Accueil > 12- Livre Douze : OU EN SONT LES GROUPES REVOLUTIONNAIRES ? > Affaire Révolution Permanente contre Pierre Gentillet à la Sorbonne : rien (…)
Affaire Révolution Permanente contre Pierre Gentillet à la Sorbonne : rien à voir avec le trotskisme
mercredi 29 octobre 2025
Cette brève est écrite contre l’article Fachos hors de nos facs !
Fondateur de la Cocarde, ex-candidat RN : un prof d’extrême droite enseigne à La Sorbonne depuis 8 ans
Rappel : Gentillet est le nom de famille d’un enseignant de la Sorbonne. Cet enseignant y utilise le nom de jeune fille de sa mère (et pas un "faux nom" comme certains, qui se disent contre le patriarcat, le prétendent) , qui diffère de celui de Pierre Davier, sous lequel il mène une une carrière politique sous les couleurs du parti d’extrême-droite RN.
Le RN est un parti bourgeois réactionnaire et les marxistes appellent les travailleurs conscients à ne pas voter pour lui. Mais s’adresser au patron pour qu’il licencie un travailleur du RN, ce sont des méthodes de jaunes, pas celles de l’action directe. Les marxistes révolutionnaires utilisent la tactique du front unique ouvrier dans leur lutte contre le fascisme.
Or :
1) Le groupe RP s’adresse au patron pour que ce travailleur de l’enseignement soit licencié. RP ne mentionne aucun texte d’une organisation syndicale qu’il aurait co-signé dans cette affaire, il n’y a donc aucune stratégie du "mouvement ouvrier", terme que RP utilise pourtant à longueur de temps. La Sorbonne pulule de militants encartés à LO, NPA, POI, RP, ils rasent les murs. RP intervient dans cette affaire à travers son collectif "Poing levé", c’est être impliqué sans trop s’engager. Mais où sont ces centaines de jeunes que RP, comme le NPA-R, se vante de brasser ? Où est leur texte adopté en AG, proposé par Poing Levé qui se prétend partisan de l’auto-organisation ? Et Lordon, l’universitaire de RP, qui comme tout universitaire, travaille au quotidien avec des collègues d’extrême-droite, lui qui prêche la grève aux travailleurs, que fait-il avec son "arme fatale" ? Qui peut le plus peut le moins, Lordon qui prétend renverser l’économie, réussira-t-il à faire licencier son collègue ?
2) « L’Université est aux services des dividendes » avait déclaré Jaurès dès les années 1890. Ce constat était partagé par tous les partis de la IIème internationale, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Cela inclut les universitaires de gauche et de droite, ceux du PC comme ceux du RN. Pierre Chaunu professeur de La Sorbonne, n’était pas d’extrême-droite ? Faut-il retirer ses livres des bibliothèques ? Anasse Kazibe connaît-il d’ailleurs Pierre Chaunu ? Pourquoi cette lutte contre l’extrême-droite universitaire sort-elle du chapeau aujourd’hui ? Sans doute une campagne électorale. Et la gauche universitaire qui a couvert de génocide franco-rwandais de 1994, elle est anti-fasciste ?
3) L’extrême gauche opportuniste (LO, les NPAs, RP) se consacre exclusivement aux élections politiques et professionnelles, au profit des carrières de ses porte-parole qui deviennent l’analogue de ceux de tous les autre partis (Mercier, Arthaud etc). Alors que suite à mai 68 et après 1981, le slogan de l’égalité droite = gauche était un acquis, cette extrême gauche remplace "droite" par "extrême droite" pour tenter de renoncer à cet acquis, et se consacrer aux élections pour prétendument "dénoncer les illusions électorales", mais de fait s’inscrire dans lutte électorale bourgeoise droite/ gauche. L’excuse est que la lutte contre l’extrême-droite électorale serait un élément de la lutte contre le fascisme. La situation est inverse de celle de 1981 :Les "illusions électorales" deviennent plus le fait des militants de ces organisations que des travailleurs.
4) C’est un syndicat impliqué dans la cogestion à la Sorbonne, donc un syndicat jaune, patronal, qui mène la campagne contre cet enseignant :
Lenna Guerrier, porte-parole du SAP1 et vice-présidente étudiante de Paris-1, estime qu’"un militant d’extrême droite pro-Poutine notoire n’a rien à faire à l’université, qui s’est engagée pour soutenir l’Ukraine". Elle rappelle par ailleurs que Pierre Gentillet "s’est rendu en 2016 en Syrie pour rencontrer le dictateur sanguinaire Bachar al-Assad".
« L’université qui soutient l’Ukraine », c’est la voix des marchands de canons français, celle du syndicalisme social-patriote qui pour soutenir l’Ukraine, fait flotter le drapeau pro-nazis des banderistes dans ses manifestations, voir cet article
5) RP va favoriser la propagande de l’extrême droite et du gouvernement en faisant de cet enseignant un martyr. RP va favoriser le dénigrement du marxisme révolutionnaire en usurpant son appellation "Révolution permanente" qui fait référence à Marx et Trotsky, alors que RP roule pour J-L Mélenchon.
6) C’est près de la Sorbonne qu’ont lieu régulièrement des parades de groupuscules fascistes. Les "anti-fascistes" de salon des syndicats de la Sorbonne, EHESS, ENS, Sciences-Po, ne se posent la question : comment réagir face à ces germes de fascisme. Ce n’est qu’une campagne électorale en vue des prochaines Municipales, présidentielles, élections dans la fonction publique, que mènent ces pseudo-antifasciste.
Conclusion
Le fait que Poing levé abandonne le terrain du communisme et le lien entre luttes étudiantes et révolution prolétarienne, ce collectif le dit lui-même, en enlevant la faucille et le marteau de son emblème.
Le poing levé en lui-même n’est en effet qu’un symbole de combat, pas du communisme, il est utilisé par la gauche bourgeoise (Blum SFIO, PS de Mitterrand) et la droite pro-fasciste (Trump) que RP, que le collectif Poing levé prétendent combattre.
Comparons :
Vive le 5ème anniversaire de la grande révolution prolétarienne ! 4ème Congrès de l’Internationale Communiste / Prolétaire de tous les pays, unissez vous !
avec les poings levés des pseudo révolutionnaires, des réformistes ou des fascistes :
