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Luttes de classe en Suisse

12 mars 2015, 06:27

Les salariés de la filiale genevoise d’un équipementier automobile français ont tous fait grève mardi pour dénoncer les efforts demandés par la direction. Les menaces de licenciement de tout le personnel par le patron ont mis de l’huile sur le feu.
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La première grève en Suisse liée à l’abandon du taux plancher a été provoquée…par un groupe Français. Les salariés de Mecalp Technology, filiale genevoise de l’équipementier automobile français Bontaz-Centre, souhaitaient contester les efforts demandés par leur maison mère. De fait, pour contrer les effets de la hausse du franc suisse de janvier, le groupe français a demandé à ses salariés helvètes de travailler gratuitement le samedi, de les rémunérer en euros (ce qui représente une diminution du pouvoir d’achat en Suisse de l’ordre de 20%) et de diminuer tous les salaires de 10%. Et si les salariés refusent ces concessions, la direction a fait planer des menaces de licenciement.

Mais ces mesures sont illégales en Suisse, les salariés avaient donc alerté le principal syndicat Unia, particulièrement vigilant sur ces questions. Le syndicat veille en effet au bon respect par les entreprises des conditions sociales des travailleurs en dépit du franc fort. « Au lieu de dénoncer la mauvaise décision de la Banque nationale suisse (BNS), elles cherchent à faire payer les pots cassés aux travailleuses et travailleurs », fustige le syndicat. « Des baisses de salaires sont bien la pire chose qui puisse arriver à l’économie suisse », ajoute l’Unia.

Mais ce qui, au départ, devait être un simple avertissement de la part du personnel s’est transformé en grève quasi généralisée de 40 salariés sur les 50 que compte l’entreprise. De fait, les menaces de licenciement de la direction a donné une nouvelle tournure au mouvement de contestation. « Le patron a viré tout le monde, le personnel sort protester », a confié le syndicat Unia au Temps .

Mais face à la mobilisation générale, la direction n’a pas mis ses menaces à exécution. Après avoir licenciée trois salariés de manière arbitraire, elle les a finalement réintégrées. Mais les concessions demandées aux salariés n’ont pas toutes été retirées. Le syndicat Unia reste mobilisé et le dialogue se poursuit.

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