussi o peut s’interroger sur le caractère tellement nécessaire des travaux d’embellissement, quand voit même pousser des grands pots de fleurs. A comparer à l’état de délabrement de bon nombre de services, de manque de matériel, de personnel. On est quand même en droit de se demander où se trouve la priorité des dirigeants de l’APHP, quand ils nous disent qu’il n’y a pas de budget.

Alertez les enfants !

Après la crise ouverte et permanente des Urgences, des Maternités, de la Gériatrie, de la Psychiatrie, c’est celle de la Pédiatrie !!! Epuisées par les conditions de travail en pédiatrie, infirmières et aides-soignantes jettent l’éponge et il n’y a plus personne pour accueillir les enfants à la veille de la crise des bronchiolites et des grippes enfantines !!! Et il n’y a plus de médecins dans ces services !!! Les hôpitaux, les uns après les autres, ferment massivement les lits de pédiatrie faute de professionnels dans ces services, que ce soit en pédiatrie ou en réa pédiatrique !!!

Buzyn régresse

La technologie médicale progresse, pas la santé : le nouveau progrès ce serait la consultation de santé dans des constructions modulaires Algeco pour pallier au manque de médecin et de structures médicales !!!

A quoi ça mène les négociations et les « Grenelle » avec syndicats et associations

Eh oui ! On vient de voir à quoi ça mène avec le Grenelle des violences conjugales ! Exactement comme le nouveau plan Buzyn : tout de la com et du pipeau, des mesurettes qui ne changent rien de fondamental sur un problème dramatique, le nombre de femmes assassinées par leur conjoint qui monte en flèche en France ! Les associations de défense des femmes ont accepté de participer à une réunion nationale avec le pouvoir en déclarant espérer que « ce ne sera pas une vaste opération de communication ». Bien mal défendues ainsi… les femmes par des gens qui croient pactiser avec le pouvoir pour les défendre.

La hausse de la misère frappe les bébés

Le 25 mars, un bébé d’un jour est mort dans la rue en Seine-Saint-Denis. Le 1er juillet, un enfant de 6 ans a été retrouvé mort en Guadeloupe. Plus récemment, le 4 novembre, une femme demandeuse d’asile à la rue alors qu’elle était enceinte de jumeaux a perdu un de ses bébés à Paris, après un accouchement d’urgence à seulement cinq mois de grossesse. Au total, huit mineurs sont morts dans la rue depuis le début de l’année...

5 décembre : les directions syndicales font seulement semblant de prendre la tête d’une grève générale reconductible et interprofessionnelle

En fait, les appareils syndicaux veulent seulement diriger le mouvement pour le limiter, pour le contrôler, pour éviter que la classe ouvrière ne s’auto-organise et pour ensuite la trahir en la vendant au pouvoir et au grand capital…

On peut même dire que, dès maintenant, en négociant par petits bouts, par secteur, avec Macron, ils vendent et trahissent déjà la grève générale du 5 décembre qui, d’ailleurs, si elle se généralise petit à petit, secteur par secteur, n’est nullement appelée comme une grève générale interprofessionnelle reconductible de tous les travailleurs et chômeurs, du moins par les appareils syndicaux de toutes sortes. En effet, secteur par secteur, ce n’est que les travailleurs que les syndicats organisent pour préparer la journée du 5 décembre et les suivantes, non, c’est les négociations avec le pouvoir qu’elles mettent en place ! Et on le voit dans tous les secteurs, dans toutes les catégories, pour tous les syndicats. Tous sont reçus. Tous négocient dans le dos des travailleurs. Tous trahissent dès maintenant !

Comment comprendre autrement que ces appareils bureaucratiques, qui se sont toujours dits hostiles à une grève générale illimitée de tous les travailleurs, se prétendent aujourd’hui à son initiative ? En fait, tous les signaux sociaux en France se mettent de plus en plus au rouge et les appareils syndicaux ne veulent pas que chez les cheminots, chez les hospitaliers, chez les pompiers, chez les enseignants, chez les ouvriers de l’Automobile, dans l’Energie, à la RATP, chez les employés de banque, les travailleurs se lancent dans une « grève sauvage » comme viennent de la faire les urgentistes, et deux fois de suite les cheminots ! Rien n’inquiète autant, à la fois les dirigeants syndicaux et les dirigeants gouvernementaux, que le fait que les travailleurs s’auto-organisent, décident eux-mêmes du moment de leur action, de ses buts, des moyens engagés, de leur mode d’action et d’organisation !

