Accueil > ... > Forum 25998

Luttes de classes en Côte d’Ivoire

18 novembre 2014, 21:38, par Robert Paris

Nouvelle révolte de soldats en Côte d’Ivoire

Quelques heures après le début de manifestations de militaires, à Abidjan, capitale économique, et dans les principales villes du pays, des militaires, non armés, ont investi les locaux de la télévision publique (Radio-télévision ivoirienne) à Bouaké, deuxième ville du pays. Ils ont occupé le site quelques heures après en avoir chassé les employés, dans l’espoir de diffuser un message portant leurs revendications.

Des centaines de soldats ont manifesté dans tout le pays mardi. La vague de protestation est partie de Bouaké. Des barricades ont été dressées sur les principaux axes de la ville.

Les militaires réclament de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, entériné lors de l’accord de paix de Ouagadougou signé en 2007 – qui visait à ramener la paix et à réunifier le pays –, mais qui n’a pas été suivi d’effets, affirment-ils.

Un peu plus tôt, lors d’une allocution à la télévision publique, le ministre de la défense, Paul Koffi Koffi, a demandé aux militaires « de regagner leurs postes ». Le ministre a également annoncé une série de décisions pour calmer le mécontentement des casernes, comme le paiement d’arriérés de soldes et de frais de déplacement et une meilleure couverture de frais de santé.

« Nous manifestons pour réclamer nos droits. Durant deux jours nous allons paralyser les principales villes de l’intérieur. Si nous n’avons pas gain de cause, le troisième jour nous allons nous attaquer aux institutions bancaires », a menacé un officier basé à Abidjan.

Les militaires ayant fait carrière sous le régime Gbagbo se plaignent d’être défavorisés par rapport aux anciens rebelles intégrés dans l’armée depuis l’arrivée au pouvoir, en 2011, d’Alassane Ouattara. « Nous avons accordé au président de la République un temps pour qu’il constate de lui-même les irrégularités administratives. Mais le général Bakayoko [chef d’état-major des armées ivoiriennes] est encore dans la peau d’un chef rebelle », a dénoncé un officier.

De fortes tensions opposent anciens rebelles pro-Ouattara et militaires de carrière au sein de l’armée. A la mi-septembre, le camp militaire d’Akouédo, dans l’ouest d’Abidjan, avait été attaqué par une douzaine d’assaillants, tous arrêtés, dont les motivations n’ont pas été rendues publiques.

A nouveau les soldats en ont assez d’être maltraités. Depuis 1999, les révoltes de soldats de l’armée ivoirienne ont rythmé les événements. mais, à chaque fois, les petits soldats ont été les dindons de la farce parce qu’ils ont laissé ensuite le haut encadrement tirer les ficelles.

Pour en finir, il faut que les petits soldats, ces prolétaires de l’armée qui n’ont même pas des vêtements corrects et sont payés au lance pierre, se dotent de comités de soldats et s’unissent aux comités populaires et prolétariens, cessant d’obéir à la héirarchie.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.