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Nouvelle attaque contre les retraites

lundi 4 juillet 2011

Nouvelle attaque en 2012-2013 : cliquer ici

Le Conseil d’Orientation des Retraites devrait conseiller mercredi de porter à 41.5 ans la durée de cotisation pour avoir sa retraite sans pénalité. Une recommandation qui intervient quelques jours après la fin de la retraite à 60 ans.

Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) devrait, d’après Le Figaro.fr, rendre un avis lors de sa prochaine réunion mercredi prochain préconisant le relèvement de la durée de cotisation à 41,5 ans pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1955.

Un résultat qui serait somme tout logique puisque, depuis la Loi Fillon 2003, la durée de cotisation est corrélée à l’évolution de l’espérance de vie afin que l’on passe toujours la même "proportion" de sa vie en retraite. Or, d’après les chiffres de l’Insee, l’espérance de vie aurait gagné 1 an en l’espace de 4 ans. Si le Gouvernement applique ses propres consignes à la lettre, il devrait donc porter la durée de cotisation à 166 trimestres. Il n’est toutefois pas obligé de faire passer le décret tout de suite, alors que vendredi dernier est entrée en vigueur la réforme des retraites, signant la fin de la retraite à 60 ans.

Pour l’instant, la durée de cotisation atteint 41 ans pour ceux nés en 1952, 41 ans et 3 mois pour ceux nés en 1953 et 1954. Pour tous les gens nés après le 1er janvier 1958, les 41,5 ans étaient déjà quasimment actés, sauf changement de tendance brutal dans la courbe de l’espérance de vie.

Cette nouvelle décision concernerait donc tout particulièrement les générations nées en 1955, 1956 et 1957.

Pour ceux nés à compter du 1er janvier 1956, ils écoperaient d’une double peine puisqu’ils sont également les premiers à devoir travailler jusqu’à 62 ans, voire 67 ans pour obtenir le taux plein automatique.
Pour rappel, la durée de cotisation représente le nombre de trimestres de travail qu’il faut avoir validé afin d’avoir le taux plein, c’est-à-dire une retraite sans pénalité.

Les générations nées à partir de 1955 devront cotiser un trimestre de plus, selon un avis du Conseil d’orientation des retraites rendu mercredi.

La dernière défaite du mouvement des retraites, camouflée en « victoire sur l’opinion », permet au gouvernement de pousser plus loi ses attaques.

La dernière réforme des retraites n’a commencé à produire ses effets que depuis le 1er juillet. Et pourtant, l’âge de départ en retraite pourrait encore reculer, révèle Le Figaro, dimanche 3 juillet..
Le site du quotidien affirme que le Conseil d’orientation des retraites, le Cor, rendra mercredi un avis préconisant que les générations nées à partir de 1955 devront cotiser un trimestre de plus.
Cette augmentation correspondrait à l’application mathématique de la loi Fillon de 2003, qui prévoir de faire évoluer la durée de cotisation proportionnellement à l’espérance de vie à partir de 60 ans. Or, selon l’Insee, elle atteint actuellement 24,4 ans, soit près d’une année gagnée en quatre ans.

Le Figaro souligne cependant que deux conditions doivent être remplies. "Tout allongement de la durée de cotisation doit être annoncé à l’avance pour laisser les futurs retraités s’organiser", c’est-à-dire avant la fin de l’année 2011, selon le quotidien. Ensuite, la décision doit être prise par décret. Il n’est donc pas sûr que le gouvernement prendra le risque politique de mécontenter les électeurs à quelques mois de l’élection présidentielle.

Cinq jours à peine après la fin de la retraite à 60 ans, et le début de la transition vers un âge légal à 62 ans, cette nouvelle pilule risque d’être difficile à faire avaler. De sources concordantes, le Conseil d’orientation des retraites (COR) rendra mercredi un avis préconisant un allongement supplémentaire de la durée de cotisation pour obtenir une pension à taux plein. Pour les générations nées à partir de 1955, cette durée passerait à 166 trimestres soit 41,5 années.

