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Le Front Populaire et le RN « se soumettent et se démettent » face à la Présidence de la République et à l’OTAN

mercredi 7 août 2024, par Alex, Waraa

Le Front Populaire et le RN « se soumettent et se démettent » face à la Présidence de la République et l’OTAN

La décrépitude de la démocratie bourgeoise est illustrée par le contraste entre la naissance de la démocratie bourgeoise parlementaire en 1877 et sa mort annoncée en cette année.

Rappelons comment la « Crise du 16 mai » aboutit à l’établissement définitif de la république en France, avec Grévy pour premier président. Après l’écrasement de la Commune de 1871 (la république prolétarienne) par la République bourgeoise, cette dernière avait du mal à se consolider, menacée à gauche par la classe ouvrière, à droite par les monarchistes :

Le régime parlementaire se trouvait faussé par le conflit latent qui existait entre la majorité de la Chambre et le Président de la République. Ce conflit aboutit à une véritable crise constitutionnelle connue sous le nom de crise du 16 Mai (1877).

Si Mac-Mahon avait pris des ministres républicains, ses amis et ses conseillers étaient royalistes. Ils le persuadèrent que la Constitution lui donnait le droit d’avoir une politique personnelle et les moyens de la faire prévaloir, puisque par la dissolution de la Chambre, il pouvait « faire le pays juge entre le Parlement et lui ». Le 16 mai, Mac-Mahon écrivit au président du Conseil Jules Simon qu’ « il avait vu avec surprise » l’attitude de son ministre dans les débats sur la presse et la loi municipale. Le ministre démissionna. Il fût aussitôt remplacé par un ministère de Broglie, pris hors de la majorité, ce qui était la négation du régime parlementaire.

Malet et Isaac

Ainsi, Mac-Mahon, dont le nom et l’attitude rappellent ceux de Macron, mit en 1877 la Chambre des députés dans la même situation que celle élue en 2024. Mais la comparaison s’arrête là, car la Chambre de 1877 se révolta avec succès, alors qu’elle se soumet en 2024 :

La Chambre des député fut ajournée à un mois. A peine réunie elle vota, contre le ministère, l’ordre du jour des 363. Il fut adopté par 363 voix contre 158 :" Considérant que le ministère formé par le Président de la République … a été appelé aux affaires contrairement à la loi des majorités, qui est le principe du gouvernement parlementaire … ; qu’il ne représente que la coalition des partis hostiles à la République (…) qu’à tous ces titres il est un danger pour l’ordre et pour la paix … ; déclare que le gouvernement n’a pas la confiance des représentants de la nation, et passe à l’ordre du jour ".

Le gouvernement obtint du Sénat la dissolution de la Chambre (juin) et engagea la lutte contre les républicains en vue des élections prochaines. Comme au temps de l’ "Ordre moral", il révoqua en masse les fonctionnaires républicains, traqua les journaux d’opposition, entrava par tous les moyens la propagande républicaine. (…) Gambetta l’ayant visé en déclarant que « quand la France aurait fait entendre sa voix souveraine, il faudrait se soumettre ou se démettre, le tribun fut poursuivi, condamné à 3 mois de prison et 2000 francs d’amende ; mais sa formule était devenue le mot d’ordre des républicains.

Malet et Isaac

Ni Mélenchon pour le NFP, ni Le Pen pour le RN n’ont repris ce mot d’ordre : le président Macron doit se soumettre ou se démettre, eux qui aiment pourtant les grandiloquentes références à l’Histoire de France. Mac-Mahon perdit les élections, forma un dernier ministère pris hors du Parlement. Mais la Chambre ayant refusé d’entrer en relation avec les ministres, Mac-Mahon se soumit, puis se démit en décembre 1877 !

Les syndicats ouvriers qui avaient organisé en 1876 leur premier congrès depuis la répression de la Commune, ajournèrent le second prévu en 1877, afin de participer à la campagne électorale contre Mac-Mahon. En 2024, les confédérations syndicales se soumettent !

