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Rosa Luxemburg (Sprawa Robotnicza numer 8 - 1894) : Swoboda polityczna i 1 Maj - La liberté politique et le 1er mai
jeudi 7 novembre 2024
Ce texte ci-dessous est à notre connaissance la première publication en ligne d’une traduction en français du texte « Swoboda polityczna i 1 Maj » publié par Luxemburg en 1894.
Le texte original en polonais est bien attribué à Rosa Luxemburg par Kaczanowska dans sa Bibliographie des écrits originaux de Rosa Luxemburg :
19. R.K. :
Swoboda polityczna i 1 Maj.
Spr. rob. II 1894 nr 8 s. 7.
Kaczanowska lui attribue, on le voit, la signature R.K., bien qu’on lise plus bas un autre pseudonyme de Rosa Luxemburg, : R. Kruszyńska.
Le texte est reproduit à partir du recueil bien connu, paru en 1934 :
Début du texte :
Fin du texte : slogans, signature R. Kruszyńska et source : « Sprawa Robotnycza » Nr 8, luty rok 1894 (« La Cause Ouvrière », numéro 8, février 1894) :
Chaque paragraphe en polonais est suivi de sa version française, la numérotation étant ajoutée par nous.
La traduction ne demande qu’à être améliorée.
C’est un texte d’agitation, mais les thèmes de la propagandes du parti SDKP de R. Luxemburg y sont bien illustrés. Outre la revendication internationale de la journée de 8 heurs, la revendication de la liberté politique est celle des socialistes de tout l’Empire russe. Mais aucune référence à la réunification et l’indépendance de la Pologne. Mais le soulèvement armé reste l’objectif final.
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1) Swoboda polityczna i 1-szy Maj
Już zaraz od początku polscy robotnicy powstali 1-go Maja oprócz 8 godzin pracy, drugie właśnie ządanie : swobody politycznej !
La liberté politique et le 1er mai
Dès le début, les travailleurs polonais se sont soulevés le 1er mai, en plus des 8 heures de travail, avec une deuxième revendication : la liberté politique !
2) Bez swobody politycznej, bez prawa strajkowania, prawa związków i zebrań, bez wpływu na rząd — najgłówniejsza korzyść 8-godzinnego dnia roboczego dla nas przepadnie. Hasło 8-miu godzin pracy oznacza ograniczenie wyzysku. My do niego dodać musimy drugie hasło „swoboda walki z wyzyskiem !“
Sans liberté politique, sans droit de grève, sans droit de syndicat et de réunion, sans influence sur le gouvernement, nous perdrons l’avantage le plus important de la journée de travail de 8 heures. Le slogan de la journée de travail de 8 heures signifie la limitation de l’exploitation. Nous devons y ajouter le deuxième slogan : « la liberté de combattre l’exploitation ».
3) Gdy lud roboczy postanowił wybawić się z niewoli rządu carskiego — wyrok śmierci na niewole zapad,— dni jej są policzone. Lud się nie zatrzyma przed żadnym środkiem ; krwi swej nie pożałuje dla uzyskania swobody. Tak walczyli kiedyś zagraniczni robotnicy — tak i my walczyć będziemy.
Lorsque le peuple travailleur a décidé de se libérer de la servitude du gouvernement du tsar - une condamnation à mort pour la captivité engloutie - ses jours sont comptés. Le peuple ne reculera devant aucun moyen ; il ne rechignera pas à verser son sang pour la liberté. C’est ainsi que les travailleurs étrangers se sont battus autrefois, c’est ainsi que nous nous battrons.
4) Ale godzina ostatnia jeszcze nie wybiła. Dziś nie pora na bitwy z wojskiem i policja. Dziś nasza walka z rządem jest -Święto Majowe.
Mais la dernière heure n’a pas encore sonné. Aujourd’hui, l’heure n’est pas aux batailles avec l’armée et la police. Aujourd’hui, notre combat contre le gouvernement est la Fête du 1er Mai.
5) Czyż możemy zmierzyć się z wrogiem, nie znając naszej siły ? Musimy pierw policzyć swe szeregi, zapytać : ilu już jest robotników, pragnących swobody ? Pokaże to Święto Majowe ! Wtedy zobaczymy, kto stanął na apel 8 godzin pracy i swobody politycznej. Gdy nadejdzie dzień, ze usłyszymy : W Warszawie — wszyscy, w Lodzi, — wszyscy, w Dąbrowie, w Żyrardowie — wszyscy świętują ! Gdy nadejdzie taki 1-szy Maj — on będzie ostatnim dniem naszej niewoli ! Dziś świętujemy i liczmy nasze szeregi.