Jusqu’ici, la barre est fixée à 163 trimestres (génération 1951), 164 (génération 1952) ou 165 (générations 1953 et suivantes). Cette nouvelle augmentation ne serait en fait que l’application « mathématique » d’une disposition de la loi Fillon de 2003 : la durée de cotisation évolue proportionnellement à l’espérance de vie à partir de 60 ans. Celle-ci, selon les dernières estimations de l’Insee, atteint actuellement 24,42 ans, soit près d’une année gagnée en quatre ans. La réforme des retraites votée à l’automne dernier n’a pas modifié cette règle dans son principe, mais elle y a ajouté deux modalités. D’abord, tout allongement de la durée de cotisation doit être annoncé à l’avance pour laisser les futurs retraités s’organiser. Ainsi, un changement pour la génération 1955 doit être acté avant fin 2011. Ensuite, la décision est prise par décret, « après avis technique du Conseil d’orientation des retraites ». Si la loi est respectée au pied de la lettre, le COR et le gouvernement n’ont guère de latitude.

La difficulté, pour le président du Conseil d’orientation, Raphaël Hadas-Lebel, sera de rédiger un avis qui, à la fois, constate cet état de fait et dissocie les syndicats membres de l’instance de la recommandation d’allongement de la durée de cotisation. En effet, le COR, qui regroupe partenaires sociaux, politiques, hauts fonctionnaires et experts, fonctionne par consensus. Aucun de ses membres n’a, par exemple, contesté ses projections de l’an dernier (autour de 100 milliards d’euros de besoin de financement par an vers 2050), sur lesquelles la réforme Sarkozy-Woerth a ensuite été construite. Ce qui n’a pas empêché les syndicats de s’opposer aux solutions retenues par le gouvernement.

Mais ce consensus n’était possible que parce le COR ne validait jamais explicitement telle ou telle mesure. Pour la première fois, il est appelé à se prononcer noir sur blanc sur la durée de cotisation. Même si son avis n’est que technique, les syndicats ne veulent pas donner l’impression qu’ils cautionnent un durcissement. Ils dénonceront une « double peine », juste après le recul de l’âge légal entré en vigueur vendredi dernier. D’autant qu’ils contestent le mode de calcul : l’espérance de vie à 60 ans est censée mesurer le temps moyen dont les anciens salariés profitent de leur retraite… sauf qu’ils ne pourront bientôt plus partir avant 62 ans !
Aujourd’hui 1er juillet, la réforme des retraites entre en vigueur. L’une des conséquences - plus importante qu’attendue - de ce texte concerne les départs des mères de trois enfants et plus dans la fonction publique.

Ces départs se sont précipités depuis janvier et jusqu’à hier. Au point de créer un vrai désordre dans les tableaux de service.
Jusqu’à maintenant, les fonctionnaires, parents de trois enfants et plus avaient le droit de partir en retraite dès lors qu’ils avaient travaillé 15 années.

Avec la nouvelle réforme, cet avantage disparaît.
Du coup, toutes les mères concernées - parce qu’il s’agit de femmes surtout - se sont dit que si elles voulaient en profiter, c’était maintenant ou jamais ! Partir maintenant avec un peu moins, ou partir à 62 ans. D’où des départs anticipés en masse qui parfois créent un malaise dans les structures pour lesquelles ces femmes travaillaient.
On dénombre autour de 30.000 départs de mères de trois enfants et plus. Souvent, elles ont entre 45 et 55 ans et n’avaient pas prévu de raccrocher si vite.

Une bonne partie d’entre elles travaillent à l’hôpital. "Quand j’ai compris que l’avantage du départ anticipé pour les mères de trois enfants et plus allait disparaître, je me suis renseignée. J’ai alors fait le calcul. C’était soit partir maintenant avec 1.600 euros de retraite, soit partir avec 1.700 euros mais dans six ans. Le choix a été vite fait à ce tarif-là", explique Carole, infirmière de 50 ans au service cardiologie du CHU de Poitiers. Carole, comme d’autres mères dans son cas, a donc précipité son départ.

