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Un slogan pseudo-révolutionnaire de l’universitaire "marxiste" Marina Garrisi (Révolution Permanente) : combattre les bureaucraties syndicales
mardi 29 octobre 2024
Le titre peut surprendre. Une tâche quasi quotidienne des révolutionnaires, en particulier des marxistes (ce terme sera pour nous équivalent à léniniste ou trotskiste), n’est-elle pas de dénoncer les "directions syndicales" ? "Bureaucrate" n’est-il devenu historiquement un terme synonyme de "stalinien" dans le mouvement ouvrier ? Un appel à combattre les bureaucrates n’est-il donc pas un brevet de trotskisme ?
Certes, dans l’agitation quotidienne, lors d’une réunion syndicale, un militant communiste révolutionnaire peut lancer :"les bureaucraties syndicales sont trop molles !" Tout le monde aura compris qu’il dénonce l’absence de riposte digne de ce nom contre le gouvernement et sa politique anti-ouvrière. Un tel militant se placera à "l’aile gauche" du syndicat, de telles interventions le signaleront aux participants, certains viendront peut-être le voir à la fin de la réunion.
Mais si notre syndicaliste révolutionnaire se contente de répéter au syndiqué attiré par son intervention : les dirigeants syndicaux sont des bureaucrates, ils ne font rien, le syndiqué en question sera vite lassé et n’ira pas plus loin. Il faut passer de l’agitation à la propagande, répéter "tous pourris" à propos des dirigeants syndicaux est une vérité qui devient rapidement stérile si l’on s’en contente.
Car ce qui est juste et bon, beau et vrai comme disent les camarades grecs, pour de l’agitation en AG ou dans une manif, ne l’est en général pas pour la propagande, et peut devenir incorrect et mauvais, toujours beau en apparence mais entièrement faux. Toutes les dérives des organisations électoralistes d’extrême gauche (LO, NPA, RP) se cachent justement sous cette astuce rhétorique : reprendre des slogans, qui sont radicaux pour l’agitation, comme constituant tout un programme politique, rendant ces slogans réactionnaires.
RP par sa video
où le slogan que nous dénonçons dans notre titre est une des "conclusions programmatiques", nous donne l’occasion d’étudier, pour le combattre, ce "stratagème" des anticapitalistes, ces opportunistes qui prétendent combattre l’opportunisme.
Résumé de la video
En résumé, RP évoque les "stratégies" de Lénine, Luxemburg et Kautsky avant 1914. Vers 1910, à propos d’une question d’élection dans l’Empire allemand, un différend serait apparu à propos de la "stratégie", concernant le lien entre les élections et les "grèves de masse" chères à Luxemburg. La "bureaucratie syndicale" du Parti social démocrate était contre les grèves de masse, et s’est donc opposée à Luxemburg. Kautsky était "centriste" donc se plaça, lâchement, entre la gauche (Luxemburg) et la droite (la bureaucratie syndicale).
Certes ce résumé apparait superficiellement comme correct. Mais Marina Garrisi nous aide à comprendre ses mensonges cachés (comme parler de "droite contre gauche" au lieu de "bourgeois contre prolétarien") par son histoire, en la transformant en un gag digne des centristes. Car l’oratrice fait l’erreur courageuse de prendre une "image", en mettant des noms propres actuels derrière ses concepts pour les illustrer : d’après Marina Garrisi les discussions d’aujourd’hui entre RP et Mélenchon seraient l’équivalent de celles entre Luxemburg, Kautsky et les bureaucrauties syndicales sur les liens entre élections et grèves !
Or Mélenchon est un politicien bourgeois, ancien ministre, alors que Kautsky était dirigeant d’un parti ouvrier adhérent de la IIème Internationale qui avait dénoncé les "ministérialistes" comme Millerand. C’est Millerand qui est comparable à Mélenchon, pas Kautsky. Les directions syndicales même aussi à droite qu’elles étaient, ne sont pas comparables à Mélenchon qui n’a aucune responsabilité syndicale.
