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L’UE fauteur de guerre se prépare à la guerre...

mardi 4 novembre 2025, par Karob, Robert Paris

L’UE fauteur de guerre se prépare à la guerre impérialiste mondiale !

En octobre 2025, l’Union européenne a adopté ce qu’elle appelle la « Feuille de route Défense 2030 ».

Derrière ce titre technocratique se cache le cœur d’un projet bien plus vaste : transformer l’Europe entière en appareil de guerre permanent.
Ce document fixe les priorités d’armement, les montants, les infrastructures à adapter, les échéances à respecter.

D’ici 2035, les budgets militaires européens doivent atteindre environ 3,5 % du PIB, soit plusieurs centaines de milliards supplémentaires chaque année.

Il s’agit de bâtir un bouclier aérien et antimissile commun, un système spatial de défense, des flottes de drones et d’anti-drones, une capacité de combat terrestre modernisée.

Les routes, ports, chemins de fer et aéroports civils seront intégrés aux corridors militaires pour transporter rapidement troupes et blindés.

Un fonds baptisé SAFE mobilisera près de 150 milliards d’euros de prêts afin de financer les achats conjoints d’armes, pendant qu’un second dispositif, ReArm Europe, pourrait drainer jusqu’à 800 milliards d’euros sur quelques années.

Chaque automne, un rapport annuel de préparation sera présenté au Conseil européen pour s’assurer que tout avance selon le calendrier.

Ainsi, ce plan n’a rien d’une réaction ponctuelle : il institue une organisation permanente de la guerre.

L’industrie, la recherche, la finance, les transports et même l’éducation sont désormais appelés à converger vers le même objectif.

L’Europe se réarme ; plus profondément, elle se reconfigure.


Le capital n’est plus en crise : il est moribond

Pour comprendre ce tournant, il faut regarder ce qu’il dissimule.

Le capitalisme européen n’entre pas dans une nouvelle phase d’expansion : il s’effondre sur lui-même.

On parle souvent de “crise”, mais ce mot suppose une sortie possible, un rééquilibre.
Or le système n’en a plus.

Il ne peut plus se développer, ni conquérir de nouveaux marchés, ni investir ses profits dans une production utile.

Il vit désormais en se dévorant lui-même, comme un organisme qui n’a plus la force de se régénérer.

Chaque “plan de relance”, chaque “transition verte” n’est qu’une perfusion supplémentaire pour maintenir artificiellement en vie un corps économique déjà mort.

Un capital moribond n’a qu’une fonction : détruire.

Détruire de la valeur, des forces productives, des territoires, des générations entières : c’est sa seule respiration.

Et la guerre, dans cette logique, n’est plus une option : c’est une nécessité vitale.

Quand il n’y a plus de débouchés, il faut fabriquer leur disparition.
Quand il n’y a plus de profit, il faut produire pour détruire et détruire pour produire.

Une bombe fabriquée, livrée, explosée, remplacée : c’est la rotation parfaite du capital à l’agonie.

Voilà pourquoi la « Feuille de route Défense 2030 » n’est pas seulement un programme militaire : c’est le visage administratif de la décomposition du capitalisme.


L’impérialisme global, pas seulement la Russie

Les dirigeants européens justifient cette orientation par la “menace russe”.
Mais réduire la guerre à l’Est, c’est détourner le regard du véritable processus : celui d’une recomposition impérialiste mondiale.

Les mêmes logiques de réarmement et de contrôle se déploient en Afrique, dans l’océan Indien, à Madagascar, en Nouvelle-Calédonie, jusqu’au Pacifique.
Partout, les grandes puissances se partagent les routes maritimes, les ressources minières et les positions stratégiques.

L’Europe s’y engage non comme victime, mais comme acteur à part entière.
Ce qui se construit, ce n’est pas la “défense du continent”, c’est un bloc impérial concurrent dans la lutte pour la domination mondiale.
Et pour qu’un bloc tienne, il faut discipliner ce qu’il contient.

La militarisation extérieure exige la soumission intérieure.

Le même État qui équipe des chars coupe dans les hôpitaux, ferme des écoles et gèle les salaires.

La même “sécurité” qui prétend protéger les frontières s’abat sur les manifestations, surveille les réseaux et criminalise la contestation.

Sous couvert de “préparation”, on organise la restriction des droits démocratiques.

La guerre à l’extérieur et la répression à l’intérieur sont les deux mâchoires d’une même pince.