Pouvons-nous affronter l’ennemi sans connaître nos forces ? Nous devons d’abord compter nos rangs, nous demander : combien y a-t-il de travailleurs qui aspirent à la liberté ? Le 1er mai le montrera ! Nous verrons alors qui a répondu à l’appel des 8 heures de travail et de la liberté politique. Quand le jour viendra où nous entendrons : A Varsovie — tous, à Lodz — tous, à Dabrowa, à Zyrardow — tous célèbrent la Fête ! Lorsque le 1er mai arrivera, ce sera le dernier jour de notre captivité ! Aujourd’hui, nous célébrons et comptons nos rangs.
6) Każdy 1-szy Maj zbliża nas to tej chwili, z każdym rokiem zwiększać się musi liczba świętujących i pragnących swobody.
Chaque 1er mai nous rapproche de ce moment, et chaque année, le nombre de ceux qui célèbrent et veulent la liberté augmente.
7) Robotnik, idący w dniu 1-go maja do roboty, gdy spotka świętujących kolegów, zapyta zdziwiony — czemu nie pracują w dniu powszednim ? A wtedy odpowiemy mu : świętujemy, bo chcemy 8 godzin pracy i swobody politycznej — pójdź z nami ! I nowy towarzysz, po chwili wahania, zawróci z drogi ; przyłączy się do nas. Tak szeregi nasze będą rosły.
Un travailleur se rendant au travail le 1er mai, lorsqu’il rencontrera ses collègues célébrant la Fête, demandera avec surprise : pourquoi ne travaillent-ils pas en ce jour de semaine ? Et nous lui répondrons : nous célébrons la Fête parce que nous voulons 8 heures de travail et la liberté politique - viens avec nous ! Et le nouveau camarade, après un moment d’hésitation, fera demi-tour ; il nous rejoindra. C’est ainsi que nos rangs grossiront.
8) A tymczasem siły naszego wroga będą słabnąć. Już dwa razy 1-go Maja rzad nas napadł i chciał zdusić nahajką i kulą. — I 1-go Maja car-despota zapyta : Cóż, czy cicho w polskiej ziemi ? Czy pokorni są już robotnicy ? Wtedy odpowiedzą mu ze strachem jego ministrowie i jenerałowie : Nie, miłościwy panie, nie są pokorny polscy robotnicy, nie uspokoili się. Świętuje ich dwa razy więcej w tym roku. Dopomina ich się dwa razy więcej o 8-godz. dzień pracy i swobodę polityczna ! Car-despota spuści głowę w przerażeniu i powie : Biada mi. Nic mi już nie pomoże, ani nahajka, ani kula ! Speszmy uczynić robotnikom ustępstwa, może się uspokoją.
Et pendant ce temps, les forces de notre ennemi s’affaibliront. Deux fois déjà, le 1er mai, le gouvernement nous a attaqués et a voulu nous étrangler avec la cravache et les balles. — Et le 1er mai, le tsar-despote demandera : « Eh bien, est-ce que c’est calme dans le pays polonais ? Les ouvriers sont-ils redevenus humbles ? Alors ses ministres et ses généraux lui répondront avec effroi : Non, mon cher monsieur, les ouvriers polonais ne sont pas humbles, ils ne se sont pas calmés. Ils sont deux fois plus nombreux à faire la fête cette année. Ils demandent, deux fois plus nombreux, pour la journée de travail de 8 heures et la liberté politique ! Le tsar-despote baissera la tête horrifié et dira : Malheur à moi. Rien ne peut plus m’aider, ni la cravache, ni les balles ! Faisons des concessions aux ouvriers, peut-être se calmeront-ils.
9) Bedzie wiec nam rzad ustępował. Ale my się nie uspokoimy, nie przestaniemy świętować — aż póki poczujemy dość siły i wystąpimy do walki, otwartej, na boj ostatni za wolność. A teraz :
Świętujemy 1-go Maja i liczmy nasze siły.
Świętujemy 1-go Maja i powiększajmy nasze szeregi.
Świętujemy 1-go Maja i zmuszajmy rzad do ustępstw.
Dziś święto 1-go Maja jest naszą najpotężniejszą bronią o swobodę polityczną.
Robotniku polski, — nie upuszczaj z reki tej broni.
Le gouvernement nous cèdera donc. Mais nous ne nous calmerons pas, nous ne cesserons pas de célébrer la Fête - jusqu’à ce que nous nous sentions suffisamment forts et que nous nous avancions pour mener, ouvertement, la dernière bataille pour la liberté. Et maintenant :
Nous fêtons le 1er mai et comptons nos forces
Nous fêtons le 1er mai et gonflons nos rangs.
Nous fêtons le 1er mai et forçons le gouvernement à céder.
Aujourd’hui, la fête 1er mai est notre arme la plus puissante pour la liberté politique.
Ouvrier polonais, — ne laisses pas tomber cette arme de ta main.
R. Kruszyńska