Le 5 décembre, le mot d’ordre qui est souvent rappelé est celui de la « grève générale illimitée » mais ce qu’en disent les appareils bureaucratiques des syndicats n’a rien de rassurant sur sa signification pour eux étant donné que le caractère « illimité » ne signifient pas qu’ils appellent à faire grève après le 5 et même pas le 6 décembre et que le caractère « général » de l’appel à la grève générale ne signifie pas non plus qu’ils appellent vraiment tous les secteurs de la classe ouvrière à agir ensemble !!!

En fait, une véritable action de masse des travailleurs ne peut avoir lieu que si, à la base, les travailleurs s’organisent par eux-mêmes en comités, en collectifs, en conseils, en assemblées, et se coordonnent localement, régionalement et nationalement comme sont en train de le faire les gilets jaunes, comme l’ont fait aussi les urgences des hôpitaux publics dans les collectifs de l’InterUrgences et même dans tout l’hôpital public dans les collectifs de l’InterHôpitaux et comme l’ont fait les cheminots du technicentre de Châtillon.

Certes, les média ont parlé de « convergence » entre syndicats et gilets jaunes auto-organisés, mais ce n’est pas au point que les syndicats reconnaissent le droit aux salariés de décider eux-mêmes, pas plus le 5 décembre que pour d’autres actions, des revendications, des modes d’action, des négociations, des objectifs, de la stratégie. Ce que les gilets jaunes, les urgences ou les cheminots du technicentre de Châtillon, c’est-à-dire l’auto-organisation de la lutte, ont imposé n’est toujours pas admis dans les entreprises. Et c’est pourtant ce qui permettrait non seulement d’assurer le contrôle par les travailleurs de leur propre lutte, d’être sûr de ne reprendre le travail notamment que quand on l’a décidé et aux conditions que l’on a voulues, mais aussi de pouvoir se faire craindre des classes possédantes et des gouvernants. Il est évident aujourd’hui que ceux-ci ne craignent nullement les appareils syndicaux car ils les tiennent aux bourses !!! C’est en effet l’Etat et les grands trusts qui financent les syndicats…

Alors le 5 décembre, et aussi avant comme après, ne comptons que sur notre organisation par nous-mêmes, travailleurs, pour arracher nos victoires !

Et c’est cela qui amène des appareils syndicaux, pour certains ouvertement pro-libéraux et pro-capitalistes, à soutenir la tendance actuelle à la généralisation de l’appel du 5 décembre pour mieux contrôler la montée du mécontentement. Il est à remarquer que c’est la CGT qui passe pour la plus réticente !!! Il faut dire que ces dernières années les secrétaires généraux de la CGT ont clamé que la grève générale était une lubie, que l’auto-organisation était traitresse du mouvement ouvrier. Car ces bureaucrates syndicaux, capables comme Lepaon d’émettre en rapport en faveur de la privatisation de la SNCF, capables comme les élus comité central Renault de voter la confiance à leur PDG Ghosn, capables de se dire favorables à la fusion PSA-Chrysler qui va détruire des emplois en masse pour « synergie », ces gens-là parlent de trahison du mouvement ouvrier dès que les travailleurs s’organisent eux-mêmes. Ainsi, la CGT a refusé que la coordination InterUrgences discute avec le gouvernement et a participé à des négociations dans le dos des grévistes des Urgences. Tous ces appareils syndicaux ont continué à négocier avec Hirsch alors qu’unanimement les personnels des hôpitaux, dans la plus grande grève de ce secteur depuis longtemps, refusaient toute négociation et affichaient leur banderole : « Ce n’est pas négociable ! » et le clamaient sous les fenêtres de la réunion de Hirsch avec ces bureaucrates !!!

