Accueil > 01 - Livre Un : PHILOSOPHIE > Matière à philosopher ? > Peut-on considérer Socrate comme fondateur des bases de la philosophie des (…)

Peut-on considérer Socrate comme fondateur des bases de la philosophie des sciences ?

lundi 25 novembre 2024, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Peut-on considérer Socrate comme fondateur des bases de la philosophie des sciences ?

Socrate, fondateur des bases scientifiques du concept

https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99%C5%93uvre_de_Socrate

Socrate a développé la notion de doute scientifique et de méthode d’interrogation de la science

https://lapausephilo.fr/2016/02/18/je-sais-que-je-ne-sais-rien-socrate/

La logique de Socrate, ancêtre de la logique scientifique

Socrate a séparé la Physique de la Métaphysique. Il a été accusé d’étudier la réalité plutôt que de se contenter des vieilles croyances.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2085

Aristophane l’en avait déjà publiquement accusé, présentant ces études comme la mesure du saut des grenouilles....

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article782

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6534

A son procès, il aurait déclaré : « beaucoup de jeunes gens, qui ont du loisir, et qui appartiennent à de riches familles, s’attachent à moi, et prennent un grand plaisir à voir de quelle manière j’éprouve les hommes ; eux-mêmes ensuite tâchent de m’imiter, et se mettent à éprouver ceux qu’ils rencontrent ; et je ne doute pas qu’ils ne trouvent une abondante moisson ; car il ne manque pas de gens qui croient tout savoir, quoiqu’ils ne sachent rien, ou très peu de chose. Tous ceux qu’ils convainquent ainsi d’ignorance s’en prennent à moi, et non pas à eux, et vont disant qu’il y a un certain Socrate, qui est une vraie peste pour les jeunes gens ; et quand on leur demande ce que fait ce Socrate, ou ce qu’il enseigne, ils n’en savent rien ; mais, pour ne pas demeurer court, ils mettent en avant ces accusations banales qu’on fait ordinairement aux philosophes, qu’il recherche ce qui se passe dans le ciel et sous la terre ; qu’il ne croit point aux dieux, et qu’il rend bonnes les plus mauvaises causes ; car ils n’osent dire ce qui en est, que Socrate les prend sur le fait, et montre qu’ils font semblant de savoir, quoiqu’ils ne sachent rien. Intrigants, actifs et nombreux, parlant de moi d’après un plan concerté et avec une éloquence fort capable de séduire, ils vous ont depuis longtemps rempli les oreilles des bruits les plus perfides, et poursuivent sans relâche leur système de calomnie. »

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/apologie.htm

Socrate a cherché à définir la science, donnant une part à l’expérience (« la sensation ») et une part au raisonnement (« le jugement »), et définissant la science comme une dialectique de ces contraires.

Socrate :

« C’est précisément cela qui cause mon embarras et je n’arrive pas à concevoir par moi-même assez clairement ce que peut bien être la science. (…) Vous dites que tout se meut et tout s’écoule. (…) Donc nous avons distingué deux formes du mouvement : déplacement et changement. (…) Mais on ne peut pas tabler qu’il y ait déplacement sans altération. (…) Donc la chose se dérobe toujours puisqu’on a dit qu’elle s’écoule sans cesse et change donc sans cesse. (…) Dès lors, on ne peut pas dire que la sensation est science. (…) Ce n’est point dans les impressions des sens que réside la science, mais dans le raisonnement sur les impressions. (…) Lors donc que, s’étant rendu possesseur d’une science, on l’a enfermée dans l’enclos, on peut dire que l’on a appris ou trouvé la chose dont est faite sa science (…) Nous disons que quand on transmet ses connaissances, on enseigne ; que quand on les reçoit, on apprend ; et que quand on les a, qu’on les possède comme les oiseaux dans un colombier, on sait. (…) Si l’on est depuis longtemps possesseur de sciences qu’on a apprises et qu’on sait, on peut rapprendre à nouveau ces mêmes sciences, en ressaisissant la science chaque objet, qu’on avait en sa possession, mais qu’on n’avait pas présente à la pensée. (…) Celui qui ne peut donner ni recevoir l’explication rationnelle d’une chose reste dans l’ignorance au sujet de cette chose. Si à l’opinion juste sur la chose justement examinée, il joint cette explication, il possède la science parfaite. (…) Quelle science pourrait-il y avoir en dehors de la raison ? »

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1366

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/theetetefr.htm

Socrate :

Et penses-tu que ce soit aussi une petite affaire de découvrir la nature de la science, comme je le demandais tout à l’heure ? Ne serait-ce pas plutôt une des questions les plus difficiles ?

