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Syndicaliste révolutionnaire ? Oui !
lundi 9 décembre 2024, par
Voici un exemple remarquable du syndicalisme révolutionnaire :
Et aussi :
A la mémoire de Lovett, Debs, de Haywood, de Jones, de Parsons, de Varlin, de Griffuelhes, de Delesalle, de Monatte, de Yvetot, de Rennes, de Pelloutier, de Pouget, de Chliapnikov, de Bois et de bien d’autres…
Le syndicalisme révolutionnaire a existé et existe aujourd’hui, même si toutes les grandes centrales syndicales le rejettent et le combattent systématiquement pour la même raison fondamentale qu’ils combattent l’auto-organisation ouvrière et le communisme révolutionnaire.
A La Voix des Travailleurs, nous sommes des adversaires résolus du syndicalisme de collaboration de classe mais nous défendons le syndicalisme de classe et celui-ci n’est pas une utopie ni une invention mais une réalité !
Le syndicalisme, ce n’est absolument pas limité aux conceptions et aux méthodes des appareils bureaucratiques des syndicats liés aux Etats capitalistes et intégrés au système d’exploitation. Ce qui caractérise le syndicalisme révolutionnaire, c’est qu’il se donne comme objectif le renversement du salariat, de la propriété des moyens de production, de l’Etat bourgeois sous toutes ses formes fussent-elles pseudo-démocratiques, l’armement du prolétariat et le désarmement de la bourgeoisie avec notamment la fin des armées permanentes capitalistes, la mise en place d’une société aux mains de la collectivité du peuple travailleur, la fin du nationalisme, la fin de l’impérialisme, la fin du colonialisme, la fin du racisme, la fin de l’oppression des femmes et du patriarcat capitaliste, la fin de la mainmise des religions et autres idéologies rétrogrades de la bourgeoisie. L’une des caractéristiques du syndicalisme révolutionnaire, c’est qu’il défend l’organisation des travailleurs par eux-mêmes, l’élection et la révocation des délégués, la fédération des organisations ouvrières de base, les luttes dirigées par les travailleurs eux-mêmes et toutes les formes d’auto-organisation du peuple travailleur.
Ce qui précède montre que le syndicalisme ne s’est jamais limité au syndicalisme de collaboration de classe, au syndicalisme réformiste, social-démocrate, stalinien, au syndicalisme de signatures d’accords avec patrons et gouvernements, au syndicalisme nationaliste, au syndicalisme qui participe aux institutions de la grande bourgeoisie, étatiques ou non étatiques. Le syndicalisme n’est pas seulement celui qui trahit les luttes ouvrières, les révolutions et d’une manière générale les intérêts politiques et sociaux du prolétariat.
Il ne s’agit pas ici seulement de l’anarchisme révolutionnaire et de l’anarchosyndicalisme révolutionnaire ou des anarchistes-communistes, mais également du syndicalisme révolutionnaire utopiste anticapitaliste, du syndicalisme révolutionnaire d’action directe, du syndicalsme révolutionnaire socialiste, du syndicalisme révolutionnaire communiste et surtout il ne faut pas nier l’existence, l’activité et l’importance au sein des syndicats réformistes ou réactionnaires, de militants syndicalistes révolutionnaires.
Le syndicalisme révolutionnaire, s’il est maintenant farouchement combattu par les appareils syndicaux, par les patrons, par les Etats, par les média, par les religions, par tout ce qu’il y a d’institutions et d’organisations qui leur sont liées, a cependant eu un glorieux passé et un grand avenir…
Oui, un glorieux passé qui concerne tous les continents et de nombreuses époques…
En faire la liste est déjà tout un travail…
Cela va des syndicats anglais révolutionnaires chartistes (avant les trade-unions collaborationnistes, nationalistes et pro-impérialistes misant sur la toute nouvelle aristocratie ouvrière anglaise) aux syndicalistes appartenant à la London Working Men’s Association, des syndicats français des canuts de Lyon aux bourses du travail avant la CGT puis au syndicalisme révolutionnaire de la CGT du début des années 1900 à la première guerre mondiale et aux syndicalistes pro-soviets des années qui ont suivi la guerre mondiale, des débuts du syndicalisme révolutionnaire en Espagne à la CNT qui soutenait la révolution bolchevique et pas à celle qui soutenait le front populaire contre-révolutionnaire, réformiste et staliniens de 1936 et participait aux gouvernements bourgeois « de gauche », des IWW américains mais aussi des IWW d’Australie, de Suède, d’Angleterre, du Mexique et du Chili, des syndicats révolutionnaires italiens à ceux du Jampon, de tous les mouvements syndicalistes basistes et « rank and file » du passé et du présent…
Le syndicalisme révolutionnaire, a un rôle indispensable même s’il ne suffit pas à répondre à toutes les formes d’organisation de la classe ouvrière, dans ses luttes, dans ses insurrections, dans ses révolutions et en vue de la prise du pouvoir du prolétariat révolutionnaire, s’ils ne remplacent pas le parti révolutionnaire, ni les assemblées ouvrières, ni les comités de grève, ni les comités d’usine, ni les conseils ouvriers révolutionnaires, les soviets.
Les organisations syndicalistes révolutionnaire du début du XXe siècle :
• Argentine : Fédération ouvrière régionale argentine du IXe Congrès (FORA), puis Unión Sindical Argentina (États-Unis) ;
• États-Unis, Canada, Australie, Afrique du Sud : Industrial Workers of the World (IWW) ;
• Italie : Unione Sindacale Italiana (USI)
• Espagne : Confederación Nacional del Trabajo (CNT) puis Comités Sindicalistas Revolucionarios (CSR)
• France : Confédération Générale du Travail (CGT) puis Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR)
• Irlande : Irish Transport and General Worker’ Union (ITGWU)
• Allemagne : Association libre des syndicats allemands (FVdG) puis Freie Arbeiter-Union Deutschlands (FAUD)
• United Kingdom : Industrial Syndicalist Education League (en) (ISEL) puis IWW
• New Zealand : New Zealand Federation of Labour / The Red Federation (en) puis IWW
• Suède : Sveriges Arbetares Centralorganisation (SAC)
• Pays-Bas : Secrétariat National du Travail (NAS)
Quand la CGT était syndicaliste révolutionnaire
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2570
Syndicalisme révolutionnaire en France
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_r%C3%A9volutionnaire
Syndicalisme révolutionnaire en Afrique du Sud
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1065
Syndicalisme révolutionnaire aux USA
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3583
Récemment en France
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3613
L’auto-organisation des travailleurs à travers l’histoire
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3580
Trahisons anarchistes, syndicalistes et anarchosyndicalistes, autant que socialistes, en France, devant la première grande boucherie mondiale
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5070
Lire encore :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_syndicale_rouge
https://www.marxists.org/francais/chliapnikov/works/1921/08/syndicats.htm
https://www.youtube.com/watch?v=mkF6liF8-44