Quelle était la raison du génocide rwandais ? Pour les classes dirigeantes rwandaises ? Et pour l’impérialisme français ?
12 avril 2014, 09:03
Un témoin
Identification : Né en 1972, cultivateur, recruté et formé au camp Mukamira en 1991 comme
Interahamwe ; transféré en septembre 1991 au camp Gisenyi ; a participé à
l’expédition des ex-FAR, Gendarmes et Interahamwe partis de Gisenyi à
Kibuye en renfort pour le massacre à Bisesero ; a combattu dans l’armée sans
matricule ; s’est exilé au Congo par bateau ; a vécu au camp Bulengo ; est
ensuite revenu au Rwanda déguisé en civil ; réside aujourd’hui à Gisenyi.
Eléments essentiels de son témoignage :
– Les Français ont formé les Interahamwe. Confirmant les témoignages recueillis lors de la première journée d’audition, le témoin a indiqué avoir été formé par des soldats français au camp Mukamira. Il a plusieurs fois évoqué la présence d’un capitaine Français qui avait son bureau au camp Mukamira, et de trois ou cinq autres soldats Français qui se relayaient selon les jours.
– Les Français ont fourni les armes du génocide.
Le témoin a également confirmé – comme d’autres avant lui- avoir participé au déchargement d’armes fournies par les Français à l’aéroport de Goma.
– Les Français étaient complices des génocidaires.
Le témoin a évoqué une série de massacres de Tutsi auxquels les soldats Français ont assisté, et d’autres où ils ont joué un rôle actif :
. « Les Français ont accueilli avec joie les Interahamwe partis de Gisenyi en renfort pour tuer à Bisesero. L’accueil a eu lieu au camp de gendarmerie de Kibuye. »
. Un convoi de soldats Français a escorté plus d’une centaine de Tutsis, de Mukamira au camp Gisenyi où ils ont été tués et leurs cadavres jetés dans le lac vert entre Goma et Sake. « Le Lieutenant Habyarimana Alexis qui était chargé de notre peloton m’a dit que c’était des complices arrêtés à Mulindi. Leurs corps ont été jetés au lac vert. C’était vers le 15 avril 1994. »
– Les Français ont continué à former les Interahamwe et les ex-FAR en exil au Congo. Le témoin évoque le camp de Bulengo, où il a vécu.
Un témoin
Identification : Né en 1972, cultivateur, recruté et formé au camp Mukamira en 1991 comme
Interahamwe ; transféré en septembre 1991 au camp Gisenyi ; a participé à
l’expédition des ex-FAR, Gendarmes et Interahamwe partis de Gisenyi à
Kibuye en renfort pour le massacre à Bisesero ; a combattu dans l’armée sans
matricule ; s’est exilé au Congo par bateau ; a vécu au camp Bulengo ; est
ensuite revenu au Rwanda déguisé en civil ; réside aujourd’hui à Gisenyi.
Eléments essentiels de son témoignage :
– Les Français ont formé les Interahamwe. Confirmant les témoignages recueillis lors de la première journée d’audition, le témoin a indiqué avoir été formé par des soldats français au camp Mukamira. Il a plusieurs fois évoqué la présence d’un capitaine Français qui avait son bureau au camp Mukamira, et de trois ou cinq autres soldats Français qui se relayaient selon les jours.
– Les Français ont fourni les armes du génocide.
Le témoin a également confirmé – comme d’autres avant lui- avoir participé au déchargement d’armes fournies par les Français à l’aéroport de Goma.
– Les Français étaient complices des génocidaires.
Le témoin a évoqué une série de massacres de Tutsi auxquels les soldats Français ont assisté, et d’autres où ils ont joué un rôle actif :
. « Les Français ont accueilli avec joie les Interahamwe partis de Gisenyi en renfort pour tuer à Bisesero. L’accueil a eu lieu au camp de gendarmerie de Kibuye. »
. Un convoi de soldats Français a escorté plus d’une centaine de Tutsis, de Mukamira au camp Gisenyi où ils ont été tués et leurs cadavres jetés dans le lac vert entre Goma et Sake. « Le Lieutenant Habyarimana Alexis qui était chargé de notre peloton m’a dit que c’était des complices arrêtés à Mulindi. Leurs corps ont été jetés au lac vert. C’était vers le 15 avril 1994. »
– Les Français ont continué à former les Interahamwe et les ex-FAR en exil au Congo. Le témoin évoque le camp de Bulengo, où il a vécu.