Cette analogie farfelue a cependant un intérêt : elle explique pourquoi RP parle pendant des heures du SPD allemand d’avant 1914 : Luxemburg, Lénine, Kautsky discutaient tous ensemble dans le cadre de la II ème internationale. Les discussions de RP avec Mélenchon, au lieu d’être vues comme ce qu’elles sont : des magouilles politiciennes de pseudo-révolutionnaires prêts à se vendre pour quelque poste, reçoivent leurs lettres de noblesse : ce sont des discussions de "stratégie marxiste" comme à la grande époque ! RP est un parti centriste par vocation, il est normal que ce parti cherche à réhabiliter Kautsky, un des pères fondateurs du centrisme.
Les directions syndicales allemandes était opportunistes, pas bureaucratiques comme le fait croire RP
Le gros mensonge de RP est basé sur le fait que l’oratrice ne définit pas clairement ce qu’était le courant incarné par Bernstein ou certaines directions syndicales allemandes à partir de, disons, 1898. Ce courant s’appelle l’opportunisme. Certes l’oratrice emploie ce terme, mais dans un exposé, ce terme devrait être défini clairement : les opportunistes sont des agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier.
Tous les dirigeants des confédérations, ou des fédérations syndicales (S. Binet, etc) sont aujourd’hui en France des agents de la bourgeoise dans le mouvement ouvrier, de même que Besancenot et Poutou, N. Arthaud. Certes ces trois derniers noms peuvent choquer. Mais celui de S. Binet ne le devrait pas. C’est à ce point que commencera une réelle discussion entre révolutionnaires. Trotsky parlait de Jouhaux comme le chien en laisse de l’impérialisme français. Et l’oratrice se prétend trotskiste, sans oser reprendre les formules de Trotsky, même à propos de Jouhaux ! La CGT d’avant 1914 n’existe d’ailleurs pas pour l’oratrice dans son exposé.
RP ne place pas du tout les directions syndicales dans le camp de la bourgeoisie, cela bloquerait les carrières syndicales de ses porte-parole, annulerait 90 % des "actions" de RP qui consiste à animer les journées d’(in)action syndicale. Les directions syndicales, ce sont pour RP, même si ce groupe n’emploie pas souvent ce terme, des "bureaucraties ouvrières", et pas des "bureaucraties bourgeoises". C’est le B A BA du marxisme de reconnaitre les pôles ouvriers et bourgeois en politique, mais RP ne le fait pas. RP n’emploie pas le terme de "bureaucratie ouvrière" car implicitement ce terme s’opposerait à "bureaucratie bourgeoise", ou "bureaucratie féodale". Une bureaucratie n’est pas une classe sociale, elle est au service d’une classe sociale. Parler de "bureaucratie" tout court évite de mentionner la classe au service de laquelle travaille cette bureaucratie. RP en restant dans le vague laisse entendre qu’un bureaucrate ouvrier reste au service du mouvement ouvrier, même s’il le fait mal. Le changement de nature des syndicats depuis 1914 n’existe pas pour RP.
RP refait donc l’histoire en présentant les Bernstein, ses amis syndicalistes, comme des "bureaucrates", alors qu’en tant qu’opportunistes, ils étaient des agents de la bourgeoisie. C’est 1914 qui révèlera définitivement cette nature de l’opportunisme. Mais Lénine dès 1903 l’avait entièrement comprise. C’est toute la théorie de Lénine contre l’opportunisme, sa stratégie, qui dès 1903 consiste à se séparer des opportunistes organisationnellement, dans le cas du parti (scission bolchéviks-menchéviks au Congrès du POSDR à Bruxelles puis Londres en 1903).
C’est cette stratégie de Lénine que RP jette à la poubelle, prétendant s’y rallier. Car RP n’emploie pas le terme d’agent de la bourgeoisie à propos des dirigeants des confédérations ou fédérations syndicales.
La "stratégie" de Lénine, ce ne sont pas les statuts de son parti en 1903, c’est d’abord une analyse politique : les opportunistes, que ce soit dans les partis ou les syndicats, ne sont pas la "droite" du mouvement ouvrier, son aile "molle", toujours "prête au compromis". Ils sont politiquement bourgeois, donc on les exclut du parti. C’est seulement à la lumière d’une analyse politique préalable que les discussions sur les statuts d’un parti ont un sens.
