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A bas la nouvelle offensive guerrière des grandes puissances en Afghanistan

dimanche 14 février 2010

Ici, on n’entend pas les bombes, on ne voit pas les morts, les blessés et les destructions.

On est seulement à l’anniversaire de la destruction par les armées américaines et anglaises de villes entières comme Dresde. Cela nous rappelle que les guerres finissent toujours par nous retrouver. Cette guerre ne sauve pas du tout notre sécurité. Elle ne fait que de nous rapprocher d’une éventuelle guerre mondiale qui sera la seule "solution" du système face à sa propre crise. On n’y est pas encore mais ce n’est pas une raison pour ne pas en prévenir les peuples et les travailleurs en particulier. Car ces derniers ont une alternative : prendre en mains la société et la retirer des mains des exploiteurs et des tueurs professionnels...

Donc les peuples des pays riches ne perçoivent pas la guerre. Et pourtant, ces armées sont reparties à la guerre...

C’est la guerre "juste" d’Obama mais aussi de Brown ou Sarkozy... en Afghanistan. Ce pays parmi les plus pauvres de la planète nécessite une intervention massive des armées du monde. Tiens, comme Haïti !

Qu’a-t-elle de juste, cette guerre contre les pays les plus pauvres ? S’il faut détruire ceux qui ont produit le terrorisme, alors il faut détruire le capitalisme et l’impérialisme !}

Les forces de l’Otan et les troupes afghanes engagées dans une vaste offensive dans le Sud ont essuyé des tirs nourris, dimanche, après une cérémonie de levée des couleurs sur un site pris aux taliban.

L’opération sous commandement américain entamée la veille par 15.000 hommes est l’une des plus importantes jamais menée par les troupes occidentales en Afghanistan. Il s’agit en outre du premier test d’envergure pour la stratégie de Barack Obama, qui a opté en 2009 pour l’envoi de 30.000 GIs en renforts.

L’offensive de Marjah, dernier grand bastion taliban dans la province d’Helmand où un premier détachement de "marines" héliportés a pris position samedi matin, vise à rétablir l’autorité du gouvernement afghan avant le début du retrait américain, programmé pour 2011.

Selon le capitaine Ryan Sparks, les combats sont aussi intenses que ceux de 2004 à Falloudja, alors bastion de la guérilla irakienne. "Mais, là-bas, on est parti du Nord pour aller vers le Sud. A Marjah, on progresse dans différentes directions vers le centre, on essuie donc des tirs de tous les côtés", a-t-il expliqué.

Les forces américaines et afghanes ont certes gagné du terrain, mais la fusillade qui a ponctué la modeste cérémonie de levée des couleurs sur un site pris par l’US Army montre que les taliban n’ont pas renoncé à résister.

Le Figaro :

C’est l’une des plus grandes offensives de l’Otan depuis 2001.

Quelque 15.000 soldats étrangers et afghans sont mobilisés pour déloger les talibans de la province du Helmand, première productrice d’opium au monde. La résistance est jugée « minime ».

L’Otan fait l’étalage de sa force. Samedi soir, les reponsables militaires des forces internationales se sont déclarés « très satisfaits » du déroulement de l’opération Mushtarak (« ensemble », en dari). Depuis vendredi, 2.500 soldats de la fragile armée afghane, épaulés par quelque 12.500 hommes de l’Otan - des Américains, Britanniques, Danois et Estoniens principalement, mais aussi plusieurs dizaines de Français - tentent de déloger les talibans de la province du Helmand, district agricole fertile et véritable grenier de l’opium, devenu un des bastions des insurgés islamistes.

Cette offensive majeure dans le sud de l’Afghanistan, préparée de longue date, vise à couper les talibans de leurs ressources. Depuis le début de l’assaut, Au moins vingt talibans ont été tués, et onze autre capturés. Cinq soldats étrangers, dont trois Américains, ont également péri samedi, dans des circonstances encore inconnues. Et un soldat britannique a trouvé la mort le même jour dans une explosion.

« Il y a eu des affrontements sporadiques », a reconnu depuis Londres le général Gordon Messenger, porte-parole de l’armée britannique, mais les talibans ont été « incapables d’opposer une résistance cohérente ». « L’objectif principal a été atteint », à savoir prendre le contrôle des grands centres de population et des principales installations, comme les postes de police, a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, un porte-parole de l’armée américaine avait lui évoqué une « résistance minime ».

Une opération « médiatisée »

L’opération est la plus massive menée par les forces internationales depuis l’annonce de l’envoi pour 2010 de 30.000 soldats américains en renfort par le président Barack Obama en décembre. Et l’une des plus importants depuis le début de la guerre fin 2001, selon des responsables militaires. Dans un communiqué, la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (Isaf) de l’Otan évoque une « action militaire déterminante de nettoyage ». Les insurgés, de leur côté, ont raillé une opération « médiatisée » qui se concentre sur la ville de Marjah, « très petite zone » malgré ses 125.000 habitants.

Spectaculaire, l’offensive ne doit pas forcément mener à de longs combats en face à face. Lors d’une opération de test menée l’été dernier sur les districts de Garmser et Nawa, la plupart des insurgés avaient fui plutôt que d’affronter des Marines puissamment armés. Cette fois, les insurgés ont prévenu qu’ils auraient recours à leur tactique habituelle de harcèlement, au moyen d’embuscades et d’engins explosifs artisanaux cachés sur les routes.

Gagner « les coeurs et les esprits »

« Cette bataille doit montrer aux talibans et aux autres groupes anti-gouvernementaux la force du gouvernement, leur montrer qu’il n’y a pas d’endroit où ils peuvent se reposer, afin qu’au bout de compte, ils en viennent à vouloir la réconciliation », explique le politologue afghan Ahmad Saedi. En clair, il s’agit de prendre position dans des endroits-clés et d’y rester. Le général Stanley McChrystal, nouveau commandant des forces américaines et de l’Otan en Afghanistan, a mis au point ce principe de contre-insurrection, qui préconise de faire suivre rapidement les succès militaires par de l’aide au développement, afin de gagner « les cœurs et les esprits ».

L’opération Mushtarak doit aussi confirmer que les règles du jeu ont changé. En juillet, Barack Obama avait déclaré que la protection des populations avait désormais la priorité sur l’élimination des talibans. Selon une nouvelle stratégie, les forces afghanes et internationales ont en effet renoncé à l’effet de surprise. Depuis deux semaines, des avertissements répétés de l’Otan à la population de la zone de Marjah prévenaient de l’imminence du déploiement, et recommandaient aux habitants de rester chez eux. Les Etats-Unis prévoient de débuter en juillet 2011 leur retrait militaire d’Afghanistan.

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