La bourgeoisie française, au vu de ses intérêts bien compris, a choisi elle-même de se soumettre à la stratégie de marche à la guerre pilotée par l’OTAN. Sommer le président Macron de se soumettre ou se démettre, ce serait sommer l’impérialisme états-unien de se soumettre ou se démettre. Seul un pouvoir des exploités, la classe ouvrière à la tête des Etats Unis socialistes d’Europe, ayant une politique révolutionnaire envers les exploités d’Amérique pourrait le faire. La bourgeoisie n’a plus besoin des Gambetta. Le dernier qui en a endossé le rôle, de Villepin, à subit la fin à sa carrière après avoir contesté la guerre des USA en Irak en 2003.

La soumission du NFP à Macron ne marque en rien son échec, car le NFP est un cartel électoral purement bourgeois. La frénésie nationaliste orchestrée autour des JO, sous les applaudissements de JP Mélenchon et P. Poutou, est bien plus favorable à la gauche réformistes que le mouvement des retraites l’an dernier :

le patriotisme est précisément l’idéologie qui lie le plus étroitement la social-démocratie à sa bourgeoisie nationale.

Trotsky, juin 1932

C’est en 1914 grâce à la boucherie impérialiste de la guerre, en 1936 grâce au pacte militaire entre la France et Staline, que la gauche pu accéder à grande échelle au gouvernement.
Le front de la guerre en Ukraine a sa prolongation en Afrique, où la bataille sanglante de Tinzaouatene (25-27 juillet) au Nord-Mali, à la frontière algérienne, semble un début d’offensive de l’OTAN contre la fédération Mali-Burkina-Niger alliée à la Russie. Des millions de travailleurs immigrés en France suivent cet épisode, c’est en s’adressant à eux sur la question de la guerre que les révolutionnaires trouveront le terrain de discussion le plus large, pas en s’inquiétant du devenir du NFP. LA période de marche à la guerre est celle de gouvernements fantoches, qu’ils soient NFP ou RN, ou tous ensemble avec le Centre.

La question des Max Hoelz

La seule action qui à l’échelle nationale est venu perturber la parade réactionnaire du 26 juillet est, dans la nuit du 25 au 26 juillet, le sabotage des équipements de la SNCF, qui bloqua la circulation des TGV pendant plusieurs journées. Le journal bourgeois Le Monde rapportait à propos de cette action :

Au total, trois actes de sabotage ont touché des postes d’aiguillage : sur l’axe Nord du TGV, à proximité d’Arras, sur l’axe Est, en Moselle, ainsi que sur l’axe Atlantique, en Eure-et-Loir. Les auteurs ont coupé et incendié des câbles passant dans un caniveau situé à proximité de la voie, a expliqué le PDG l’entreprise publique, Jean-Pierre Farandou. Une quatrième tentative a elle été déjouée dans l’Yonne, sur l’axe Sud-Est, c’est pourquoi « tous les trains vers Lyon, Alpes, PACA circulent normalement », précise la SNCF.(…) Au total, « 800 000 voyageurs » devraient être affectés sur le week-end par les conséquences de ces sabotages, dont 250 000 vendredi, a indiqué Jean-Pierre Farandou.

Une revendication, par les auteurs du sabotage ou pas, a été rendue publique, indignant le journal conservateur Le Figaro :

Un message de soutien à la série d’actes de sabotage commis vendredi contre le réseau des lignes à grande vitesse de la SNCF a été reçu samedi par plusieurs médias(…)ainsi qu’à des titres de la presse étrangère. Signé « une délégation inattendue », il justifie les actions et critique les Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août) en ayant recours à une dialectique utilisée par les militants de l’ultragauche anarchiste. « Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États », peut-on lire dans le texte.

Or tout parti révolutionnaire ouvrier digne de ce nom ne peut que saluer avec sympathie la dénonciation de la cérémonie d’ouverture des JO contenue dans ce communiqué, qui la qualifie de « célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États ».
Tout parti révolutionnaire digne de ce nom n’a d’ailleurs pu que dénoncer à l’avance par sa propagande le manifeste réactionnaire qu’allait constituer cette cérémonie d’ouverture des JO.

Des syndiqués CGT avaient, ces mois derniers, proposé des actions de sabotage ou boycott des JO, ils se heurtèrent aux bureaucrates des unions de syndicats, des fédérations, des UD. La CGT fait partie des co-organisateurs de ces JO, représentée par l’ancien secrétaire B. Thibault , main dans la main avec le patronat pour cacher les morts des travailleurs du BTP. B. Thibault a endossé le rôle de bouffon des rois du BTP en participant au relais de la flamme olympique.

