Qui peut faire triompher la révolution en Tunisie et assurer qu’elle aille jusqu’au bout ?
28 janvier 2011, 18:00, par Témoignage de Tunisie
En ce qui concerne la conquête de la liberté, c’est le seul acquis véritable, dans la mesure où tout le monde s’exprime librement, sans rien craindre, de telle sorte que la principale artère de Tunis, l’avenue Bourguiba, est devenue un énorme espace de discussion : on y voit partout des gens qui discutent, qui débattent ou qui manifestent... Il y a des manifestations tous les deux-trois heures, maintenant. C’est donc un mouvement démocratique, dans la mesure où même la satisfaction des revendications sociales fait partie des droits démocratiques. Il y a donc des manifestations devant les administrations, les sociétés, les sièges de compagnie, il y a des pétitions, des occupations de locaux, des lieux de travail, pour exiger la satisfaction de revendications qui datent d’une vingtaines d’années. C’est un peu comparable à des grèves sauvages, c’est en tout cas les prémisses de grèves sauvages.
D’autre part, un autre acquis, c’est la constitution de comités de quartiers. Ces structures-là sont totalement spontanées. Devant tout le monde et officiellement, elles ont été constituées pour épauler les forces de l’ordre, pour le maintien de l’ordre : cela c’est la terminologie officielle. En fait, dans la pratique, ces comités ont permis aux gens de décompresser, de se défouler, de discuter, toutes les nuits et ont ainsi, de fait, bravé le couvre-feu gouvernemental. Et puis cela confirme la tendance générale qu’on peut résumer ainsi : dès que les masses commencent à prendre leur destinées en main, à réfléchir, elles constituent des structures, des comités, des conseils, des soviets - qu’importent les dénominations - des chouras comme en Iran. Et ça s’est passé partout : lors des grèves en 1946 an Caire, en Iran en 1978 et actuellement en Tunisie. Ce qui constitue un pas supplémentaire vers le pouvoir populaire et les soviets. Il faut absolument souligner cette dimension-là.
En ce qui concerne la conquête de la liberté, c’est le seul acquis véritable, dans la mesure où tout le monde s’exprime librement, sans rien craindre, de telle sorte que la principale artère de Tunis, l’avenue Bourguiba, est devenue un énorme espace de discussion : on y voit partout des gens qui discutent, qui débattent ou qui manifestent... Il y a des manifestations tous les deux-trois heures, maintenant. C’est donc un mouvement démocratique, dans la mesure où même la satisfaction des revendications sociales fait partie des droits démocratiques. Il y a donc des manifestations devant les administrations, les sociétés, les sièges de compagnie, il y a des pétitions, des occupations de locaux, des lieux de travail, pour exiger la satisfaction de revendications qui datent d’une vingtaines d’années. C’est un peu comparable à des grèves sauvages, c’est en tout cas les prémisses de grèves sauvages.
D’autre part, un autre acquis, c’est la constitution de comités de quartiers. Ces structures-là sont totalement spontanées. Devant tout le monde et officiellement, elles ont été constituées pour épauler les forces de l’ordre, pour le maintien de l’ordre : cela c’est la terminologie officielle. En fait, dans la pratique, ces comités ont permis aux gens de décompresser, de se défouler, de discuter, toutes les nuits et ont ainsi, de fait, bravé le couvre-feu gouvernemental. Et puis cela confirme la tendance générale qu’on peut résumer ainsi : dès que les masses commencent à prendre leur destinées en main, à réfléchir, elles constituent des structures, des comités, des conseils, des soviets - qu’importent les dénominations - des chouras comme en Iran. Et ça s’est passé partout : lors des grèves en 1946 an Caire, en Iran en 1978 et actuellement en Tunisie. Ce qui constitue un pas supplémentaire vers le pouvoir populaire et les soviets. Il faut absolument souligner cette dimension-là.