Les mensonges de RP sur l’histoire du mouvement ouvrier
Le premier mensonge de RP, c’est de ne pas rappeler que les marxistes sont partisans de la dictature du prolétariat. Lénine et Luxemburg l’étaient clairement. Opposer les deux prétendues "stratégies" de Lénine et Luxemburg, c’est masquer le fait qu’ils sont à 100 % d’accord sur la stratégie : la stratégie des marxistes, c’est la mise en place de la dictature du prolétariat ! Le reste est tactique. Lénine et Luxemburg étaient 100 % d’accord sur la stratégie, sauf peut-être sur la question question nationale. Mais concernant le parti, ils étaient à 1 cm l’un de l’autre, alors que RP est à 1 km à la droite des deux, le cm étant négligeable à une telle échelle. Certes 1 cm prend une importance décisive dans les questions politiques, Trump l’a ressenti lors d’une récente réunion publique.
Quand des centristes comme RP essayent d’opposer Luxemburg et Lénine, sur quelque question que ce soit, on peut leur répondre : leurs objectifs étaient les mêmes, la discussion portait sur la méthode. Vos objectifs sont différents, tous vos débats sont donc peu utiles.
La dictature du prolétariat, le programme marxiste, n’est absolument pas au programme de RP. Marina Garrisi, N. Arthaud, les NPA, peuvent discuter autant qu’ils veulent de Lénine à l’occasion des 100 ans de sa mort, éditer et préfacer des livres de Marx ou Lénine, et les vendre très cher pour remplir les caisses de l’organisation. Mais s’ils ne s’affirment pas haut et fort, explicitement, dès le début d’un exposé ou dans la préface d’un livre, favorables à la dictature du prolétariat, leurs discours ne valent rien, malgré toute l’ "érudition marxiste" dont ils feront parade, dans le seul but de dissuader leurs militants de se former, car ce serait "si compliqué" ... et inutile.
Dès 1852, Marx affirmait sans sa lettre à Weydermeyer :
(...) ce n’est pas à moi que revient le mérite d’avoir découvert l’existence des classes dans la société moderne, pas plus que la lutte qu’elles s’y livrent.Ce que j’ai apporté de nouveau, c’est :
* de démontrer que l’existence des classes n’est liée qu’à des phases historiques déterminées du développement de la production ;
*que la lutte des classes mène nécessairement à la dictature du prolétariat ;
*que cette dictature elle-même ne représente qu’une transition vers l’abolition de toutes les classes et vers une société sans classes.
Marx, 1852
Les "révolutionnaires" dont le but n’est pas la mise en place de la dictature du prolétariat, qui n’en parlent jamais, sont une des variantes du "socialisme bourgeois", ce sont des opportunistes. C’est à ce titre que nous plaçons RP, LO, les NPA dans la catégorie des opportunistes. Avons-nous tort ? Nous donnons un critère emprunté au socialisme scientifique de Marx, celui de "dictature du prolétariat", que l’on nous explique en quoi ces orgas sont en fait favorables à la dictature du prolétariat sans jamais reprendre ce terme, que ce soit dans leur agitation ou leur propagande. La discussion sera lancée sur le terrain scientifique.
Un physicien "Newtonien" qui ne mentionnerait jamais la gravitation universelle, un biologiste "darwinien" qui refuserait de parler d’évolution, un "admirateur de Molière" qui n’aimerait pas le théâtre, un amateur de football qui n’aurait jamais entendu parler de M’Bappe, un chrétien qui ne voudrait pas entendre parler de Jésus : RP, LO, les NPAs sont leurs analogues en politique, en prétendant parler de "stratégie" marxiste, ou trotskiste, en négligeant de fait la dictature du prolétariat dans leur propagande.
Un deuxième gros mensonge de RP est de prétendre que "Lénine et Trotsky", question stratégie, "se sont posé" le problème de l’insurrection, mais "pas Luxemburg" (nous paraphrasons). Or comme nous venons de le dire, dès qu’on est partisan de la dictature du prolétariat, c’est d’insurrection qu’il s’agit.
