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Editorial 05-01-2009 - Bonne année pour combattre les patrons

samedi 3 janvier 2009, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

2009 sera ce qu’en feront les travailleurs en lutte

Pendant les fêtes, pas de « trêve des confiseurs » pour les patrons licencieurs, pour les financiers créditeurs, pour les banquiers, pour tous les fabricants d’exclusion et de misère. Pour étrennes, de nombreux travailleurs ont reçu une information selon laquelle leur entreprise fermait ses portes, les licenciait, délocalisait ou mettait fin à leur mission provisoire, à son contrat avec leur société sous-traitante. D’autres ont reçu un avertissement de dépassement de débit de leur banque ou un avis de l’organisme gestionnaire de leur crédit immobilier selon lequel il était impératif qu’ils paient leurs agios ou un avis de leur bailleur de non-paiement de leurs loyers. Au courrier, ils ont trouvé un avis de fin d’allocations chômage, des comptes bancaires en rouge, des avis de factures impayées, des crédits à la consommation entraînant un endettement important, un courrier négatif répondant à une candidature d’emploi.

En guise de vœux de nouvel an, Sarkozy affirme qu’il lutte pour la sauvegarde de nos revenus … en distribuant des centaines de milliards aux banquiers. Il se déclare pour la défense de nos emplois … en autorisant les patrons à licencier et en leur offrant d’autres centaines de milliards. Celui qui « n’avait pas d’ordres à donner aux patrons » quand il s’agissait de refuser d’augmenter les salaires, en a à recevoir d’eux pour les distributions de centaines de milliards ou pour baisser les cotisations patronales en baissant les allocations chômage. Ce même président prétend lutter contre le chômage … en supprimant 30.000 postes supplémentaires dans la fonction publique, en réduisant le nombre d’hôpitaux, de lits, de personnels, en poursuivant son attaque contre le service public de La Poste (ruinée par ses spéculations comme banque postale) avec de nouvelles fermetures et des suppressions de postes. Il soutient la baisse des revenus du livret A, accroît la durée légale du chômage technique dans les entreprises, etc...

Les gouvernants du monde entier font de même. Ils frappent les travailleurs, mais n’ont rien à refuser aux capitalistes qui leur font perdre emploi, salaire, logement et santé. C’est 2.000 milliards de dollars qui devraient leur être offerts en 2009 sur toute la planète. Après les banques, les trusts, les détenteurs de capitaux et les collectivités, ce sont les Etats qui s’engouffrent dans l’endettement massif sous prétexte de sauver le système. Pas pour sauver les emplois, les salaires, les logements des travailleurs ! Le grand capital se retire des investissements qu’il n’estime plus assez rentables et il s’en moque que les entreprises ferment, que des millions de travailleurs soient jetés à la rue. Le système capitaliste n’a plus rien d’autre à offrir aux peuples que du chômage, de la misère et toutes les violences qui les accompagnent.

Chacun comprend que l’Etat sera aux côtés des capitalistes dans la crise, prêt à tout pour les sauver, et prêt à tout aussi pour faire payer les travailleurs. Pour arrêter cette course à la catastrophe, la seule force, à l’échelle internationale, qui n’a rien à gagner à défendre la classe capitaliste, c’est celle de travailleurs. Ils peuvent se mobiliser pour interdire les licenciements, empêcher les expulsions de logements, arrêter les extraditions de sans-papiers, obliger les banques à accorder des délais, rétablir le courant, le téléphone, imposer que tous aient un logement et un revenu décent et défendre les services publics.

Aujourd’hui, les travailleurs se battent en ordre dispersé. Ceux du sous-traitant Molex (Haute Garonne) occupent leur entreprise contre la délocalisation. Ils font grève contre des licenciements et des fermetures comme aux pneus Kléber (Toul) ou chez le sous-traitant automobile BRS (Doubs). Ils font grève contre les suppressions de postes et la flexibilité comme à la SNCF et à La Poste.

Si ces luttes ne convergent pas, ce n’est un effet du hasard : c’est le produit d’une politique systématique de division des directions des centrales syndicales. Elles lâchent des grévistes en cours de route, comme à la SNCF. Le maximum qu’elles conçoivent, ce sont des journées d’action sans lendemain. Le 29 janvier, c’est encore le cas et les travailleurs qui voudront se servir de cette journée pour unir leurs luttes devront se contacter, concerter leurs actions, leurs revendications, s’entendre pour étendre leurs mouvements, les populariser, s’adresser aux autres travailleurs, les aider dans leur lutte.

