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Qui était François Mitterrand, président "socialiste" de la cinquihaine république ?

15 décembre 2015, 10:14, par Robert Paris

Mitterrand discute avec les assassins fascistes serbes Ratko Mladic, Radovan Karadžić. Il les couvrira jusqu’au bout (voir les cachoteries de la DGSE…). Parlant des bosniaques victimes des massacres serbes, François Mitterrand écrira dans son livre L’année des adieux à la page 175 : « Il est vrai que ce qu’ils cherchent depuis le début, c’est l’internationalisation, si nécessaire, par des provocations. Il y a quelques jours, M. Boutros Ghali m’a dit être sûr que l’obus tombé sur le marché de Sarajevo était une provocation bosniaque ». Le massacre de Srebrenica par les forces serbes de Radovan Karadzic appuyées par les milices ultranationalistes et racialistes de Ratko Mladic est considéré depuis comme le plus grand massacre européen depuis 1945, à la charge symbolique immense. Le président Izetbegovitc déclare à Mitterrand le 28 juin 1992 que les serbes fascistes ont mis en place des camps d’extermination et Mitterrand… n’en dira jamais un mot !!!

Courrier International écrit sous la plume de Juan Goytisolo : « Les défenseurs de la cause bosniaque qui manifestaient à Paris avec des pancartes représentant le président français sur les crânes des victimes, avec pour légende “François Ier, roi des Serbes”, avaient raison. Le génocide de 120 000 Musulmans de Bosnie obéissait à un machiavélisme qui préférait ignorer les “dommages collatéraux” du siège de Sarajevo. Jamais François Mitterrand n’exprima sa compassion pour les victimes ; cette indifférence, dissimulée sous le masque d’une prétendue impartialité envers “les parties impliquées dans le conflit”, poussa les souffrances des Bosniaques aux confins de l’indicible. »

Libération écrit : « Dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung (29 novembre 1991), François Mitterrand justifie sa politique pro-serbe : « Comme vous le savez, la Croatie faisait partie du bloc nazi, pas la Serbie… Pendant les premiers mois de la guerre en Bosnie, les informations sur les atrocités commises par les troupes de Ratko Mladic n’avaient pas suffi à émouvoir une opinion que l’affaire des faux charniers de Timisoara avait rendue sceptique. Il faudra, en ce mois d’août 1992, les images des camps serbes diffusés par les télévisions, les témoignages de réfugiés sur le « nettoyage ethnique » serbe, sur les viols de femmes bosniaques, pour que l’opinion occidentale commence à basculer. « Izetbegovic m’a dit qu’il avait donné la liste des camps à Mitterrand lors de son voyage à Sarajevo, affirme Bernard-Henri Lévy. Et Mitterrand a refusé de croire à ces camps. »

France Inter déclare ici :

« Oui, les serbe avaient hérité du gros de l’arsenal de l’armée Yougoslave. Mais François Mitterrand restait farouchement opposé, même à la levée de l’embargo sur les armes en ex-Yougoslavie qui aurait permis d’aider indirectement les bosniaques. Il disait qu’il ne fallait pas « ajouter la guerre à la guerre »… Cet argument raisonne étrangement aujourd’hui à propos de la Syrie. Pour le conflit des Balkans, François Mitterrand dira plus tard « moi vivant, jamais la France ne fera la guerre à la Serbie ». Pendant ces 27 et 28 juin 1992 François Mitterrand aura rencontré le président Izetbegovic…Mais aussi le général Mladic à l’aéroport avant de repartir… Ces deux hommes auront compris la vraie nature du voyage. Le siège pouvait continuer de plus bel. Ils avaient compris que François Mitterrand resterait fidèle à la tradition pro serbe de la France. »

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