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Classes sociales en Haïti

8 mars 2020, 14:03, par auguste

La capitale d’Haïti est paralysée après des violences entre policiers et militaires…
Axes routiers bloqués, rues désertes, activité commerciale au point mort... La capitale d’Haïti, Port-au-Prince, était paralysée lundi au lendemain de violences entre policiers mécontents et militaires qui ont fait au moins deux morts et une dizaine de blessés. Des barricades de toutes sortes étaient dressées sur les principales artères de la capitale, coupée des autres villes du pays. Des policiers protestataires ont même saisi les clés des rares véhicules circulant malgré tout afin de bloquer des routes. Une manifestation de policiers réclamant de meilleures conditions de travail s’est terminée dans le sang dimanche lorsque plusieurs d’entre eux ont attaqué le quartier général de l’armée haïtienne, dans le centre de Port-au-Prince.
Dans ce pays où plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2,41 dollars américains par jour selon la Banque mondiale), la révolte contre Jovenel Moïse a gonflé quand la Cour supérieure des comptes a fait état en mai 2019 de son implication présumée dans un vaste scandale de corruption s’étalant sur les dix années précédentes.
Face à cette défiance, sans que la police nationale n’ait les capacités de contrôler l’ensemble du territoire, l’insécurité s’est amplifiée au-delà des seuls bidonvilles de la capitale, aux mains des gangs armés depuis des années.
À l’automne 2019, des manifestations et des barricades dressées sur les principaux axes routiers ont abouti à un blocage quasi total des activités. La majorité des écoles ont par exemple gardé portes closes plus de deux mois.

La misère s’est accélérée. Les investissements privés, domestiques et étrangers, n’ont jamais été aussi faibles depuis ces dernières années.

Dans le pays où la majorité de la population gagne moins de 2 dollars par jour, les manifestations contre le président accusé de corruption, Jovenel Moïse, montent en puissance et la violence se répand.

Depuis maintenant neuf semaines, la république d’Haïti est plongée dans une situation proche de la grève générale : les écoles sont fermées, les principales routes entre la capitale et les régions coupées par des barrages, de nombreux commerces fermés. Le mouvement populaire, motivé par la pénurie de carburants et accompagné de manifestations souvent violentes, exige la démission du Président, Jovenel Moïse, élu en février 2017 avec une participation de 20 % de l’électorat. Des gangs criminels se livrent à des exactions.

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