Mais, même si elle a fait un pot de départ en début de semaine avec ses collègues, elle n’a pas vraiment le sentiment d’être retraitée. Tout simplement car rien ne lui interdit de reprendre un emploi à temps partiel ou même complet dans le privé si elle le veut, et de cumuler alors ses revenus avec sa pension de retraite. C’est ce qu’elle compte faire d’ailleurs. La France manque d’infirmières, et elle trouvera sans difficulté une place dans une clinique ou un laboratoire par exemple.
La réforme des retraites entre en vigueur aujourd’hui, mais l’un de ses volets les plus polémiques, le départ anticipé au titre de la pénibilité, démarre beaucoup plus lentement que prévu. Au 25 juin, la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV) n’avait recensé que « 300 à 400 » dossiers déposés. C’est très peu, d’autant que les assurés souhaitant partir en juillet ou en août pouvaient déposer leur demande trois ou quatre mois avant la date de départ - c’est ce que recommande l’assurance-retraite.

Le dispositif de départ anticipé au titre de la pénibilité a fait l’objet d’âpres débats l’an dernier lors de l’examen de la réforme des retraites au Parlement. L’exécutif a fait cette concession pour tenter de désamorcer les grèves et les manifestations. Présenté comme une « avancée majeure » - la pénibilité n’avait jusqu’alors jamais été prise en compte pour la retraite -, le dispositif prévoit un départ maintenu à 60 ans pour certains assurés justifiant d’un taux d’incapacité de plus de 10 % (lire ci-contre). Le gouvernement estimait que 30.000 personnes par an seraient concernées, pour un coût de 300 millions. Même s’il est encore tôt pour dresser un bilan, il est certain que ces chiffres ne seront pas atteints rapidement. Cela tranche avec le succès immédiat des départs pour carrière longue, en 2003.
« Il s’agit d’une montée en charge normale », relativise-t-on au ministère du Travail. A la CNAV, on explique que ce sont essentiellement les assurés nés en juillet et en août 1951 qui sont concernés pour le moment - ceux qui auront 60 ans ce mois-ci ou le mois prochain -, ce qui limite l’afflux de demandes. Autre argument : les assurés ne « gagnent » que quatre mois dans un premier temps. Un avantage limité. Ils pourront partir à 60 ans au lieu de 60 ans et quatre mois, nouvel âge fixé pour les personnes nées au 2 e semestre 1951. L’avantage relatif progressera ensuite pour atteindre deux ans.

Pour les syndicats, ce démarrage très lent prouve que les conditions d’accès sont trop restrictives. « Le gouvernement a tout fait pour limiter la population concernée. Les décrets ont tellement durci le dispositif que beaucoup d’assurés en sont exclus », critique Eric Aubin (CGT). « Fournir les pièces justificatives relève du parcours du combattant, juge Patrick Pierron (CFDT). Comment retrouver des attestations datant des années 1960 ? Que faire quand l’entreprise a fermé ? » Les syndicats fustigent aussi le manque de communication auprès du grand public.

La FNATH (accidentés de la vie) accuse les caisses de retraite d’avoir tardé à mettre les procédures en place. « Jusqu’à la mi-juin, quand nos adhérents contactaient leur caisse, on leur répondait qu’il était trop tôt pour faire leur demande. Ceux qui pouvaient prétendre à un départ dès le 1er juillet n’ont certainement pas pu le faire », critique son secrétaire général, Arnaud de Broca.

Et en Grande Bretagne ?