Oui, nous avons toutes les raisons non seulement de nous méfier de la manière dont ces appareils syndicaux vont organiser la grève générale du 5 décembre, la diriger et la tromper. Mais c’est bien plus que de nous méfier qu’il s’agit : il faut l’organiser dès maintenant nous-mêmes à la base, par des réunions d’organisation regroupant des travailleurs de toutes catégories, des chômeurs, des femmes et des jeunes qui souhaitent le faire, des gilets jaunes, des salariés des entreprises et des démunis de toutes sortes, « auto-entrepreneurs », petits commerçants ou petits artisans, petits pêcheurs, tous pris à la gorge pour le plus grand profit des milliardaires et du fait des politiques du gouvernement des milliardaires !

Diriger nous-mêmes, c’est complètement remettre en cause la cadre dans lequel les syndicats veulent enfermer le mouvement. Car d’abord, le sujet du 5 décembre, ce n’est pas seulement les retraites. Y est lié la réforme du chômage, la réforme des aides sociales, la réforme du logement, la réforme des services publics, la réforme de la santé, la réforme de l’hôpital public, la réforme des EPHAD, la réforme de la psychiatrie, la réforme de l’enseignement, la privatisation des aéroports et autres privatisation, la réforme d’EDF-Areva-CEA, la réforme du nucléaire, la réforme de la recherche. Et il faut bien préciser que le terme « « réforme » signifie en clair : DESTRUCTION, mise au service du privé, ponction par le grand capital, par les trusts, par les banques, par la finance, par les bourses, pour le profit des milliardaires et aux dépens des salariés et des plus démunis !!!

Diriger nous-mêmes, c’est dire que notre contre-offensive ne vise pas à négocier, à réformer… la réforme, à pactiser avec nos adversaires, à trahir ainsi le mouvement a commencé bien avant que les « leaders » de toutes les défaites passées prétendent aujourd’hui nous conduire à quelle victoire ?!!!!

Diriger nous-mêmes, c’est faire comme l’ont fait avant nous les gilets jaunes, les urgences, les cheminots ! C’est mettre en place nos propres formes d’organisation, décider nous-mêmes des buts de notre action, nous organiser par delà des divisions de toutes sortes, corporatistes, locales, de site, d’entreprise, de secteur, de nationalité, de race, d’ethnie, de religion.

Diriger nous-mêmes, c’est mettre en place de manière durable, comme le sont les assemblées de gilets jaunes, l’InterUrgence et l’InterHôpitaux, des structures d’organisation pour décider non seulement sur le terrain économique, revendicatif, mais aussi politique, pour dire ce que sera la société de demain.

Diriger nous-mêmes, c’est nous placer dans le même cadre que les révolutions sociales qui parcourent la planète, de l’Irak à l’Equateur et du Chili au Soudan, comme de Haïti à la France !

Nous ne voulons pas de la réforme des retraites mais, en disant cela, nous n’oublions pas que nous ne voulons pas de la réforme de la SNCF, de l’EDF, de France Telecom, de la réforme du chômage, de la réforme de l’enseignement, de la réforme de la recherche, de la réforme des banques, des secteurs de l’Automobile, de la santé, de l’hôpital, des EPHAD et on en passe… Nous ne voulons pas davantage des discours fascistes de Trump contre les musulmans, contre les migrants, contre les étrangers qui visent à nous diviser et à effacer du premier plan la lutte sociale des plus démunis !

En fait, nous ne voulons plus du pouvoir des milliardaires sur l’appareil d’Etat, du pouvoir des trusts au travers du gouvernement des lobbys, du gouvernement spécialiste du conflit d’intérêt, de la concussion, de la prévarication, du vol des fonds publics au service d’intérêts privés de moins de un pourcent de milliardaires plus riches que jamais. Nous ne voulons plus de ce partage des richesses ! Nous ne voulons plus de cet ordre social et de cet ordre policier ! Nous ne voulons plus non plus de cet ordre militaire qui trouve des milliards pour faire des guerres aux peuples aux quatre coins du monde et y soutenir des dictateurs et des massacreurs !

Oui, si nous nous mobilisons en masse, ce n’est pas pour donner du crédit et du poids à une bande de bureaucrates qui n’auront rien de plus pressé que de négocier dans notre dos des avantages pour leurs propres appareils ! Non ! il est temps de décider nous-mêmes et d’arrêter de nous promener comme des moutons derrière nos bergers qui nous amènent à tous les abattoirs !