La CGT est donc dans l’Union sacrée olympique, répétition générale, prélude aux futures unions sacrées dans la guerre. Une conséquence est que la CGT comme toutes les confédérations syndicales ont dénoncé les actions de sabotage et sommé les salariés de répondre présent pour soutenir la direction de la SNCF et le ministre des transports. La CGT et Sud rail ont donné un exemple de syndicalisme jaune à grand échelle.

Il n’est pas étonnant que tous les partis gouvernementaux se maintiennent dans l’Union sacrée des JO.
Même les groupuscules révolutionnaires de l’extrême gauche électorale (LO, NPA-révolutionnaires, Révolution permanente) qui ne se sont pas joint au NFP, ne pouvaient pas se démarquer de la CGT ou Solidaires, car leur mode de vie consiste à végéter à petite échelle dans ces appareils, sans animer de tendance révolutionnaire.

Ces groupes prétendent représenter le prolétariat révolutionnaire, mais se placent du côté de l’ordre bourgeois face aux travailleurs qui ont participé aux sabotages.

Par exemple N. Arthaud :

ces sabotages créent une gêne pour les usagers, y compris pour des travailleurs partant en vacances, et une charge de travail supplémentaire pour les cheminots, mobilisés pour réparer. (…) Le simple fait qu’on ne puisse pas dire pourquoi et par qui ont été commises ces dégradations montre qu’il ne peut rien en sortir de bon pour les travailleurs. (…) De telles actions ont toujours été utilisées dans le passé par les gouvernements pour justifier des mesures arbitraires et le renforcement des lois répressives.

C’est ce genre de prise de position de LO, au nom du marxisme qui, peut écarter toute une génération de jeunes qui, révoltés par tous les aspects du capitalisme, iront chercher ailleurs des idées et actions.

Une première question qui est posée par ces sabotages du 26 juillet est celle de la légalité. Comme le reconnaît N. Arthaud dans son éditorial, la gêne créée par ces sabotages n’est pas pire que la gêne habituelle crée par l’Etat lui-même :

L’État sacrifie les hôpitaux, les Ehpad, l’éducation, le transport et le logement pour pouvoir consacrer une part toujours plus grande de l’argent public à favoriser l’enrichissement d’une minorité de dynasties bourgeoises, comme les Arnault, Mulliez, Dassault, Bouygues. Ce véritable sabotage ruine toute la société et la plonge dans le chaos avec de tout autres conséquences que des pannes dans le réseau ferroviaire !

Mais ce qui gêne les réformistes depuis 1914, la CGT comme LO à l’occasion des JO, c’est le caractère illégal des sabotages du 26 juillet. De plus, ces actes ne sont même a priori pas semi légaux, ils n’ont pas été validés par la CGT. La CGT est tout à fait capable d’organiser des sabotages illégaux, mais en les subordonnant à son intégration dans l’Etat bourgeois, en lui restant loyale au plus haut niveau.

Si la CGT avait décidé d’une telle action, même avec des morts inutiles pour conséquence, ne doutons pas que LO eut soutenu ce type d’action. Or LO a renoncé à la perspective de toute lutte armée illégale. Un véritable parti révolutionnaire a un pied dans la légalité, un pied dans l’illégalité. Pour LO, « la lutte », c’est avant tout les élections bourgeoise (politiques et professionnelles), et des promenades pacifiques sur un parcours autorisé par le Préfet, dites « journées d’actions syndicales ».

Bien entendu, N. Arthaud, qui se prétend révolutionnaire professionnelle, estime comme les opportunistes que le « moment opportun » n’est pas venu pour de tels sabotages, sans s’opposer en paroles à de futures actions armées du prolétariat.

Or c’est au contraire depuis des mois que la question du blocage des transports se pose, à propos du massacre des Palestiniens de la Bande de Gaza par l’armée d’Israël. Des jeunes et des travailleurs regardent avec méfiance le mouvement « légaliste » pro-Palestine, à peu près totalement inefficace, organisé par une partie de la gauche politique et syndicale qui ne s’en est servi que pour ses campagnes électorales. Une référence historique dans cette question est la campagne qu’organisèrent le PC et la CGT en 1950 contre les transports d’armes pour la guerre d’Indochine. Le PC stalinien de l’époque n’avait plus rien de révolutionnaire, mais son allégeance à l’URSS l’amenait à mener des actions, qui restaient superficielles, contre l’impérialisme français.