Des milliers d’écoles, de tribunaux et de bâtiments administratifs sont restés fermés ce jeudi au Royaume-Uni, en raison d’une grève contre la réforme des retraites du secteur public, premier grand conflit social depuis l’arrivée au pouvoir de David Cameron. Quatre mois après une imposante manifestation à Londres contre le plan d’austérité drastique imposé cet automne au pays, les quatre syndicats ayant appelé de concert à cet arrêt de travail espéraient mobiliser 600.000 personnes. Certains se prenaient même à rêver que ce mouvement, en forme d’avertissement pour la coalition au pouvoir en pleines négociations sur les retraites, se développe à l’automne pour devenir le plus important depuis la grande grève de 2006. Un million de travailleurs municipaux avaient alors cessé le travail pendant 24 heures cette année là pour défendre - déjà - leur système de retraites.

Dès le début de la matinée, des piquets de grève se sont installés devant des tribunaux, des bâtiments gouvernementaux ou administratifs, des centres pour l’emploi. Ecoles, crèches, collèges et universités étaient souvent partiellement ou totalement fermées. Malgré l’arrêt de travail d’une partie du personnel chargé des douanes et des contrôles d’immigration, le mouvement ne semblait toutefois pas avoir d’incidence notable sur le fonctionnement des ports, gares et aéroports internationaux, L’aéroport d’Heathrow ne faisait ainsi état d’"aucun retard significatif" à l’embarquement, tout en reconnaissant que la situation était susceptible d’évoluer. Eurostar a également assuré que les trains à grande vitesse sous la Manche n’étaient pas affectés. Des rassemblements et des manifestations ont été organisés dans une trentaine de villes. A Londres, des milliers de personnes ont défilé sous des pancartes réclamant des "pensions équitables pour tous".

Conflit "inutile et prématuré" pour le gouvernement

Déjà confrontés à un gel des salaires et à la suppression de 300.000 postes d’ici 2015, fonctionnaires et enseignants sont vent debout contre le projet de repousser l’âge de leur retraite à 66 ans en 2020 (contre 60 ans pour la plupart) et d’augmenter de 3,2 points leurs cotisations. "Faire face à une trentaine d’enfants ou d’adolescents, c’est vraiment dur à 65 ans ; je ne sais pas comment on peut faire physiquement ou mentalement", soulignait Peter Daly, un enseignant de 47 ans, venu manifester à Londres.

Des centaines de milliers d’enseignants et de fonctionnaires britanniques font grève jeudi pour protester contre la réforme des retraites dans le secteur public. Le mouvement est inédit.

Le gouvernement a jugé, lui, ce conflit "inutile et prématuré", les négociations étant toujours en cours, et souligné que sans réforme, le système des retraites risquait de "s’effondrer". Il a aussi minimisé la participation, tablant sur l’impopularité de la grève dans un pays où la contestation sociale est rare et "où l’opinion voit d’un mauvais oeil tout ce qui perturbe la vie des gens qui travaillent dur", selon les termes du ministre de l’Education Michael Gove. Le chef de l’opposition, Ed Milliband, réputé proche des syndicats, s’est d’ailleurs désolidarisé de ce mouvement, tout en condamnant la façon dont les autorités géraient ce dossier. Tout comme Unison, le plus grand syndicat de la fonction publique, qui a jugé préférable d’attendre la fin des négociations. Selon un sondage, 49% des Britanniques pensent que les salariés du public ont une raison légitime d’être en grève. Mais la moitié d’entre eux estiment que les conditions d’organisation des grèves devraient être durcies.

la suite

Messages

  • Le Conseil d’Orientation des Retraites devrait conseiller mercredi de porter à 41.5 ans la durée de cotisation pour avoir sa retraite sans pénalité. Une recommandation qui intervient quelques jours après la fin de la retraite à 60 ans. Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) devrait, je suis de cœur avec le Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) dans son combat contre les effets de la corruption des capitalistes qui ne cherchent qu’à protéger leur intérêt au détriment des travailleurs !!!