Théétète :

Une des plus difficiles, par Jupiter !

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/theetete2.htm

Socrate :

Quel moyen de défense reste-t-il donc, mon enfant, à celui qui prétend que la sensation est la science, et que ce qui paraît à chacun est tel qu’il lui paraît ?

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/theetete3.htm

Socrate :

En guise de science (seulement fondée sur la sensation), « vous ne m’opposez ni démonstration, ni preuve concluante, et n’employez contre moi que des vraisemblances. Cependant si Théodore ou tout autre géomètre argumentait de la sorte en géométrie, personne ne daignerait l’écouter. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A9t%C3%A8te_(Platon)

Contrairement à Platon, Socrate prônait le matérialisme scientifique

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6175

Contrairement à Nietzche, Socrate est partisan de la recherche rationnelle sur le monde, de la science, de l’optimisme sur l’avenir du monde !

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3586

Comment Socrate discute avec Zénon :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6531

Socrate a dit :

"Vous voulez me suivre, ne vous préoccupez pas où est Socrate, cherchez seulement la vérité..."

"Comment découvrir découvrir des vérités ? Dans vos observations, remarquez des contradictions. Frottez les comme deux morceaux de bois pour obtenir de la lumière. La connaissance jaillit des contradictions."

"L’être et le non-être sont partout présents, à tous les niveaux. le devenir et le mouvement sont toujours à la fois être et non-être."

"Science et philosophie sont inséparables. Une science qui n’est pas fondée sur la philosophie est sans valeur."

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4579

Revenant aujourd’hui, Socrate pourrait dire :

« Je trouve qu’il est vrai de considérer que le courant principal de la philosophie grecque a défendu, à l’opposé de ta métaphysique, Aristote, la dialectique de l’ordre et du désordre, celle qui fonde la dialectique de la matière et du vide, celle de la matière et de l’énergie, celle de la matière et du mouvement, celle des lois, des concepts, des définitions conçus comme rapport dialectique entre des forces opposées, à l’opposé de ta philosophie qui est véritablement celle d’un ordre naturel, permanent et immanent, comme tu l’exposes en écrivant dans ta « Physique », contre Anaxagore et Empédocle, que « Assurément, il n’est rien de désordonné dans les choses qui sont par nature et conformes à la nature, car la nature est cause d’ordre pour toutes choses. » Et, contrairement à nombre d’entre nous, tu as conçu le mouvement et le changement comme extérieurs à la matière, en quoi j’estime que la science moderne t’a donné entièrement tort. Tu écrivais ainsi dans le même ouvrage : « D’abord, aucun changement n’est éternel. Car tout changement est par nature de quelque chose qui va vers quelque chose… En outre, nous voyons que quelque chose peut être mû sans avoir à l’intérieur de soi aucun mouvement ; par exemple, les choses inanimées, dont aucune partie ni la totalité n’est en mouvement, mais en repos, sont mues à certains moments. Or il conviendrait que le mouvement soit toujours ou bien jamais, s’il est vrai qu’il n’advient pas alors il n’est pas. Ce genre de choses est du reste bien plus manifeste chez les êtres animés, car lorsque parfois il n’y a en nous aucun mouvement, et que nous nous reposons, à un certain moment nous bougeons et un début de mouvement se produit en nous de notre propre initiative, parfois même si rien n’est mû à l’extérieur. Nous ne voyons rien de semblable chez les choses inanimées, mais c’est toujours autre chose qui les meut de l’extérieur, tandis que l’animal, affirmons-nous, se meut lui-même. Par conséquent, si le tout est à un certain moment en repos, un mouvement adviendrait dans l’immobile, de lui-même et non de l’extérieur. Et si cela peut advenir dans un animal, qu’est-ce qui empêche que la même chose arrive dans le tout ? En effet, si le mouvement advient dans un petit organisme, il adviendra aussi dans un grand, et s’il advient dans l’univers, il adviendra aussi dans l’infini, pour autant que l’infini puisse être mû et être en repos tout entier… Il est ainsi nécessaire que tout ce qui est mû soit mû par quelque chose… »

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3458

Lire encore Socrate vu par Platon :

http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/gorgias.htm

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/apologie.htm

https://remacle.org/bloodwolf/historiens/xenophon/apologie.htm

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/laerce/socrate.htm

https://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/demonsocrate.htm

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.