Un parti révolutionnaire, tant qu’il n’aura pas le pouvoir, devra être capable d’organiser des actions de sabotage concertées, par exemple pour empêcher les transports, terrestre, maritime ou aérien, des unités de répression. C’est une telle capacité qui a manqué à la classe ouvrière allemande en 1919, lorsque les corps-francs mis en place par les sociaux-démocrates se déplacèrent de région en région pour réprimer des insurrections qui restèrent régionales.

Les Robins des bois du communisme

Il n’est pas exclu que les auteurs des sabotages du 26 juillet soient des militants ouvriers déçus par le manque de combattivité des syndicats ou de l’extrême gauche électoraliste. Des partis centristes comme LO, NPA ne font que favoriser le désespoir qui peut amener à des actions politiques individuelles. Mais même en présence d’un parti révolutionnaire digne de ce nom, l’apparition de militants combattifs indisciplinés est inévitable, ce n’est pas au mouvement révolutionnaire de les dénoncer. Un exemple historique est celui de Max Hoelz, le Robin des bois du communisme allemand, décrit ainsi par un haut dirigeant de l’Internationale communiste devenu stalinien puis anti-stalinien :

Max Hoelz fut de la même trempe que ces paysans rebelles qui, à la fin du Moyen Age, luttèrent pour la liberté dans de sanglantes batailles contre les nobles et les communes. (…) Ce fut un rebelle qui refusa de s’incliner devant les nécessités de la politique.

Max Hoelz naquit dans le Vogtland, la région la plus pauvre de l’Allemagne. Lorsque la guerre éclata, patriote enthousiaste il s’engagea. Mais les horreurs de la guerre anéantirent bientôt son patriotisme. Il se mit à haïr la bureaucratie militaire prussienne. A la fin de la guerre Hoelz retourna au Volkland. Il s’installa à Falkenstein, village de 15000 habitants, dont 6000 chômeurs. Six mille sans espoirs, Hoelz se mit à leur tête. Il répondit un mot d’ordre dans la région : « Prendre à ceux qui ont, donner à ceux qui n’ont rien ». A la tête d’un petit groupe armé, il se rendit dans les marchés et réquisitionna les denrées alimentaires pour les distribuer aux familles de chômeurs. Il s’empara des bureaux de chômage, confisqua les caisses des petites municipalités de la région et répartit l’argent entre les pauvres. En 1920, l’année où eut lieu le putsch réactionnaire de Kapp, Hoelz déclencha une guerre pour son propre compte. Il occupa avec ses bandes armées de nombreux petits villages du Vogtland. Les classes moyennes de la région crurent la fin du monde venue.

Sa grande heure sonna en mars 1921. Le Parti communiste allemand semblait admettre finalement ce que Hoelz avait toujours pensé : l’action directe est le seul moyen d’atteindre un but. Hoelz déclencha immédiatement en Allemagne centrale, où la lutte était la plus vive, une guerre contre la police et l’armée. Il avait été en 1920 la terreur du Vogtland ; il devint alors la terreur de l’Allemagne du centre. Lorsque, dans une ville de l’Allemagne centrale, on apprenait que Hoelz arrivait, les citoyens fortunés s’enfuyaient et les pauvres se réjouissaient.

Ypsilon, Stalintern (1948)

Hoelz n’était donc pas un ouvrier d’usine, mais il appartenait à l’allié principal du prolétariat : la démocratie révolutionnaire des exploités, dont le prolétariat est lui-même une des composantes. Hoelz était, partisan de l’action directe, et en l’absence d’un parti révolutionnaire partisan de l’action directe, de tels mlitants passent à l’action directe par eux-mêmes, et ils n’ont pas de leçon à recevoir de ces partis qui ne leur proposent rien.

