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Quand la social-démocratie allemande pactisait avec le Haut-Etat Major et les corps francs fascistes contre la révolution prolétarienne

16 septembre 2015, 09:48, par Robert Paris

Ukraine, Hongrie, Syrie, Libye, Irak : les chiens sanguinaires se préparent

La révolution européenne qui a suivi de près la révolution d’Octobre 1917 en Russie n’est plus dans les mémoires et pourtant elle était déterminante pour l’avenir du capitalisme et du socialisme. Son point crucial était l’Allemagne où en 1918 le prolétariat renversait le kaiser, terminant la première guerre mondiale. Les conseils de travailleurs se développaient là comme ils s’étaient développés en Russie mais, contrairement à la Russie, ils ne prenaient pas le pouvoir car la social-démocratie allemande, prenant fait et cause pour la bourgeoisie dont elle avait cautionné la guerre, mettait en place un gouvernement pseudo-révolutionnaire détournant la lutte ouvrière et préparant le massacre des éléments les plus avancés du prolétariat allemand, les spartakistes et les indépendants, ceux qui avaient lancé et dirigé les soviets en Allemagne. C’est à cette occasion que le social-démocrate Noske lançait sa fameuse phrase où il se déclarait le « chien sanguinaire », selon lui indispensable à l’Allemagne contre la révolution.

Confronté aux Mutineries de Kiel où les marins se joignent aux ouvriers, forment des conseils révolutionnaires et démettent les autorités puis étendent le mouvement à tout le pays, le social-démocrate Noske gagne d’abord la confiance des Conseils ouvriers et préserve comme il le peut les institutions militaires ; puis, nommé gouverneur de Kiel par le nouveau gouvernement en 1919, il réprime durement l’insurrection et s’impose comme l’un des appuis les plus solides du nouveau régime. Il est nommé ensuite ministre de la Guerre (Reichswehr, l’armée de la République de Weimar) dans le gouvernement du chancelier Scheidemann et réprime l’insurrection spartakiste de Berlin (la « Semaine sanglante » de Berlin, du 6 au 15 janvier 1919), recrutant aussi des éléments des Corps francs. Au cours de cette semaine, les deux meneurs du parti communiste, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, anciens dirigeants de l’aile gauche du SPD, sont assassinés par les corps francs dépendants de Waldemar Pabst, sur ordre de Noske. Il déclare alors : « Il faut que quelqu’un fasse le chien sanguinaire : je n’ai pas peur des responsabilités ».

Les corps francs fascistes vont assassiner la révolution en 1918 sur ordre du gouvernement social-démocrate. Puis, suite à la Finlande et à l’Allemagne, toute l’Europe de l’Est va connaître la terreur blanche sur ordre de la gauche social-démocrate alliée aux fascistes. Un véritable bain de sang de la part de ceux qui affirment s’opposer aux révolutions car elles seraient trop sanglantes… La gauche va donc organiser et armer les fascistes. La leçon doit rester dans les mémoires…

Et aujourd’hui ? Eh bien, les mêmes causes entraînent les mêmes effets. La crise du capitalisme, qui avait autrefois entraîné la première guerre mondiale, pousse maintenant à la troisième. Les fascismes montent aussi, favorisés par les « gauches ».

Qui a soutenu les fascistes ukrainiens aujourd’hui au pouvoir à Kiev ? Les Hollande et les Valls ! Qui soutient Victor Orban de Hongrie, le fasciste au pouvoir en Hongrie, qui a a caution de toute l’Europe et qui s’attaque violemment aux Roms, aux immigrés, aux travailleurs, aux libertés ? Les mêmes ! Ce sont les prétendus démocrates, de gauche et de droite, des gouvernements européens, de Hollande à Merkel et à Cameron !

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