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Le 22 mai à l’Hôtel-Dieu, les personnels de l’hôpital public essaient de se coordonner mais les fédérations syndicales font silence radio dans la plupart des hôpitaux

mercredi 21 mai 2014

Le 22 mai à l’Hôtel-Dieu, les personnels de l’hôpital public essaient de se coordonner mais les fédérations syndicales font silence radio dans la plupart des hôpitaux

Le rendez-vous est le 22 mai 2014, 10h à 17h, Amphi La Personne, Hôtel Dieu, 1 parvis Notre Dame, place Jean Paul II, Paris 75004.

L’attaque est générale contre les personnels et la santé et ous les hôpitaux sont concernés mais les fédérations syndicales font la sourde oreille. Dans la plupart des hôpitaux, elles n’ont diffusé aucun tract sur ce thème et ne proposent pas à leurs militants de participer à l’assemblée de l’Hôtel-Dieu, ce qui dévoile leur complicité avec les attaques gouvernementales. Cependant, des militants souvent d’extrême gauche de ces mêmes syndicats militent pour ce rassemblement dans leurs hôpitaux. Leur travail doit être soutenu mais il ne doit pas permettre de blanchir la responsabilité des fédérations dans l’opération de division des personnels.

Des mobilisations dispersées : à quand un mouvement d’ensemble ?

Les postiers du 92 sont en grève depuis plus de trois mois pour la titularisation des précaires. Mais ils sont isolés : pas de liaison avec d’autres secteurs de La Poste, eux aussi en lutte ou souhaitant s’y mettre.

Dans la Santé, il en va de même : l’hôpital de santé mentale de Caen, de Maison Blanche, de Saint Maurice, du Sud Francilien se battent tous pour des effectifs, du matériel, contre le non respect des repos…. Mais c’est chacun de son côté.

Une tentative est faite par l’hôpital de Caen, après une assemblée générale début avril réunissant quarante établissements, d’organiser une nouvelle assemblée générale le 22 mai au niveau national, pour fédérer toutes les luttes des hôpitaux en une lutte d’ensemble.

Au-delà de la lutte des personnels des hôpitaux, il faudrait unir tout le monde du travail dans une même lutte. Mais, même pour fédérer la riposte d’un seul secteur, on n’entend rien de la part des fédérations syndicales. Aucune fédération ne milite vraiment pour l’initiative partie de Caen. Au mieux, elles prétendent sympathiser sans l’aider véritablement.

Ci-dessous le tract d’appel du syndicat SUD qui n’a été diffusé que dans très peu d’hôpitaux :

Messages

  • Les salariés de l’EPSM, l’hôpital psychiatrique du Bon Sauveur, à Caen, bloquent les admissions depuis 7 heures ce matin. Ils dénoncent la suppression de 50 emplois dans leur établissement, selon les plans de réorganisation présentés par la direction.

  • Appel de l’Assemblée générale des hôpitaux réunis à Caen le 4 avril 2014

    Plus de 40 établissements de santé réunis à Caen à l’initiative de l’intersyndicale sud santé sociaux et CGT de l’EPSM de Caen.

    L’ensemble des établissements présents fait le constat que partout en France les hôpitaux souffrent des mêmes maux : des budgets toujours en baisse qui ne couvrent pas toutes les dépenses, une volonté délibérée du ministère via les ARS d’assécher les finances des établissements pour les obliger à restructurer, à diminuer l’offre de soin, la masse salariale, donc à supprimer des postes, des services…

    Cette politique attaque le service public de santé avec deux armes : la loi HPST et la Tarification à l’Activité. Son unique objectif est la marchandisation de la santé par la destruction du service public.

    Tous les participants à cette assemblée générale ont témoigné du ras-le-bol des personnels hospitaliers considérés comme simple variable d’ajustement. Ils ont évoqué la souffrance des salariés dans les hôpitaux : précarité de l’emploi, dégradation des conditions de travail et de vie privée des personnels et son impact sur les conditions de soins donnés aux patients, dérèglementation des horaires, sous effectifs, externalisations, vétusté des locaux… La liste est longue !!

    Ça ne peut plus durer !

    c’est le sentiment unanime de tous les participants présents à l’assemblée générale. Devant les attaques à venir, l’assemblée générale exige l’annulation de la dette, l’abrogation de la loi HPST, la suppression de la Tarification à l’Activité, l’augmentation des salaires, la titularisation des contractuels, l’embauche de personnels…

    Devant la nécessité de faire converger les luttes, retrouvons-nous le plus grand nombre pour une nouvelle AG nationale à Paris le 22 Mai à l’Hôtel-Dieu pour discuter et établir ensemble une plateforme de revendication collective et organiser une mobilisation nationale pour défendre un véritable service public de santé.

