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La révolution et le parti politique révolutionnaire
mardi 1er octobre 2024, par
« Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers […] ils n’établissent pas de principes particuliers sur lesquels ils voudraient modeler le mouvement ouvrier […] dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité […] théoriquement ils ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien. » (Karl Marx, LeManifeste, ch. 2).
La révolution et le parti politique révolutionnaire
On dit souvent qu’il n’y a pas de révolution victorieuse sans parti révolutionnaire, mais aussi pas de parti révolutionnaire durable sans révolution. En réalité, il peut très bien y avoir des révolutionnaires sans révolution et aussi l’inverse…
Le lien entre révolution et parti révolutionnaire est dialectique. Cela signifie qu’ils sont liés mais que ce lien est aussi contradictoire. Le parti est révolutionnaire en idées et en actes mais il est également susceptible de développer un conservatisme, de mimer des situations passées au lieu de s’adapter aux situations nouvelles, et en même temps susceptible d’abandonner des bases programatiques indispensables sous la pression des adversaires ou des événements.
Pour finir une organisation qui parvient à parler du parti et du pouvoir aux travailleurs sans même parler de conseils ouvriers ni de soviets !
Or la première chose qui prouve qu’un parti est révolutionnaire, c’est qu’il milite dans les actes autant qu’en paroles pour le pouvoir des conseils de travailleurs !
Le fait qu’il prétende que, la lutte syndicale (réformiste par nature, comme le disait déjà Marx) si elle est dirigée par le parti révolutionnaire (ou le groupe), peut être révolutionnaire est déjà une preuve de trahison.
Lutte ouvrière affirme lutter pour un pouvoir politique des exploités sans jamais citer l’organisation de base de ce pouvoir : soviets, communes, conseils, comités, etc…
Voilà une organisation qui affirme que les révolutions sont les moteurs de l’Histoire sans reconnaitre l’importance de l’organisation révolutionnaire autonome des prolétaires !
Les organisations révolutionnaires (et qui le sont vraiment) ne cultivent pas que le parti mais aussi les communes ou les soviets. Voir les Marx, Engels, Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht, Trotsky et Lénine.
La marque principale d’une révolution est la volonté des masses exploitées de s’organiser et décider par elles-mêmes !
La révolution française montre l’exemple d’une révolution sociale et politique, transformant pouvoir et société en profondeur et qui, pour cela, a construit ses partis révolutionnaires dans le cours des événements.