  • Malgré la réforme de 2010, le déficit des régimes de retraite devrait atteindre 18,8 milliards d’euros en 2017, contre 14 milliards en 2011, estime le Conseil d’orientation des retraites (Cor), cité lundi par Le Monde.

    La précédente majorité avait décidé en 2010 de relever progressivement l’âge minimum légal à 62 ans pour effacer le déficit des régimes de retraite à l’horizon 2018.

    Mais selon les prévisions que doit publier mercredi le Cor, et dont le Monde dit avoir obtenu une synthèse, cet objectif ne sera pas atteint, notamment en raison du "contexte macroéconomique dégradé".

    La présidente du Medef, Laurence Parisot, qui s’attend à des prévisions préoccupantes du Cor, a plaidé dimanche pour un nouvel allongement de l’âge de départ à la retraite à 63 ans.

    "Nous avons augmenté l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans en 2010 mais c’est insuffisant, on le savait déjà en 2010. Nous disions déjà à l’époque : il faut au moins 63 ans, et je le redis aujourd’hui", a-t-elle déclaré sur BFM-TV.

    A l’horizon 2020, le Cor prévoit un déficit compris entre 20,8 milliards et 24,9 milliards d’euros, en fonction des scénarios économiques, avance Le Monde.

    Le système de retraite pourrait toutefois revenir à l’équilibre à l’horizon 2040 si le taux de chômage descendait à 4,5% et si le taux de productivité progressait dans le même temps de 2% par an.

    Pour rétablir les comptes d’ici à 2020, le Cor avance plusieurs pistes, en plus du relèvement de l’âge moyen effectif de départ déjà prévisible du fait de la réforme de 2010.

  • Le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a confirmé ce mercredi 19 décembre sur RTL qu’il y aurait bien une nouvelle réforme des retraite durant le quinquennat pour assurer la pérennité du financement. Et ce le jour même où le Conseil d’orientation des retraites (COR) rend officiellement publiques ses nouvelles projections à l’horizon 2060. Le déficit global des régimes de retraite atteindrait 18,8 milliards d’euros en 2017 et 26,2 milliards en 2030.

  • La prime de 40€ des petites retraites n’est toujours pas versée pour 800.000 retraités ! Même les « générosités » chichement calculées de Hollande-Valls, ils les lâchent avec des élastiques…

  • Le Medef, la CGPME et l’UPA souhaitent une décote définitive sur les pensions pour les départs avant 67 ans, des réversions plus tardives et la fin de la caisse des cadres.

    Le patronat a bouclé de nouvelles propositions sur les régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco avant la séance de négociation prévue mercredi : décote définitive sur les pensions pour les départs avant 67 ans, réversions plus tardives et fin de la caisse des cadres. Révélée vendredi par « L’Opinion », cette liste de mesures drastiques pour renflouer les caisses de l’Agirc-Arrco formulées par le Medef, la CGPME et l’UPA devrait être transmise dans la journée aux syndicats.

    Les partenaires sociaux ont jusqu’à fin juin pour trouver un accord. L’Agirc (caisse des cadres) et l’Arrco (celle de tous les salariés du privé) sont en graves difficultés financières.

  • Le patronat propose un régime sec pour enrayer le déficit des retraites complémentaires. Quelles en seraient les conséquences ?

    Pas question pour le patronat de taxer les entreprises pour combler le déficit des retraites complémentaires. Le Medef, la CGPME et l’UPA, les trois principales formations patronales, viennent de boucler un ensemble de propositions de réforme pour l’Arrco (qui gère toutes les retraites complémentaires du privé) et l’Agirc (qui gère celles des cadres du privé). Un traitement de choc qui, s’il était repris par le législateur, raboterait radicalement les retraites des salariés du privé.

