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Tunisie : même parfumé au jasmin, Ghannouchi pue la même odeur d’oppression, de dictature et d’exploitation que Ben Ali !!! La révolution continue !!! Aux travailleurs de faire la loi pour en finir avec la misère et l’oppression !!!

lundi 14 février 2011

Un mois après la chute du régime de Ben Ali le 14 janvier la transition politique est toujours dans le brouillard ou, plus exactement, il n’y a rien de changé au sommet de l’état et c’est l’état d’esprit du peuple travailleur qui n’est plus le même...

Le peuple continue de manifester quotidiennement dans tout le pays contre le chômage et la faiblesse des salaires.

Un jeune Tunisien est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Kebili, dans le sud de la Tunisie, lors de heurts avec les forces de l’ordre. Selon l’agence officielle TAP, un « groupe de jeunes » a tenté d’attaquer et incendier un poste de la garde nationale à la sortie nord de la ville et l’un d’entre eux a été « atteint en pleine tête par une grenade lacrymogène ».
Plusieurs autres personnes ont été blessées et hospitalisées.

Toujours selon TAP, l’armée s’est ensuite interposée lorsque le même groupe de jeune a attaqué un autre poste de la garde nationale de la ville avant de se diriger vers la résidence du gouverneur de la région. L’agence officielle fait état de « sit-in et protestations » samedi pour protester contre la nomination du nouveau gouverneur.

Poste de police incendié au Kef

Par ailleurs, au Kef (nord-ouest de la Tunisie), l’immeuble abritant le siège de la police était la proie des flammes dimanche après-midi, selon un syndicaliste, Raouf Hadaoui. Celui-ci précise que des "« bandes de jeunes ont attaqué et pillé le commissariat » avant de mettre le feu à l’immeuble de la police. L’armée a été déployée pour faciliter le travail des secours. « C’est la panique en ville, décrit ce témoin. Plusieurs voitures de police ont été incendiées et le feu menace des habitations ». Il mentionne un incessant ballet d’ambulances. L’agence officielle confirme l’incendie et le déploiement de forces, ajoutant que les manifestants se sont emparés de documents et d’équipements au siège de la police.

La veille, déjà, le Kef a connu de violents affrontements entre policiers et manifestants venus réclamer le départ du chef de la police locale, accusé d’abus de pouvoir. Ces heurts ont fait quatre morts et une quinzaine de blessés, selon des sources syndicales. Le retour au calme dans la matinée de dimanche n’a pas duré. Selon Raouf Hadaoui, les jeunes pilleurs sont « payés par le RCD (ex-parti au pouvoir. ndlr) pour semer le trouble ».

Mort de deux personnes détenues par la police à Sidi Bouzid

Enfin, vendredi, à Sidi Bouzid, deux personnes sont mortes dans des conditions mystérieuses dans le poste de police où elles étaient détenues. Les corps portant des traces de brûlures ont été amenés à l’hôpital régional de la ville et les circonstances de leur décès ne sont pas connues. Elles ont été identifiées par des témoins comme Aden Hammami et Ridha Bakari Nsiri. Plusieurs centaines de manifestants en colère se sont rassemblés devant le poste après l’annonce du décès et ont mis le feu à trois voitures de police avant l’intervention des pompiers.

C’est de Sidi Bouzid qu’est partie la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Ben Ali, après l’immolation le 17 décembre par le feu d’une jeune marchand de primeurs de la ville, Mohamed Bouazizi, excédé par des humiliations policières répétées.

« Ben Ali dégage » exprimait, au-delà de la personnalité du dictateur, la volonté de la fin du système Ben Ali. Si le Président a pris la fuite, si les membres les plus proches l’ont suivi, c’est la partie immergée de l’iceberg. Tous ces « amis de la famille », « les amis, des amis » qui détiennent la majeure partie des richesses du pays restent encore accrochés aux rennes de l’économie, présents dans le capital des plus grandes entreprises du pays.

« Le RCD (le parti de Ben Ali) est encore bien vivant. Pour preuve, les 19 des 22 gouverneurs sont issus de l’ancien parti. M. Ghannouchi (RCD) est toujours premier ministre. L’assemblée est composée à 90% de membres du RCD, la chambre des conseillers à 100%. Conséquences : Mebazza (RCD), le président par intérim a ainsi obtenu un quitus de l’assemblée et de la chambre des conseillers. Il a désormais le pouvoir de voter par décrets-lois.

« Un seul apport, à cette heure : la liberté d’expression. J’ai personnellement créé un profil Facebook usurpant l’identité de Ben Ali. L’idée était pour moi de mesurer le degré de cette liberté si convoitée. J’aurais fait cela sous Ben Ali, je ne pourrais pas écrire ces lignes aujourd’hui. Je peux témoigner n’avoir jamais été inquiété par qui que ce soit. Je peux dire que la parodie, l’humour, la dérision qui font frémir les dictateurs sont désormais libres en Tunisie. Chacun peut exprimer son mécontentement comme sa satisfaction, à armes égales. Voilà, le vrai changement, à ce jour. La question qui reste : cet apport suffit-il pour que cette révolution sans leaders aboutisse à un réel changement politique ? »

tous les jours, devant les administrations des dizaines de personnes se rassemblent. Manifester, c’est hurler « dégage ». Des étudiants ont manifesté contre la dureté de la notation à l’université, raconte-t-on.