De plus, quelle injure (ce n’est pas la seule dans l’exposé de Marina Garrisi, mais la pire) de RP envers Luxemburg, que prétendre, comme le fait RP, qu’elle ne s’est pas occupée de la question de l’insurrection. On est la au coeur de ce qu’il y a de plus répugnant dans les procédés des anticapitalistes : RP fait semblant de placer Luxemburg au premier rang des révolutionnaires, des gens "importants" qu’on mentionne aux côtés de Lénine et Kautsky dans le titre d’un exposé lors d’une Université d’été sur la "stratégie". Mais RP, si on fait le compte, ne fait quasiment que dénigrer Luxemburg dans cette video !
Concernant la question de l’insurrection, que RP accuse Luxemburg d’avoir négligée, rappelons que la révolutionnaire est morte assassinée le 15 janvier 1919, au cours de l’insurrection spartakiste. Elle est morte en héroïne du mouvement ouvrier, digne de Spartacus, un des ses pseudonymes. Marina Garrisi "oublie" de le rappeler aux militants qu’elle prétend former. Mozart a négligé la musique, Michel Blanc a négligé l’humour au cinéma, de Gaulle a "négligé" l’occupation de la France par l’armée allemande, Luxemburg aurait de même négligé la question de l’insurrection !
Rappelons que Luxemburg avait fait son entrée dans la littérature révolutionnaire à l’occasion du 1er mai 1892 à Lodz. Dans sa brochure "La fête du 1er mai à Lodz" (1892), qui sera bientôt publiée en polonais puis traduite en français sur ce site, Luxemburg y décrit la lutte économique pour la journée de 8 heures, que les ouvriers gagnèrent, mais aussi leur écrasement par la soldatesque du Tsar, qui suivit. Le message de sa brochure est clair : sans la prise du pouvoir politique par la classe ouvrière les armes à la main, à l’échelle internationale, la lutte économique de la classe ouvrière restera stérile. Luxemburg avait déjà tout compris concernant la stratégie de la révolution prolétarienne : la nécessité de la dictature du prolétariat, dont un des aspects est la nécessaire prise du pouvoir par les armes.
"Révolution prolétarienne" est d’ailleurs tout comme "dictature du prolétariat" , un terme jamais employé par RP, ou les NPAs. Ces groupes parlent de "révolution", de "lutte" tout court. L’oratrice reproche en outre "gentiment" à Luxemburg de n’avoir pas mené au bout la lutte contre la "bureaucratie syndicale", incapable au contraire de Lénine de le faire au niveau organisationnel, restant au niveau des voeux pieux.
Pourtant, Lénine qui s’opposa lui-même à Luxemburg sur des questions organisationnelles, salua le mérite immortel de Luxemburg, quand en 1914 elle qualifia de "cadavre puant" la social-démocratie allemande. RP ne reprend pas ce terme, fait quasiment l’apologie de Kautsky, identifié à Mélechon, avec qui l’on peut "discuter en tout bien tout honneur", alors que Mélenchon n’est qu’un parasite de cette gauche née depuis 1914 sur ce "cadavre puant". Et RP fait la leçon à Rosa Luxemburg, prétendument au nom de Lénine !
Conclusion
RP, comme les NPAs, veut justifier le fait qu’on peut être marxiste, mais sans reprendre les concepts marxistes (dictature du prolétariat, révolution prolétarienne), car ils feraient inutilement peur 1) aux adhérents du parti qui pour la plupart ne sont pas marxistes, car on ne le leur a jamais demandé, puisque on veut un "gros parti" 2) aux prétendus Kautsky de notre époque (comme Mélenchon, qui n’est en fait qu’un bourgeois radical), aux bureaucraties syndicales (Binet etc), alors que Lénine et Luxemburg, eux, "débattaient" avec Kautsky.
Certes Lénine eut raison, d’après Marina Garrisi, contre Luxemburg, sur la question du parti, mais attention : Marina Garrisi, fait une restriction immédiate, prétendant (faussement) que Lénine ne s’est pas battu contre les bureaucraties syndicales ... car il n’y en avait pas en Russie puisque ce n’était pas un pays démocratique !
Il est difficile de cacher que Lénine s’est battu contre l’opportunisme dans le mouvement ouvrier, donc RP rebaptise les opportunistes "bureaucratie syndicale". Ainsi concernant les directions syndicales, Lénine serait inutile d’après RP, car la Russie n’en avait pas, était "différente" : c’était une dictature alors que nous sommes en démocratie. Le NPA-révolutionnaires reprend exactement les mêmes arguments ! C’est la raison qui justifie notre titre.
