J-P Mercier (Lutte ouvrière) : les pétitions pour le 10 septembre sont futiles ... mais étaient utiles pour sauver son poste à la CGT !

J-P Mercier, adversaire de la pétition (auto-organisée) anti-Duplomb

J-P Mercier, qui se veut numéro 2 de LO, est le nouvel homme au couteau entre les dents : la lutte, le combat sinon rien ! Du moins c’est ce qu’il enjoint aux travailleurs de faire. Le baratin, les livres, tout cela c’est des trucs de petit-bourgeois mou, lui veut de l’action :

Une chose est sûre : seuls ceux qui lutteront pourront espérer se faire entendre. Et pour cela les travailleurs possèdent une arme bien plus puissante que toutes les pétitions en ligne, les boycotts et les blocages : celle de la grève.

Editorial LO du 1er septembre

Notons au passage que LO ignore que le Boycott vient du nom du capitaine Boycott, dont les ouvriers firent grève contre lui, avec en plus blocage des travailleurs qui auraient tenté d’aller travailler pour lui. Donc boycott = grève + blocage.
Dire que la grève est mieux que le Boycott et le blocage, c’est dire qu’une grève est mieux qu’une grève avec blocage ou un blocage. C’est une absurdité logique et sémantique. C’est dire qu’une Renault vaut mieux qu’une voiture Renault ou qu’une voiture, qu’un oiseau vole mieux qu’un pigeon, qu’un chêne vaut mieux qu’une forêt.

Ce que combat Mercier avec succès dans cet édito, c’est donc d’abord la langue française et l’histoire du mouvement ouvrier.

Mais bien, sûr, c’est le succès foudroyant de la pétition anti-loi Duplomb qui énerve Mercier, car cela énerve SUD, son organisation syndicale. Au lieu de reconnaître le succès de cette pétition, sa signification politique profonde, Mercier, au service des directions syndicales, le dénigre.

J-P Mercier, lanceur de pétition pour lui-même

C’était compter sans la dialectique, version du bureaucrate. Quand il s’agissait de sauver ses positions dans l’appareil CGT, J-P Mercier invitait les ouvriers à signer une pétition en sa faveur :

https://www.change.org/p/contre-l-exclusion-de-la-cgt-du-syndicat-cgt-psa-poissy-et-de-jean-pierre-mercier

Conclusion

Pour LO, une pétition qui ne provient pas des bureaucraties syndicales est mauvaise. Par contre, si elle vient des bureaucrates syndicaux, c’est quasiment déjà une lutte, faites confiance aux bureaucrates :

Dire une chose et son contraire avec des airs supérieurs d’expert-en-lutte-de-classe, c’est un trait typique des bureaucrates. Une organisation capable d’écrire tout et son contraire, sans crainte que ceux qui lisent concluent que cette organisation est politicienne comme les autres, c’est un symptôme de sectarisme, isolement des masses, absence de vraies discussions dans l’organisation, le tout en phase bien avancé. Organisation à éviter.