Les pancartes prolifèrent pour réclamer un salaire, un contrat de travail, la démission d’un directeur… Les drapeaux se déploient pour la liberté et la préservation de la révolution.
« C’est donc ça la démocratie ? »

Voilà près d’un mois que Ben Ali a quitté la Tunisie et il n’a jamais été si présent. Son nom est sur toutes les lèvres, ce qui n’est pas nouveau mais enfin il est prononcé fort et sans peur.

Les Tunisiens ne chuchotent plus, ils parlent, ils écrivent, ils dessinent, ils chantent, ils manifestent. La fièvre ne les quitte plus. Devenues quotidiennes, ces manifestations de joie et de colère n’en sont pas moins impressionnantes, émouvantes :

« Emouvantes ? C’est trop là ! Tu as vu toutes ces poubelles ? »

Les trottoirs sont noirs d’ordures, de papiers, de sacs en plastique. Même rue de Marseille dont un panneau rappelle qu’elle est une « rue témoin » dont il faut « préserver la propreté », il faut enjamber des détritus. La capitale entière, si les éboueurs ne reprennent pas rapidement le travail, risque l’asphyxie.

Les appels à cesser les grèves se multiplient. La direction de l’UGTT, la principale centrale syndicale de Tunisie, qui n’en est plus à une ambiguïté près, a appelé à la fois le gouvernement à engager « rapidement » des négociations sociales et les travailleurs à temporiser leurs revendications…

Le mouvement de contestation permanente perd en popularité, beaucoup de Tunisois considérant qu’il ruine le pays et qu’il discrédite la révolution. Au passage d’un cortège, une tablée de jeunes filles soupirent :

« C’est donc ça la démocratie ? Demander pour soi alors qu’ils sont morts pour le pays ? »

On monte la garde armés de bâtons contre les miliciens

Le Quotidien avance, sans autre preuve que les déclarations du secrétaire général du syndicat de la municipalité de Tunis, que les miliciens du RCD, parti de l’ex-Président, sont les instigateurs de ce chaos.

De ces fameuses milices, devenues l’ennemi commun, personne ne sait rien. Qui sont-elles ? Combien sont-elles ? Quand agissent-elles ? Tout le monde se souvient de la violence qui a suivi le départ de Ben Ali et, quand la nuit tombe, on ressent une légère inquiétude. Les rues se vident, et des hommes s’installent, armés de bâtons parfois, près de leurs immeubles. Ils craignent les braquages.

Au volant de son petit taxi jaune, Jemal hausse les épaules. La police a fouillé le coffre de son taxi sur la route entre Nabeul et Tunis. Ça n’a duré que quelques minutes, l’agent nous a expliqué que des armes circulaient illégalement. La veille, les autorités ont arrêté un groupe armé impliqué dans les violences qui ont ensanglanté le Kef. Ils sont soupçonnés d’être liés au clan Ben Ali. Jemal ne craint pas trop les braquages mais sait-on jamais, il monte la garde dans son quartier.
Les bars des nuits tunisoises s’organisent contre le couvre-feu

Le soir, dans les rues, les choses ont changé. Les ressentiments et les rancœurs explosent. Il n’est pas rare de voir des types complètement saouls jetés dehors par les tenanciers de bar. Viennent alors les coups de poing, les menaces et les attroupements. Les passants, terrorisés, passent leur chemin et les commerçants baissent leurs rideaux.

Les nuits tunisoises, pourtant, ne sont pas qu’inquiètes. Elles sont festives dans les bars qui s’organisent pour contourner le couvre-feu et accueillir leurs clients de minuit à l’aube. Il suffit d’arriver avant minuit et de ne pas ressortir avant 4 heures. On y danse, on y boit beaucoup et on célèbre encore et encore la révolution.

Alors oui, c’est un peu la débandade, disent-ils. Mais qu’importe car c’est l’indépendance ! Ils l’ont arrachée pacifiquement, fièrement et, ils veulent y croire, définitivement.

VIVE LA RÉVOLTE DU PEUPLE TUNISIEN !!!

VIVE LA RÉVOLTE AU MAGHREB ET DANS LE MONDE ARABE !!!

A BAS LES DICTATURES DES PROFITEURS !!!!

LES SOLDATS AVEC LE PEUPLE !!!!

PLUS D’OBÉISSANCE A LA HIÉRARCHIE !!!

TOUT LE POUVOIR AUX COMITÉS DE TRAVAILLEURS, DE CHÔMEURS, DE SOLDATS ET DE JEUNES !!!!!

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