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Comités d’action à l’époque du Front populaire

27 octobre 2010, 16:38, par Jérémy

Il découle des considérations exposées plus haut un certain nombre de conclusions pour l’activité politique des révolutionnaires prolétariens en France. La première concerne la prétendue "gauche révolutionnaire". Ce groupe se caractérise par sa totale incompréhension des lois du mouvement des masses. Les centristes ont beau bavarder sur "les masses", c’est toujours sur l’appareil réformiste qu’ils s’orientent. En répétant tels ou tels mots d’ordre révolutionnaires, Marceau Pivert continue à les subordonner au principe abstrait de l’"unité organique", qui se révèle en fait l’unité avec les patriotes contre les révolutionnaires.

Au moment où la question de vie ou de mort pour les masses révolutionnaires est de briser la résistance des appareils social-patriotes unis, les centristes de gauche considèrent l’"unité" de ces appareils comme un bien absolu, situé au-dessus des intérêts de la lutte révolutionnaire. Ne peut bâtir des comités d’action que celui qui a compris jusqu’au bout la nécessité de libérer les masses de la direction des traîtres des social-patriotes. Cependant, Pivert s’accroche à Zyromski, qui s’accroche à Blum, qui, de concert avec Thorez, s’accroche à Herriot, qui s’accroche à Laval. Pivert entre dans le système du Front populaire-ce n’est pas pour rien que la "gauche révolutionnaire" a voté au dernier conseil national la honteuse résolution de Blum-et le Front populaire entre aussi, comme son "aile", dans le régime bonapartiste de Laval. Si la direction du Front populaire (Herriot-Blum-Cachin-Thorez-Zyromski-Pivert) parvient à se maintenir au cours de la proche période décisive, alors le régime bonapartiste cédera inévitablement sa place au fascisme.

La condition de la victoire du prolétariat est la liquidation de la direction actuelle. Le mot d’ordre de l’"unité" devient, dans ces condition,, non seulement une bêtise, mais un crime. Aucune unité avec les agents de l’impérialisme français et de la Société des Nation. A leur direction perfide, il faut opposer les comités d’action révolutionnaires. On ne peut construire ces comités qu’en démasquant impitoyablement la politique antirévolutionnaire de la prétendue "gauche révolutionnaire", Marceau Pivert en tête. Des illusions et des doutes à cet égard ne peuvent bien entendu, avoir place dans nos rangs.

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