Programme socialiste-militaire de la révolution — tâches immédiates

Nous ne sommes pas des pacifistes : nous sommes des révolutionnaires.
Notre devoir, dans cette période de préparation de guerre impérialiste, est celui que Lénine formulait en 1914 : transformer la guerre des États en guerre du prolétariat contre la bourgeoisie.
L’Union européenne réarme pour défendre non la paix, mais le capital.
Dans ce contexte, les tâches immédiates du mouvement ouvrier sont celles définies par les bolcheviks pendant la Première Guerre mondiale : défendre les positions de classe, maintenir l’indépendance politique du prolétariat, et préparer la prise du pouvoir.


1. Défendre les conditions de vie du prolétariat contre la guerre impérialiste

La militarisation du budget est une attaque directe contre la classe ouvrière : hausse des dépenses d’armement, coupes dans la santé, l’éducation, les retraites.
Notre mot d’ordre : Pas un sou, pas un homme pour la guerre impérialiste !
Nous exigeons la réquisition des profits des groupes d’armement, le contrôle ouvrier des usines, et la reconversion immédiate de la production militaire en production sociale.
C’est la première ligne de défense contre la dictature économique du capital.

2. Défendre les libertés démocratiques comme terrain de la lutte de classe

Toute guerre extérieure prépare la guerre intérieure.

Les décrets de sécurité, la censure, le fichage et la criminalisation des grèves sont les instruments de la bourgeoisie pour désarmer le prolétariat avant l’affrontement.

Nous défendons le droit de réunion, de presse, de grève et d’organisation — non par attachement formel, mais parce qu’ils sont les armes politiques de la classe ouvrière.
Sans ces libertés, aucune lutte révolutionnaire n’est possible.

3. Défendre l’indépendance de classe contre tous les blocs impérialistes

Ni avec l’OTAN, ni avec Moscou, ni avec Pékin, ni avec Trump : notre camp, c’est celui des travailleurs de tous les pays.

Le prolétariat européen doit refuser de se subordonner à “sa” bourgeoisie sous prétexte de menace extérieure.

Contre la “défense nationale”, nous opposons la solidarité internationale des exploités ; contre les coalitions impérialistes, la confédération révolutionnaire des peuples libres.

4. Défendre les organisations de masse du prolétariat

Assemblées décisionnelles et souveraines, conseils de quartiers, comités de gilets jaunes, syndicats débarrassés de leurs directions bureaucratiques et vendues au pouvoir, comités de grève, collectifs de travailleurs doivent devenir les embryons d’un pouvoir alternatif.

Nous devons les arracher à l’influence réformiste et les transformer en organes de lutte politique, capables de coordonner les grèves contre la guerre, d’empêcher les livraisons d’armes, d’imposer le contrôle des travailleurs sur la production et la distribution.

C’est la voie concrète vers les comités ouvriers et soldats unis, fondements du pouvoir révolutionnaire.

5. Défendre la solidarité internationale et la perspective du pouvoir

La lutte contre la guerre ne peut être gagnée que si elle s’unifie à l’échelle mondiale.
Chaque grève, chaque résistance locale doit tendre la main aux travailleurs des autres pays : c’est la seule “coalition militaire” légitime du prolétariat.
Notre horizon n’est pas la coexistence des empires, mais leur renversement.
La Feuille de route Défense 2030 prépare la guerre mondiale des bourgeoisies ; notre tâche est de préparer la guerre sociale internationale des exploités contre leurs maîtres.


Voilà ce qu’il faut défendre immédiatement :
– la vie et les salaires des travailleurs contre les budgets de mort ;
– les libertés démocratiques contre l’État policier ;
– l’indépendance politique de la classe ouvrière contre les blocs impérialistes ;
– les organisations de masse contre leur subordination réformiste ;
– la solidarité internationale des travailleurs contre la division des peuples.
C’est à partir de ces positions que pourra renaître l’organisation bolchevique-léniniste du prolétariat : celle qui ne se contente pas de refuser la guerre, mais qui la retourne contre ses instigateurs.

Déclarations guerrières en Europe contre la Russie…

https://www.ladepeche.fr/2025/10/30/nous-raserons-moscou-de-la-carte-lavertissement-spectaculaire-de-bruxelles-envers-le-kremlin-13024038.php

https://www.wsws.org/fr/articles/2025/10/03/tdkl-o03.html

https://www.rtbf.be/article/l-europe-doit-repondre-face-a-la-guerre-hybride-menee-par-la-russie-estime-ursula-von-der-leyen-11612767

https://www.lefigaro.fr/international/l-armee-francaise-doit-etre-prete-a-un-choc-dans-trois-quatre-ans-face-a-la-russie-alerte-le-chef-d-etat-major-20251022

et des USA…

https://www.wsws.org/fr/articles/2025/10/04/mwnl-o04.html

Ils préparent la boucherie mondiale. Les organisations qui se réclament de la classe ouvrière ne répondent rien du tout ! Il faut une réponse prolétarienne et communiste !

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article8249

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