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Quelle était la raison du génocide rwandais ? Pour les classes dirigeantes rwandaises ? Et pour l’impérialisme français ?

24 juin 2009, 15:11, par Robert Paris

Le génocide rwandais est parfaitement connu dans le monde et pourtant il reste inconnu de la plupart dans ses buts profonds. Si les classes dirigeantes rwandaises ont reçu le soutien de l’impérialisme français et bénéficié de la passivité des autres impérialismes, c’est que la menace était sérieuse. il ne s’agissait pas seulement des risques que faisait courir une démocratisation pour les anciens dirigeants. il s’agissait d’une lutte sociale qui menaçait de prendre un tour révolutionnaire à l’intérieur du pays. La réponse aux classes pauvres a été la formation de milices fascistes, les Interhamwe, puis leur utilisation dans le massacre.

C’est justement le fait que les dirigeants de la lutte de 1990, démocrates petits-bourgeois, aient limité la lutte à la prétendue démocratisation du pouvoir avec leur propre participation à ce pouvoir qui a permis au pouvoir de se maintenir puis de réagir en prenant l’offensive.

Le génocide rwandais est un des exemples de contre-révolution préventive que l’histoire récente nous ait donné.

Il démontre que lorsque la situation est explosive, il est dramatique que les seuls dirigeants de la lutte soient des réformistes.

On ne peut pas taquiner le tigre. Quant on est face à face, ou on le tue ou il vous tue.

Il en va de même du pouvoir des classes dirigeantes. La démocratie, c’est l’illusion que le peuple peut avoir la parole tout en préservant la société d’exploitation. cette illusion n’a plus aucun contenu quand la lutte des classes se radicalise. Il est alors criminel de faire renaitre ces illusions en prétendant former des gouvernement de grande coalition, d’union nationale et autres ententes qui ne peuvent pas éviter l’affrontement.

La seule alternative, c’est la révolution sociale. C’est que les masses pauvres s’organisent pour mettre en place la seule véritable démocratie : le pouvoir des opprimés. Le premier geste de cette démocratie prolétarienne devra être de désarmer l’ancien pouvoir et d’armer les travailleurs. Un autre point essentiel du pouvoir populaire devra être l’organisation de comités sur tous les lieux de travail et quartiers, comités qui seront le véritable nouveau pouvoir. Sans de telles mesures, toute réforme démocratique ne peut que mener à de nouveaux massacres.

Robert Paris

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