Masquer la nature bourgeoise, impérialistes, des directions syndicales françaises, c’est quasiment les réhabiliter, c’est en ce sens que le programme de Marina Garrisi et Révolution Permanente est réactionnaire.
Les directions syndicales sont quasiment des camarades, plus des ennemis de classe, la différence entre eux et nous serait seulement le fait que nous sommes "plus efficaces". Voir la video suivante à partir de 13:00
https://www.youtube.com/watch?v=dDPzJ9hQ-Hc
Quel avilissement du marxisme ! Mais l’anticapitalisme, coquille vide réactionnaire, a besoin de se définir comme "marxisme en débat", pour exister, s’attirer les faveurs bourgeoises (media, dirigeants syndicaux, PC, LFI). Quels magnifiques discours adorés par les bourgeois RP fait en effet tenir à ses "universitaires" : opposer Luxemburg et Lénine, réhabiliter Kautsky, rendre confuse donc inintéressante l’histoire du mouvement ouvrier. "Le parti" RP met en vedette ses universitaires qui, pourvu qu’ils éditent un livre sont invités dans les media respectables, mettant ainsi en vedette à leur tour leur parti. Gagnant gagnant.
Des pseudo-marxistes, voire des anti-marxistes deviennent ainsi les porte-parole officieux du marxisme. La bourgeoisie les exhibera sur ses plateaux en cas de besoin. Pour être ré-invité dans les media bourgeois, il faut émousser le marxisme. On devient vite anti-marxiste même sans le vouloir. Les anticapitalistes prennent bien la suite des staliniens !
Messages
1. Un slogan pseudo-révolutionnaire de l’universitaire "marxiste" Marina Garrisi (Révolution Permanente) : combattre les bureaucraties syndicales, 2 novembre, 07:16, par alex
La première des 21 conditions d’ admission à l’IC appelait bien à une lutte contre les "complices de la bourgeoisie" dans les syndicats, pas à des "bureaucraties", terme qui n’apparait dans aucune des 21 conditions :
Mais le groupuscule (dans le sens scientifique donné par Lénine, pas stalinien injurieux) "Révolution permanente" est capable de faire des heures de "topos de formation", sans jamais faire le lien avec aucune des 21 conditions, qui furent pourtant le "premier topo de formation" que Lénine destinait aux partis qui comme RP se réclament à moitié du bolchévisme.
2. Un slogan pseudo-révolutionnaire de l’universitaire "marxiste" Marina Garrisi (Révolution Permanente) : combattre les bureaucraties syndicales, 4 novembre, 14:13, par alex
Dans la video
https://www.revolutionpermanente.fr/VIDEO-Lenine-ou-Poulantzas-Deux-strategies-face-a-l-Etat-capitaliste
à partir de 56:00, Marina Garrisi dénonce les "erreurs de la révolution de 1917", prétendant que Trotsky se serait lui-même repenti !
Son expression "une des leçons que Trotsky va tirer dans les années 30" laisse penser qu’elle paraphrase le paragraphe "La synthèse finale : 1930-1940" du texte de Mandel
https://www.marxists.org/francais/mandel/works/1989/11/em19891115.htm
Mandel prétend, citant La Révolution trahie, que Trotsky a fait son autocritique sur l’interdiction des fractions au Xème Congrès (1921),
Mandel donne également en référence le Programme de transition concernant le multipartisme.
Mais dans ces deux textes, Trotsky ne reconnait absolument pas les erreurs que croient voir Mandel et M. Garrisi :
1) Les partis représentants les intérêts du Capital, même s’ils se disent socialistes, sont interdits dans les soviets . Garrisi qui prétend lutter contre la bureaucratie devrait relire le programme de transition : "LA BUREAUCRATIE ET LA NOUVELLE ARISTOCRATIE DOIVENT ÊTRE CHASSÉES DES SOVIETS."
2) ce n’est pas l’interdiction des fractions au Xème congrès qui a "causé" la victoire de Thermidor !
https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran17.html
https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp5.htm