    Arrco et Agirc, deux grands malades. Lorsque vous êtes salarié du privé, votre patron et vous-même reversez une part de votre salaire en guise de cotisation pour votre retraite. Une grande partie de ces cotisations est reversée à la Sécurité sociale, qui gère le régime général des retraites. Une autre est versée à l’Arrco, qui gère les retraites complémentaires, voire à l’Agirc, si vous êtes cadre. Pour un salarié gagnant environ 1.600 euros par mois par exemple, la Sécu percevra 6,65% du salaire, l’Arrco 3%. Mais face à l’afflux de retraités et la hausse du chômage, les finances de l’Agirc et l’Arrco diminuent comme peau de chagrin. Si rien n’est fait, leurs réserves seront épuisées à l’horizon 2018 pour l’Agirc et 2027 pour l’Arrco.

    Pas de taux plein avant 67 ans ? L’objectif du patronat est donc clair : décaler l’âge de départ à la retraite pour faire des économies. Le Medef et ses deux alliés proposent ainsi une batterie de mesures douloureuses pour les retraités et futurs retraités, pour un montant total d’économies évalué à 8,3 milliards d’ici à 2020, 12,1 milliards d’ici à 2030 et 17 milliard d’ici à 2040.

    La mesure la plus douloureuse consiste à reculer à 67 ans l’âge auquel les futurs retraités (à partir de la génération née en 1957) pourront toucher une retraite complémentaire à taux plein, contre 62 ans aujourd’hui et 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler tôt. Si vous souhaitez partir à la retraite avant, votre retraite complémentaire subirait alors une décote : de 40% pour un départ à 62 ans, puis de 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, de 2% à 65 ans et de 1% à 66 ans.

    Prenons un exemple. Imaginons que vous souhaitez partir à la retraite à 62 ans, et non à 67. Vous avez cotisé 42 anuités, et vous pouvez donc prétendre à une retraite du régime général (celle versée par la sécu) à taux plein. Avec la réglementation actuelle, devez toucher 2.000 euros de pensions du régime général, et 1.000 euros de retraites complémentaires, soit 3.000 euros au total. Si la réforme du Medef entrait en vigueur, et si vous voulez toujours partir à 62 ans, vous ne toucheriez plus que 40% des 1.000 euros de la retraite complémentaire. Votre retraite totale s’élèverait alors à 2.400 euros, contre 3.000 euros aujourd’hui.

    Les veufs mis à contribution ? Les autres mesures demandent aussi de lourds efforts aux futurs pensionnaires. Aujourd’hui, les retraites complémentaires sont par exemple revalorisées en fonction de l’inflation. Le patronat propose de garder le chiffre du montant de l’inflation… et d’y soustraire 1,5 point, afin qu’elles augmentent moins vite. Autre piste : le relèvement de 55 ans à 60 ans de l’âge minimum pour toucher une pension de réversion, la part de la pension d’un défunt versé à sa veuve ou son veuf. Le taux de cette pension serait également abaissé.

    Les négociations s’annoncent serrées. Patronat et syndicats ont jusqu’à fin juin pour se mettre d’accord. Les négociations s’annoncent serrées et il y a peu de chance que l’intégralité des mesures du patronat soient reprises dans leur intégralité. Mais en plaçant la barre haute, le Medef et ses alliés comptent obtenir des avancées réelles. Et donc des efforts côtés salariés. "On savait que la négociation ne serait pas simple, elle se complexifie", juge ainsi Philippe Pihet de FO, estimant que le ton du Medef s’est "durci". "On est d’accord sur une partie des solutions, mais les efforts demandés sont excessifs", a pour sa part commenté Jean-Louis Malys (CFDT), qui enchaîne : "on a l’impression que le patronat veut le beurre et l’argent du beurre".

    Les syndicats savent ce que veut le patronat et ce que veut le gouvernement mais ils font quand même semblant de négocier !!!

  • Ils négocient sur l’avenir des retraites. Qui ? Patronat, syndicats et gouvernement ! Et ils sont d’accord sur l’objectif : économiser 6,9 milliards d’euros d’ici 2020 ! Le but commun de ces gens est de « ramener les régimes à l’équilibre »…. Equilibre financier des caisses qui ne veut pas dire équilibre financier (entre dépenses et rentrées) pour les retraités !!!

