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Grèce : pas question de payer les sacrifices à la place des classes dirigeantes

19 juin 2011, 19:16, par Robert Paris

Les sacrifices, il y en a de multiples car on en est au troisième plan anti-social.

En mai 2010, c’est le plan Strass-Kahn et Barroso :

Les taux de la TVA passent de 21 % à 23 % et de 10 % à 11 % ; hausse de 10 % sur les carburants, le tabac, les boissons ; taxes sur les produits de luxe, mais aussi sur l’immobilier et les « constructions sauvages »

Les treizième et quatorzième mois de salaire sont supprimés pour les fonctionnaires ; les retraités du public et du privé perdent aussi ces deux versements supplémentaires. En contrepartie, ils toucheront des primes ou des allocations se montant au maximum à 1 000 euros sur l’année mais qui, pour les salariés, n’entrent pas dans le calcul des retraites.

Salaires et retraites sont gelés pendant trois ans. Les salariés devraient chuter de 1 600 à 3 000 euros (annuel). Le gouvernement prévoit de supprimer 4/5 des postes de fonctionnaires partant à la retraite.

L’âge de la retraite va être repoussé, passant progressivement jusqu’en 2015 de 37 ans à 40 ans de cotisation. Les retraites anticipées vont être limitées. Les femmes pouvaient partir en retraite plus tôt que les hommes (60 ans au lieu de 65) ; l’uniformisation à 65 ans, déjà annoncée, prendra effet à partir de 2011 pour les employées du secteur public.

Les caisses de retraite sont diverses ; le gouvernement a décidé de les regrouper pour n’en avoir plus que trois, au nom d’une rationalisation qui n’annonce rien de bon pour les quelques avantages que procuraient certains régimes spéciaux, d’autant plus qu’il veut aussi revoir la liste des métiers pénibles ou insalubres.

Quant à la législation du travail, le ministre des Finances a annoncé que davantage de licenciements seraient autorisés, et que les indemnités seraient revues à la baisse.

Et voici la suite prévue début 2011 : fortes baisses des dépenses sociales ; diminution de traitements des fonctionnaires et réduction de leur nombre ; nouvelles atteintes aux systèmes des retraites, que ceux-ci soient par capitalisation ou par répartition.

Le 9 juin 2011, Giorgos Papandréou donnait son feu vert à l’adoption de mesures de rigueur supplémentaires du FMI et de l’UE. Celles-ci comportent, entre autres, une nouvelle hausse de la TVA de 13% à 23% et la présence obligatoire de garde chiourmes de la Commission européenne et du FMI dans les Ministères grecs. Et à cela s’ajoutait la vente directe des actifs appartenant à ’Etat : une vague sans précédent de privatisations... le plan prévoit l’accélération des privatisations (qui doivent rapporter 50 milliards d’euros d’ici 2015) ainsi que de nouvelles hausses d’impôts, la réduction de la masse salariale de la fonction publique et de certaines allocations sociales.

Le projet de loi prévoit également l’introduction d’une contribution obligatoire exceptionnelle. Cette mesure de dernière minute remplace l’abaissement du plafond d’exemption sur l’impôt sur le revenu qui avait initialement été annoncé. Une augmentation exceptionnelle pour 2011 des taxes sur les signes extérieurs de richesse que sont yachts, piscines et voitures de luxe est également prévue, tandis que certains produits qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une TVA réduite à 13 % vont rejoindre le taux commun à 23 % à partir du mois de septembre.

Les retraités de moins de 60 ans touchant une pension sont soumis à une contribution fiscale exceptionnelle de 8 %, qui doit apporter 176 millions d’euros sur 2011 et 2012. Le gouvernement prévoit un renforcement du contrôle du travail au noir, qui doit rapporter 1,3 milliard d’euros à partir de 2013, et ce jusqu’à 2015. Au chapitre des privatisations, le gouvernement a avancé dès cette année la date d’une cession cruciale initialement prévue en 2012 : celle de l’organisme de paris sportifs du pays.

Fin juin 2011, le nouveau gouvernement Papandréou prévoit un plan budgétaire controversé comprenant des économies de 28,4 milliards d’euros d’ici 2015 doit être adopté par la Grèce d’ici à fin juin afin de convaincre les créanciers du pays, l’UE et le FMI, de poursuivre l’aide financière au pays.

Ces mesures vont s’ajouter à un plan de rigueur draconien...

Le nouveau plan d’austérité du gouvernement grec prévoit 28,4 milliards d’euros d’économies supplémentaires sur le budget de l’Etat d’ici 2015, qui s’ajoutent aux mesures de rigueur déjà décidées en 2010, réforme des retraites et coupes salariales dans la fonction publique notamment.

Les plans suivent les plans et l’effondrement continue.

Le grand capital prétend que le peuple grec vivait au dessus de ses moyens.

C’est vrai : il n’avait pas les moyens de se payer des capitalistes du monde entier vivant sur son dos. il faut qu’il s’en débarrasse....

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