Avant le 5 décembre comme après, constituons nos comités de direction de la lutte, lions-nous aux gilets jaunes pour cela, structurons nous localement, régionalement et nationalement ! Si nous le faisons, l’avenir est à nous !

Messages

  • Le 2 décembre, Buzyn a sonné les cloches des responsables de l’APHP pour la pénurie en personnel dans la pédiatrie parisienne, comme si ce n’est pas elle-même qui l’avait organisée en chef !!!
    Elle déclarait alors : « Comment n’avez-vous pas anticipé la pénurie de personnel ? »

    Eux répondent : « On n’a pas arrêté de lui dire qu’on allait dans le mur. »

    A Necker, faute de personnel en réanimation pédiatrique, la direction nous a imposé de rouvrir trois lits en nous envoyant des infirmières d’autres services qui ne sont pas formés… Déjà, faute de place, sept bébés hospitalisés en Ile de France ont dû, entre le 17 octobre et le 12 novembre ont dû être transportés de toute urgence à Reims, Rouen, Amiens, Orléans… Le 9 décembre quinze autre bébés ont subi le même traitement d’urgence… A Marseille, un nourrisson a dû être transféré à Montpellier… Et on en passe des cas dramatiques !!!

    Pour faire face et nier sa responsabilité, la ministre Buzyn a dépêché aux hôpitaux parisiens l’inspection Igas, comme si c’était dû à une faute locale !!!

  • Des centaines de facturations indues sont réclamées aux patients de l’hôpital public, y compris pour des actes gratuits comme des tests d’infection de maladies sexuellement transmissibles. Jusqu’à mille euros ont parfois été réclamés à des patients qui ne les devaient pas, avec frais de relance et saisie d’huissiers !!! La direction de l’APHP se défausse de la responsabilité sur le logiciel de gestion GAM !!! Hirsch a annoncé, toujours pour se blanchir, la formation d’une commission d’enquête sur cette question. Il a déjà mis des mois à réagir alors qu’il est parfaitement au courant de longue date !!!

  • Dans de nombreux hôpitaux, les personnels manquants sur l’effectif théorique total peuvent avoisiner les 10% mais la politique de l’hôpital public n’est plus de remplacer systématiquement les absents, de courte comme de longue durée. Résultat : les présents se crèvent jusqu’à se mettre eux-mêmes en maladie et entraîner la marche du cercle vicieux. Le nombre d’absents s’auto-entretient !

  • A Clamart, les urgences de l’hôpital Béclère ne s’en sortent pas. Sur les façades de l’hôpital, autrefois considéré comme exemplaire,il y a écrit que les personnels se meurent ! La directrice a été congédiée par l’APHP parce qu’elle revendiquait du personnel supplémentaire au lieu d’accepter de gérer la pénurie. Il manque cinq médecins, des gardes de nuit, des infirmières et des aides soignantes. C’est un cas de non assistance à personnes en danger et mise en danger volontaire de la vie des patients et des personnels !

  • Un suicide au CHU de Lille qui vient se rajouter à ceux de l’hôpital de Guigamp, de Flers, Avicenne, etc… La liste continue de s’allonger…

    Brigitte Macron ose déclarer sur les soignants : « S’ils sont dans un tel désarroi, c’est par ambition pour leur hôpital » !!! Gonflée la responsable de la catastrophe hospitalière…

  • Le gouvernement Macron-Buzyn combat le coronavirus par la méthode Coué ! Jérôme Salomon, directeur général de la Santé déclare sur le coronavirus : « Le nombre de morts progresse, mais moins vite que le nombre de cas. » Quand on a des responsables menteurs, on est rassurés !

  • Mortelle !

    Un suicide au CHU de Lille qui vient se rajouter à ceux de l’hôpital de Guigamp, de Flers, Avicenne, etc… La liste continue de s’allonger… Brigitte Macron ose déclarer sur les soignants : « S’ils sont dans un tel désarroi, c’est par ambition pour leur hôpital » !!! Gonflée la femme du responsable de la catastrophe hospitalière…

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