  • La situation des retraités s’aggrave...

    Il y a le nouvel accord des retraites complémentaires signé par certains syndicats...

    Il y a la situation inadmissible des nouveaux retraités. De jeunes retraités attendent des mois avant de toucher leur première pension, leurs courriers restent sans réponse et leur dossier sont perdus par des caisses de retraites débordées.

    Il y a de plus en plus de retraités qui ne touchent pas leur retraite et dont le niveau de vie s’effondre...

  • Les retraités, souvent en dessous de 1.000 euros, ont eu la mauvaise surprise, en découvrant leur avis d’imposition, de constater qu’ils devraient désormais s’acquitter de la taxe foncière, dont ils étaient exonérés jusqu’à présent. Les montants réclamés "peuvent aller de 500 euros à 1.000 euros".

  • La CARSAT (ex-Caisse régionale d’assurance maladie) Nord-Picardie accuse un retard dans le traitement des dossiers de ses nouveaux retraités. Résultat : les mensualités de 3000 personnes sont en attente.
    La Carsat du Nord-Picardie a été contrainte de faire appel aux autres caisses pour la seconder et de prendre des mesures d’urgence : pré-versement des pensions sans que leur dossier ait été préalablement traité, octroi d’une aide d’urgence aux plus démunis, accueil seulement sur rendez-vous... Et cela va durer.

  • L’impact des réformes des retraites va commencer à se faire sentir, avec une baisse du niveau de vie des retraités par rapport à l’ensemble de la population.

    La situation des retraités va se dégrader par rapport à celle de l’ensemble de la population : cette prévision n’est pas un scoop, mais son inscription dans le très officiel rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié demain, ne manquera pas de faire du bruit. Quelle est la situation aujourd’hui des 14,5 millions de retraités ? Le montant moyen brut de la pension totale, réversion comprise, est de 1 578 euros (1 884 euros pour les hommes, 1 314 euros pour les femmes). « Les ménages retraités ont en moyenne un niveau de vie légèrement supérieur aux autres ménages, un niveau de consommation à peu près égal, et un niveau de patrimoine supérieur », résume le rapport.

  • Dans les années à venir, il y a une forte probabilité que le montant des pensions s’oriente à la baisse. En fait, cette diminution est même déjà enclenchée, de façon insidieuse, avec des mesures comme la sous-indexation des retraites par rapport à l’inflation. Pour les générations à venir, ce mouvement se conjugue avec d’autres dispositifs, comme la réforme des retraites complémentaires, qui vont aboutir à pénaliser ceux qui ne souhaiteront pas travailler plus longtemps.

    Sur un temps long, deux phénomènes vont accentuer cette tendance. Le premier, c’est le constat de plus en plus largement partagé que notre système est injuste. Ainsi, une infirmière du privé doit travailler jusqu’à 62 ans, celle du public peut prendre sa retraite à 57 ans. La résorption de ces écarts embarrassants passe par une harmonisation des règles sur la durée de cotisation ou le calcul des pensions.

    La seconde raison, la plus profonde, c’est le déséquilibre du système malgré les nombreuses réformes conduites depuis 1993. Le déficit annuel prévisible sera encore autour de 5 milliards d’euros en 2020, le double en 2025 Pour en sortir, il n’y a que trois leviers : le taux de cotisation, la durée de cotisation et le montant des pensions. On le sait, le taux de cotisation a beaucoup grimpé au fil des décennies. Le choix des gouvernants qui reste est donc entre une augmentation du nombre d’annuités ou une réduction des pensions.

  • Selon une étude du COR, les mesures de l’accord Agirc-Arrco d’octobre 2015 pénaliseront fortement les futurs retraités, salariés et cadres.

  • Macron veut remplacer les retraites par une épargne retraite. Inutile de demander comment seraient payés les actuels retraités !!!

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