Dans le monde entier, la classe ouvrière peut s’unir pour développer sa force. Elle est capable alors de « relever le défi », selon les termes de Sarkozy, mais celui de débarrasser la société d’un capitalisme finissant.

Un nouveau crime au Moyen-Orient

Un gouvernement discrédité par les scandales, une classe dirigeante corrompue laissant une grande partie de sa population dans la misère, la perte de confiance dans toutes les institutions, notamment suite à la guerre du Liban, tel était l’état du régime et de la société israéliens avant que le très discrédité et corrompu chef de l’Etat Ehud Olmert, en instance de mise en état d’arrestation, ne décide de bombarder les Palestiniens de Gaza puis d’envoyer l’armée.

Cette nouvelle guerre d’Israël fait partie des guerres auxquelles participent les Etats occidentaux, en Afghanistan ou en Irak. Loin de détruire le terrorisme, ces guerres l’ont alimenté. Loin de discréditer les démagogues d’extrême droite que sont le Hamas, le Hezbollah ou Al Qaida, elles leur ont donné plus de crédit. Sous prétexte d’assurer la sécurité des Israéliens, la politique guerrière de l’Etat israélien en fait des otages de sa politique pro impérialiste. Elle bénéficie de la complicité ou le soutien de tous les Etats bourgeois de la planète, y compris les Etats arabes et l’Europe.

Avec la crise du capitalisme, les guerres deviennent des exutoires des crises sociales à venir et ce n’est plus seulement les peuples du Moyen-Orient qui risquent d’en être les victimes mais tous les peuples du monde.

Notre soutien au peuple palestinien doit faire partie du combat internationaliste des travailleurs du monde contre le capitalisme et l’impérialisme, principaux fauteurs de guerre et de souffrances pour tous les peuples de la planète.

Messages

  • Je partage le contenu de l’éditorial,

    vive la solidarité internationale des travailleurs !

  • les voeux des travailleurs : unissons nous par delà toutes les frontières.

    A l’intérieure des entreprises, tout est fait pour nous isoler les uns des autres au quotidien ; il faut prendre des pauses à tel moment, a 2 ou 3 pas plus, 5mn ou 10 maxi, le repas du midi chronométré. La crainte des licenciements est présente dans tous les esprits à tel point que les esprits s’échauffent contre tel ou tel chef mais dans le fond c’est tout le système de fonctionnement des entreprises qui est remis en cause. Alors les discussions ne manquent pas, mais il va falloir prendre sur nous même et arrêter cette course folle vers le précipice en se contentant d’essayer de retenir la chute avec les ongles aggripés à la paroi.

    Qu’on soit encore avec un CDI, ou sans qu’on est un emploi ou pas, fonctionnaire ou contractuel, nous vivons tous dans un monde unique et commun.
    Et la vague ou plutôt le tsunami qui déferle depuis deux ans, ne peut épargner personne parmi les exploités.
    Le crise brise tout sur son passage et l’onde de choc est loin d’être terminé.
    Qui ne connait pas quelq’un dans son entourage qui se retrouve licencié alors que les carnets de commande sont pleins !
    Qui ne connait pas quelqu’un dans son entourage qui se retrouve licencié au moindre écart dans son travail ou plus simplement car les patrons ont décidé de profiter de la situation pour presser encore plus le citron à cceux qui restent.
    Qui ne connait pas quelqu’un dans une entreprise qui raconte que le boulot est désorganisé (par la direction et par manque de personnel)et que l’encadrement a l’air de se satisfaire de cette désorganisation.
    Qui ne connait pas quelqu’un qui se retrouve mis en fin de droit ou exclu des droits, de manière arbitraire par les organismes sociaux qui sont incapables de faire le minimum pour lequelle ils existent : logements, santé, chomage, aide familiale, école.
    Qui ne connait pas quelqu’un qui est obligé, avec ou sans papiers de travailler sans être déclaré, c’est à dire avec les risques pénaux, des droits légaux inexistants, des cotisations qu’ils ne touchera jamais.

    Qui ne connait pas quelqu’un dans son entourage qui faute d’avenir professionnel et d’avenir tout court, décide de s’engager pour soit disant voir du pays :
    la réalité est pourtant connue car entre les guerres "coloniales" menées en Afrique, celles politiques et économiques menés au proche orient, et toutes les manoeuvres ou les militaires servent de cobayes avec les populations locales comme dans le pacifique et les déserts du Sahara par exemple ; la Grande Muette vante ces mérites et elle est bien la seule en ce moment, à coup de grandes campagnes médiatiques, d’affiches dans les villes, mairies, annonces dans les journeaux d’embauche ou classiques.

