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Le Dalaï Lama et les femmes

13 septembre 2018, 07:27

La bouddhiste Alexandra David-Neel rapporte dans « Dieux et démons des solitudes tibétaines » :

« Je relaterai, en premier lieu, l’histoire toute légendaire et symbolique, de la façon dont Tilopa le Bengali fut initié à la doctrine qui, après lui, a été importée au Tibet et s’y est transmise, de maître à disciple, dans la secte des Khagyud-pas dont il est l’ancêtre spirituel… Tilopa est assis, étudiant un traité philosophique, lorsqu’une vieille pauvresse apparaît derrière lui… et crache sur le livre, puis disparaît… Tilopa partit à la recherche de la vieille inconnue. Après de nombreuses courses longues et fatigantes, il la rencontra, une nuit, dans un bois solitaire… Il faut comprendre que la femme était une Dâkini. Ces fées jouent un grand rôle dans le mysticisme lamaïste, comme enseignant des doctrines secrètes à ceux qui les vénèrent ou qui, par des procédés magiques, savent les contraindre à les leur révéler… Au cours de l’entretien qu’elle eut avec lui, la femme donna à Tilopa le conseil de se rendre au pays des Dâkinis pour y rencontrer leur reine… Tilopa trouva son chemin et arriva à l’appartement de la reine. Elle était là, assise sur son trône, d’une beauté divine… Mais lui, sans être ému par sa grâce, monta les marches du trône et, toujours répétant la formule magique, il arracha les parures étincelantes de la fée, foula aux pieds ses guirlandes fleuries, déchira ses robes de brocart d’or et qu’elle fut nue sur son trône saccagé, il la viola. La conquête d’une Dâkini, soit par violence, soit par magie, est un thème courant dans la littérature mystique des lamaïstes… Tilopa transmit sa doctrine à Narota et le disciple de ce dernier : Marpa, l’introduisit au Tibet. L’éminent disciple de Marpa, le célèbre ascète-poète Milarespa, la communiqua, à son tour, à son disciple Tagpo Lhadji et la lignée continue encore de nos jours… L’histoire des douze grandes et des douze petites épreuves du savant Narota est classique parmi les mystiques tibétains et ne manque pas d’être fréquemment redite aux jeunes naldorpas pour leur servir d’exemple. »

L’image d’une femme mystique comme une sorcière et le viol des femmes était et est donc une tradition orale du bouddhisme tibétain !!!

L’auteur, qui n’est en rien une critique du bouddhisme rappelons-le mais une adepte, relève que nombre des groupes de femmes qui se réclament du bouddhisme ne sont reconnues par la hiérarchie religieuse.
Elle reconnaît même que « Les Tibétains m’avaient acceptée comme une dame lama. Ils savaient que j’étais bouddhiste. »

Elle remarque même que des femmes considérées comme de grandes religieuses bouddhistes ne sont pas autorisées à fonder des monastères de femmes.

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