Lénine et Trotsky firent-ils la leçon à Hoelz et aux combattants de l’action gauchiste de Mars 1921, comme N. Arthaud le fit la leçon aux Gilets jaunes, aux saboteurs du 26 juillet, aux jeunes de banlieues soulevés en 2023 ? Non, Lénine et Trotsky rappelèrent les principes qui guident les partis révolutionnaires, la place qu’ils donnent aux actions de sabotage, qu’ils pratiquent autant, voire plus que les saboteurs individuels, mais en les subordonnant à la révolution :

Adresse pour Max Hoelz

AU PROLÉTARIAT ALLEMAND

Aux deux mille ans de prison et de peines correctionnelles qu’elle a infligés aux combattants de mars, la bourgeoisie allemande ajoute l’emprisonnement à perpétuité contre Max Hoelz

L’Internationale Communiste est adversaire de la terreur et des actes de sabotage individuel qui ne servent pas directement aux buts de combat de la guerre civile ; elle condamne la guerre de franc-tireur menée en dehors de la direction politique du prolétariat révolutionnaire. Mais l’Internationale Communiste voit en Max Hoelz l’un des plus courageux rebelles contre la société capitaliste, dont la rage s’exprime par des condamnations de prison et dont l’ordre se manifeste par les excès de la canaille qui sert de base à son régime. Les actes de Max Hoelz ne correspondaient pas au but poursuivi ; la terreur blanche ne saurait être brisée qu’à la suite du soulèvement des masses ouvrières, ce n’est qu’ainsi que le prolétariat pourra conquérir la victoire. Mais ces actes lui étaient dictés par son amour pour le prolétariat, par sa haine contre la bourgeoisie.

Le Congrès adresse donc ses salutations fraternelles à Max Hoelz. Il le recommande à la protection du prolétariat allemand et exprime son espoir de le voir lutter dans les rangs du Parti Communiste pour la cause de l’affranchissement des ouvriers, le jour où les prolétaires allemands auront brisé les portes de sa prison.

La classe ouvrière organisée devrait se préparer dès aujourd’hui à peut-être prendre la défense, dans sa propagande, des saboteurs du 26 juillet. Des actions seraient certes prématurées, mais « Que faire ? » relativement aux potentiels Max Hoelz ? Premièrement connaître la résolution de l’IC à son propos est à l’ordre du jour. Lénine et Trotsky rappelèrent dans cette résolution que c’est en tant que participant à la même guerre civile que Hoelz qu’ils le critiquent. Tous les participants de la « paix civile » comme LO, la CGT ou Solidaires n’ont rien à dire, car ces organisations se sont placées dans le camp de la bourgeoisie, ouvertement grâce au contexte des JO, en faisant l’apologie de la cérémonie d’ouverture qui a glorifié Coubertin, le français pro-Nazi.

Certes si des destructions, après avoir touché des équipements ferroviaires s’attaquaient à des synagogues, des mosquées, des foyers de travailleurs immigrés, aucun soutien à de tels saboteurs ne serait justifié. Mais c’est alors l’auto-défense des travailleurs immigrés ou juif qui serait à l’ordre du jour contre ces saboteurs du rail. Un parti révolutionnaire n’évitera jamais la question de l’organisation d’actions illégales, de l’auto-organisation.

Deuxièmement un parti révolutionnaire authentique devrait se poser à chaque étape la question : n’est-ce pas à cause de notre modération, de notre manque de contact avec les masses ouvrières, la jeunesse, que des jeunes ou travailleurs révoltés se tournent vers des actions de sabotage individuelles et non vers les partis révolutionnaires ? Le suivisme complet des groupuscule comme LO, le NPA (révolutionnaires, trotskistes « officiels » dans les media), vis à vis de la CGT réformiste, ouvre la voix à des actions individualistes, à cause par exemple du discrédit des actions collectives organisées par les confédérations syndicales en 2023 lors du mouvement des retraites.

Enfin le sabotage faisait partie du programme de la CGT avant 1914, il consistait en une action défensive contre les bas salaires, c’est le moment de rediffuser, discuter la brochure de Pouget !

Aucun des partis et des syndicats qui se réclament d’une manière ou d’une autre de la classe ouvrière ne sont prêts à mettre en place un contre-pouvoir prolétarien et ils l’ont tous bien montré en n’ayant rien à proposer au mouvement des Gilets jaunes quand il était à son sommet et couvrait tout le pays. Quelles que soient les profondeurs des crises sociales et politiques à venir liées à l’effondrement économique, ces organisations n’auront rien de plus à proposer et les travailleurs ne devront compter que sur eux-mêmes pour mettre en place leur contre-pouvoir, celui des comités de travailleurs et des conseils du peuple travailleur. C’est la seule manière de rejeter le prix qu’ils veulent tous nous faire payer pour les dettes, la chute du système et la guerre mondiale qui s’en suit...

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