    A la telé, au cinéma, dans les jeux vidéos, rien n’est laissé au hasard pour exalter la passion et l’enthousiasme du service sous les drapeaux, les armes à la main, l’esprit dans les airs à bord d’un avion de chasse, ou pour ceux qui ont le pied marin la joie de la vie en immersion pendant plusieurs semaines sur un navire ou un sous marin.

    La France est, il faut dire, à la pointe des technologies et quand les gouvernants rappellent qu’en France, il n’y pas de pétrole mais il ya des idées, ces idées (piquées à bien d’autres nations aussi) sont au service de l’armement et du nucléaire, en priorité. Le reste vient très loin derrière et ce sont uniquement les retombées des investissements militaires.

    Il n’y a jamais eu d’éducation au service du peuple, si ce n’est pour former les élites qui dirigent ce système, ou les travailleurs derrière les machines.
    Les rares "extras" d’enseignements des idées philosophiques, historiques, ou scientifiques sont en train d’être complètement hachés et moulinés pour être éliminés défintivement.
    L’enseignement religieux et patriotique est à nouveau une "valeur sûre" pour la défense vital du système bourgeois pourrissant.

    Il n’y a jamais de santé pour le peuple, sinon un deal appelé "sécurité sociale" entre l’Etat et les partis ouvriers après 1945, afin d’éviter un soulèvement social de grande ampleur suite à la boucherie de la 2eme guerre mondiale.

    La grippe, est un moyen de se remplir les poches pour les labos et pour la bourgeoisie de programmer de futures fermetures d’entreprises en cas d’épidèmies.
    Car si vraiment la grippe était la préoccupation de l’Etat, il aurait tout fait pour que les médecin soient formés et les personnels d’hopitaux multipliés.

    Bien au contraire, la santé est un buisness comme un autre : la sécu est une vache à lait pour les multinationales et les hopitaux et personnels de santé en voie de disparition. Le moindre médicament est chère et n’est plus remboursé. LEs mutuelles se frottent les mains et se remplissent les fouilles.

    Le logements populaire, HBM,HLM, sont à l’image des loyers dit "loi 1948" ou des logements 1% patronnaux, ils ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes.
    En réalité ces investissements de l’Etat se sont de la même façon que la santé, les conventions collectives, les droits au chomage, réalisés dans des périodes de contestations importantes des fondements de la propriété privé, de l’Etat et du mode de vie capitaliste. En faisant ces concessions l’Etat a retardé la faillite définitive politique de la bourgeoisie et économique du système capitaliste.

    Des questions que nos parents et grands parents se sont posés pourraient se résumer ainsi :

    Pourquoi travailler alors que les crises remettent tout en question et que la guerre décime nos familles et nos proches ?

    Pourquoi travailler si c’est pour engraisser un patron et trimer à l’usine pour y laisser sa peau ?

    Pourquoi vivre si c’est pour être encadrer en permanence dans un carcan autoritaire, du petit chef au boulot, au flic dans la rue, à l’adjoint de mairie justifiant la pénurie de moyens, au directeur d’école qui se moquent des enfants et des profs, en passant par tous les grenouilles de bénitiers qui vivent dans la morale, les superstitions et les croyances ?

    Le travail est tellement sacré disent les riches et les penseurs bourgeois, qu’ils ne veulent pas y toucher. Cette classe sociale se contente juste d’en récupérer les fruits en exploitant la classe travailleuse. Quand ce système économique atteint ses limites, les gouvernements et nos patrons se préparent à une autre guerre encore plus violente : celle qui va opposer de manière aigues les opprimés et les oppresseurs.
    Car les dirigeants savent à l’avance l’ampleur du fossé et sont certains que les agitations quotidiennes actuelles des exploités, ne sont qu’un prémisse d’une remise en cause bien plus profonde.

    A nous travailleurs de tous secteurs et de tous pays de nous y préparer aussi, en commençant par nous organiser nous même dans nos ateliers, bureaux, quartiers sans laisser qui que ce soit, délégué syndicaux ou autre représentants habituels, décidés à notre place de notre avenir.
    Comme disait les communards en 1871 à Paris, chaque élu doit être révocable à tout moment par le peuple : et ces mêmes communards ont dressé les barricades contre le pouvoir bourgeois, ont pris le contrôle des fabriques, du ravitaillement, des banques, et de toute la machine d’Etat. Pourtant il n’était que de simples ouvriers et ouvrières

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