  • Premiers signataires : EPSM Caen (14) CGT/SUD, CHU Caen (14) SUD, CH Vire (14) CGT/SUD, CH Bayeux (14) CGT/SUD, CHU Purpan Toulouse (31) CGT, Syndicat SUD Santé Sociaux 14, Solidaires 14, Centre François BACLESSE (14) SUD, CH de Novillars (25)-SUD, Nouvel Hôpital de Navarre (27) CGT, EPSM Quimper (29) SUD, CH St Malo (35) SUD, CH Redon (35) CGT, Centre G. Régnier Rennes (35) SUD, SUD Santé Sociaux 35, CHU Tours (37) SUD, CHD Daumezon Fleury les Aubrais (45) SUD, Centre de Santé Mentale Angevin (49) CGT, CHU Angers (49) CGT, CHIC Alençon-Mamers (61) CGT, Centre Psychothérapie de l’Orne (61) CGT, Union Syndicale Départementale santé action sociale CGT 61, CH Perpignan (66) CGT, CHS de la Sarthe Allones (72) SUD, APHP (75) SUD, Fédération SUD Santé Sociaux, CH du Rouvray Sotteville-Lès-Rouen (76) CGT, Groupe Hospitalier du Havre (76) SUD, Hôpital Pierre Janet Le Havre (76) SUD, Hôpitaux de Saint Maurice (94)-SUD, Paul Guiraud Villejuif (94) SUD, CH de Fécamp (76) SUD, SUD santé sociaux 76, CH Laval CGT, Syndicat CGT ARS Basse Normandie, USD santé action sociale CGT 33,

  • La stratégie syndicale à La Poste

    Grève de fin janvier à avril (trois mois de grève) dans les Hauts de seine, au Havre et la région de Perpignan à la mi avril, fin avril à Paris 19ème, de dix jours à Nantes en avril-mai, cinq semaines de grève à Etampes, des grèves ponctuelles à Lormont, Bretenoux, Faverges, Waremme, Noailles, Cavaillon, Argenton, Roubaix, Saint-Gaultier, un peu partout… Et ce n’est pas un hasard : la condition des agents de La Poste se dégrade partout du fait de la politique systématique de la direction....

    Il y a une offensive de la direction de La Poste et des ripostes séparées. Il y a une offensive du gouvernement contre les fonctionnaires, contre les services publics et des ripostes séparées. Il y a une attaque contre toute la classe ouvrière mais sa riposte est sectorisée, catégorisée, divisée de mille manières… Par qui ? Par les appareils syndicaux !

    Les retraités sont attaqués par le gouvernement ? La CGT les appelle à agir séparément !

    La SNCF, la Santé et l’EDF sont attaqués par la privatisation ? Les syndicats refusent à globaliser la riposte !

    Alors que le gouvernement Hollande-Valls mène une offensive anti-sociale sans précédent, les centrales syndicales qui avaient annoncé que tout irait bien après Sarkozy, appellent... à la concertation avec ce gouvernement ! La CFDT appelle simplement à soutenir les attaques gouvernementales. Mais Lepaon de la CGT ne vaut pas beaucoup plus cher déclarant le premier mai "Il faut mettre des choses sur la table si on veut instaurer un vrai dialogue social."

    Mais qui veut instaurer un "vrai" dialogue social ? Le patronat ? Le gouvernement ?

    Faut-il un dialogue ou une lutte de classes ? La réponse des appareils est claire : ils négocient tous les reculs sociaux !

    Les syndicats ne se démarquent même pas des aides gouvernementales aux financiers, aux banquiers, aux trusts. Lepaon déclare seulement : "Il faut différencier les aides entre les entreprises." Cela veut dire : oui à l’aide aux trusts Renault ou PSA ou Bouygues, pas aux petits patrons ! Il n’y a pas meilleur propagande en faveur du fascisme !

    Sud, qui se prétend pour la convergence des luttes, écrivait :

    « Ces derniers temps, il y a eu des grèves nationales à La Poste, la Sécurité Sociale, aux Finances publiques, à la Douane, etc. ; dans les semaines qui viennent, des grèves ou manifestations nationales sont prévues dans la Fonction publique, les centres d’appel, à la SNCF, pour les retraité-es, etc. Les chômeurs et les chômeuses, les intermittent-es sont en lutte, contre la régression de leurs droits. Et puis, il y a les innombrables conflits sociaux (grèves, débrayages, rassemblements, manifestations,…) qui se déroulent chaque jour, dans de nombreuses entreprises, dans toutes les régions, dans tous les secteurs professionnels. Chaque jour, il y a des luttes sociales en France ! »

    Sauf que ces luttes se retrouvent un jour et jamais n’agissent vraiment ensemble.

    Ce n’est possible que si les salariés s’organisent de manière indépendante des appareils syndicaux, facteurs… de toutes les divisions !

  • Le 22 mai, des personnels de nombreux hôpitaux de France (120 personnes et 57 établissements) se sont retrouvés à Nanterre (la CGT et la direction ayant interdit l’Hôtel-Dieu) pour discuter de la nécessité de coordonner leurs luttes, trop divisées, dispersées, isolées. Des militants syndicalistes et d’extrême gauche de quelques hôpitaux (à partir de la grève de celui de Caen) ont ainsi tenté de favoriser la préparation d’une lutte d’ensemble. Il est à remarquer que les fédérations syndicales ont été loin d’appuyer cet effort, la CGT militant contre, sauf quelques militants. Quand on choisira d’entrer vraiment en lutte, il ne suffira pas de laisser à une quelconque intersyndicale la direction des luttes et il faudra la diriger nous-mêmes par des comités élus dans les hôpitaux.

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