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La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation et encore moins la dette du peuple travailleur !
jeudi 11 septembre 2025, par
La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation et encore moins la dette du peuple travailleur !
On nous répète sans cesse que « la France vit au-dessus de ses moyens » et que « la dette, c’est nous qui devons la payer ». C’est faux. La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation : elle est le produit d’un système qui enrichit une minorité et appauvrit la majorité.
Le mécanisme est simple et toujours le même
1. L’État baisse les impôts des plus riches et des grandes entreprises, ce qui creuse artificiellement le déficit.
➤ Exemple : depuis 2017, la suppression de l’ISF et la mise en place de la « flat tax » sur le capital ont fait perdre près de 4,5 milliards d’euros par an aux caisses publiques (Cour des comptes, 2019).
2. Pour compenser, il emprunte… précisément auprès des banques, des fonds d’investissement et des détenteurs de capitaux.
➤ En mars 2025, la dette publique française atteignait 3 345 milliards d’euros, soit 114 % du PIB (INSEE, 2025).
3. Chaque année, des dizaines de milliards d’euros d’intérêts sont versés à ces créanciers.
➤ En 2024, les seuls intérêts de la dette coûtaient environ 51 milliards d’euros (AFT, 2024), soit plus que le budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Résultat : un gigantesque transfert de richesses des travailleurs vers l’aristocratie financière.
Une chaîne historique de spoliation
Ce mécanisme n’a rien de nouveau.
• En 1789, Marat dénonçait la « dette nationale » comme l’addition des fastes de la cour et des spéculations d’agioteurs. Il s’indignait que la Nation doive se rendre « solidaire » d’engagements contractés contre elle.
• Au XIXᵉ siècle, Marx montrait que la dette publique était « un des leviers les plus énergiques de l’accumulation capitaliste », transformant l’État en débiteur permanent au service des créanciers.
• En 1906, Jaurès expliquait que la dette « confisque les ressources » de la République et nourrit « l’oisiveté des rentiers » pendant que l’école et les services publics sont privés de moyens.
Qui détient la dette publique française aujourd’hui ?
La dette française (environ 3 345 milliards d’euros, INSEE 2025) est constituée à 95 % de titres obligataires (OAT) revendus sur les marchés financiers.
1. Investisseurs étrangers ( 53 %)
o Principalement des fonds de pension, des banques et des fonds spéculatifs basés aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Japon.
o Ensemble, ils détiennent environ 1 770 milliards d’euros de dette française (Vie Publique, 2023).
2. Banques et assurances françaises ( 20 %)
o BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, AXA, CNP, etc.
o La dette publique leur sert de placement sûr et rémunérateur.
3. Épargne des ménages via assurance-vie ( 9,5 % de la dette)
o La dette publique est un support central des contrats en euros des assurances-vie.
o Mais cette épargne est très inégalement répartie :
10 % des ménages les plus riches détiennent près de 50 % de l’assurance-vie,
tandis que les 50 % les moins riches détiennent moins de 5 % (Insee, 2022).
o Quand on dit que « les ménages détiennent la dette », il faut comprendre : les ménages riches détiennent la dette.
4. Banque de France / BCE ( 5 %)
o Depuis 2015, la BCE rachète une petite part de la dette publique pour stabiliser les marchés (quantitative easing).
o En 2022, cette part représentait environ 5 %.
La dette publique française enrichit les plus riches
Elle est détenue :
• pour moitié par des investisseurs étrangers,
• pour un gros quart par les ménages les plus riches via assurance-vie,
• pour le reste par les banques et assurances.
Chaque euro d’impôt sert donc à enrichir banquiers, rentiers et milliardaires, pas à financer nos besoins collectifs.
La dette publique est l’impôt des pauvres au profit des riches.
Slogans
• La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation !
• Nous payons, ils encaissent.
• Les rentiers vivent au-dessus de nos moyens.
• Annulation de la dette illégitime !
• Le peuple n’a pas profité de la dette : il la subit, il la paie.
• De Marat à Jaurès, de Marx à nous : la dette est une chaîne qu’il faut briser.

Messages
1. La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation et encore moins la dette du peuple travailleur !, 11 septembre, 08:04, par Florent
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Un Etat ne rembourse jamais sa dette, pas plus que les capitalistes vis-à-vis de l’Etat, mais, nous, peuple travailleur, devons payer les dettes de l’Etat et des capitalistes !
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/08/31/un-etat-ne-rembourse-jamais-sa-dette-il-ne-paie-que-la-charge-de-la-dette_6637648_3232.html
2. La dette de l’État n’est pas la dette de la Nation et encore moins la dette du peuple travailleur !, 18 septembre, 09:06, par Camille
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Qu’ont-ils fait de l’argent public, ces trusts ? Du profit mais pas des emplois !
https://www.franceinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-enquete-aides-aux-entreprises-quand-michelin-envoie-a-l-etranger-des-machines-achetees-avec-l-argent-public-pour-une-usine-francaise_7497598.html
La comptabilité des trusts est plus opaque que jamais
https://www.lesechos.fr/2016/10/fraude-fiscale-le-registre-public-des-trusts-censure-219328