Accueil > ... > Forum 4985

La lutte et la grève des sans-papiers de Viry-Chatillon

12 octobre 2010, 14:31, par Max

Les sans papiers peuvent largement défendre l’idée que les gouvernements,l’Etat et les patrons sont les mêmes pour tous et que les attaques de tel catégorie de prolétaires, ne sont à chaque fois qu’un moyen de diviser les reactions de l’ensemble des exploités.

Nos oppresseurs spolient ceux d’entre nous qui se laissent diviser et donc paraissent faibles. Tous les syndicats ne font que faire des "vagues" supplémentaires, sur la "misère humaine" expression préférée des politiques s’appitoyant faussement sur un système d’exploitation qu’ils pronent comme irremplaçable.

Les sans pap, en tant que composante essentielle de la classe ouvrière, sont une force capable d’entraîner des morceaux entiers de cette classe "laborieuse, dangereuse" et donc aussi de la petite bourgeoisie menacée et touchée par la crise.

D’ailleurs le pouvoir l’a bien compris et cherche a tout prix à encadrer , par la CGT essentiellement et donc l’Extrème gauche, ce danger social que représente potentiellement ce morceau de la classe ouvrière la plus exploitée, mais aussi la plus combattive en ce moment.

Le pouvoir n’en finit de se demander quand cette lutte des sans pap sera définitivement démoralisée et enterrée ! Mais évidemment c’est la crise économique qui pousse toutes les catégories d’exploités dans la rue, dans les occupations d’entreprises, d’institutions publiques, de locaux syndicaux.

Chacun son tour ! Voilà le problème !

Les sans pap. n’ont plus à prouver qu’ils sont courageux et déterminés au quotidien comme dans les luttes : non la question est celle de leur isolement voulu par les "soutiens" contrairement à ce qu’ils prétendent défendre.

Le courage aujourd hui consiste non pas à occuper un batiment de plus, mais à lier son sort aux autres travailleurs licenciés, exploités comme eux sur les lieux de travail, futur retraités qui veulent en découdre avec les lois scélérates, jeunes sans travail.

LE contact est possible et vital entre nous.

PArcourir les assemblees de grèvistes, aller d’entreprise en entreprise, d’hopitaux en hopitaux, de bureaux de poste en bureaux de poste, de crèche, d’école, d’usine en usine, provoquer des assemblées là ou les travailleurs locaux sont prêts à les organiser et se méfier encore et encore des "soutiens" de gauche qui ont fait leur preuve partout et depuis longtemps pour casser les revendications et les actions des travailleurs.

Voilà ce que devrait être la préoccupation de ceux qui sont prêts à lutter tout de suite en nombre et qui veulent déclencher un vrai rapport de force avec le pouvoir.
Car rester cloitrer dans une forteresse qui sera forcément assiègée un moment ou à un autre (occupation des milles à Cachan), c’est attendre patiemment que la lutte s’épuise.
Et cette stratégie de lutte est celle des perdants .

LEs perdants sont ceux qui clament en général avec assurance que la victoire sera facile pour peu qu’on leur fasse confiance : et parmi ces "bienfaiteurs", il y a les syndicats et associations diverses de soutiens.
Evidemment des individus, adhérents et parfois même militants peuvent se révéler honnêtement du côté de la masse des travailleurs, mais dans ce cas ils seront enthousiaste à l’idée que des comités se forment sans qu’un syndicat ou un autre tire la couverture à lui.

L’unité des travailleurs, chomeurs, avec ou sans papiers, peut se faire si ceux là décident enfin de la réaliser eux même, et de ne pas laisser des "profesionnels" de la négociation, "de l’organisation", de la "lutte,"
décidés pour eux et surtout faire à leur place.

Tout doit se décider et se faire par tous : discussion, débats, votes, moyens d’actions, propagandes, tracts, écriture de texte, pancartes, occupations, choix des lieux, piquets, ravitaillement, visite à d’autres entreprises, d’autres lieux de luttes,choix des contacts à l’intérieurs, prise de parole, services d’ordre, communications à la presse, choix des portes paroles etc...

N’importe quelle décision, et représentant du mouvement, doit pouvoir être révocable et la liberté de parole totale dans les AG et différents comité d’organisations.

Les beaux parleurs doivent laisser la parole à ceux qui ne la prennent jamais ou rarement.
Le président des débats doit être lui même quelqu’un choisi uniquement par des sans pap. , révocable à tout moment, et apte à faire taire les "soutiens" qui monopoliseraient la parole.

Il n’est pas possible de scinder les comités en comité de soutien d’un côté et comité de grève de l’autre.
Le soutien est une activité qui consiste à recueillir et provoquer les réactions de la population mais ne constitue absolument pas un élément fondamental dans l’organisation des travailleurs en lutte.
La stratégie de faire connaitre sa lutte et de la populariser est fondamentale, mais sa tactique revient au comité de grève et aux assemblés de grévistes, pas aux "touristes" et opportunistes.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.