Accueil > ... > Forum 5748

Où va la Belgique, celle des classes dirigeantes, et où les travailleurs et les milieux populaires veulent-ils aller ?

26 janvier 2011, 23:16

La question ce matin c’est bien celle-là : des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Bruxelles pour exiger un gouvernement cela peut-il avoir un impact, réel au-delà d’un simple écho, sur les négociations en cours ?

Un constat ce matin, tout le monde est d’accord : politiques et manifestants sont à l’unisson et disent la même chose : il faut un gouvernement !

Mais pour y arriver, pas plus les uns que les autres ne savent comment faire !

De Bart De Wever à Joëlle Milquet, tous se disent prêt à former un gouvernement. Le Cd&V y voit même un appel à une réforme de l’Etat et à la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde ! Il y a là assez bien d’hypocrisie. Elio Di Rupo a en effet averti : pas de gouvernement à n’importe quel prix !

Un gouvernement ce n’est jamais qu’un moyen, un outil pour mettre en oeuvre une politique, un projet. Et de projet commun, il en manque singulièrement entre des Flamands majoritairement à droite qui veulent d’une Belgique confédérale et des francophones, principalement à gauche, partisans d’une Belgique à peine fédérale.

Le blocage est aussi le fruit des choix des citoyens électeurs. Avec environ 40.000 personnes dans les rues, la manifestation est un succès mais un succès plein de contradictions comme la Belgique d’aujourd’hui...

Preuve en est : on reprend les discussions politiques là où on les a laissées vendredi, comme si de rien n’était...

Quel est le programme du jour ?

Le conciliateur poursuit ses entretiens aujourd’hui, des entretiens bilatéraux d’ailleurs. Les 7 s’entêtent en effet autour de Johan Vande Lanotte mais toujours pas question de négocier tous ensemble ! Le conciliateur royal verra les partis flamands aujourd’hui, les partis francophones demain.

Ils les avaient déjà vus séparément vendredi...

Repartant de sa note, Johan Vande Lanotte demande toujours des précisions. La N-VA veut aller beaucoup plus loin dans le splitsing de la politique de l’emploi ou des soins de santé. Pour les francophones, cela revient à toucher à la Sécurité Sociale, perçue comme ciment de la Belgique. Les partis flamands n’entendent pas lâcher la N-VA qui, elle, ne veut pas se laisser isoler ni encore moins claquer la porte des négociations.

Le blocage persiste donc tant et plus et ce n’est pas 40.000 citoyens dans les rues de Bruxelles qui vont y changer quelque chose...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.