S’il me fallait te dire mon pays
je te dirais :
Il est dans la sagesse du volcan.
Mais ne t’y fies pas trop !
Car un volcan qui dort
N’est pas un clochard îvre-mort
Et dans le réveil des laves incandescentes
Le spectre en furie
de Delgres
Déjecté en scories de la bouche de feu
Tel mon pays
Il est dans la forêt
Frémissant sous les caresses du vent
Mais ne t’y fies pas trop !
La forêt parle !
Elle dit à nos enfants
Le halètement des marrons dans leur fuite éperdue
Couvert par l’aboiement des chiens
Tel de mon peuple
La morsure
Il est dans le chuintement
Du va et vient incessant de la vague
Léchant à perdre vie
Les grains de sable à l’infini
Mais ne t’y fies pas trop !
Elle peut-être furie
Frappant à les faire choir
Falaises
Du haut de leur superbe
Il est dans les diamants de pluie
Enrichissant la terre
Mais ne t’y fies pas trop !
Car la pluie certains jours
Est de gouttes de sang
Qui inondent la terre à la faire dégorger
Tel mon pays
Noyé
Il est comme le vent
Qui sussure des vocables sucrés
Aux oreilles des femmes
Sous les robes des femmes
A les faire rougir
Sous leur peau noire
Mais qui aussi
Cyclones
Vomit des sons grossiers et lourds
Sans aucune mesure
Il est dans le soleil
Sans lequel
L’éclair fulgurant des lames des coupeurs
Ne serait qu’étincelle éphémère
Il est dans le son lancinant du tambour
Annonciateur de mort
A travers mornes et fonds
Mais ne t’y fies pas trop !
Car la peau peut être frappée
Battant l’appel
A la faire éclater
Tel de mon peuple
Le cri !
Il est dans les femmes
Il est dans les hommes de ma terre
Humiliés et meurtris
Jusqu’à plus mal
Mais ne t’y fies pas trop !
Car
Tout comme le volcan
Un jour
Comme l’éclair du soleil
La vague en furie
La tempête de pluie
La fougue des cyclones
La parole des arbres
La force essentielle du tambour
ILS SE DÉCHAINERONT !
Et ce jour-là …
Ah ! Etranger !
Si tu pouvais entendre cette terre !
PÉYI AN MWEN ( mon pays)
S’il me fallait te dire mon pays
je te dirais :
Il est dans la sagesse du volcan.
Mais ne t’y fies pas trop !
Car un volcan qui dort
N’est pas un clochard îvre-mort
Et dans le réveil des laves incandescentes
Le spectre en furie
de Delgres
Déjecté en scories de la bouche de feu
Tel mon pays
Il est dans la forêt
Frémissant sous les caresses du vent
Mais ne t’y fies pas trop !
La forêt parle !
Elle dit à nos enfants
Le halètement des marrons dans leur fuite éperdue
Couvert par l’aboiement des chiens
Tel de mon peuple
La morsure
Il est dans le chuintement
Du va et vient incessant de la vague
Léchant à perdre vie
Les grains de sable à l’infini
Mais ne t’y fies pas trop !
Elle peut-être furie
Frappant à les faire choir
Falaises
Du haut de leur superbe
Il est dans les diamants de pluie
Enrichissant la terre
Mais ne t’y fies pas trop !
Car la pluie certains jours
Est de gouttes de sang
Qui inondent la terre à la faire dégorger
Tel mon pays
Noyé
Il est comme le vent
Qui sussure des vocables sucrés
Aux oreilles des femmes
Sous les robes des femmes
A les faire rougir
Sous leur peau noire
Mais qui aussi
Cyclones
Vomit des sons grossiers et lourds
Sans aucune mesure
Il est dans le soleil
Sans lequel
L’éclair fulgurant des lames des coupeurs
Ne serait qu’étincelle éphémère
Il est dans le son lancinant du tambour
Annonciateur de mort
A travers mornes et fonds
Mais ne t’y fies pas trop !
Car la peau peut être frappée
Battant l’appel
A la faire éclater
Tel de mon peuple
Le cri !
Il est dans les femmes
Il est dans les hommes de ma terre
Humiliés et meurtris
Jusqu’à plus mal
Mais ne t’y fies pas trop !
Car
Tout comme le volcan
Un jour
Comme l’éclair du soleil
La vague en furie
La tempête de pluie
La fougue des cyclones
La parole des arbres
La force essentielle du tambour
ILS SE DÉCHAINERONT !
Et ce jour-là …
Ah ! Etranger !
Si tu pouvais entendre cette terre !
Alain Phoebé CAPRICE