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Une évolution linéaire et continue d’homo erectus à homo sapiens sapiens ?

27 mai 2018, 09:37

Hormis par l’expérimentation, par la découverte d’une barrière accomplie à la reproduction (un élément pouvant donner un mismatch génétique entre 2 lignées), on ne peut pas démontrer d’infertilité entre elles. Or expérimenter n’est plus possible et rien de cela n’a été identifié dans le génome reconstitué des Neandertal... (pièces manquantes piochées chez sapiens).

Ainsi, si la fameuse comparaison des génomes d’il y a 2 ans (chef d’équipe Svante Pääbo) stipulant qu’il est des séquences communes entre neandertal et une partie de la population moderne n’avait pas donné ce résultat, on n’aurait pas pu conclure qu’ils étaient infertiles entre eux, mais tout au plus qu’ils ne s’étaient pas hybridés depuis fort longtemps.
L’étude a néanmoins montré que des séquences communes issues de Neandertal existaient chez partie de la population humaine moderne, pouvant être soit le fait d’assez récents mélanges (fertiles, bien évidemment) entre populations eurasienne et Neandertal, soit un trait plus ancien dont n’auraient pas "bénéficié" les africains p.e., si ceux-ci s’étaient séparés de la souche eurasienne avant. Ou un autre scénario tout aussi possible.

Mais qu’il y ait traces de séquences communes/Neandertal (des variants Neandertal en fait) (*) ou pas, cela ne préjugerait au mieux que de non mélange récent entre eux, et non pas fécondité impossible ou infertilité (**). Un exemple : si on importe des rats (b) sur la future colonie martienne, ou que l’on sépare 2 populations (a et b) de rats par un mur infranchissable durant x années, cela ne préjuge pas de la non fécondité biologique entre rats martiens et terrestres, ou entre les rats à gauche du mur et ceux à droite. Groupes a et b auront marqué des divergences, ils ne se seront pas mélangés durant x années - les études génétiques pourront le confirmer - mais pas leur non fécondité potentielle.

Ils pourraient être devenus infertiles entre eux si le hasard moléculaire s’en était mêlé, mais a priori non et la comparaison de séquences ne le démontrerait pas par des fractions de % de divergences de séquences.

(*) ces séquences apportées par fusion récente avec (ou héritées d’ancêtre pas trop lointain avec) Neandertal, sont des variantes caractérisées d’allèles du même gène, car bien évidement nous partageons au pif > 99,8 % de locus/gènes en commun avec Neandertal. C’est dire si nous sommes plus que proches et que nous partageons bien des gènes...

(**) d’où l’utilité de bien distinguer
 isolement reproductif, tel un mur, un océan infranchissable, être pd comme un phoque, ne pas aimer les meufs ou les rayures, avoir des périodes de chaleur différées, etc.
de barrière reproductive par infécondité biogénétique accomplie, qu’elle se passe avant ou après la fusion en zygote.

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